[FRANCHE-COMTÉ] Le selfie de trop : Ou comment un cadre du Rassemblement National trahit sa proximité avec la mouvance néonazie.

Candidat « Rassemblement National » aux élections municipales de mars 2020 sur la liste « Changeons Besançon » menée par Jacques Ricciardetti ; Candidat RN aux élections départementales de juin 2021 en binôme avec Sandy Willem dans le canton de Saint-Vit (près de Besançon) ; Candidat RN aux élections régionales de juin 2021 en 6e position sur la liste « Pour une région qui vous protège » menée par Géraldine Grangier dans le Doubs et Julien Odoul en Bourgogne/Franche-Comté…mais jamais élu…

Théo Giacone a su au fil des années, et après avoir passé quelques années discrètes à Génération Nation 25, la branche jeunesse du RN, puis grâce à plusieurs défections au sein du RN local à se faire une place au sein du parti de Marine Lepen, jusqu’à devenir membre du bureau du Rassemblement National du Doubs.

Equipe de campagne RN lors des Régionales de 2021 – Théo Giacone est à l’arrière

Étudiant en L3 Histoire à la faculté de Besançon, il est également responsable de la section départementale du syndicat étudiant « affilié » au RN La Cocarde Étudiante (voir à ce sujet l’article récent paru sur le blog du Collectif Antifasciste de Besançon : à propos de la section locale de la Cocarde Étudiante).

9 septembre 2021, premier collage de la Cocarde, avec Théo GIacone à gauche

9 septembre 2021, premier collage de la Cocarde, avec Théo GIacone à gauche

Premier couac :

Le 30 juillet 2019, il publie sur son compte Facebook une photographie de lui déguisé façon Ku-Klux-Klan en train d’exécuter un salut fasciste lors d’une soirée que l’on devine arrosée. L’est Républicain s’était même fendu d’un article (lien).

La photographie qui n’aura fait sourire que son entourage sera rapidement effacée de sa page Facebook.

Proximité avec les néonazis

Vous vous rappelez de l’article paru en 2015, à propos du t-shirt White Rex d’un autre militant Front National ? (Le joli t-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer)

et bien, c’est presque le même scénario pour Théo Giacone.

En décembre 2021, il publie sur son compte Instagram cette photo de lui …

Évidement il est peu reconnaissable, dans sa tenue de trail imitation ninja, et les esprit chagrins pourront toujours nous accuser d’avoir fait un fake. Sauf que… sur son même compte Instagram, il publie dans la même période les deux photos suivantes sur lesquelles on reconnaît bien son sac d’hydratation (sac de trail ultra Evadict 15L?) ainsi que ses gants munis de bandes réfléchissantes.

Quel est donc le détail incriminant ?

En zoomant sur son téléphone qu’il a en main, on aperçoit qu’il en a redécoré la coque avec un autocollant VDL-BSK : Vandal Besak.

ZOOM sur le téléphone de Giacone à gauche – stickers des Vandal Besak à droite

Depuis plus d’un an, ces autocollants fleurissent un peu partout à Besançon, sans que cela ne choque personne puisque pour beaucoup VDL-BSK ça ne veut strictement rien dire. Sans croix celtique ou autres signes pouvant indiquer une appartenance à l’extrême droite, ces autocollants ne sont là que pour marquer un territoire auprès des initiés c’est à dire : les fascistes, les néonazis et bien-entendu les antifascistes et sympathisant-e-s. Et nous ne pensons pas que Giacone fasse parti de cette dernière catégorie.

Un téléphone n’est plus un objet anodin qui reste au fond d’une poche de jean: on le pose sur la table lors d’un dîner en famille ou entre amis, sur le comptoir d’un bar, sur sa tablette dans l’amphithéâtre de la fac, ou sur un plan de travail quelconque lors d’une réunion politique lorsqu’on est militant. Décorer sa coque de téléphone avec un sticker d’un groupuscule néonazi lié à des agressions n’est vraiment pas un geste anodin. Il traduit les affinités et les sympathies que Giacone porte envers ce groupuscule néonazi.

De plus, les Vandal Besak n’ont ni blog ni page Facebook ou compte Télégram sur lesquels n’importe quel blaireau néonazi pourrait faire commande de stickers. Pour avoir un stickers VDL-BSK, il faut nécessairement connaître l’un des membres de ce groupuscule.

En regardant les commentaires laissés sur son compte Instagram ou sur sa page facebook perso ainsi que sur celle de la Cocarde Étudiante Franche-Comté, on s’aperçoit que certains ont été postés par Hugo Stein qui est très proche des membres de VDL-BSK (et qui est à présent à l’école des sous-officiers de la gendarmerie), et par Alexandre Avia-Levy (de son vrai nom Alexandre Meuret) qui est membre des Vandal Besak.

Besançon étant un « petit village », on sait que les militants de la Cocarde ont l’habitude de trainer dans les mêmes bars du centre ville que les Vandal Besak, notamment le Pub de l’Étoile et son voisin l’Alsacien.

De plus, via l’article paru sur Dijoncter.info (voir ici), également sur le même personnage, on apprend que lors d’un collage de la Cocarde Étudiante, celle-ci bénéficiait d’un service d’ordre constitué de membres des Vandal Besak. :

[…] durant la nuit du 24 novembre 2021 : « Nous étions quelques amis à proximité du bar de l’U., juste en face de l’Université. Alors que nous buvions au grand air, quelques personnes se sont activées près des panneaux d’affichage. Pas de quoi fouetter un chat. Mais nous avons surtout été intrigués par une poignée d’individus, cornaqués de noir et disséminés autour des premiers… on aurait dit une milice ! » Certains on cru y voir Alexandre Meuret et Florent Gaillot, deux têtes connues pour leurs penchants brutaux.

Théo Giacone à gauche et d’autres membres de la Cocarde, lors de leur collage sous protection des néonazis des Vandal Besak

Il y a bien une connexion entre Giacone militant au Rassemblement National, membre du bureau départemental et certains militants néonazis des Vandal Besak.

Les Vandal besak, groupuscule néonazi mené par Sébastien Favier (dit Le Sanglier) se sont fait connaître via le compte Telegram du collectif néonazi Ouest-casual (en lien très étroit avec le groupuscule Zouaves Paris), puis lors de l’agression du collectif du 25 Novembre à Dijon fin janvier 2021 (article du CAB, lien), ainsi que lors des manifestations contre le passe-sanitaire. Pendant l’une d’entre elles, ils avaient agressé une militante anarchiste pour lui voler son drapeau et également frappé le journaliste local Toufik De Planoise (article de Radio-Bip à lire ici). Lors d’une autre manifestation, ils étaient venus accompagnés par certains Zouaves Paris dont leur leader Marc de Cacqueray-Valmenier (article de Radio-Bip à lire ), certains portaient des pancartes faisant des allusions ouvertement antisémites.

Agression du collectif féministe du 25 Novembre, par les nationalistes Dijonnais accompagnés par les Vandal Besak

Post des Vandal Besak sur le compte Telegram Ouest Casual, se glorifiant d’avoir agresser les militantes féministes.

Les Zouaves Paris, place de la révolution à Besançon, venus appuyer leurs potes Vandal Besak

Zouaves paris, Vandal Besak et les Nationalistes Bourguignons en fin de manif devant l’Hôpital St Jacques

(Nota : à propos des Zouaves Paris, lire l’article du Monde concernant leur dissolution et l’arrestation de leur leader : Le groupuscule d’ultradroite les Zouaves Paris dissous en conseil des ministres)

Dédiabolisation ou pas ?

Dans quelques mois, auront lieux les élections législatives. En tant que membre du bureau départemental, Théo Giacone est en très bonne place pour se retrouver nommé comme candidat du Rassemblement National.

Comment va réagir le RN bisontin cette fois-ci ? La peur de voir certains de ses militants rejoindre le Parti de la Reconquête mené par Zemmour mettra-t’il fin à la dédiabolisation du parti ? Fermeront ils les yeux ??

Dans un article du CAB (à lire içi), les camarades antifascistes se posaient la question de savoir si tout comme à Dijon, il existait des liens entre Cocarde Étudiante (et donc Rassemblement National 25) et les groupuscules néonazis (VDL BSK). La réponse est oui, sans aucune ambiguïté.

[MIDI-PYRÉNÉES] Toulouse : attaque fasciste contre la manifestation anti-pass sanitaire

Ce samedi 11 septembre 2021, alors qu’une nouvelle manifestation avait lieu a Toulouse contre le pass sanitaire et que dans ce cadre avait été appelé un cortège contre l’exploitation et le nationalisme, un groupe d’une quarantaine de néonazis, militants fascistes et identitaires a attaqué la manifestation.

Cette attaque planifiée du groupe de fachos contre la manif a été dirigée par Enguerrand Pacotte, militant d’extrême droite radicale, ex Génération Identitaire, qui a déjà mené l’attaque du 14 Juillet 2021. Cette fois-ci, les toulousains de l’Alliance Scandale (qui sont en train de monter une section toulousaine de « La Meute« ) ont appelé en renforts des fachos de la région de Nîmes et Montpellier (la South Face et la Ligue du Midi dont Richard Roudier), de Bordeaux (Bordeaux Nationaliste et François « Batdaf » Galvaire), ainsi que des militants de Civitas. On note aussi la participation de fachos de Rennes et de Lyon.

A gauche, Enguerrand Pacotte (leader de l’attaque et du groupe fasciste violent Alliance Scandale), qui n’a pas fait que donner des coups et c’est tant mieux ! Observez-le bien, voici le visage de l’extrême-droite violente toulousaine !


Nota Bene sur le traitement médiatique de l’attaque de la manifestation

C’est grave et c’est un problème que des journalistes et des médias traitent systématiquement les cas d’attaques et d’agressions fascistes et/ou racistes en les dépolitisant et en présentant leurs auteurs comme de simples citoyens. Ne pas rattacher leurs auteurs à leur camp politique ça participe à conforter les fascistes dans leur action violente, et sur le fait que leur mouvement politique (et ses organisations comme Civitas, les Patriotes, l’Action Française, la Meute…) ne subira pas les conséquences de leurs actions violentes. Ça permet aussi de protéger judiciairement ces militant.e.s violents, qui seront jugés (s’ils le sont) en étant perçus par les magistrats non pas comme membres de groupes violents faisant de la haine raciale et du passage à tabac leur armes favorites, mais comme M. et Mme tout le monde. Car c’est comme cela qu’ils auront été présenté à l’opinion publique, comme « une dizaine de jeunes hommes » « indéterminés ». Enfin, ça construit un récit de l’histoire qui donne raison à l’extrême-droite : si on ne catégorise pas les actions violentes de l’extrême-droite comme étant d’extrême-droite, alors ça donne raison à cette extrême-droite qui prétend ne pas être violente mais juste « se défendre ». Ça dédiabolise le camp politique de l’extrême-droite, en ne montrant pas sa réalité, son vrai visage, celui que l’on a vu hier à Toulouse, celui de la haine et de la violence extrême.


Petit récapitulatif factuel :

– ce samedi 11 septembre 2021 avait été appelé à 14h à Jean Jaurès la 9e manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse

– dès 14h, un groupe d’une trentaine de fachos est observé dans les alentours de Jean Jaurès

– autour de 14h25, les fachos, qui ont remonté la manifestation depuis l’arrière (là où Civitas était rassemblé et a pris ses photos), déclenchent l’attaque en venant provoquer l’affrontement auprès du cortège révolutionnaire contre l’exploitation et le nationalisme, à proximité de la banderole « A bas l’État, les Flics et les Patrons ! Révolution sans frontières ». Première confrontation avec 2 charges contre la manif, filmée par HZ Press.

– quelques minutes plus tard (14h30), les fachos refluent dans une rue perpendiculaire, se regroupent. Des manifestant.e.s leur font face, quelques jets de projectile et nouvelle charge des fachos qui déclenche une deuxième confrontation (photos de la Dépêche) et dans le même temps charge des flics sur les manifestant.e.s qui font face au groupe de fachos, par derrière

– 14h32 les fachos repartent pépouze, la manifestation se poursuit, le cortège se reforme et continue

– aux alentours de 15h30 les fachos se retrouvent tous au milieu des allées Jean Jaurès où ils prennent une photo de groupe, pendant que la manifestation est en train de revenir sur les boulevards, par Compans, Jeanne d’Arc puis Jaurès (on en compte alors plus de 43 personnes)

– la manifestation se disperse à son arrivée à François Verdier, sans traces des fachos

 

Les fachos avant l’attaque, avec leurs amis de Civitas

Les fachos et Civitas ensemble au début de la manif, tout à l’arrière, entre Jean Jaurès et Jeanne d’Arc

Les fachos et Civitas, après l’attaque et l’exfiltration des fachos, lorsqu’ils se sont retrouvés aux allées Jean Jaurès

Les fachos prennent leur photo de groupe, après l’agression, quand ils arrivent enfin à tous se retrouver à Jean Jaurès. On dénombre alors plus d’une quarantaine de personnes sur la photo.

 

NI « INDÉTERMINÉ », NI « UNE DIZAINE DE JEUNES HOMMES », LES 40 FASCISTES NE SONT PAS NON PLUS DES POLICIERS EN CIVIL !

Contrairement à ce qu’affirment les médias (on ose même plus parler de journalisme) qui parlent d’un groupe « indéterminé » (HZ Press) et d’une « dizaine de jeunes hommes » (La Dépêche), ce sont bel et bien des militants violents de l’extrême droite radicale, dont des membres de Civitas, des anciens de Génération Identitaire, des « nationalistes » et des skinheads néonazis qui ont mené l’attaque. Ils étaient entre 35 et 45 personnes (éclaireurs et soutiens complices compris). Ils se sont coordonnés en amont de l’attaque (des fascistes de 4 villes différentes sont venus). On notera la présence discrète de Richard Roudier qui, contrairement aux autres militants de la Ligue du Midi présents, est resté en retrait des affrontements, équipé de son mégaphone, prêt à prendre la place des « rouges » dans la manifestation.

Nous voulons aussi faire taire les fake news qui circulent et qui affirment sans preuves, sans documentation, que cette attaque aurait été menée par des flics en civil, pour déstabiliser le mouvement. C’est faux !

Peut être qu’un ou 2 ou 3 de ces fascistes sont par ailleurs aussi des policiers, des gendarmes ou des militaires, c’est fort possible, mais nous n’en avons pas la preuve aujourd’hui. Les identitaires toulousains (dont ont fait partie et étaient présents Enguerrand Pacotte, Karl Dunas et d’autres) ont de bons liens avec la police de Haute-Garonne. Oui ce genre d’attaque est évidemment bénéfique pour la préfecture, et participe à réprimer et violenter le mouvement social. Non ce ne sont pas des policiers en civil, pour autant ce sont bien des militants actifs de l’extrême-droite radicale qui ont commis cette attaque.

 

 

QUI SE CACHE DERRIÈRE L’ATTAQUE DES MANIFESTANT.E.S CONTRE LE PASS SANITAIRE ?

Le groupe de fachos qui a commis l’attaque du 11 septembre à Toulouse contre la 9e mobilisation contre le pass sanitaire était composé principalement de :

– pour Toulouse : Alliance Scandale / la Meute / Civitas / néonazis , dont :

– pour les renforts de l’extérieur : South Face (Nîmes, Alès, Montpellier), la Ligue du Midi et Bordeaux Nationaliste

A gauche de l’image le groupe de fachos où l’on voit plusieurs béquilles servant d’armes contendantes

Un des membres de Bordeaux Nationaliste, qui était déjà présent lors des manifs intégristes contre la GPA-PMA

 

Plusieurs faits sont sans équivoque sur l’appartenance du groupe agresseur à l’extrême droite.

– le contexte : cette attaque intervient dans un contexte précis, où depuis l’attaque des fachos le 14 juillet dernier, puis le retour de bâtons 15 jours après il règne une certaine tension dans les manifs contre le pass sanitaire à Toulouse. Les fachos viennent de signer leur coup d’éclat de la rentrée en attaquant la manif contre le pass sanitaire.

– le leader et les membres de l’attaque : Enguerrand Pacotte a mené l’attaque, tout comme le reste des ex-militants de Génération Identitaire, d’autres membres de l’extrême droite locale comme des membres de Civitas, et des membres de l’extrême droite radicale des régions de Montpellier et Bordeaux

– les signes d’appartenance culturelle à l’extrême-droite radicale : plusieurs des individus portaient des vêtements et logos propres à l’extrême-droite radicale (tee shirts avec le soleil noir, « fils de france », « all communists are bastards », drapeau / logo de Civitas…), et beaucoup avaient le look casual (style vestimentaire des ultras et hooligans, très prisé par les fascistes qui aiment le hooliganisme d’extrême-droite)

– les liens avec d’autres groupes de l’extrême-droite : le groupe de fascistes, présent aux abords de Jean Jaurès dès 14h, a d’abord manifesté quelques minutes avec Civitas, avant de remonter le cortège en cherchant leurs adversaires puis d’attaquer vers la tête du cortège. Une fois l’attaque passée, le groupe de fascistes s’est exfiltré et s’est pleinement reconstitué sur les allées Jean Jaurès pour prendre une photo finale, hors manif

– la présence de personnalités de l’extrême-droite radicale : Richard Roudier, qui a subi il y a peu une défaite importante à Montpellier, était là, avec d’autres militants de la Ligue du Midi venus en découdre, tout comme François Galvaire dit « Batdaf » venu avec Bordeaux Nationaliste

– la préméditation : les barres et béquilles ont été amenés dans un sac de sport/un sac à dos porté par l’un ou plusieurs des participants à l’attaque. Les fachos se sont retrouvés en amont, ils étaient là en groupe et à l’heure à proximité de Jean Jaurès au départ de la manifestation. Ils se sont ensuite repliés en groupe et ont ensuite « valorisé » leur action en prenant une photo de groupe avec banderoles hors la manif (sûrement pour rendre plus crédible leur version mensongère qui devrait bientôt sortir). Ils avaient également plusieurs spotters qui ont observé la manifestation du début à la fin de la manif.

Cerclée en noir, un des porteurs de sac qui a transporté les armes (barres, béquilles) jusqu’à la confrontation

Ici on retrouve ce porteur de sac qui vient de participer au lynchage d’une personne au sol

Richard Roudier, leader du groupuscule Ligue du Midi aux côtés de ses troupes

 

ENTRE LE MARTEAU FASCISTE ET L’ENCLUME POLICIÈRE !

Ce qui s’est passé à Toulouse ce samedi 11 septembre 2021 est grave, tant pour les toulousain.e.s que pour les mouvements sociaux et le camp du peuple : 40 fascistes ont attaqué frontalement à coups de barres de fer, de manches de pioche et de béquilles un cortège révolutionnaire dans une manifestation populaire. A priori, le bilan de l’attaque serait entre 5 et 8 personnes blessées (dont une a été prise en charge par les pompiers et évacuer à l’hôpital) (comptage cortège). Un autre comptage parle de 23 blessés (Toulouse en Luttes). Les fachos ont lynché des personnes au sol (au moins 4 lynchages, dont des coups de pied dans la tête des personnes au sol, dont 1 est devenue inconsciente) et ont frappé sans distinction (aussi bien les Gilets jaunes, autonomes, antifascistes du cortège révolutionnaire que les autres manifestant.e.s qui se trouvaient autour et à côté, ou celles et ceux qui ont voulu empêcher/arrêter des lynchages).

L’affrontement a duré plusieurs minutes, devant les yeux des flics, et ceux-ci (comme ça a été le cas le 14 juillet dernier) ont laissé les fascistes attaquer la manif ***.

Assez rapidement pendant la confrontation, la foule et les manifestant.e.s ont hué et commencé à faire face au groupe de fascistes qui a reflué dans une rue perpendiculaire au boulevard (même Obélix a fait face aux fascistes). À cet endroit commence une 2e confrontation, et très vite la BAC charge dans le dos des manifestant.e.s attaqué.e.s, c’est aussi à ce moment là que les fascistes arrivent à piquer la banderole. Les fascistes repartent en petite foulée dans la rue, sans être ni suivis ni arrêtés par les flics. Il n’y aura pas d’autres confrontations dans la journée.

La préfecture, inquiétée par la viralité des images prises ce jour là, finira par se préoccuper des agresseurs en allant en interpeller 5, plusieurs heures après les faits, dans un bar.

Les manifestant.e.s se retrouvent, soignent les blessés et évacuent ceux qui en ont besoin. La manifestation se poursuit et le cortège se reforme, bien sûr sur ses gardes.

Les Gilets Jaunes, autonomes, antifas qui ont fait face et repoussé l’attaque fasciste restent ensemble en cortège dans la manifestation jusqu’à son terme, et son arrivée à François Verdier. Quand la manifestation repasse par Jean Jaurès, plus de traces des fachos.

Quelques minutes avant ils étaient tous réunis au milieu des allées Jean Jaurès pour prendre une photo, avec 2 banderoles (« la parole au peuple » « Toulouse contre l’oligarchie ») ainsi que la banderole piquée lors de la charge policière. Ils sont alors plus d’une quarantaine sur la photo.

 

LES FACHOS DE BORDEAUX ET MONTPELLIER A TOULOUSE ? CE N’EST PAS UNE PREMIÈRE FOIS

Lors de la mobilisation des catholiques intégristes de la Manif Pour Tous le 10 octobre 2020, la Manif pour Tous avait appelé ces militants violents d’extrême-droite pour sécuriser la manifestation. Les JSR (Jeunesse St Roch, qui représentent la partie montpellieraine de la South Face), la Ligue du Midi (Richard Roudier et d’autres) ainsi que Bordeaux Nationaliste était déjà venus épauler les quelques nazis et identitaires toulousains impliqués dans la « sécurisation » de la mobilisation réactionnaire et intégriste.

Le 10 Octobre 2020 : Bordeaux Nationaliste + JSR/South Face / Ligue du Midi + nazis/identitaires toulousains Ils ont participé au SO de la Manif Pour Tous, face au contre-rassemblement pro-LGBT+. Une fois le SO fait et la manif finie, ils avaient sorti cette banderole. On retrouve sur cette photo de nombreuses personnes qui ont participé à l’attaque de ce 11 septembre 2021 : les 2 fafs bordelais tout à gauche, Richard Roudier de la Ligue du Midi, les JSR de Montpellier,…

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils commettent des agressions, ça avait déjà été le cas lorsqu’ils « sécurisaient » la Manif pour Tous

D’ailleurs, on nous informe qu’une violente agression homophobe a eu lieu ce samedi soir 11 septembre 2021 : nous voyons potentiellement un lien entre le déplacement et la présence de nombreux éléments violents de l’extrême-droite radicale habitués aux mobilisations homophobes et cette agression sordide. N’hésitez pas à nous contacter.

 

Cette attaque confirme l’alerte que nous avons lancé suite à l’attaque du 14 juillet dernier :

Un groupe dangereux de militants d’extrême-droite radicale est constitué à Toulouse, il a pour but d’agresser des manifs, des gens de gauche, des féministes, des femmes, des syndicalistes et des autonomes, des Gilets Jaunes, des anti-racistes, des LGBT+, des écologistes, …

Ce groupe bénéficie de l’appui et de la coordination d’autres groupes et médias de l’extrême droite radicale violente (Ouest Casual pour le média, South Face (Montpellier / Nîmes), Ligue du Midi (Languedoc-Roussillon) et Bordeaux Nationaliste comme groupes de renforts, et le soutien humain et structurel de Civitas), ainsi que d’une protection policière et politique. Tous ces groupes commettent régulièrement des agressions et des attaques, dans leur villes, et dans d’autres villes, sans être inquiétés.

Face à cette menace, et pour rendre justice aux blessé.e.s, femmes, Gilets Jaunes, autonomes, antifascistes, manifestant.e.s lambdas, nous ré-itérons notre appel à une autodéfense populaire pragmatique, organisée, efficace. Organisons-nous, rencontrons-nous, entraînons-nous, soyons capables de mettre en échec cette extrême droite radicale qui n’aura rien d’autre à faire cette année que de mener ce type d’attaques, en attendant de glisser un bulletin brun dans l’urne en mai prochain.

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 12/09/2021

 

PS : merci aux toulousain.e.s pour les nombreux témoignages, photos et vidéos qui nous ont permis de rédiger cet article et d’identifier en partie le groupe d’agresseurs. Si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

PS 2 : les personnes qui ont organisé ce cortège révolutionnaire ont publié un texte suite à l’attaque, ainsi que le Collectif Populaire contre l’Extrême-Droite

PS 3 : sur le traitement médiatique, la Dépêche parle même d' »affrontements de la police et des manifestants contre des casseurs »… après « les flics en civil » (Twitter/ réseaux sociaux) et « les jeunes hommes indéterminés », quelle honte journalistique !

Les fachos essayent même, en l’absence d’une mise au point de notre camp, de retourner la situation en parlant d’une attaque des « antifas » sur la manif contre le pass sanitaire : nous venons de rétablir la vérité et de démontrer la nullité de ces propos. Sans informations contrôlées, documentées, vérifiées, pas d’information du tout !

Il est content Tristan de ton tweet, « le Chef » !

*** c’est juste factuel de dire ça, chez Fafwatch, on est comme tout le monde, on déteste la police ! On le dit pour que les gens qui viennent en manif arrêtent de croire et d’espérer que la police puisse être « avec nous » ou qu’elle intervienne dans ces cas de figures similaires. La seule réponse qu’on peut donner et construire, c’est l’autodéfense populaire !

 

[MIDI-PYRÉNÉES] Alliance Mythomane, les identitaires en roue libre !

Ce 14 juillet 2021 a eu lieu en plein centre ville de Toulouse une attaque fasciste menée par l’autoproclamée Alliance Scandale *. Une quinzaine de militants d’extrême droite ont chargé et coursé des Gilets Jaunes et personnes mobilisées contre la politique liberticide du gouvernement Macron, lors d’un rassemblement à Jean Jaurès. Un peu plus tard les fafs ont été confrontés et la police les a protégé.

Alliance Scandale à Toulouse le 14 Juillet 2021

Le militant des Identitaires Enguerrand Pacotte a remis sur pied une équipe de fiers combattants de la race aryenne, tout droits sortis de l’Institut Catholique de Toulouse et des cours d’auto-défense proposés par Romain Carrière aux personnes désireuses de commettre des agressions racistes.

Alliance Scandale donne la capacité à l’extrême-droite locale de mener des expéditions, des agressions, et ainsi de s’en prendre frontalement au camp révolutionnaire.

Cela a commencé au début du mouvement des Gilets Jaunes, et s’est développé pendant les Gilets Jaunes. Avec une nouveauté (Acte 13, le 9/02/2019) : les fascistes toulousains sont suffisament nombreux (35 personnes) et organisés pour attaquer un cortège d’extrême-gauche (NPA/OCML VP) au sein d’une manifestation large.

[fait nouveau, les dernières grosses agressions fascistes à Toulouse visaient soient des lieux comme la place Arnaud Bernard, soit des évènements comme le concert antifa le Gala des Enragés ou la fête de la musique (concert de ZEP). Ces dernières grosses agressions (qui ont notamment débouché sur l’agression d’Andrès, handicapé à vie suite à ça) ont eu lieu entre 2011 et 2014]

 

L’affaire Roland (on peut lire à ce sujet l’article des camarades du Comité Marcel Langer) a marqué une étape de développement importante : désormais, les fascistes toulousains sont suffisament en confiance pour attaquer le mouvement squat toulousain.

[fait nouveau, le dernier fait « fafs/squats » c’était des néonazis de l’UCODEL qui avaient servi de gros bras a un proprio pour menacer d’expulsion des squatters en 2015]

 

L’attaque fasciste qui a eu lieu ce 14 juillet 2021 marque encore un autre développement de la capacité de nuisance de l’extrême droite locale :

Désormais, toute personne de gauche, qu’elle soit Gilet Jaune, simple militant.e.s des mouvements sociaux, et aussi toute personne apparenté.e.s aux autonomes, aux black blocs, aux antifascistes (toute personne potentiellement habillée en noir en manif) devient une cible de choix pour cette équipe.

 

POURQUOI CES FASCISTES ATTAQUENT-ILS DES GILETS JAUNES ET DES AUTONOMES QUI PARTICIPENT A UN RASSEMBLEMENT CONTRE LES MESURES LIBERTICIDES DE MACRON ?

Pour plusieurs raisons :

– la première c’est parce que c’est facile (et lâche, oui) : ces gens là ne s’attendent pas à être attaqués par l’extrême droite (pas à Toulouse), et iels ne se sentent pas particulièrement menacés par l’extrême droite quand iels viennent en manif/rassemblement. A priori, ces gens n’ont pas l’habitude ou la formation pour faire face dans ce genre de situation à ces agressions. L’effet de surprise est total, les fascistes sont beaucoup plus sûrs de « gagner » une bataille à moindre frais (et de pouvoir s’en vanter sur ouest casual, en se faisant encore une fois passer pour des fous).

– une autre raison, c’est pour gagner de nouveaux territoires politiques. Les fascistes locaux sont perdants politiquements depuis des années, à part 2 marches et 3 prières avec le gratin catholique intégriste (en 2020/2021), la dernière tentative de manifestation publique de l’extrême droite remonte à 2014 (Jour de Colère) qui fut un échec lamentable pour eux. Avant cela, il y a certes eu la Manif Pour Tous (avec Moudenc en tête), mais en vrai les fascistes ne tiennent jamais le haut du pavé à Toulouse. C’est une situation bien triste et frustrante pour les militant.e.s identitaires, royalistes, néonazis, nationalistes qui rèvent d’une Toulouse Bleu Blanc Rouge et de rues emplie de « la France aux Français » le samedi à Jean Jaurès. Depuis les Gilets Jaunes, ces militants savent aussi que la ville de Toulouse se construit politiquement par les gens et groupes de gens qui tiennent et font vivre la rue et les manifs. Donc les autonomes et les militant.e.s de gauche (au sens large) deviennent une cible de choix, car ce sont des artisans de Toulouse la populaire, la résistante, la rebelle, la pas-faf quoi !
Ainsi en générant du « troubles à l’ordre public » les fascistes vont mettre en difficulté les prochains mouvements et luttes sociaux naissants, car tout ce qui n’est pas déclaré deviendra pour la préfecture « à risque » (en justifiant du risques de troubles et en prenant en référence cette attaque) :

– pour préparer le terrain et prendre le contrôle du mouvement social naissant (contre le pass sanitaire) : cette attaque est un excellent moyen pour signifier aux gens de gauche, aux autonomes et aux révolutionnaires en général que ces manifs ne sont pas les leurs, que ce mouvement social n’est pas de gauche. C’est un fait qui désincite les notres d’aller à la prochaine manif, car en plus de se farcir tous les profils conspis chiants, d’être hors de notre zone de confort idéologique, il y a le risque, réel, d’être attaqué.e.s par les fachos.

 

ALLIANCE MYTHOMANE ! MAIS QUI SONT-ILS ?

La première fois que l’Alliance Scandale a communiqué, c’était via Ouest Casual pour revendiquer l’attaque du 9 Février 2019 (contre le NPA et l’OCML VP dans le cadre de l’acte 13 des Gilets Jaunes). Alliance Scandale n’est pas une organisation formelle de l’extrême droite locale, mais est plus pensée comme une équipe affinitaire avec des membres de différents groupes/réseaux de l’extrême droite tournée vers les agressions de rue contre les militant.e.s progressistes.
L’équipe est à sa création composée de la quasi-totalité des membres de Génération Identitaire, d’un groupe de hooligans néonazis toulousains, de quelques membres du Rassemblement national, d’un membre des Occitaners MC, d’un membre de l’OSRE (ex MAS), et de plusieurs fascistes qui gravitent autour du mileu national-catholique toulousain.

Une partie de l’Alliance Scandale le 09/02/2019

Depuis ils ont participé à l’attaque de contre-manifestants antifascistes à Carcassonne, à plusieurs agressions racistes lors de certains matchs de foot (notamment contre des Algériens à la finale de la CAN), mais ont aussi continué à militer au sein de Génération Identitaire, ils ont aussi participé aux services d’ordre des manifestations catholiques intégristes ( à l’automne 2020, « pour la messe », et contre la PMA/GPA). Plusieurs d’entre eux sont également impliquées dans des agressions contre des militant.e.s antifascistes.

A la tête de l’équipe, Enguerrand Pacotte.

Enguerrand est tombé dedans quand il était petit, vu que son cher papa Christophe Pacotte est un cadre éminent du Bloc Identitaire 1ère génération (2002), le cadre du Sud Ouest (quand les Roudier étaient les cadres Sud Est du BI). Enguerrand a sûrement été formé très jeune, notamment à Europe Jeunesse où l’endoctrinement des enfants est essence.
Enguerrand débarque aux identitaires avec la seconde génération (contrairement aux Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière ou Sixtine Jeay qui consituent le primo-groupe des identitaires toulousains) à partir de 2014 environ. Enguerrand a aussi un frère, qu’il entraîne également sur la voie du pater familias.
Avec Matthieu Tolosa, Enguerrand se sent comme un des « tapeurs » de la bande, un de ceux qui aiment bien aller au contact et qui ne rechigne pas quand il faut faire parler les poings. Loin de l’image médiatique douce et angélique de Anne-Thaïs Dutertre (dite d’Escufon), et des réalités bourgeoises des identitaires, Enguerrand se sent le bad boy de la bande (de toute façon, avoir un papa chef d’entreprises ça aide quand on doit faire face à la justice).

Enguerrand Pacotte au service d’ordre de la Manif Pour Tous contre la PMA/GPA (octobre 2020)

Enguerrand en formation dans les traces de son père, au Bloc Identitaire devenu les Identitaires (qui existait toujours en parallèle de Génération Identitaire)

Le papa d’Enguerrand a une longue histoire d’engagement à l’extrême droite !

Enguerrand et ses frères, dont l’un est aussi abonné aux identitaires et a participé à l’attaque du 14 Juillet 2021

Enguerrand Pacotte sait recruter large, à l’acte 13 en 2019 il est même aller chercher d’anciens membres des JI, comme Julien natio sur la photo, membre des Occitaners

Ce n’est pas la première fois que Enguerrand Pacotte participe à des agressions de rues et des violences en groupes. Ici on le voit frapper (dans ce que Ouest Casual appelerait un un-contre-un plein d’honneur), avec ces copains nazis hooligans, un membre du Nouveau Parti Anticapitaliste – 9 février 2019

Le gros des troupes ? Les identitaires !

Comme lors de sa constitution, l’Alliance Scandale du 14/07/2021 est majoritairement composée des membres de Génération Identitaire, on y retrouve plusieurs de leurs membres, notamment Karl DUNAS, Enguerrand et son frère PACOTTE,…

Les identitaires toulousains bénéficient d’une solide protection policière et politique. Des liens existent, notamment le fait que les identitaires se soient entrainés sportivement (sports de combat) avec des policiers de la DDSP31. Ou qu’ils aient des complicités au sein de la municipalité Moudenc. Ils ont toujours été les bienvenus au RN, où certains d’entre eux ont maintenant des postes à responsabilité. Cette entente politique entre le RN et les identitaires toulousains dure depuis un peu plus de 10 ans (malgré les différentes violences perpétrées par les identitaires au fur et à mesure des années).

En plus des identitaires, quelques autres profils sont là, comme Benoit FONTANILLES (travaille à Toulouse Métropole, secrétaire général du syndicat LSAutonome, affilié à la FAFPT), Julian FERRERES (dit Marcel, militant proche de Civitas, des Nationalistes et de Pierre-Marie Bonneau).

Dernier collage des Identitaires toulousains avant dissolution, épaulés par ceux de Montpellier. Enguerrand Pacotte, puis le 2e, le frère de Pacotte en 5e (en partant de la gauche) et aussi le 3e (en partant de la droite) étaient présents ce 14 juillet 2021

 

Enguerrand Pacotte et Karl Dunas (5e et 6e en partant de la gauche) étaient présents à l’attaque du 14 juillet 2021

Militant de GI Toulouse, membre du SO de la Manif Pour Tous (octobre 2020) et présent à l’attaque du 14 juillet 2021.

Karl Dunas (qui a un frère jumeau Franck) est présent dans presque toutes les agressions commises par l’Alliance Scandale, y compris celle du 14 juillet 2021

Julian FERRERES

Julian FERRERES également dans le service d’ordre de la Manif pour Tous en octobre 2020. Décidemment la Manif Pour Tous ne recrute que des militants violents issus de l’extrême droite radicale pour sécuriser ces cortèges !

Julian FERRERES

Benoit Fontanilles

De g à d : Benoit Fontanilles, Enguerrand Pacotte, le rasé/membre GI, le frère de Pacotte, Karl Dunas (les 4 derniers sont de Génération Identitaire)

 

QUE S’EST-IL PASSÉ LE 14 JUILLET 2021 À TOULOUSE ?

Enguerrand Pacotte en train de donner des consignes à sa troupe, assisté de Julian Ferreres

Benoit Fontanilles

À 10h avait été appelé une manifestation (non déclarée) appellée la veille sur internet (suite aux annonces de Macron du lundi 12 juillet), afin de protester contre les mesures liberticides du gouvernement Macron. Jour férié, grandes vacances, matin, pluie,… une petite cinquantaine de personnes se retrouve à l’heure dite à Jean Jaurès.
Le groupe des fascistes arrive à ce moment, et charge directement des personnes habillées plutôt en noir, mais aussi des personnes reconnues car fiché.e.s par les fachos dans un trombinoscope (mis en place au moment de la fake news Roland vs les squats pour ficher les soutiens des squatteur.euse.s).
Pris par surprise et de panique, ces personnes, qui sont des profils plus proches des Gilets Jaunes qu’autre chose, tentent d’échapper à l’agression et se font coursés par une équipe d’environ 15 personnes.
Passés la surprise et la panique (une quinzaine de minutes), ces personnes et les personnes du rassemblement (ou qui étaient en train d’y arriver) se retrouvent sur la place du Capitole. Voyant le groupe de fascistes revenir vers eux pour les agresser, les gens (une vingtaine de personnes, des jeunes des vieux, des femmes, des hommes, le m/mme tout le monde des Gilets jaunes) se saississent des chaises d’un bar à côté, s’en servent pour se défendre et répondre aux coups des militant.e.s d’extrême droite. A ce moment là, au moment où la partie devient plus difficile pour l’Alliance Mythomane, la police intervient et se place en protection de l’Alliance Mythomane, un des flics mange une chaise (sans mâcher), et les gens continuent de faire face aux flics et aux fafs derrière les flics (c’est à ce moment que commence la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux ).

Vus au départ avec des parapluies renforcés, des gants coqués, et des battes sous le manteau, les fafs seront controlés et repartiront tranquilles.  Les flics ne procèdent a aucune interpellation. Les personnes qui ont fait face aux fafs s’occupent des personnes encore choquées et de leur agression, et de la réaction de la police qui laisse tranquilles les agresseurs fascistes.

Vue de notre côté après la séance de pédagogie antifasciste, visiblement personne n’est à terre… (mythomanes!)

A 14h commence à Jean Jaurès un autre rassemblement contre le pass sanitaire (seconde manif du 14/07) et les fascistes ne sont pas ré-apperçus, sur toute la durée du rassemblement.

La « chasse » a été revendiqué par un énième post mensonger sur Ouest Casual. Une fois encore, leur attaque passe pour une victoire totale, ils inventent même « 2 3 antifascistes qui finissent au sol ». Propos mensongers habituels sur Ouest Casual, tout est bon pour vendre l’image de l’homme blanc fort viril et invaincu dans les milieux d’extrême droite radicale et néonazie, quitte à mentir sur les faits et nier la vérité (très souvent) !

La photo est prise devant le pub O’briens Irish Pub, à côté de Jean Jaurès. Les fascistes aiment prendre la pose devant la devanture du pub et s’inventer une vie de hooligans. Le pub n’a rien à voir avec ce mauvais public, très ponctuel.

A noter quelques autocollants « Fck antifa » ont été collés par l’équipe mythomane :

 

TAPER DES GILETS JAUNES LA JOURNÉE, FÊTER ÇA AVEC LE RN LE SOIR ?

Comme par hasard, cette agression se passe le jour du 14 juillet, et le RN31 avait prévu un banquet patriotique sur la proche commune de Fronton. RN31 dans lequel les identitaires toulousains Romain CARRIÈRE et Claire-Lise BOUTON sont bien implantés. Très certainement, la petite clique fasciste qui a tapé des Gilets Jaunes et des gens de gauche ce 14 Juillet était présente auprès de leur camarades (ils font partie de la même organisation, certes dissoutes, mais toujours active socialement) qui ont fait le choix d’enfiler le costume électoral. Tu connais la différence entre des extrémistes violents et racistes des Identitaires et des extrémistes violents et racistes du Rassemblement national ? Nous non.

 

ÇA CONTINUE, JUSQU’À QUAND ?

La manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse le 17 Juillet 2021 a été un beau bordel, rempli de confusion. Il apparait qu’un groupe de personnes habillées en noir a été pris à partie et a fait le choix de quitter la manifestation. Des coups ont été portés et bien que la situation ne soit toujours pas claire, l’extrême droite radicale était vraisemblablement de la partie. Alliance Mythomane de nouveau ? Gros bras du RN ou de Debout La France voulant chasser les « black-blocs » ? Militants du RN déguisés en faux manifestants et qui viennent prendre la température ? Nous n’avons pas cette réponse pour le moment.

La seule certitude, c’est qu’il faut et faudra encore aux toulousains et toulousaines le courage et l’audace de renouer avec des pratiques de confrontation contre l’extrême droite, afin d’être capables collectivement d’empêcher des agressions et des chasses aux « gauchistes » comme celle que nous avons vécu ce mercredi ou lors de l’Acte 13 Gilets Jaunes. De nouvelles manifestations sont appelés dans les jours à venir, cela doit être le moment pour toutes et tous les autonomes, gilets jaunes, anarchistes, syndicalistes, communistes et autres révolutionnaires de se regrouper, de se retrouver, de s’organiser pour qu’aucun fasciste ne puisse agresser qui que ce soit ces prochaines semaines.

 

QUE VIVE L’ANTIFASCISME POPULAIRE TOULOUSAIN !

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 19/07/2021

 

* appelation à laquelle nous leur préférons Alliance Mythomane, tant les récits contées sont loins de la réalité des faits. Il faut dire que Toulouse est toujours à la traîne, toujours en retard quand il s’agit pour les néonazis de se « la mesurer » (pour les non-initié.e.s, les néonazis aiment toujours savoir qui est le plus fort, qui a l’équipe la plus musclée, la plus violente, etc… un vrai « concours de bites » néonazi de la violence et de la haine, médiatisé par la page télégram Ouest Casual)

 

PS : si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

[FRANCHE-COMTÉ] FONDREMAND : Le solstice néo-nazi aura t’il lieu?

Après presque deux mois de confinement pour faire face à la pandémie de Covid 19, le planning de déconfinement soulève de nombreuses questions concernant la possibilité d’organiser tel ou tel type de rassemblement de nature associatif, politique, familial, culturel ou religieux.

Face à la possibilité d’une seconde vague de pandémie (évènement qui reste flou, pour l’instant), la plupart des évènements sont soumis à conditions.

Si à la date du 2 juin, que l’on soit en zone rouge ou verte, certaines restrictions ont été levées (ouvertures des terrasses de bars, et des offices religieux) d’autres interdictions sont toujours maintenues (interdictions de rassemblement de plus de 10 personnes principalement).

Et au sein de l’équipe Fafwatch-Franche-Comté, on se pose donc cette question :

Le solstice néo-nazi organisé par Terre & Peuple à Fondremand et prévu le samedi 20 juin, aura-t’il lieu cette année ??

Car depuis plus de deux ans, les bannières Haut-Saônoise et Franc-Comtoise de Terre & Peuple organisent pour le solstice d’été un petit rassemblement autour d’un bûcher, dans un endroit reculé sur la commune de Fondremand (Haute-Saône) et qui doit réunir une quarantaine d’invités environ.

1/ Fondremand :

Il s’agit d’un village haut-saônois assez sympathique. En retrait des axes routiers principaux du département, la vie y semble paisible. L’architecture, oscillante entre moyen-âge et renaissance, ses vieilles maisons en pierre, son moulin, la source de la Romaine et son donjon donnent un cachet très particulier à l’atmosphère générale. Tout y semble tranquile, figé. Un des plus beaux villages de Franche-Comté, si on aime les vieilles pierres.

source wikipédia : Fondremand, source de la Romaine et donjon

Deux évênements publics viennent déranger la tranquilité de ce petit village de 200 habitants en juillet : les journées artisanales et artistiques de Fondremand et son feu d’artifice. Tous deux sont considérés comme les plus importants de la région et attirent chaque années un public nombreux (mais certainement pas cette année, pour des raisons de sécurité sanitaire liées à la pandémie de Covid 19).

A ces deux évênements publics, il nous faut désormais en ajouter un nouveau (ou plutot deux, mais nous allons y revenir). Il s’agit d’un évênement privé mêlant la méta-politique avec un soupçon de religieux (puisque le paganisme est religieux) : le solstice d’été de Terre & Peuple, qui se déroule le samedi approchant le 21 juin, et ceci depuis deux ans.

 

2/ Terre & Peuple :

« Terre & Peuple » Qu’est ce que c’est ?

« Terre » au singulier, et « Peuple » également au singulier : une (seule) terre – un (seul) peuple. Ce qui fait étrangement écho à « Ein volk, ein Reich, ein Führer  » : « un seul peuple, un seul État, un seul chef  » slogan du Parti National Socialisme des Travailleurs Allemands d’Hitler (NSDAP).

Et ce n’est pas un hasard.

L’association Terre & Peuple a été créée en avril 1995 par Christophe Bordon et Pierre Giglio (militants au Renouveau Étudiant et au FN), mais surtout par Pierre Vial qui en sera le président et le principal animateur.

Pierre Vial est un vieux de la vieille dans la militance d’extrême droite : il a participé à la création du GRECE (voir ici) (avec entre autre des anciens collabos et d’anciens SS français), il participe à la « Nouvelle Droite », en 1984 il quitte le GRECE car ses positions sont jugées comme trop racialistes (!!), il rejoint alors en 1988 le Front National qu’il quittera en 1998 pour rejoindre les mégrétistes. Quand il fonde en 1995 Terre & Peuple, cette organisation est en quelque sorte la digestion de son parcours politique.

Terre & Peuple s’inscrit dans la mouvance qui va prendre de plus en plus d’ampleur à partir des attentats du 11 septembre 2001 : la mouvance identitaire; mais héritage du GRECE oblige, T&P est très marqué par le courant « völkisch ».

Manifestation d’extrême droite : C9M – paris – 8 mai 2011

Lu sur le site REFLEXes : Terre & Peuple  – quand les gaulois sont dans la peine

De tous les courants de la « révolution conservatrice » allemande, le courant volkisch est sans doute le plus ancien puisqu’il émerge dès la fin du XIXème siècle. À l’époque, ses centres d’intérêt reflètent une bonne part des orientations culturelles de cette période : approche « scientifique » des origines guidée par l’esprit positiviste et l’élan romantique du mouvement des nationalités ; effervescence « spiritualiste » née de la crise de l’identité religieuse traditionnelle, en l’occurrence le christianisme. Ces deux voies convergent chez les « Völkischen » dans la défense du « peuple » conçu non comme masse mais comme identité, à la fois biologique et spirituelle. Le courant völkisch est donc foncièrement tourné vers le passé sans pour autant être réellement réactionnaire puisqu’il ne cherche pas à revenir à une époque révolue mais à se rattacher à ce qu’il considère être la plus lointaine origine. Un des fondements intellectuels de ce courant est alors Herman Wirth, philologue de la première moitié du XIXème siècle, qui, dans L’aube de l’humanité (1828), entendait reconstruire l’histoire de la religion, du symbolisme et des écrits d’une « race nordico-atlantique » primordiale, dont il faisait remonter les origines au paleolithique. Wirth situait le berceau originel de cette race dans la région correspondant à l’actuelle Arctique et la décrivait comme porteuse d’une culture cosmico-symbolique dont le thème central serait l’année solaire comme expression d’une loi universelle de renouvellement, cycle dans lequel le solstice d’hiver aurait revêtu une importance particulière.

Dans cette recherche des origines, le monde indo-européen (terme qui finit par l’emporter sur « indo-aryen ») est au centre des préoccupations. Découverte par les linguistes à la fin du XIXème siècle, « l’indo-européanité » identifiée comme noyau originel de la civilisation européenne donna un socle scientifique plus solide au courant völkisch. Ce dernier s’intéressa immédiatement au groupe germanique des peuples indo-européens, considéré comme le moins dénaturé et le plus proche des caractéristiques originelles. Reprenant des arguments développés par Arthur de Gobineau, deux philologues vont imposer leurs idées dans le courant völkisch : Hans F.K. Günther et Ludwig Ferdinand Clauss. Si Günther est célèbre, Clauss l’est un peu moins en raison d’une approche ethnique assez éloignée du racisme « suprémaciste » d’essence coloniale fort en vogue à l’époque. Il considérait en effet que chaque homme est porteur d’un « style » caractéristique de l’âme du groupe ethnique auquel il appartient, style fondamentalement distinct des caractères purement individuels : « chaque race possède en elle-même le criterium de ses valeurs les plus hautes et il n’existe pas de mesure commune qui puisse permettre de la comparer à une autre ».

Parallèlement à cette quête « raciale », le courant völkisch développe tout un intérêt pour l’occultisme, en particulier en Allemagne du Sud et en Autriche, terres catholiques s’il en est. La principale conséquence de cet intérêt fut la création de petites sectes occultistes et surtout un intérêt appuyé pour les runes, ancien alphabet nordique dont les vertus divinatoires supposées ne pouvaient que les attirer. De ces catholiques autrichiens apostats est venu également un antisémitisme typiquement lié à leur origine et conjugué sur le mode classique du conspirationnisme. D’autres tendances du mouvement désirèrent cependant simplement refonder une religion purement allemande. Certains optèrent pour la thèse fantaisiste du « Christ aryen » développée par Houston Stewart Chamberlain dans ses Fondements du XIXe siècle publié en 1899.

Luther était à leurs yeux l’émancipateur de l’âme allemande, désormais libérée du carcan méditerranéen et despotique de Rome. Ils prétendaient achever la Réforme en purgeant le christianisme de son contenu spirituel sémitique. L’absurdité théorique et l’impossibilité pratique d’un tel projet n’échappèrent cependant pas aux plus lucides qui se tournèrent alors vers le paganisme nordique ou vers une « religiosité indo-européenne » plus large.

Cette quête des racines de « l’âme allemande » amène les « Völkischen » à porter une attention particulière aux traditions populaires (fêtes, folklore, coutumes) où, sous le vernis chrétien, se perpétuent des éléments beaucoup plus anciens, d’origine païenne. Dans le même esprit, ils accordent une grande importance au paysage et leur position est celle d’une écologie intégrale avant même que cette notion ne connaisse la popularité qui est la sienne à partir des années 1960. Défenseur de « l’art du terroir », ils créent ainsi un mode de vie alternatif relativement hors norme pour l’époque.

Enfin, très attachés aux vertus privées du lignage et aux identités locales, les « Völkischen » ont relativement peu théorisé sur ce qui leur semblerait l’État idéal, la majorité se retrouvant dans la conception de l’empire germanique avec ses libertés locales.
On retrouve nombre de ces orientations dans les choix idéologiques de Terre & Peuple : attachement aux coutumes locales et paysannes, spiritualité païenne affirmée et revendiquée, référence permanente à l’enracinement.

 

Rapprochement avec la pensée nazi :

« Défense du peuple », « identité biologique et spirituelle », « approches scientifiques des origines », « quête raciale », « occultisme », « anti-sémitisme », « quête des racines de l’âme allemande », « défense de l’art du terroir » : autant de thêmes qui seront repris par les nazis dès le début du mouvement.

Une bonne partie des dirigeants de la Waffen-SS reprendra également les thèses occultistes et le folklore néo-païen qui s’y rattachent: en fétant les solstices notammenent.

Terre & Peuple s’inscrit donc dans cette mouvance identitaire tout en développant l’idée d’un communautarisme blanc confronté au « choc des civilisations ». Le sol, le climat, la faune de l’Europe sont pensés comme le terreau de la civilisation européenne blanche, sur lequel toute autre civilisation extérieure ne peut prendre « racine », car il y a incompatibilité de sol, donc conflit inéluctable inter-civilisationnel. D’où la nécessité selon Terre & Peuple de procéder à un retour volontaire ou de force des immigrés dans leur pays d’origine ou de supposée origine.

Si la mouvance völkisch a été très importante dans le développement de la pensée nazi à ses débuts. Elle va perdre du terrain quand Hitler arrivant au pouvoir en 1933 est confronté aux réalités politico-économiques qui l’ont mené à la tête de l’Allemagne. La famille paysanne allemande souriante dans les champs de blé ou dans un décors pastoral sentant bon le romantisme allemand restera une « image d’Epinal ». L’Allemagne doit s’industrialiser, et la politique mise en place à partir de 1933 va favoriser les grands propriétaires terriens au détriment des fermiers, métayers, et petits propriétaire qui seront pousser vers une paupérisation pire que celle connue dans les années 20. Ce sera l’industrie avant tout… la campagne, le paysan, les culottes de peau, les blonds et blondes aux yeux clairs s’épanouissant sur la terre nourricière de la mère patrie, ce ne sera que propagande et restera « image d’Epinal ».

Références et rapprochement avec le mythe guerrier blanc:

Et c’est cette propagande d’un national-socialisme agrarien (respect de la nature, importance du sol et du sang, espace vital…) qui va marquer certains auteurs tels que Robert Dun et Saint-Loup (voir ici et ), tous les deux ont été volontaires pour combattre aux cotés des Allemands, et ont été tous les deux intégrés à la division SS Charlemagne qui regroupe les volontaires français (source wikipédia) . Ils seront très marqués par le néo-paganisme des SS, et en traiterons dans de nombreux ouvrages. Ces mêmes ouvrages influenceront des théoriciens d’extrême droite comme Pierre Vial, ainsi que des écrivains tel que Jean Mabire ancien militant du GRECE, et intervenant régulièrement aux tables rondes organisées par Terre & Peuple. Le soldat SS devient l’héritier du paysan-guerrier germain qui se bat pour sa terre et sa race.

A gauche : Robert Dun, en uniforme SS en 1944 ; au centre, deux ouvrages exlatant la « culture européenne »

A gauche : Saint-Loup en uniforme SS sur le front d’Ukraine en 1945

Quelques exemples d’ouvrages de Jean Mabire concernant les Waffen-SS et les français engagés volontaires dans les divisions Frankreich puis Charlemagne

 

Le « logo » de Terre et Peuple synthétise très bien ce concept de guerrier-paysan, de la guerre et de la nature mise au service de l’identité raciale: il reprend la forme caractéristique des écussons utilisés dans les différentes divisions de la Waffen-SS, dans lequel se place un edelweiss. Pourquoi un edelweiss? Pierre Vial l’explique ainsi :

L’edelweiss est une fleur blanche (étymologiquement, d’ailleurs, edelweiss signifie « blanc et noble » ou « la noblesse de la blancheur »). Or le blanc a toujours été chez les peuples européens, depuis l’Antiquité, la couleur de la pureté, de la souveraineté et de la sagesse, de l’élévation tant physique que morale (ce n’est pas un hasard si les druides dans le monde celte tout comme les vestales dans le monde romain sont vêtus de blanc). Nous luttons pour permettre à notre peuple d’être digne d’une telle tradition, dans l’âge sombre que nous traversons. L’edelweiss est donc l’image d’un héritage, qui nous a été transmis du fond des âges par nos pères et que nous entendons transmettre à notre tour à nos fils et aux fils de nos fils (…)
L’edelweiss, symbole plusieurs fois millénaire, expression de cet enracinement, de cette identité culturelle que nous revendiquons, illustre parfaitement le sens de notre combat. Un combat devenu aujourd’hui indispensable pour défendre notre droit à être nous mêmes, face à ceux qui voudraient nous imposer un monde uniforme, massifié, cosmopolite. Au culte du veau d’or nous opposons ce reflet terrestre de l’Étoile Polaire qu’est l’edelweiss. Pour notre terre, pour notre peuple, nous levons l’étendard frappé de l’edelweiss, signe de ralliement pour la guerre de résistance, de libération et de reconquête que nous menons. »
Pierre Vial : Une Terre, un Peuple

L’edeweiss : symbol de la pureté blanche, « Étoile Polaire » qui guide le combat racialiste de Terre et peuple…cette petite fleur n’en demandait pas tant !

Mais il est à noter que même s’il n’y a jamais eu de division SS portant cet écusson, l’edelweiss fut accolé à l’insigne des unités de la Waffen-SS dites de « montagne ». Et celle-ci se sont livrées à de nombreux crimes de guerre.

De gauche à droite : écusson de Terre & Peuple; tableau des écussons des divisions de la Waffen-SS; écusson Edelweiss des troupes de montagne; ouvrage traitant des troupes de montagne de la Waffen-SS

(Il faudrait également informer Pierre Vial ainsi que le groupuscule néonazi EdelweiSS-Pays de savoie, qu’un groupe de jeunes résistants allemands s’appelait les « Edelweiss Piraten »  afin de le pas faire de cette fleur un symbol raciste).

 

Terre et Peuple – la revue

Si elle fait régulièrement référence dans sa revue ou sur son site internet à la Waffen-SS et au mythe de la division Charlemagne, Terre & Peuple ne tombe pas dans le culte du chef. Hitler est loin d’être mis sur un piedestale; au contraire, l’anonyme soldat (gaulois, croisé ou SS) dans lequel n’importe quel néo-nazi peut se reconnaitre sera porté comme modèle de l’homme blanc européen.

Quelques exemples de couvertures de la revue Terre & Peuple, les titres parlent d’eux même

Terre et Peuple a également un blog et une page facebook, nous vous laissons le soin d’aller y faire un tour, pour y découvrir la véritable haine que porte le militants de Terre & Peuple envers tous ceux qui ne sont pas européens, contre le capitalisme cosmopolite (comme tout mouvement fasciste, mais également leur vision idéalisée de la nature.

Terre et Peuple – le blog Franc-Comtois

Lors de sa courte existence sur le net (avril et mai 2014), la bannière Terre & Peuple Franche-Comté (TPFC) appelée Terre Séquane, est également un joli condensé de propagande nationale-socialiste et fasciste : http://tpfc.eklablog.com/

On remarquera le signe qui débute chaque bandeau d’article : le soleil noir de la Waffen-SS.

Cliquez sur l’image pour voir l’ensemble des articles oubliés sur le blog

 

3/ Les Solstices :

Au niveau national, deux évènements annuels marquent l’activité de l’organisation : la Table Ronde qui se déroule début décembre dans une salle à Rungis en banlieue parisienne, et l’«Université d’Eté» rebaptisée «Journées du Soleil» qui a lieu en juillet à la Domus Europa.

Localement, chaque bannière a ses propres activités à un rythme très inégal selon le dynamisme des animateurs et les possibilités de la région. Cela va des visites aux randonnées en passant par les solstices.

L’organisateur franc-comtois : Depuis 2018 (ou peut être depuis plus longtemps, à un autre endroit), Olivier Letondal militant Terre & Peuple et habitant Fondremand organise le solstice d’été dans un champ à l’abri des regards, et le solstice d’hiver chez lui autour d’un repas.

De gauche à droite : Olivier amoureux de la nature; Olivier avec un t-shirt aux couleurs de la division SS Charlemagne; Olivier chez les Gilets Jaunes à Besançon; Olivier au C9m en 2012

 

3-1 Le solstice d’été :

La fête du solstice d’été est certainement la plus spectaculaire et c’est celle qui attire le plus grand nombre de participants. Elle a lieu en plein air, en général dans un champ isolé des regards. Il y a un buffet et barbecue. Et la soirée se conclue par l’incendie d’un grand bûcher pyramidal accompagné de chants et de ronde aux flambeaux.

On pourrait presque croire à un feu de la Saint-Jean, sauf qu’il ne s’agit pas de tradition chrétienne, mais d’une tradition païenne fortement teintée d’ésotérisme néo-nazi.

Nous ne savons pas quand ont eu lieu les premiers bûchers du solstice d’été dans la région. Plusieurs groupuscules néo-nazis en ont organisé, que ce soient les nazi-skins de Poligny ou ceux du Haut-Doubs.

Ceux dont nous avons put garder une trace sont ceux organisés par le Front-Comtois en collaboration avec Terre et Peuple.

Ceux-ci se déroulaient généralement dans le nord de la Franche-Comté dans les alentours de Lure, Belfort, Montbéliard. C’était la période durant laquelle la bannière Comtoise de Terre & Peuple avait à sa tête Yvan Lajeanne.

Solstice TP et Front Comtois : à gauche on reconnait Paul-Arnaud Croissant, et à droite la silhouette d’Yvan Lajeanne (peut être, tout est flou)

Solstice TP et Front Comtois : en Franche-Comté aussi, on aime bien bruler des croix

NB : Yvan Lajeanne est un ancien du FN (adhérent à 17 ans) , il fut prof de l’éducation nationnale, il quittera ses fonctions pour avoir tenu des propos révisionnistes. Mais il est surtout, suite à la dissolution d’Unité Radicale, un des membres fondateurs des Jeunesses Identitaires. Puis tout en étant à la tête de la bannière Comtoise de Terre & Peuple, il « supervisera » la création des Jeunesses Identitaires Comtoise en 2005 puis du Front Comtois en 2009. Il rejoindra par la suite la Nouvelle Droite Populaire. Mais il finira par revenir au FN du Haut-Rhin, et tentera de créer une liste RN pour les municipales 2020 de Wittenheim .

 

Emplacement du solstice à Fondremand : Situé dans un champ en retrait de la route qui relie le village de Fondremand et le village de Hyet, et à l’orée sud du grand bois de Mailley, l’emplacement du bûcher est à l’abri des regards curieux, caché par des bosquets et profitant des mouvements du terrain. Un chemin forestier permet de s’y approcher et de stationner à proximité. Une tente militaire abrite les tables en cas de pluie.

Carte IGN : Cliquez sur l’image pour agrandir

 

Construction du bûcher, on y voit Olivier Letondal manier la tronçonneuse, est également présente une personne portant un sweat à capuche avec le logo du groupuscule néo-nazi Werwolf Sequania.

Pour accueillir les convives, une tente militaire est dressée. elle est décorée par des drapeaux de Terre & peuple, de la bannière comtoise mais également d’un drapeau néo-nazi où la croix gammée a été remplacée par la croix celtique… ce qui correspond bien au théories supprémacistes de Terre & Peuple qui ne font plus référence à la race aryenne mais à la race celtique beaucoup plus européenne à leur gout.

Nous sommes allés sur place, le terrain est marqué à l’emplacement des bûchers successifs

Qui est invité? : l’évènement est privé, il n’y a aucune publicité pour le solstice sur les différents blogs de l’extême-droite. On suppose que ce sont les organisateurs qui envoient les invitations aux militant-e-s de Terre & Peuple, ainsi qu’à d’autres militant-e-s et sympathisant-e-s d’extrême-droite radicale. Ce type de festivité permet la rencontre entre générations, entre anciens et nouvelles recrues. Et même si la figure du guerrier revient comme un leitmotiv quand on parle de Terre & Peuple, il ne faut pas voir les militant-e-s de Terre & Peuple comme des skinheads-nazis, cranes rasés, bombers et rangers aux pieds. A Terre & Peuple, il y a de tout : notaire, professeur d’histoire-géo, routier, artisant, militaire… mais aussi des nazi-skins… qui viennent en famille avec leurs enfants, et profitent de la longue soirée de fin juin pour déguster un cochon à la broche et écluser quelques quinquins de 8-6°. L’ambiance doit y être conviviale et familiale.

Mais il ne faut pas se leurrer, il s’agit de militants et de sympathisants néo-nazis, nostalgiques des théories volkisch nazies ne jurant que par la race et le sol. Le drapeau nazi à croix celtique sur la photo plus haut en apporte une preuve.

Et si le solstice d’été a un côté néo-païen folklorique, le solstice d’hiver revêt un aspect beaucoup plus politique malgré les guirlandes et les branches de sapins en décoration…

3-2 Le solstice d’hiver : fête de Yule (Jullfest en allemand)

Il n’y a donc pas que le solstice d’été qui est fété par les néo-nazis de Terre & Peuple, il y a également Yule, le solstice d’hiver.

Historiquement, le Jullfest a été institué par les nazis car ils estimaient que Noël s’était substitué aux fêtes traditionnelles germaniques liées au solstice d’hiver et de la « renaissance du Soleil » .De plus le caractère JUDEO-chrétien de Noël déplaisait à de nombreux théoriciens de la race aryenne (Jésus de Nazareth n’était il pas le roi des juifs?).

Dans le cas de Yule à Fondremand, il n’y a pas de bûcher, mais un repas est organisé chez Olivier. Une trentaine de personnes y est invitée. La décoration y est très inspirée…

Chez Olivier Letondal – grande rue, 70190 Fondremand

…On y retrouve en position centrale sur la table une SS-Julleuchter, que l’on peut traduire par « chandelier SS de Yule ».

Il s’agit d’un bougeoir décoratif qui a été institué comme une « décoration de service » lors des fêtes célébrées pour les SS. Heinrich Himmler souhaitait que l’on considère la SS-Julleuchter comme une décoration équivalente à une médaille SS. Elle fut donnée comme telle.

A gauche la SS-Julleuchter sur la table d’Olivier; au centre une remise de SS-Julleuchter; à droite : un banquet SS de Jullfest, on y remarque les Julleuchters entre les bouteilles.

A noter qu’à partir d’octobre 1937, une partie de la production de l’entreprise SS Porzellan Manufaktur Allach qui confectionnait les SS-Julleuchter, a été transférée au camp secondaire dépendant du camp de concentration de Dachau . Une grande partie des chandelier SS a donc été confectionnée par des esclaves juives, opposantes politiques, déportées…

Pour revenir encore une fois à la division SS Charlemagne : Lors de la débâcle du front de l’Est, le Julleuchter a été utilisé par les volontaires français dans la Waffen-SS de la division charlemagne. Un soldat survivant a dit :  » A la lumière d’une bougie allumée sur une Julleuchter , un chandelier de Jule, symbolisant la lumière du soleil ne meurt jamais, Fenet (officier français de la SS) décora un certain nombre de camarades avec la croix de fer . Bien que simple, la cérémonie ce soir semblait d’ autant plus extraordinaire ».

 

Mais reste la question : Le solstice d’été aura t’il lieu alors que nombre de manifestations estivales ont été annulées par mesures sanitaires? Ou est-ce que nos néo-nazis locaux voudront prendre des mesures pour respecter les gestes barrières, comme l’ont déjà fait leurs copains suprémacistes étatsuniens?? ou l’ont ils annulé ou déplacé après la date du 22 juin ?…

(il se peut que cet article soit modifié d’ici quelques jours)

Cérémonie du ku Klux Klan (extrait – « BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan »); port du masque et distances respectés

En tout cas, le tas de bois est prêt. Olivier a profité du confinement pour braver les interdictions et aller débiter son bois en forêt.

Préparation du bûcher pour le solstice d’été 2020

 

Sources photographiques : La plupart des photos des solstices proviennent du Tumblr d’Olivier « NATURELLEMENT PAIEN » sur lequel il y a de très belles photos de ballades en forêt et des textes racistes et xénophobes à vomir.

[FRANCHE-COMTÉ] UNIP : Historique d’un groupuscule déjà disparu.

Qui a déjà entendu parler de l’UNIP, l’Unité des Nationalistes, Identitaires et Patriotes? Certainement peu de personne, mis à part le petit microcosme fasciste et néo-nazi de la frontière Est de la France.

Aujourd’hui disparu, son existence n’a été marquée par aucune action publique. Alors pourquoi en parler?

Parce qu’il est toujours utile d’analyser ce type de groupe car il reflête un instant T qui peut toujours se répéter, et il montre comment nait et s’éteind un groupe, ses faiblesses et ses points forts.

Mais cela permet également de mettre à jour les curriculum-vitae de certains petits nazillons locaux.

L’UNIP n’éxiste plus, sa page web a disparu (http://unip.over-blog.com via http://www.unipfrance.org/), tout comme ses différentes pages facebook, une pour chaque section créée. On ne retrouve les traces de l’UNIP que dans d’autres pages web et facebook appartenant aux groupuscules dont cette structure a été proche lors de son existence.

Et nous regrettons vraiment de n’avoir pas été plus sérieu-x-ses et de n’avoir pas effectué des captures d’écrans régulièrement car cela valait son pesant de cacahuètes. L’UNIP avait édicté un programme politique en plusieurs points répartis par thêmes (un peu comme l’avait fait La Dissidence en 2017), avec tellement de fautes d’orthographes, de grammaire, des phrases sans verbe, ou avec verbe mais sans sujet… c’était hilarant.

Mais rien de neuf en ce qui concerne la ligne politique : xénophobie, islamophobie racisme, rémigration, peur du grand remplacement, lutte contre le complot judéo-maçonnique, haine de la gauche, des anarchistes et des syndicat, nostalgie d’une « grandeur de la France »…

Création

L’UNIP a été créée début 2016 par Florent-Pierrick Baumer qui venait de se faire virer du FN en 2015 suite à l’article paru sur ce site (Le joli T-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer). Il a même eu le culot de nier de la façon la plus hypocrite ses acointances avec les fachos locaux dans la presse locale (macommune.info : un ex-membre du modem porte un t-shirt neonazi sur facebook)

Mais pas bête, et pour ne plus se faire virer d’un parti, il va donc créer son propre parti politique dont il sera évidement le président (c’est plus prudent).

Ce sera l’UNIP, dont la signification Unité des Nationalistes, Identitaires et Patriotes semble être un mixe indigeste des différentes familles de l’extrême droite, mais qui correspond à l’image de de la fachosphère locale à ce moment. En effet, début 2016, il n’y a plus aucun groupe d’extrême droite radicale en Franche-Comté, et l’UNIP semble vouloir être un nouveau concept pour rassembler tous les orphelins à cranes rasés et bras tendus qui trainent éseulés en quête d’un nouveau groupuscule et d’un nouveau « guide », avec un folklore qui se rapproche du national-socialisme.

Le logo choisi est à l’image du nom : un mélange de couleur et de signes faisant références à des groupes dissous:

  •  La croix celtique au milieu du bleu et rouge fait référence au drapeau de l’Oeuvre Française (groupe dissous).
  • Le surlignage de la croix celtique donne un petit coté Wehrmacht période nationale socialiste (ce qui n’est pas très patriotique!)
  • La couronne de lauriers, est issue du Parti Nationnaliste Français qui a été créé après la dissolution des Jeunesses Nationalistes en 2014.
  • Seule initiative, seul symbole nouveau dans la sémiotique d’extrême droite : un valknut est mis en position centrale.

Mais la signification viking initiale du valknut est mise à la poubelle, les trois triangles embriqués représentent désormais trois nouvelles valeurs : nation, identité et patrie.

Bref : du recyclage.

Est ce aussi du recyclage de militants?

Oui et non, réponse de Normand.

Le groupuscule va tourner tout le long de son éphémère existence autour de quatre personnages qui ont déjà un passé d’ancien-ne-s militant-e-s. Il s’agit de :

Concernant d’autres militant-(e)-s, au vu du peu d’activité de l’UNIP, ils n’ont eu qu’un rôle extrèmement secondaire. Nous supposons qu’ils sont issus de groupes disparus (Front Comtois, Jeunesses Nationalistes, Blood and Honour C18, et peut être également du Blud und Boden), sont associés à un autre groupe existant (Dissidence Française, Front de Défense de la France) ou font parti plus généralement de la scène néo-nazie skin de l’Est (Franche-Comté). Leur nombre est inconnu, mais pas plus d’une douzaine (c’est ce que laissaient supposer les commentaires laissés sur les pages facebook des sections principales : Besançon et Belfort-Montbéliard).

On peut ainsi nommer :

  • Marc Duteil : co-fondateur de l’UNIP, responsable et certainement unique membre de la section Haute-Savoie.
  • Marc Vitali : compagnon de Manon Vitali
  • Nicolas Mauvais : section Belfort-Montbéliard
  • Jonathan Huot : il apparait régulièrement sur les pages facebook, mais son implication dans l’UNIP est discutable.

Les connections en France et à l’étranger:

Suite à son exclusion du FN, Florent-Pierrick Baumer quitte la région bisontine pour aller bosser en Suisse (ce qui n’est pas très patriotique! il pique le pain dans la bouche du travailleur Suisse!).

Il s’installe à Pierrefontaine-Les-Varans, un village un peu paumé à la frontière du Haut-Doubs mais à proximité également de la frontière suisse.

C’est de ce village qu’il va « gérer » l’UNIP.

Bulletin d’adhésion
L’adresse de Baumer y apparait

S’il a déjà développé des contacts avec les militants skins-nazis de Besançon, et notamement avec ceux qui gravitaient autour du Bunker, donc de David Beaune et de Sabrina Pandolfo, nous pensons que sa présence en Suisse lui a permis de développer rapidement des contacts avec la fachosphère helvétique et surtout avec le PNS (Parti Nationaliste Suisse ) de Philippe Brennenstuhl.

Par ce contact, il liera rapidement des connexions avec de nombreuses structures d’extrème droite radicale.

CHRONOLOGIE :

Prologue 6 février 2016 :

Florent Pierrick Baumer et David Beaune apparaissent ensemble lors de la manifestation anti-migrants et anti-islamisation organisée devant la gare de Calais par PEGIDA. Ce fut lors de ce rassemblement que fut arrété le général Piquemal.

Sur la vidéo publiée par Taranis ( Calais : Manif d’extrême droite anti-immigration, sous la bannière de Pegida ), Florent-Pierrick Baumer apparait à la 8ème seconde en train de se faire controler, puis Baumer et David Beaune attendant le début du rassemblement à la 15ème seconde. On ne les appercevra plus de toute la vidéo.

David Beaune et Florent Pierrick Baumer à Calais

A cette date nous ne savons pas si l’UNIP est déjà créée.

Le 15 et 16 mai 2016 :

Dans un chalet suisse à Saxon près de Genève, une réunion organisée par le PNS et Philippe Brennenstuhl accueille la Ligue Patriotique et la Plateforme Patriotique et Identitaire Européenne représentées par Yann FARINA , le Front de Défense de la France et son président Jean-François MEILLIER, la Dissidence Française avec Vincent VAUCLIN, et l’Union des Nationalistes, Identitaires et Patriotes de Florent Pierrick BAUMER. Cette réunion accouche d’un Traité Multilatéral pour la Résurgence des Nations (Brrrr ça fait peur).

(lien :Un accord historique en Suisse)

Texte en PDF : Traité Multilatéral pour la résurgence des nations

11 juin 2016:

A la demande du PNS, l’UNIP devait rejoindre le rassemblement prévu pour protester contre l’ouverture du nouveau Musée de Culture Musulmane à la Chaux-De-Fond.

Face à l’appel lancé par plusieurs partis politiques de « gauche » liés pour l’occasion à de nombreux collectifs autonomes, les organisateurs du rassemblement (dont le parti UDC) ayant peur d’être confrontés à de potentiels affrontements entre groupes nazis et groupes antifascistes, annulent le rassemblement une dizaine de jours avant la date fixée.

(voir ici :lahorde : Suisse – contre-manif anti-islamophobe et rts.ch : La manifestation contre le musée sur l’islam à la Chaux-de-Fonds annulée)

Ce sera donc un rendez-vous raté pour l’UNIP qui manque une occasion de se montrer en public pour la première fois.

18 septembre 2016

Le PNS convie des militants de l’UNIP à visiter le musée militaire de Full dans le canton d’Aargovie. Ce sera l’occasion de prendre des photos de maquettes de navires de guerre aux pavillons aujourd’hui disparus. Un grand moment de nostalgie.

UNIP et PNS_Musée Full

30 septembre 1er octobre 2016

Baumer, Beaune et Pandolfo prennent l’avion direction Budapest, Hongrie.

Ils y retrouvent plusieurs délégations « étrangères »: la Dissidence Française menée par Vauclin, le FDF avec Jean-François MEILLIER, et le PNS avec Brennenstuhl.

Sur place, les 4 délégations sont accueillies par les néonazis locaux du Blood & Honour Division Hungary.

Au programme repas, visite de chateau, controle d’identité par les policiers locaux et concert de Sziva Balázs chanteur néo-nazi lors d’un rassemblement pour « la défense de l’Europe » devant le parlement Hongrois (voir le CR rédigé par le B&H Hungary sur leur page VK : ici)

On remarquera le T-shirt Blood & Honour que porte Florent Pierrick Baumer sur la photo du bas

Activité sur Besançon

Nous avons écrit « activité » au singulier car à notre connaissance l’Unip ne s’est manifesté qu’une seule fois en 2016, en été.

Sans matériel de propagande (pas d’autocollant ni d’affiche, l’UNIP possède des drapeaux mais ne les a jamais sortis), c’est avec l’aide de la section FDF Lorraine (devenue depuis FDF Alsace Loraine Franche-Comté Champagne) qu’ils redécorent le local du parti communiste bisontin dans le quartier de Palente, quelques devantures de commerces halal, et collent quelques affiches. Si les autocollants sont signés FDF, les affiches proviennent du Front National et du Parti De la France, indiquant les connections actuelles ou passées des militants Unip et FDF avec le FN et le PDF.

3 décembre 2016

Réunion militante à Montbéliard avec Thomas Joly du Parti de la France

http://www.thomasjoly.fr/2016/12/compte-rendu-de-la-reunion-militante-du-pdf-a-montbeliard-du-03/12/16.html

Reprenons les mots de thomas Joly président du PDF

Samedi 3 décembre, s’est déroulée une réunion militante à Montbéliard (25), à l’initiative de Christophe Devillers, Délégué régional du PdF pour la Franche-Comté.

La journée a commencé par une réunion informelle consacrée aux élections législatives suivie d’un déjeuner convivial entre militants patriotes et nationalistes.

Dans l’après-midi, après un préambule de Christophe Devillers, Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France, a commenté l’actualité et détaillé les grandes orientations du Parti de la France pour entreprendre une véritable reconquête nationale et identitaire.

Les militant-e-s de l’UNIP y sont venu-e-s en nombre et pas seulement en tant que spectateurs. Florent Pierrick Baumer y prend la parole après Joly et Devillers. Il est évident que l’Unip a été invitée, ce que confirme les photos ci-dessous.

A gauche Baumer prenant la parole.
A droite Thomas Joly et Christophe Devillers

Concernant Thomas Joly et le Parti de la France, nous vous conseillons de lire les articles de La Horde sur le sujet :

L’UNIP s’éfface et fait place à des sections locales de la Dissidence Française.

Chose étonnante pour un groupuscule nouvellement créé, il va rapidement avoir deux visages.

Dès juillet 2016, c’est à dire 2 mois après la réunion près de Genève, Besançon Zone Dissidente est créé, puis c’est le tour de Belfort Zone Dissidente en septembre, dupliquant ainsi les deux sections comtoises de l’UNIP. Avec à la tête de Besançon ZD, Florent Pierrick Baumer et à la tête de Belfort ZD, Manon Vitali.

L’UNIP bénéficie alors d’un matériel de propagande fourni par la Dissidence Française. Les deux groupes vont également bénéficier d’un dynamisme de procuration en recopiant ce qui se fait dans les autres Zones Dissidentes :

C’est ainsi que Beldort ZD déploie une bâche au dessus de l’autoroute A36 près de Belfort, le 28 janvier 2017. Opération qui sera reconduite en octobre, toujours au dessus de l’A36 près de Sochaux.

Concernant le groupe de Besançon ZD, Baumer et Beaune donne surtout dans le collage de stickers et de formats A4 « REMIGRATION », mais on ne sait pas où. Pas sur Besançon en tout cas.

Cas flagrant de leur inexistance sur Besançon, le collage qu’ils effectuent avec un skin-nazi suisse lors du marché de noêl fin novembre 2016…

Tout laisse à croire qu’ils l’ont fait sur l’un des marché de noêl de Besançon. Mais lorsqu’ils collent sur la façade d’un cinéma, si on est Bisontin, on s’apperçoit de la supercherie. Cela ne correspond pas aux salles de cinéma de Besançon. En cherchant rapidement, on découvre que leur action s’est effectuée à Ornans, petite ville de 4000 habitants proche de Besançon, ayant un marché de noêl très modeste. De plus en semaine le centre ville d’Ornans (si on peut appeler « centre », il s’agit d’une rue principale avec une place) est quasiment mort.

Pas très glorieux.

Encore moins glorieux, la fameuse campagne « les notres avant les autres », lorsque l’on a vu nos amis fachos commencer à faire du social. Alors que sur les pages facebook des différentes Zones Dissidentes, on voyait moult photos de cranes rasés en bombers et treillis distribuer boissons chaudes et nourriture aux SDF « dessouche », Besançon ZD ne laisse qu’un court message.

Une sobriété étonnante pour des personnes qui aiment se mettre en scêne. Ce qui laisse à penser qu’il ne s’est rien passé…

Décevant, mais attendu. Baumer travaille en Suisse et vit à Pierrefontaine. Besançon est loin de ses trajets quotidiens. David Beaune et sa copine habitent à Ornans, et pour avoir régulièrement croisé Beaune à l’arrêt de car Besançon-Ornans, il est fort à parier que celui-ci n’ait pas de voiture.

Il est donc logique qu’une section bien que s’appelant Besançon n’y agisse jamais, quand celle-ci n’y met quasiment jamais les pieds.

FIN

A partir de décembre 2016, plus aucune activité de Besançon ZD. Belfort ZD déploie une dernière banderole le 28 janvier 2018 au dessus de l’autoroute A36, près de Sochaux. Ce sera là leur dernière action.

A partir de là, les deux pages facebook sont repris par la direction centrale de la dissidence.

Et la disparition des deux zones dissidentes, vaut également en ce qui concerne les deux sections comtoises de l’UNIP.

Pourquoi cette soudaine disparition? On n’en sait rien, aucune explication officielle n’a été donnée.

…L’après.

Manon Vitali avec quelques aciens de Belfort ZD se joignent pour un court week-end à un nouveau groupuscule dont la durée d’existance aura battu tous les records : quelques semaines (peut être 3 ou 4). Il s’agit du « Front de l’Est ». Comme seul matériel, ils n’ont que d’anciens autocollants de « feu » le Renouveau Français.

Florent Pierrick Baumer, sous son pseudo facebook Florent-Pierrick Steinar réapparait dans la presse suisse romande en tant qu’ancien membre du groupe nationaliste des Jeunesses Genevoises (?) pour avoir fait via sa page facebook (aujourdh’ui disparue) l’apologie du massacre de Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars 2019.

L’illustré : plongée dans la fachosphère romande

Aux dernières nouvelles (avant qu’il ne clos sa page facebook), il serait domicilié à Genève.

David Beaune réapparait au tribunal de Besançon pour une photo de lui en uniforme SS, le bras tendu devant une synagogue (Est Républicain : Besancon, condamné pour apologie du IIIe-reich)

Il réapparait également lors de certains samedis rejoignant les Gilets jaunes de Besançon ou de Dijon, se faisant passé pour un Breton (drapeau sur les épaules) avec un nouveau tatouage : un 1312 au dessus de l’arcade gauche..

Il était (ou est encore) employé par la société RIVA sarl, entreprise de démolition.

Quelle conclusion en tirer?

Malgré un terreau qui semblait fertil, les disparitions ou dissolutions de groupes d’extrème droite n’ayant jamais fait disparaitre les militants, comme le montre la photo suivante…

UNIP + FDF + Ex-Front-Comtois

Sont présents des militants de l’UNIP (dont David Beaune), des militants du Front de Défense de la France (dont Jean-François MEILLIER), des anciens militants du Front Comtois, et quelques nazi-skins qui n’ont pas connus ni le Front Comtois ni les Jeunesses Nationalistes.

… l’UNIP n’a pas réussi à s’implanter malgré ses connections avec d’autres structures d’extrème droite radicale, ainsi que son implication comme satellite de la Dissidence Française de Vauclin. Et c’est tant mieux, les rapprochements faits avec le Blood & Honour Hongrois et le PNS suisse auraient pu avoir des conséquences néfastes en zone frontalière.

On peut émettre deux hypothèses à l’échec du groupe :

  • trop peu d’action sur le terrain, car sans publicité pas de renommée, donc aucun attrait.
  • Une hierarchie qui n’a aucune légitimité. Il ne faut pas oublier que le terrain n’est pas vierge et qu’il existe des personnes plus charismatiques que Baumer et Beaune.

Bref l’ UNIP: ni vu, ni connu, bon débarras.