[FRANCHE-COMTÉ] RONCHAMP, QUEL ESPOIR POUR UN F… ? Saison 2020

Christophe Devillers, chef de file du PDF (Parti De la France) en Franche-Comté est de nouveau tête-de-liste pour les municipales à Ronchamp, commune de Haute-Saône dont l’électorat vote à l’extrême-droite lors des élections nationales ou européennes, mais penche plus vers la sociale-démocratie lors des élections locales, législatives et municipales.

Voir les résultats sur le lien : 20minutes_Résultat élection municipale 2014 Ronchamp

 

Depuis 2014 (voir Ronchamp, quel espoir pour un facho), Devillers y occupe avec fracas le poste de conseiller municipal.

« Avec fracas » car depuis 2014, il enchaîne les plaintes pour diffamation envers certains membres du conseil municipal, envers des employés municipaux (dont un qui a salué M. Devillers en faisant avec un humour mal placé un salut nazi) etc.

La gendarmerie a même été appelée à la fin d’un conseil municipal en avril 2018 car Christophe Devillers refusait de quitter la salle alors que la séance avait été levée.

Extrait de l’Est républicain 17-04-18

Extrait de l’Est Républicain 24-04-2018

Pourquoi refaire un article sur Devillers cette année ?

La Horde a publié plusieurs articles qui donnent une bonne idée de ce qu’est le PDF, le Parti De la France dont Christophe Devillers est le représentant en Franche-Comté …

et s’il ne faut retenir qu’une image résumant la couleur politique, ce serait cette photo de son président, Thomas Joly, revêtu d’un joli t-shirt pétainiste (et de couleur brune !).

Alors pourquoi un article sur ce triste sire qu’est Devillers, alors que tout est dit ?

Tout simplement parce que ce personnage dans sa parano de voir resurgir sur le web un nouvel article antifasciste le concernant (comme ce fut le cas pour « Ronchamp – Quel espoir pour un facho ? » lors de la campagne municipale de 2014) a cru « intelligent » de faire paraître sur son compte twitter et sur sa page facebook, deux fakes tellement grossiers que c’en est risible, accusant les collectifs antifascistes locaux d’en être les auteurs.

Le premier fake consiste en un mauvais montage photo : le corps d’Alexandre Gabriac faisant un ptit coucou fasciste avec la tête de Devillers collée par dessus. (Nous ne publierons pas ce photo-montage médiocre afin que M. Devillers en garde l’exclusivité.)

Second fake : un texte issu d’une page facebook inconnue, avec un nombre impressionnant de fautes d’orthographe. Tellement impressionnant, qu’on ne peut que deviner une mauvaise caricature.

Devillers se moque du niveau scolaire de ces « pauvres gars », mais il devrait se montrer un peu plus modeste, surtout lorsqu’on ne sait pas écrire le mot « camarade » correctement ( voir ici)

Nota : Nous informons également M. Devillers et la personne qui a fabriqué ces fakes que le CAB (le véritable Collectif Antifasciste de Besançon) possède déjà une page facebook, que le CAB utilise comme logo les trois flèches et non la bouée avec deux drapeaux, et que les militant-e-s du CAB sont des étudiant-e-s, des enseignant-e-s ou des militant-e-s de longue date qui savent écrire un texte sans faire des cascades de fautes d’orthographe, ou de conjugaison.

Alors s’il vous plait, essayez donc d’être un peu crédible quand vous publiez un faux

Mais Devillers va pousser le bouchon jusqu’à porter plainte.

Contre qui ?

Peut-être contre le CAB ? Peut être contre Fafwatch Franche-Comté ? Peut être les deux ?

Peut-être aussi contre ce mystérieux « CAB collectif Antifachiste bisontins (25,39,70,90) » (sic)? Nous n’en savons rien.

Nous ne savons pas si le CAB fera une réponse à Devillers, mais nous concernant, la voici :

Nous n’avons besoin d’aucun montage photo pour prouver que Christophe Devillers est en contact avec des militants fascistes et néo-nazis, et nous n’avons pas besoin de faire un appel via facebook pour avoir ce type d’information, car il nous suffit en toute simplicité de parcourir le blog de Thomas Joly et la page facebook Le Parti de la France en Franche-Comté – Christophe Devillers (https://www.facebook.com/christophedevillers.fr/), pour faire notre moisson d’informations.

1/ Sur le Blog de Thomas Joly :

Il suffit de taper « Devillers » sur la barre de recherche et on tombe rapidement sur cet article dont on a déjà parler concernant l’UNIP :

Réunion militante à Montbéliard avec Thomas Joly du Parti de la France

Nous avons donc sur la photo de groupe, outre Thomas Joly (6) et Christophe Devillers (5) du PDF au centre :

 

2/ Sur la page facebook Le Parti de la France en Franche-Comté

(qui est l’ancienne page facebook personnelle de Christophe Devillers : https://www.facebook.com/christophedevillers.fr/)

2018 a été marquée par une intense activité de la part du Pdf en Haute-Saône et surtout à Besançon. Et par activités, il faut entendre surtout et uniquement des collages réguliers et massifs (mais aucun rassemblement ou contre-manifestation).

Et nous ne savons pas pourquoi, mais à l’extrême droite, les militants aiment bien se prendre en photos pendant les ateliers collages (??).

Devant la grosse quantité d’affiches à coller annoncée le 22 mai 2018, Devillers demande la mobilisation des militants … (il s’agit de « militants » et non pas de « sympathisants »)

Au début, Devillers se fait aider par des militants proches du nord Franche-Comté dont Nicolas Mauvais (voir article UNIP et ici)

Equipe du PDF – Devillers à gauche et Nicolas Mauvais au centre

Mais également de Mathieu Gentit qui avait créé une section du MPNA à Besançon et qui maintenant fait parti du PDF Seine et Marne (après être passé par le PDF de l’Aisne).

(concernant le MPNA : il s’agissait d’un groupuscule inspiré par Aube Dorée, le parti néo-nazi grec, dont faisait parti Logan Nisin, et dont la section bisontine avait signé deux tags sur la citadelle Besançon : Tags islamophobes par un groupuscule nazi )

En haut : Mathieu Gentit avec Christophe devillers Collant pour le PDF – En bas à gauche, Mathieu Gentit à Besançon avec le drapeau de la section Bisontine du MPNA – En bas à droite, page facebook de Mathieu Gentit, tatouage nazi et t-shirt nazi

Aujourd’hui, après être passé par le lycée technique François-Xavier de Besançon, Mathieu Gentit a travaillé dans divers parcs zoologiques. Mais à la vue du « soleil noir » tatoué sur son coude ainsi que son t-shirt de la marque néo-nazie « Pride-France », on peut aisément penser qu’entre racisme, xénophobie et amour des animaux en cage, ce garçon ne doit pas être sympathique.

Par la suite, sur Besançon, une équipe composée de jeunes boneheads (skinheads néo-nazis) locaux se met en place, et colle régulièrement pendant l’été 2018. Le soucis, et n’importe quel colleur d’affiches le sait, l’été est une période de trêve pour les groupes politiques, car pendant l’été les festivals collent ENORMEMENT, de plus ce sont des festivals reggae (le NO LOGO festival par exemple), de fait les affiches du PDF n’ont duré qu’un après-midi (ou à peine plus dans certains coins). Seul le collage de septembre a tenu plus longtemps, mais fut vite recouvert ou arraché.

On remarquera à gauche le t-shirt de la Dissidence Française, groupuscule ouvertement fasciste

A droite : Jonathan Coursault

Cheveux très courts, veste Lonsdale, pantalon treillis : le parfait look du bonehead (skinhead nazi)

Lonsdale est une marque appréciée par les néonazis, même si Lonsdale n’est pas une marque de vêtements fascistes. Hélas pour la marque de sport, on retrouve dans LONSDALE, les lettres NSDA pour NationalSozialistische Deutsche Arbeiterparte, le véritable nom du parti Nazi allemand

Cependant, il faut avouer que ce fut une première au centre ville, alors que par le passé le PDF collait surtout en périphérie et certainement pas de jour.

On y retrouve une tête familière : Jonathan Coursault, dont la famille était locataire du bunker (voir ici et ).

C’est d’ailleurs ce dernier qui laisse un commentaire sous le post facebook de Devillers lors de la publication des photomontages.

Coursault a du suivre le même cursus scolaire que les antifa du « CAB Collectif Antifachistes Bisontins… »

Conclusion :

Quand M. Devillers dit qu’il ne connait pas de fachos, ce n’est pas totalement faux, on devrait dire qu’il connaît surtout des néo-nazis locaux.

Le PDF accueille depuis sa création tous les néo-nazis chassés du Front National, tous les xénophobes et racistes qui souhaitent intégrer un parti politique (il y a aussi la Dissidence Française de Vauclin). Il suffit de voir les pages facebook des différentes sections du PDF pour s’en apercevoir. Alors soyons réalistes…

Nous conseillons Christophe Devillers d’assumer ses fréquentations politiques.

Nous n’essayons pas de salir l’image de M. Devillers, elle est ce qu’elle est.

Il n’y a besoin d’aucun photomontage.

 

[FRANCHE-COMTÉ] UNIP : Historique d’un groupuscule déjà disparu.

Qui a déjà entendu parler de l’UNIP, l’Unité des Nationalistes, Identitaires et Patriotes? Certainement peu de personne, mis à part le petit microcosme fasciste et néo-nazi de la frontière Est de la France.

Aujourd’hui disparu, son existence n’a été marquée par aucune action publique. Alors pourquoi en parler?

Parce qu’il est toujours utile d’analyser ce type de groupe car il reflête un instant T qui peut toujours se répéter, et il montre comment nait et s’éteind un groupe, ses faiblesses et ses points forts.

Mais cela permet également de mettre à jour les curriculum-vitae de certains petits nazillons locaux.

L’UNIP n’éxiste plus, sa page web a disparu (http://unip.over-blog.com via http://www.unipfrance.org/), tout comme ses différentes pages facebook, une pour chaque section créée. On ne retrouve les traces de l’UNIP que dans d’autres pages web et facebook appartenant aux groupuscules dont cette structure a été proche lors de son existence.

Et nous regrettons vraiment de n’avoir pas été plus sérieu-x-ses et de n’avoir pas effectué des captures d’écrans régulièrement car cela valait son pesant de cacahuètes. L’UNIP avait édicté un programme politique en plusieurs points répartis par thêmes (un peu comme l’avait fait La Dissidence en 2017), avec tellement de fautes d’orthographes, de grammaire, des phrases sans verbe, ou avec verbe mais sans sujet… c’était hilarant.

Mais rien de neuf en ce qui concerne la ligne politique : xénophobie, islamophobie racisme, rémigration, peur du grand remplacement, lutte contre le complot judéo-maçonnique, haine de la gauche, des anarchistes et des syndicat, nostalgie d’une « grandeur de la France »…

Création

L’UNIP a été créée début 2016 par Florent-Pierrick Baumer qui venait de se faire virer du FN en 2015 suite à l’article paru sur ce site (Le joli T-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer). Il a même eu le culot de nier de la façon la plus hypocrite ses acointances avec les fachos locaux dans la presse locale (macommune.info : un ex-membre du modem porte un t-shirt neonazi sur facebook)

Mais pas bête, et pour ne plus se faire virer d’un parti, il va donc créer son propre parti politique dont il sera évidement le président (c’est plus prudent).

Ce sera l’UNIP, dont la signification Unité des Nationalistes, Identitaires et Patriotes semble être un mixe indigeste des différentes familles de l’extrême droite, mais qui correspond à l’image de de la fachosphère locale à ce moment. En effet, début 2016, il n’y a plus aucun groupe d’extrême droite radicale en Franche-Comté, et l’UNIP semble vouloir être un nouveau concept pour rassembler tous les orphelins à cranes rasés et bras tendus qui trainent éseulés en quête d’un nouveau groupuscule et d’un nouveau « guide », avec un folklore qui se rapproche du national-socialisme.

Le logo choisi est à l’image du nom : un mélange de couleur et de signes faisant références à des groupes dissous:

  •  La croix celtique au milieu du bleu et rouge fait référence au drapeau de l’Oeuvre Française (groupe dissous).
  • Le surlignage de la croix celtique donne un petit coté Wehrmacht période nationale socialiste (ce qui n’est pas très patriotique!)
  • La couronne de lauriers, est issue du Parti Nationnaliste Français qui a été créé après la dissolution des Jeunesses Nationalistes en 2014.
  • Seule initiative, seul symbole nouveau dans la sémiotique d’extrême droite : un valknut est mis en position centrale.

Mais la signification viking initiale du valknut est mise à la poubelle, les trois triangles embriqués représentent désormais trois nouvelles valeurs : nation, identité et patrie.

Bref : du recyclage.

Est ce aussi du recyclage de militants?

Oui et non, réponse de Normand.

Le groupuscule va tourner tout le long de son éphémère existence autour de quatre personnages qui ont déjà un passé d’ancien-ne-s militant-e-s. Il s’agit de :

Concernant d’autres militant-(e)-s, au vu du peu d’activité de l’UNIP, ils n’ont eu qu’un rôle extrèmement secondaire. Nous supposons qu’ils sont issus de groupes disparus (Front Comtois, Jeunesses Nationalistes, Blood and Honour C18, et peut être également du Blud und Boden), sont associés à un autre groupe existant (Dissidence Française, Front de Défense de la France) ou font parti plus généralement de la scène néo-nazie skin de l’Est (Franche-Comté). Leur nombre est inconnu, mais pas plus d’une douzaine (c’est ce que laissaient supposer les commentaires laissés sur les pages facebook des sections principales : Besançon et Belfort-Montbéliard).

On peut ainsi nommer :

  • Marc Duteil : co-fondateur de l’UNIP, responsable et certainement unique membre de la section Haute-Savoie.
  • Marc Vitali : compagnon de Manon Vitali
  • Nicolas Mauvais : section Belfort-Montbéliard
  • Jonathan Huot : il apparait régulièrement sur les pages facebook, mais son implication dans l’UNIP est discutable.

Les connections en France et à l’étranger:

Suite à son exclusion du FN, Florent-Pierrick Baumer quitte la région bisontine pour aller bosser en Suisse (ce qui n’est pas très patriotique! il pique le pain dans la bouche du travailleur Suisse!).

Il s’installe à Pierrefontaine-Les-Varans, un village un peu paumé à la frontière du Haut-Doubs mais à proximité également de la frontière suisse.

C’est de ce village qu’il va « gérer » l’UNIP.

Bulletin d’adhésion
L’adresse de Baumer y apparait

S’il a déjà développé des contacts avec les militants skins-nazis de Besançon, et notamement avec ceux qui gravitaient autour du Bunker, donc de David Beaune et de Sabrina Pandolfo, nous pensons que sa présence en Suisse lui a permis de développer rapidement des contacts avec la fachosphère helvétique et surtout avec le PNS (Parti Nationaliste Suisse ) de Philippe Brennenstuhl.

Par ce contact, il liera rapidement des connexions avec de nombreuses structures d’extrème droite radicale.

CHRONOLOGIE :

Prologue 6 février 2016 :

Florent Pierrick Baumer et David Beaune apparaissent ensemble lors de la manifestation anti-migrants et anti-islamisation organisée devant la gare de Calais par PEGIDA. Ce fut lors de ce rassemblement que fut arrété le général Piquemal.

Sur la vidéo publiée par Taranis ( Calais : Manif d’extrême droite anti-immigration, sous la bannière de Pegida ), Florent-Pierrick Baumer apparait à la 8ème seconde en train de se faire controler, puis Baumer et David Beaune attendant le début du rassemblement à la 15ème seconde. On ne les appercevra plus de toute la vidéo.

David Beaune et Florent Pierrick Baumer à Calais

A cette date nous ne savons pas si l’UNIP est déjà créée.

Le 15 et 16 mai 2016 :

Dans un chalet suisse à Saxon près de Genève, une réunion organisée par le PNS et Philippe Brennenstuhl accueille la Ligue Patriotique et la Plateforme Patriotique et Identitaire Européenne représentées par Yann FARINA , le Front de Défense de la France et son président Jean-François MEILLIER, la Dissidence Française avec Vincent VAUCLIN, et l’Union des Nationalistes, Identitaires et Patriotes de Florent Pierrick BAUMER. Cette réunion accouche d’un Traité Multilatéral pour la Résurgence des Nations (Brrrr ça fait peur).

(lien :Un accord historique en Suisse)

Texte en PDF : Traité Multilatéral pour la résurgence des nations

11 juin 2016:

A la demande du PNS, l’UNIP devait rejoindre le rassemblement prévu pour protester contre l’ouverture du nouveau Musée de Culture Musulmane à la Chaux-De-Fond.

Face à l’appel lancé par plusieurs partis politiques de « gauche » liés pour l’occasion à de nombreux collectifs autonomes, les organisateurs du rassemblement (dont le parti UDC) ayant peur d’être confrontés à de potentiels affrontements entre groupes nazis et groupes antifascistes, annulent le rassemblement une dizaine de jours avant la date fixée.

(voir ici :lahorde : Suisse – contre-manif anti-islamophobe et rts.ch : La manifestation contre le musée sur l’islam à la Chaux-de-Fonds annulée)

Ce sera donc un rendez-vous raté pour l’UNIP qui manque une occasion de se montrer en public pour la première fois.

18 septembre 2016

Le PNS convie des militants de l’UNIP à visiter le musée militaire de Full dans le canton d’Aargovie. Ce sera l’occasion de prendre des photos de maquettes de navires de guerre aux pavillons aujourd’hui disparus. Un grand moment de nostalgie.

UNIP et PNS_Musée Full

30 septembre 1er octobre 2016

Baumer, Beaune et Pandolfo prennent l’avion direction Budapest, Hongrie.

Ils y retrouvent plusieurs délégations « étrangères »: la Dissidence Française menée par Vauclin, le FDF avec Jean-François MEILLIER, et le PNS avec Brennenstuhl.

Sur place, les 4 délégations sont accueillies par les néonazis locaux du Blood & Honour Division Hungary.

Au programme repas, visite de chateau, controle d’identité par les policiers locaux et concert de Sziva Balázs chanteur néo-nazi lors d’un rassemblement pour « la défense de l’Europe » devant le parlement Hongrois (voir le CR rédigé par le B&H Hungary sur leur page VK : ici)

On remarquera le T-shirt Blood & Honour que porte Florent Pierrick Baumer sur la photo du bas

Activité sur Besançon

Nous avons écrit « activité » au singulier car à notre connaissance l’Unip ne s’est manifesté qu’une seule fois en 2016, en été.

Sans matériel de propagande (pas d’autocollant ni d’affiche, l’UNIP possède des drapeaux mais ne les a jamais sortis), c’est avec l’aide de la section FDF Lorraine (devenue depuis FDF Alsace Loraine Franche-Comté Champagne) qu’ils redécorent le local du parti communiste bisontin dans le quartier de Palente, quelques devantures de commerces halal, et collent quelques affiches. Si les autocollants sont signés FDF, les affiches proviennent du Front National et du Parti De la France, indiquant les connections actuelles ou passées des militants Unip et FDF avec le FN et le PDF.

3 décembre 2016

Réunion militante à Montbéliard avec Thomas Joly du Parti de la France

http://www.thomasjoly.fr/2016/12/compte-rendu-de-la-reunion-militante-du-pdf-a-montbeliard-du-03/12/16.html

Reprenons les mots de thomas Joly président du PDF

Samedi 3 décembre, s’est déroulée une réunion militante à Montbéliard (25), à l’initiative de Christophe Devillers, Délégué régional du PdF pour la Franche-Comté.

La journée a commencé par une réunion informelle consacrée aux élections législatives suivie d’un déjeuner convivial entre militants patriotes et nationalistes.

Dans l’après-midi, après un préambule de Christophe Devillers, Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France, a commenté l’actualité et détaillé les grandes orientations du Parti de la France pour entreprendre une véritable reconquête nationale et identitaire.

Les militant-e-s de l’UNIP y sont venu-e-s en nombre et pas seulement en tant que spectateurs. Florent Pierrick Baumer y prend la parole après Joly et Devillers. Il est évident que l’Unip a été invitée, ce que confirme les photos ci-dessous.

A gauche Baumer prenant la parole.
A droite Thomas Joly et Christophe Devillers

Concernant Thomas Joly et le Parti de la France, nous vous conseillons de lire les articles de La Horde sur le sujet :

L’UNIP s’éfface et fait place à des sections locales de la Dissidence Française.

Chose étonnante pour un groupuscule nouvellement créé, il va rapidement avoir deux visages.

Dès juillet 2016, c’est à dire 2 mois après la réunion près de Genève, Besançon Zone Dissidente est créé, puis c’est le tour de Belfort Zone Dissidente en septembre, dupliquant ainsi les deux sections comtoises de l’UNIP. Avec à la tête de Besançon ZD, Florent Pierrick Baumer et à la tête de Belfort ZD, Manon Vitali.

L’UNIP bénéficie alors d’un matériel de propagande fourni par la Dissidence Française. Les deux groupes vont également bénéficier d’un dynamisme de procuration en recopiant ce qui se fait dans les autres Zones Dissidentes :

C’est ainsi que Beldort ZD déploie une bâche au dessus de l’autoroute A36 près de Belfort, le 28 janvier 2017. Opération qui sera reconduite en octobre, toujours au dessus de l’A36 près de Sochaux.

Concernant le groupe de Besançon ZD, Baumer et Beaune donne surtout dans le collage de stickers et de formats A4 « REMIGRATION », mais on ne sait pas où. Pas sur Besançon en tout cas.

Cas flagrant de leur inexistance sur Besançon, le collage qu’ils effectuent avec un skin-nazi suisse lors du marché de noêl fin novembre 2016…

Tout laisse à croire qu’ils l’ont fait sur l’un des marché de noêl de Besançon. Mais lorsqu’ils collent sur la façade d’un cinéma, si on est Bisontin, on s’apperçoit de la supercherie. Cela ne correspond pas aux salles de cinéma de Besançon. En cherchant rapidement, on découvre que leur action s’est effectuée à Ornans, petite ville de 4000 habitants proche de Besançon, ayant un marché de noêl très modeste. De plus en semaine le centre ville d’Ornans (si on peut appeler « centre », il s’agit d’une rue principale avec une place) est quasiment mort.

Pas très glorieux.

Encore moins glorieux, la fameuse campagne « les notres avant les autres », lorsque l’on a vu nos amis fachos commencer à faire du social. Alors que sur les pages facebook des différentes Zones Dissidentes, on voyait moult photos de cranes rasés en bombers et treillis distribuer boissons chaudes et nourriture aux SDF « dessouche », Besançon ZD ne laisse qu’un court message.

Une sobriété étonnante pour des personnes qui aiment se mettre en scêne. Ce qui laisse à penser qu’il ne s’est rien passé…

Décevant, mais attendu. Baumer travaille en Suisse et vit à Pierrefontaine. Besançon est loin de ses trajets quotidiens. David Beaune et sa copine habitent à Ornans, et pour avoir régulièrement croisé Beaune à l’arrêt de car Besançon-Ornans, il est fort à parier que celui-ci n’ait pas de voiture.

Il est donc logique qu’une section bien que s’appelant Besançon n’y agisse jamais, quand celle-ci n’y met quasiment jamais les pieds.

FIN

A partir de décembre 2016, plus aucune activité de Besançon ZD. Belfort ZD déploie une dernière banderole le 28 janvier 2018 au dessus de l’autoroute A36, près de Sochaux. Ce sera là leur dernière action.

A partir de là, les deux pages facebook sont repris par la direction centrale de la dissidence.

Et la disparition des deux zones dissidentes, vaut également en ce qui concerne les deux sections comtoises de l’UNIP.

Pourquoi cette soudaine disparition? On n’en sait rien, aucune explication officielle n’a été donnée.

…L’après.

Manon Vitali avec quelques aciens de Belfort ZD se joignent pour un court week-end à un nouveau groupuscule dont la durée d’existance aura battu tous les records : quelques semaines (peut être 3 ou 4). Il s’agit du « Front de l’Est ». Comme seul matériel, ils n’ont que d’anciens autocollants de « feu » le Renouveau Français.

Florent Pierrick Baumer, sous son pseudo facebook Florent-Pierrick Steinar réapparait dans la presse suisse romande en tant qu’ancien membre du groupe nationaliste des Jeunesses Genevoises (?) pour avoir fait via sa page facebook (aujourdh’ui disparue) l’apologie du massacre de Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars 2019.

L’illustré : plongée dans la fachosphère romande

Aux dernières nouvelles (avant qu’il ne clos sa page facebook), il serait domicilié à Genève.

David Beaune réapparait au tribunal de Besançon pour une photo de lui en uniforme SS, le bras tendu devant une synagogue (Est Républicain : Besancon, condamné pour apologie du IIIe-reich)

Il réapparait également lors de certains samedis rejoignant les Gilets jaunes de Besançon ou de Dijon, se faisant passé pour un Breton (drapeau sur les épaules) avec un nouveau tatouage : un 1312 au dessus de l’arcade gauche..

Il était (ou est encore) employé par la société RIVA sarl, entreprise de démolition.

Quelle conclusion en tirer?

Malgré un terreau qui semblait fertil, les disparitions ou dissolutions de groupes d’extrème droite n’ayant jamais fait disparaitre les militants, comme le montre la photo suivante…

UNIP + FDF + Ex-Front-Comtois

Sont présents des militants de l’UNIP (dont David Beaune), des militants du Front de Défense de la France (dont Jean-François MEILLIER), des anciens militants du Front Comtois, et quelques nazi-skins qui n’ont pas connus ni le Front Comtois ni les Jeunesses Nationalistes.

… l’UNIP n’a pas réussi à s’implanter malgré ses connections avec d’autres structures d’extrème droite radicale, ainsi que son implication comme satellite de la Dissidence Française de Vauclin. Et c’est tant mieux, les rapprochements faits avec le Blood & Honour Hongrois et le PNS suisse auraient pu avoir des conséquences néfastes en zone frontalière.

On peut émettre deux hypothèses à l’échec du groupe :

  • trop peu d’action sur le terrain, car sans publicité pas de renommée, donc aucun attrait.
  • Une hierarchie qui n’a aucune légitimité. Il ne faut pas oublier que le terrain n’est pas vierge et qu’il existe des personnes plus charismatiques que Baumer et Beaune.

Bref l’ UNIP: ni vu, ni connu, bon débarras.

[FRANCHE-COMTÉ] LE BUNKER : association nazie à Besançon

Après l’attaque de la librairie anarchiste l’autodidacte par des nervis d’extrême droite, les regards se tournent tous vers la même direction : Bregille.
C’est sur les hauteurs de Bregille (quartier de Besançon) que se situe un lieu pas comme les autres : une sorte de « centre culturel nazi », même s’il est vrai qu’il est difficile de rapprocher « culturel » et « nazi ».

L’attaque de la librairie a permi de délier des langues. Trop habituées à leur train-train journalier et écrasées ou résignées par l’atmosphère réactionnaire, raciste, homophobe qui règne en ce moment, des personnes voyaient sans voir, sans dire.

Aux Salins de Bregille (centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, spécialisé notamment pour les déficients visuels) , il y a encore quelques années le personnel des Salins venait faire réparer leur vélo ou les vélos du centre dans le garage attenant à la maison juste en face de l’établissement hospitalier. Aujourd’hui les choses ont changé, on hésite à y faire réparer son biclou. Si le locataire du garage est toujours le même, il ne fait plus que dans la chambre à air, le garage est devenu un bar et les clients aux crânes rasés, aux insignes nazis y est monnaie courante.

Idem pour la maison de quartier située à moins d’une centaine de mètres de là: les membres des associations qui l’animent hallucinent certains soirs en voyant la faune fréquentant ce pavillon, mais ne disent rien, s’émeuvent mais sans plus.

Et que dire des habitants proches, habitués aux frasques de cette famille (bien connue dans la fachosphère locale), qui voient désormais débouler régulièrement toute la merde néonazie de la région, qui vient y passer des soirées arrosées de bière en écoutant les pires albums de RAC?

Je me dis quelques fois qu’on vit vraiment une époque de merde  où plus personne n’est capable de dire simplement « stop! » ,ou « merde! vous commencez à nous faire chier avec vos idées à la con » si on veut être plus littéraire.

De quoi et de qui parle t’on?

On parle du n°3 chemin des Monts de Bregille – 25000 Besançon

Le bunker

et de la famille locataire : les Coursault

Le père, Thierry Coursault

thierry coursault2

Il se plaît à rappeler qu’il a été parachutiste au 1er RCP de Metz , régiment de para qui les 23 et 24 Juillet 1961 mis à sac le quartier arabe causant quatre morts et vingt-sept blessés (chiffres officiels, bien plus en réalité). Evidemment il y sera incorporé que bien plus tard.

Metz RCP

Il est également militant Front National.

Photos du journal - Thierry Coursault

Le fils : Jonathan Coursault
bonehead local, une bière à la main.

j Coursault

 

La fille : Soline Coursault comme son frère

Jonathan et Soline Coursault

Jonathan et Soline Coursault

Jonathan et Soline ont participé au C9M dans les rangs du Front-Comtois.

Sur le reste de la famille, nous ne ferons aucun commentaire, et nous ne condamnons pas toute la famille mais particulièrement ces trois-là (même si…).

 

Le Bunker
En 2014, le garage puis la cave sont transformés en bar clandestin, avec meuble-bar, tireuse à bière.
Bref, en un lieu « convivial ».

Le bunker - Photos de Le bunkerLe bunker01

Petit trombinoscope non-exhaustif des invités présents sur les photos:

Bunker 09 + numéro Bunker 10 + numéro bunker-soirée08 +numéro

1 – Jonathan Coursault
2 – Damien Legrand, dit Bob
3 – Dimitry Lamboley
4 – Valentin Baudoz
5 – Philippe Tribout
6 – Thierry Auer
7 – Soline Coursault
8 – Jonathan Pertusot
9 – Anaïs Lamboley
10 – MàJ – ne fréquente plus la fachosphère
11 – Florent Gaillot
12 – Thierry Coursault

Le Bunker : une association loie 1901
Depuis la parution cet été dans le Journal Officiel (voir le Pdf du JO JOAFE_PDF_Unitaire_20150028_00381), le bunker est une association. Cette association se définit ainsi : « avoir un lieu d’échanges, de rencontres amicales ; soutien d’association d’aide aux prisonniers. »

assoc le bunker
Le lieu de « rencontres amicales » on avait compris.
Mais qu’elle est donc cette association d’aide aux prisonniers qui est soutenue au Bunker…

Réponse
Le France Support POW
Comme le prouve la photo ci-dessous ainsi que la page facebook annonçant la soirée.
L’association de soutien est antérieure à l’association créée cet été.

Le bunker - Nous faisons une soirée le vendredi 8 mai pour...bunker-soirée02bunker-soirée03

Mais késako France Support POW?
D’abord, la signification de POW : Prisonner Of War (prisonnier de guerre). C’est un acronyme anglo-saxon courant, il reste à savoir de quelle guerre il s’agit.
Si vous faites une rapide recherche google, vous tomberez sur la page facebook de Support POW : https://www.facebook.com/Support-POW-686109768115377/ (lien inactif, vous n’irez pas sur cette page à partir de fafwatch).

Sur cette page facebook, et malgré les textes en polonais, on comprend rapidement qu’il s’agit d’une page diffusant les théories néo-nazies.
En fait, il y a eu plusieurs Support-POW dans différents pays européens, dont beaucoup ont eu des vies courtes, des fermetures de page facebook rapide, pour avoir fait l’apologie du régime nazi.
Pour les Support POW, il s’agit de soutenir leurs camarades emprisonés suite à des actes racistes violents. Et la guerre dont il est question et la guerre menée par les guerriers blancs pour la survie de la race blanche européenne face aux Juifs (ZOG) et à l' »invasion musulmane ».

(Par ZOG : Zionist Organisation Governement, il faut comprendre que pour les nazis, le monde est gouverné par un gouvernement juif fantôme qui tire toutes les ficelles, et qui utilise l’immigration comme outil pour détruire la race blanche européenne).

Comme le prouvent ci-dessous, les pages de blogs nazis qui relaient la création de France Support POW:

Europeanwolf

FNS

Front des patriotes

Pour récolter des fonds, France support POW met en vente des t-shirts, des triplex (ceintures faites à base de chaines de vélo et utilisées comme armes), des autocollants:

autoc2

triplex2

tshirt1

Il ya aussi la possibilité d’envoyer des mandats et de participer aux cagnottes en ligne.

cheque support POW Leetchi1

France Support-POW n’est pas originaire de Besançon, ce n’est pas une création récente, il y a eu plusieurs FSP : le premier dans le Nord de la France (voir l’article:
« portraits et relations des neo-nazis ayant attaque le bar gay du vieux-lille »), on retrouve ensuite le Support POW à Feurs, petite commune près de Lyon (il n’y a plus de preuves graphiques, désolé). Puis à Besançon, animé par la même personne : Sabrina Pandolfo

Lena titan

Sabrina Pandolfo avec son compagnon David Beaune (on remarquera la décoration au fond à droite)

Le bunker est donc une association servant de couverture à une association nazie qui ne vient en aide auprès de certains prisonniers que selon des critères racistes et politiques.

Le Bunker politique:
Comme nous le voyons, le bunker n’est pas qu’un local pour picoler, c’est également une association nazie qui n’avoue pas sa réelle fonction politique. Ces adhérents ou sympathisants sont de facto des militants politiques, même s’il s’agit le plus souvent de copains qui boivent des coups et font des barbecues ensemble en chantant des chansons racistes.
Depuis ce printemps, la nuit après minuit, nombreux sont les noctambules bisontins ayant vu des petits groupes de fafs, cranes rasés, bombers, triplex, matraques télescopiques dépassant de la poche arrière, trainant en ville avec leurs bergers allemands.
Les agressions par des personnes lookées skinhead (cranes rasés, bombers…) qui ont eu lieu sur des prostitué-e-s transsexuel-le-s au parc Micaud, le parc qui se situe au pied de la colline de Bregille où se trouve le Bunker, placent le Bunker et ses adhérents en première ligne des suspects.
Agressions transphobes sur fond d’idéologie nazie, qui renvoient aux violences sur les personnes présentes lors de l’attaque de l’Autodidacte (pour rappel, voir ici ).

Le bunker ne serait il pas le point de rendez-vous des nazis du coin, avant de descendre en ville?…

 

(Mise à Jour : 03 mars 2020)