[FRANCHE-COMTÉ] Le selfie de trop : Ou comment un cadre du Rassemblement National trahit sa proximité avec la mouvance néonazie.

Candidat « Rassemblement National » aux élections municipales de mars 2020 sur la liste « Changeons Besançon » menée par Jacques Ricciardetti ; Candidat RN aux élections départementales de juin 2021 en binôme avec Sandy Willem dans le canton de Saint-Vit (près de Besançon) ; Candidat RN aux élections régionales de juin 2021 en 6e position sur la liste « Pour une région qui vous protège » menée par Géraldine Grangier dans le Doubs et Julien Odoul en Bourgogne/Franche-Comté…mais jamais élu…

Théo Giacone a su au fil des années, et après avoir passé quelques années discrètes à Génération Nation 25, la branche jeunesse du RN, puis grâce à plusieurs défections au sein du RN local à se faire une place au sein du parti de Marine Lepen, jusqu’à devenir membre du bureau du Rassemblement National du Doubs.

Equipe de campagne RN lors des Régionales de 2021 – Théo Giacone est à l’arrière

Étudiant en L3 Histoire à la faculté de Besançon, il est également responsable de la section départementale du syndicat étudiant « affilié » au RN La Cocarde Étudiante (voir à ce sujet l’article récent paru sur le blog du Collectif Antifasciste de Besançon : à propos de la section locale de la Cocarde Étudiante).

9 septembre 2021, premier collage de la Cocarde, avec Théo GIacone à gauche

9 septembre 2021, premier collage de la Cocarde, avec Théo GIacone à gauche

Premier couac :

Le 30 juillet 2019, il publie sur son compte Facebook une photographie de lui déguisé façon Ku-Klux-Klan en train d’exécuter un salut fasciste lors d’une soirée que l’on devine arrosée. L’est Républicain s’était même fendu d’un article (lien).

La photographie qui n’aura fait sourire que son entourage sera rapidement effacée de sa page Facebook.

Proximité avec les néonazis

Vous vous rappelez de l’article paru en 2015, à propos du t-shirt White Rex d’un autre militant Front National ? (Le joli t-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer)

et bien, c’est presque le même scénario pour Théo Giacone.

En décembre 2021, il publie sur son compte Instagram cette photo de lui …

Évidement il est peu reconnaissable, dans sa tenue de trail imitation ninja, et les esprit chagrins pourront toujours nous accuser d’avoir fait un fake. Sauf que… sur son même compte Instagram, il publie dans la même période les deux photos suivantes sur lesquelles on reconnaît bien son sac d’hydratation (sac de trail ultra Evadict 15L?) ainsi que ses gants munis de bandes réfléchissantes.

Quel est donc le détail incriminant ?

En zoomant sur son téléphone qu’il a en main, on aperçoit qu’il en a redécoré la coque avec un autocollant VDL-BSK : Vandal Besak.

ZOOM sur le téléphone de Giacone à gauche – stickers des Vandal Besak à droite

Depuis plus d’un an, ces autocollants fleurissent un peu partout à Besançon, sans que cela ne choque personne puisque pour beaucoup VDL-BSK ça ne veut strictement rien dire. Sans croix celtique ou autres signes pouvant indiquer une appartenance à l’extrême droite, ces autocollants ne sont là que pour marquer un territoire auprès des initiés c’est à dire : les fascistes, les néonazis et bien-entendu les antifascistes et sympathisant-e-s. Et nous ne pensons pas que Giacone fasse parti de cette dernière catégorie.

Un téléphone n’est plus un objet anodin qui reste au fond d’une poche de jean: on le pose sur la table lors d’un dîner en famille ou entre amis, sur le comptoir d’un bar, sur sa tablette dans l’amphithéâtre de la fac, ou sur un plan de travail quelconque lors d’une réunion politique lorsqu’on est militant. Décorer sa coque de téléphone avec un sticker d’un groupuscule néonazi lié à des agressions n’est vraiment pas un geste anodin. Il traduit les affinités et les sympathies que Giacone porte envers ce groupuscule néonazi.

De plus, les Vandal Besak n’ont ni blog ni page Facebook ou compte Télégram sur lesquels n’importe quel blaireau néonazi pourrait faire commande de stickers. Pour avoir un stickers VDL-BSK, il faut nécessairement connaître l’un des membres de ce groupuscule.

En regardant les commentaires laissés sur son compte Instagram ou sur sa page facebook perso ainsi que sur celle de la Cocarde Étudiante Franche-Comté, on s’aperçoit que certains ont été postés par Hugo Stein qui est très proche des membres de VDL-BSK (et qui est à présent à l’école des sous-officiers de la gendarmerie), et par Alexandre Avia-Levy (de son vrai nom Alexandre Meuret) qui est membre des Vandal Besak.

Besançon étant un « petit village », on sait que les militants de la Cocarde ont l’habitude de trainer dans les mêmes bars du centre ville que les Vandal Besak, notamment le Pub de l’Étoile et son voisin l’Alsacien.

De plus, via l’article paru sur Dijoncter.info (voir ici), également sur le même personnage, on apprend que lors d’un collage de la Cocarde Étudiante, celle-ci bénéficiait d’un service d’ordre constitué de membres des Vandal Besak. :

[…] durant la nuit du 24 novembre 2021 : « Nous étions quelques amis à proximité du bar de l’U., juste en face de l’Université. Alors que nous buvions au grand air, quelques personnes se sont activées près des panneaux d’affichage. Pas de quoi fouetter un chat. Mais nous avons surtout été intrigués par une poignée d’individus, cornaqués de noir et disséminés autour des premiers… on aurait dit une milice ! » Certains on cru y voir Alexandre Meuret et Florent Gaillot, deux têtes connues pour leurs penchants brutaux.

Théo Giacone à gauche et d’autres membres de la Cocarde, lors de leur collage sous protection des néonazis des Vandal Besak

Il y a bien une connexion entre Giacone militant au Rassemblement National, membre du bureau départemental et certains militants néonazis des Vandal Besak.

Les Vandal besak, groupuscule néonazi mené par Sébastien Favier (dit Le Sanglier) se sont fait connaître via le compte Telegram du collectif néonazi Ouest-casual (en lien très étroit avec le groupuscule Zouaves Paris), puis lors de l’agression du collectif du 25 Novembre à Dijon fin janvier 2021 (article du CAB, lien), ainsi que lors des manifestations contre le passe-sanitaire. Pendant l’une d’entre elles, ils avaient agressé une militante anarchiste pour lui voler son drapeau et également frappé le journaliste local Toufik De Planoise (article de Radio-Bip à lire ici). Lors d’une autre manifestation, ils étaient venus accompagnés par certains Zouaves Paris dont leur leader Marc de Cacqueray-Valmenier (article de Radio-Bip à lire ), certains portaient des pancartes faisant des allusions ouvertement antisémites.

Agression du collectif féministe du 25 Novembre, par les nationalistes Dijonnais accompagnés par les Vandal Besak

Post des Vandal Besak sur le compte Telegram Ouest Casual, se glorifiant d’avoir agresser les militantes féministes.

Les Zouaves Paris, place de la révolution à Besançon, venus appuyer leurs potes Vandal Besak

Zouaves paris, Vandal Besak et les Nationalistes Bourguignons en fin de manif devant l’Hôpital St Jacques

(Nota : à propos des Zouaves Paris, lire l’article du Monde concernant leur dissolution et l’arrestation de leur leader : Le groupuscule d’ultradroite les Zouaves Paris dissous en conseil des ministres)

Dédiabolisation ou pas ?

Dans quelques mois, auront lieux les élections législatives. En tant que membre du bureau départemental, Théo Giacone est en très bonne place pour se retrouver nommé comme candidat du Rassemblement National.

Comment va réagir le RN bisontin cette fois-ci ? La peur de voir certains de ses militants rejoindre le Parti de la Reconquête mené par Zemmour mettra-t’il fin à la dédiabolisation du parti ? Fermeront ils les yeux ??

Dans un article du CAB (à lire içi), les camarades antifascistes se posaient la question de savoir si tout comme à Dijon, il existait des liens entre Cocarde Étudiante (et donc Rassemblement National 25) et les groupuscules néonazis (VDL BSK). La réponse est oui, sans aucune ambiguïté.

[FRANCHE-COMTÉ] VESOUL: Génération Identitaire déjà soluble dans le RN.

Mercredi 3 mars, le conseil des ministres officialise la dissolution du mouvement d’extrême-droite Génération Identitaire.

Une mesure qui ne devrait pas concerner la section Génération Identitaire Franc-Comtoise puisque celle-ci s’est déjà dissoute dans la section haut-saônoise du Rassemblement National.

Petite introduction historique:

Depuis les tous débuts du mouvement identitaire, en Franche-Comté, les différents groupes qui se sont succédés n’ont pas eu le temps de prendre racine.

Tout d’abord, il y eut le Front-Comtois. A ses débuts en 2009 (il se nommait alors Jeunesse Identitaires Séquanie), il s’inscrivait dans la mouvance identitaire issue de la dissolution d’Unité Radicale. Mais il se dissocie très rapidement de la mouvance identitaire nationale ( le Bloc Identitaire) pour créer un mouvement qui va se rapprocher de la mouvance néo-nazie de façon tout à fait décomplexée. Il participera activement, entre-autre, à la tentative d’organisation d’un concert de rock nazi (il s’agissait de soutenir Marc bettoni le futur fondateur du Blood and Honour C18, qui était alors en prison pour tentative de meutre, voir article du Scalp Besak : à propos d’un concert nazi le 19 mars); ainsi qu’aux défilés du C9M organisés par Serge Ayoub (dit Batskin) qui dirige le pseudo syndicat solidariste 3ème Voie et la milice d’extrême droite Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, les JNR. D’ailleurs Laura Jacquot-Strich, compagne de Gaétan Perret responsable du Front-Comtois, était également la responsable de la section locale de 3ème Voie. Fin 2011 son président Gaétan Perret passait devant les tribunaux et écopait d’une « forte » amende pour incitation à la haine raciale. En 2012, le Front-Comtois disparait.

« Purgés » au début du Front-Comtois, certains individus tel que Vincent Larcelet ayant plus d’affinité avec le Bloc Identitaire qu’avec les néo-nazis (la différence est subtile), décident de monter en 2013 une section identitaire, mais surtout un local identitaire dans un village en périphérie de Besançon. C’est l’épisode de la Caborne (La Horde : enquête sur la Caborne…). Une fois révélée au grand public (et surtout à la mairie qui leur loue le local) celle-ci disparaît, et aucun militant identitaire ne recrée une structure.

Durant cette période , Front comtois et Caborne, les relations avec le Front National sont tendues. Marine Lepen et sa représentante locale Sophie Montel tentent de mettre en place la dédiabolisation du parti, et purgent tous les éléments trop « sulfureux » et évitent les connexions avec les structures néo-fascistes. Et si les relations entre le FN et le mouvement identitaire et autres groupuscules fachos sont extrêmement froides, cela n’empêche pas certains militants du Front Comtois et Identitaires d’avoir des contacts personnels toujours cordiaux avec des cadres et des militants du Front National.

Mais suite au départ de Sophie Montel (elle est allée rejoindre les Patriotes de Philippot en 2017), la tendance marion-maréchaliste qui existait déjà fortement dans les sections Jurassienne et Haut-Saonoise a put reprendre l’avantage localement et les rapprochements jugés « interdits » sous l’ère Montel ne le sont plus.

Localement, une personne devient le paradigme de ce rapprochement décomplexé entre Rassemblement National et Génération Identitaire…

2019-2020 Brice Malagoli et Génération Identitaire Besançon

Après la disparition de la caborne en 2013, les Identitaires (en tant que groupe constitué) seront quasiment absents du paysage comtois et ce malgré quelques collages sporadiques faits par des sympathisants et des « caravanes » de recrutements qui se sont avérées infructueuses. Mais fin 2019, une section de Génération Identitaire est créée en Haute-Saône.

Nous allons donc évoquer le cas de Brice Malagoli, le pendulaire du RN70.

Qu’est-ce qu’un pendulaire?

Un pendulaire est un train conçu pour s’incliner dans les courbes. C’est aussi un terme fréquemment utilisé en Suisse et par les travailleurs frontaliers pour désigner une personne qui utilise un moyen de transport pour faire les aller et retours entre son domicile et son lieu de travail. Et avec le temps, l’expression finit par désigner une personne n’ayant pas « le cul entre deux chaises » qui passe sans complexe d’une chaise à une autre, etc. comme une pendule : d’un coté, de l’autre, d’un coté de l’autre… tic-tac.

C’est le cas de Brice qui chemine du RN 70 au GI et de GI au RN, sans trop se poser de questions existentielles…

Brice, 22 ans, est fils d’exploitant-e-s agricoles domicilié-e-s à Vaivre-et-Montoille en bordure ouest de Vesoul (préfecture de la Haute-Saône). Il a suivit des études au lycée professionel Les Huisselets à Montbéliard où il obtiendra en 2017 un baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité ». Dîplome en poche, il retourne vivre chez ses parents.

Il est facilement identifiable grace à un tatouage dit réaliste mais dont le resultat esthétique nous laisse sceptique (le mélange mi-tête humaine mi-tête de tigre est vraiment beauf) réalisé par Fata Morgana tattoueuse Belge à Belfort chez The Belfort Tattoo Family en 2019.

1/ Militant au Rassemblement National.

Sa tête apparaît fin avril 2019 sur la page Facebook du Rassemblement National de Haute-Saône lors de la campagne pour les européennes.

Il tracte et colle, le b-a-ba un peu chiant du jeune militant.

Repas du 1er mai à Metz

Face à la désertion militante lors de ce qui avait été lors du règne de son père le traditionnel « 1er mai » place des Pyramides, aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc, Marine Lepen trouve une solution de repli en organisant « un banquet patriotique et populaire » en province. En 2018, Nice ouvrit le bal, en 2019 ce fut le tour de Metz. En proche voisin, une délégation du RN70 menée par Maurice Monnier fut présente.

On y retrouve logiquement Brice Malagoli attablé avec les militant-e-s Haut-Saônois-e-s.

Et posant fièrement auprès de Marine Lepen…

… ainsi que de Jordan Barbella le candidat RN lors des européennes.

.Après la campagne des européennes et malgré le score impressionnant du RN lors des ses élections (32,79% en Haute-Saône), le RN Haute-Saône devient moins actif, laissant l’occupation du terrain médiatique à Julien Odoul et au groupe RN du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté.

Mais le tractage et les banquets patriotiques ne doivent pas être assez enthousiasmant pour un jeune militant. Tout cela manque d’action… surtout quand le RN n’est pas en période électorale.

2/ Création de la section franc-comtoise des Identitaires.

Brice a rejoint « Génération Identitaire » en novembre 2019 après avoir eu un premier contact avec l’un des membres à Dijon, un mois plus tôt. Depuis janvier (2020), il a été promu responsable de la fédération de Franche-Comté, constituée d’une dizaine de personnes dont quatre en Haute-Saône. (source La Presse de Vesoul n°2029)

En décembre 2019, Brice réapparaît sur les réseaux sociaux, et notamment Twitter sous le nom de @bricelefevre5 (brice_lefevre_identitaire). Il est heureusement reconnaissable grâce à son tatouage.

L’emprunt du patronyme Lefevre est certainement une référence à Damien Rieu (de son vrai nom Damien Lefèvre) qui a été une des principales têtes du mouvement Génération Identitaire avant de rejoindre le Rassemblement National et devenir en 2019 l’assistant parlementaire du député européen Philippe Olivier.

La section comtoise se met en place fin 2019. Les premiers collages ont eut lieu sur Vesoul début décembre. Mais quelques collages ont été faits sur Besançon. La copine de Brice, Élise S. y participe également.

Brice se vante également d’avoir organisé des tournées de solidarités auprès « des sans abris français ou assimilés (??) à Besançon et Vesoul » (source La Presse de Vesoul n°2029), mais bizarrement aucune photo n’a été publiée sur le Twitter de Brice… du pur pipeautage.

3/ Campagne pour les municipales de Vesoul.

Rien, quedalle…

Suite à un pathétique imbroglio, le RN ne présente aucune liste à Vesoul, alors que les résultats obtenus lors des européennes pouvaient les assurer de plusieurs sièges au conseil municipal. Le RN a en effet investi en tête de liste une candidate, Léonie Cugnot, qui a démissionné du parti depuis plusieurs mois. Face à ce « couac », le RN et ses responsables régionaux se montrent incapables de désigner un ou une remplaçant-e et de déposer une liste à temps.

voir l’article de France3  » Élections municipales : A Vesoul, le Rassemblement National allait présenter une candidate qui a démissionné du parti« .

On ne sait donc pas si à ce moment, Brice Malagoli fait toujours parti du RN ou s’il en a démissionné puisqu’il ne tractera pas pour le candidat RN.

4/ « White Lives Matter »

Le 13 juin 2020, Brice, ses copains et copines de Génération Identitaire grimpent sur les toits parisiens pour affirmer la primauté de la race blanche et leur dévouement à l’ordre policier, lors de la manif contre les violences policières (La Horde : Manif contre les violences policières à Paris, la provoc des identitaires tourne court).


Délogé-e-s de leur piedestral, et leur banderole dégueulassement raciste arrachée et détachée, nos combattant-e-s de la « race » blanche sont gaiement ammenées en GAV par leurs copains policiers.

Selfie et ambiance bon-enfant dans le panier à salade… si seulement cela pouvait être toujours ainsi.

5/ Pot de départ de Maurice Monnier

Après de nombreuses années à la tête du FN70 puis RN70, Maurice Monnier laisse sa place. Le 1er aout un pot de départ est organisé, on y retrouve Brice.


Dans les « likes » laissés sur la page facebook du RN70, on remarquera les noms de Paul Arnaud Croissant, ancien militant très actif du Front-Comtois et de Pierre Pheulpin militant au PDF et proche de Christophe Devillers… Bref du beau monde qui malgré la dédiabolisation du FN est resté en contact avec les groupes FN locaux.

6/ Camp d’été des Identitaires

Retour du coté identitaire. Du 13 au 14 août 2020, il participe au camp d’été de génération identitaire.

Au programme : activités physiques telles que la descente en rappel (ça peut servir pour monter et descendre d’un toit), et de la boxe (parce que le militant « blanc »se doit d’être viril, et savoir se battre), Mais aussi des conférences lors desquelles on retrouve des personnages comme Jean-Yves Le Gallou qui s’exprime régulièrement dans Valeurs Actuelles et qui a participer au GRECE; Dries Van Langenhove, fondateur de Schild & Vrienden (mouvement de jeunesse nationaliste) et élu Vlaams Belang en Belgique; ainsi que François Bousquet, proche collaborateur de Patrick Buisson et d’Alain de Benoist, rédacteur en chef d’Éléments et cofondateur de La Nouvelle Librairie.

Brice Malagoli au premier rang

7/ Pot de rentrée RN70

Après le départ de Maurice Monnier, celui ci est remplacé de façon peu démocratique (la base locale n’a pas eu son mot à dire) par Antoine Villedieu (policier, ancien membre du RN, qu’il quitte en 2019 pour soutenir le candidat LR lors de municipales, puis retour en été 2020 au RN pour en prendre la direction).

Et comme par hasard, on y retrouve Brice entouré de l’état-major du RN régional. Mais que lui vaut un tel honneur? sa participation à l’action « White Lives Matter » du 13 juin à Paris???

1- Jacques Ricciardetti RN25;  2- Antoine Villedieu RN70; 3- Julien Odoul RN89; 4- julien guibert RN58

 

La presse locale ayant fait mention de la présence de Brice lors de l’action de Génértion Identitaire à Paris le 13 juin, il ne fait aucun doute que le RN en ait été également au courant.

Petit rappel pour la direction du RN : Extrait des Statuts du Rassemblement National, adoptés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 10 mars 2018 et modifiés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 1er juin 2018:

TITRE II : MEMBRES ; ARTICLE 7 − Qualité de membre

[…] Il est rappelé que l’adhésion au Rassemblement National, n’est pas compatible avec l’appartenance à un autre parti ou groupement politique, de droit ou de fait, sauf en cas d’autorisation expresse donnée par le Bureau national sur sa propre saisine ou à la demande du membre en mesure de justifier son adhésion.

Alors? Brice a t’il eu la permission du RN pour jouer les pendulaire?

En tout cas le RN se montre très complaisant avec les militants identitaires. Mais est-ce vraiment une surprise?

8/ Retour définitif au RN70

Depuis l’automne 2020, Brice a fait son retour actif au RN. Il a repris sa place habituelle, il tracte et il colle. Et depuis l’activité identitaire est au point mort.

Si le blog de Génération identitaire, indique toujours la présence d’une section à Besançon, cette dernière ne possède toujours pas de page Telegram (depuis que facebook a banni Génération identitaire, les GI se sont repliés sur le réseau Telegram). Il aparait évident que Brice a été le moteur du groupe Comtois de Génération Identitaire et que son dernier retour au RN ai provoqué la chute de la section locale.

Brice Malagoli à côté de Jean Messiha défenseur de la mouvance identitaire, lors de sa venue à Vesoul le 20 octobre 2020 alors qu’il était encore au RN

Conclusion rapide

Bref, tout ça nous prouve encore une fois que la frontière entre les Identitaires et le Rassemblement nationale est extrêmement poreuse; et pour le cas haut-saônois, elle est inexistante.

 

[FRANCHE-COMTÉ] UNIP : Historique d’un groupuscule déjà disparu.

Qui a déjà entendu parler de l’UNIP, l’Unité des Nationalistes, Identitaires et Patriotes? Certainement peu de personne, mis à part le petit microcosme fasciste et néo-nazi de la frontière Est de la France.

Aujourd’hui disparu, son existence n’a été marquée par aucune action publique. Alors pourquoi en parler?

Parce qu’il est toujours utile d’analyser ce type de groupe car il reflête un instant T qui peut toujours se répéter, et il montre comment nait et s’éteind un groupe, ses faiblesses et ses points forts.

Mais cela permet également de mettre à jour les curriculum-vitae de certains petits nazillons locaux.

L’UNIP n’éxiste plus, sa page web a disparu (http://unip.over-blog.com via http://www.unipfrance.org/), tout comme ses différentes pages facebook, une pour chaque section créée. On ne retrouve les traces de l’UNIP que dans d’autres pages web et facebook appartenant aux groupuscules dont cette structure a été proche lors de son existence.

Et nous regrettons vraiment de n’avoir pas été plus sérieu-x-ses et de n’avoir pas effectué des captures d’écrans régulièrement car cela valait son pesant de cacahuètes. L’UNIP avait édicté un programme politique en plusieurs points répartis par thêmes (un peu comme l’avait fait La Dissidence en 2017), avec tellement de fautes d’orthographes, de grammaire, des phrases sans verbe, ou avec verbe mais sans sujet… c’était hilarant.

Mais rien de neuf en ce qui concerne la ligne politique : xénophobie, islamophobie racisme, rémigration, peur du grand remplacement, lutte contre le complot judéo-maçonnique, haine de la gauche, des anarchistes et des syndicat, nostalgie d’une « grandeur de la France »…

Création

L’UNIP a été créée début 2016 par Florent-Pierrick Baumer qui venait de se faire virer du FN en 2015 suite à l’article paru sur ce site (Le joli T-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer). Il a même eu le culot de nier de la façon la plus hypocrite ses acointances avec les fachos locaux dans la presse locale (macommune.info : un ex-membre du modem porte un t-shirt neonazi sur facebook)

Mais pas bête, et pour ne plus se faire virer d’un parti, il va donc créer son propre parti politique dont il sera évidement le président (c’est plus prudent).

Ce sera l’UNIP, dont la signification Unité des Nationalistes, Identitaires et Patriotes semble être un mixe indigeste des différentes familles de l’extrême droite, mais qui correspond à l’image de de la fachosphère locale à ce moment. En effet, début 2016, il n’y a plus aucun groupe d’extrême droite radicale en Franche-Comté, et l’UNIP semble vouloir être un nouveau concept pour rassembler tous les orphelins à cranes rasés et bras tendus qui trainent éseulés en quête d’un nouveau groupuscule et d’un nouveau « guide », avec un folklore qui se rapproche du national-socialisme.

Le logo choisi est à l’image du nom : un mélange de couleur et de signes faisant références à des groupes dissous:

  •  La croix celtique au milieu du bleu et rouge fait référence au drapeau de l’Oeuvre Française (groupe dissous).
  • Le surlignage de la croix celtique donne un petit coté Wehrmacht période nationale socialiste (ce qui n’est pas très patriotique!)
  • La couronne de lauriers, est issue du Parti Nationnaliste Français qui a été créé après la dissolution des Jeunesses Nationalistes en 2014.
  • Seule initiative, seul symbole nouveau dans la sémiotique d’extrême droite : un valknut est mis en position centrale.

Mais la signification viking initiale du valknut est mise à la poubelle, les trois triangles embriqués représentent désormais trois nouvelles valeurs : nation, identité et patrie.

Bref : du recyclage.

Est ce aussi du recyclage de militants?

Oui et non, réponse de Normand.

Le groupuscule va tourner tout le long de son éphémère existence autour de quatre personnages qui ont déjà un passé d’ancien-ne-s militant-e-s. Il s’agit de :

Concernant d’autres militant-(e)-s, au vu du peu d’activité de l’UNIP, ils n’ont eu qu’un rôle extrèmement secondaire. Nous supposons qu’ils sont issus de groupes disparus (Front Comtois, Jeunesses Nationalistes, Blood and Honour C18, et peut être également du Blud und Boden), sont associés à un autre groupe existant (Dissidence Française, Front de Défense de la France) ou font parti plus généralement de la scène néo-nazie skin de l’Est (Franche-Comté). Leur nombre est inconnu, mais pas plus d’une douzaine (c’est ce que laissaient supposer les commentaires laissés sur les pages facebook des sections principales : Besançon et Belfort-Montbéliard).

On peut ainsi nommer :

  • Marc Duteil : co-fondateur de l’UNIP, responsable et certainement unique membre de la section Haute-Savoie.
  • Marc Vitali : compagnon de Manon Vitali
  • Nicolas Mauvais : section Belfort-Montbéliard
  • Jonathan Huot : il apparait régulièrement sur les pages facebook, mais son implication dans l’UNIP est discutable.

Les connections en France et à l’étranger:

Suite à son exclusion du FN, Florent-Pierrick Baumer quitte la région bisontine pour aller bosser en Suisse (ce qui n’est pas très patriotique! il pique le pain dans la bouche du travailleur Suisse!).

Il s’installe à Pierrefontaine-Les-Varans, un village un peu paumé à la frontière du Haut-Doubs mais à proximité également de la frontière suisse.

C’est de ce village qu’il va « gérer » l’UNIP.

Bulletin d’adhésion
L’adresse de Baumer y apparait

S’il a déjà développé des contacts avec les militants skins-nazis de Besançon, et notamement avec ceux qui gravitaient autour du Bunker, donc de David Beaune et de Sabrina Pandolfo, nous pensons que sa présence en Suisse lui a permis de développer rapidement des contacts avec la fachosphère helvétique et surtout avec le PNS (Parti Nationaliste Suisse ) de Philippe Brennenstuhl.

Par ce contact, il liera rapidement des connexions avec de nombreuses structures d’extrème droite radicale.

CHRONOLOGIE :

Prologue 6 février 2016 :

Florent Pierrick Baumer et David Beaune apparaissent ensemble lors de la manifestation anti-migrants et anti-islamisation organisée devant la gare de Calais par PEGIDA. Ce fut lors de ce rassemblement que fut arrété le général Piquemal.

Sur la vidéo publiée par Taranis ( Calais : Manif d’extrême droite anti-immigration, sous la bannière de Pegida ), Florent-Pierrick Baumer apparait à la 8ème seconde en train de se faire controler, puis Baumer et David Beaune attendant le début du rassemblement à la 15ème seconde. On ne les appercevra plus de toute la vidéo.

David Beaune et Florent Pierrick Baumer à Calais

A cette date nous ne savons pas si l’UNIP est déjà créée.

Le 15 et 16 mai 2016 :

Dans un chalet suisse à Saxon près de Genève, une réunion organisée par le PNS et Philippe Brennenstuhl accueille la Ligue Patriotique et la Plateforme Patriotique et Identitaire Européenne représentées par Yann FARINA , le Front de Défense de la France et son président Jean-François MEILLIER, la Dissidence Française avec Vincent VAUCLIN, et l’Union des Nationalistes, Identitaires et Patriotes de Florent Pierrick BAUMER. Cette réunion accouche d’un Traité Multilatéral pour la Résurgence des Nations (Brrrr ça fait peur).

(lien :Un accord historique en Suisse)

Texte en PDF : Traité Multilatéral pour la résurgence des nations

11 juin 2016:

A la demande du PNS, l’UNIP devait rejoindre le rassemblement prévu pour protester contre l’ouverture du nouveau Musée de Culture Musulmane à la Chaux-De-Fond.

Face à l’appel lancé par plusieurs partis politiques de « gauche » liés pour l’occasion à de nombreux collectifs autonomes, les organisateurs du rassemblement (dont le parti UDC) ayant peur d’être confrontés à de potentiels affrontements entre groupes nazis et groupes antifascistes, annulent le rassemblement une dizaine de jours avant la date fixée.

(voir ici :lahorde : Suisse – contre-manif anti-islamophobe et rts.ch : La manifestation contre le musée sur l’islam à la Chaux-de-Fonds annulée)

Ce sera donc un rendez-vous raté pour l’UNIP qui manque une occasion de se montrer en public pour la première fois.

18 septembre 2016

Le PNS convie des militants de l’UNIP à visiter le musée militaire de Full dans le canton d’Aargovie. Ce sera l’occasion de prendre des photos de maquettes de navires de guerre aux pavillons aujourd’hui disparus. Un grand moment de nostalgie.

UNIP et PNS_Musée Full

30 septembre 1er octobre 2016

Baumer, Beaune et Pandolfo prennent l’avion direction Budapest, Hongrie.

Ils y retrouvent plusieurs délégations « étrangères »: la Dissidence Française menée par Vauclin, le FDF avec Jean-François MEILLIER, et le PNS avec Brennenstuhl.

Sur place, les 4 délégations sont accueillies par les néonazis locaux du Blood & Honour Division Hungary.

Au programme repas, visite de chateau, controle d’identité par les policiers locaux et concert de Sziva Balázs chanteur néo-nazi lors d’un rassemblement pour « la défense de l’Europe » devant le parlement Hongrois (voir le CR rédigé par le B&H Hungary sur leur page VK : ici)

On remarquera le T-shirt Blood & Honour que porte Florent Pierrick Baumer sur la photo du bas

Activité sur Besançon

Nous avons écrit « activité » au singulier car à notre connaissance l’Unip ne s’est manifesté qu’une seule fois en 2016, en été.

Sans matériel de propagande (pas d’autocollant ni d’affiche, l’UNIP possède des drapeaux mais ne les a jamais sortis), c’est avec l’aide de la section FDF Lorraine (devenue depuis FDF Alsace Loraine Franche-Comté Champagne) qu’ils redécorent le local du parti communiste bisontin dans le quartier de Palente, quelques devantures de commerces halal, et collent quelques affiches. Si les autocollants sont signés FDF, les affiches proviennent du Front National et du Parti De la France, indiquant les connections actuelles ou passées des militants Unip et FDF avec le FN et le PDF.

3 décembre 2016

Réunion militante à Montbéliard avec Thomas Joly du Parti de la France

http://www.thomasjoly.fr/2016/12/compte-rendu-de-la-reunion-militante-du-pdf-a-montbeliard-du-03/12/16.html

Reprenons les mots de thomas Joly président du PDF

Samedi 3 décembre, s’est déroulée une réunion militante à Montbéliard (25), à l’initiative de Christophe Devillers, Délégué régional du PdF pour la Franche-Comté.

La journée a commencé par une réunion informelle consacrée aux élections législatives suivie d’un déjeuner convivial entre militants patriotes et nationalistes.

Dans l’après-midi, après un préambule de Christophe Devillers, Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France, a commenté l’actualité et détaillé les grandes orientations du Parti de la France pour entreprendre une véritable reconquête nationale et identitaire.

Les militant-e-s de l’UNIP y sont venu-e-s en nombre et pas seulement en tant que spectateurs. Florent Pierrick Baumer y prend la parole après Joly et Devillers. Il est évident que l’Unip a été invitée, ce que confirme les photos ci-dessous.

A gauche Baumer prenant la parole.
A droite Thomas Joly et Christophe Devillers

Concernant Thomas Joly et le Parti de la France, nous vous conseillons de lire les articles de La Horde sur le sujet :

L’UNIP s’éfface et fait place à des sections locales de la Dissidence Française.

Chose étonnante pour un groupuscule nouvellement créé, il va rapidement avoir deux visages.

Dès juillet 2016, c’est à dire 2 mois après la réunion près de Genève, Besançon Zone Dissidente est créé, puis c’est le tour de Belfort Zone Dissidente en septembre, dupliquant ainsi les deux sections comtoises de l’UNIP. Avec à la tête de Besançon ZD, Florent Pierrick Baumer et à la tête de Belfort ZD, Manon Vitali.

L’UNIP bénéficie alors d’un matériel de propagande fourni par la Dissidence Française. Les deux groupes vont également bénéficier d’un dynamisme de procuration en recopiant ce qui se fait dans les autres Zones Dissidentes :

C’est ainsi que Beldort ZD déploie une bâche au dessus de l’autoroute A36 près de Belfort, le 28 janvier 2017. Opération qui sera reconduite en octobre, toujours au dessus de l’A36 près de Sochaux.

Concernant le groupe de Besançon ZD, Baumer et Beaune donne surtout dans le collage de stickers et de formats A4 « REMIGRATION », mais on ne sait pas où. Pas sur Besançon en tout cas.

Cas flagrant de leur inexistance sur Besançon, le collage qu’ils effectuent avec un skin-nazi suisse lors du marché de noêl fin novembre 2016…

Tout laisse à croire qu’ils l’ont fait sur l’un des marché de noêl de Besançon. Mais lorsqu’ils collent sur la façade d’un cinéma, si on est Bisontin, on s’apperçoit de la supercherie. Cela ne correspond pas aux salles de cinéma de Besançon. En cherchant rapidement, on découvre que leur action s’est effectuée à Ornans, petite ville de 4000 habitants proche de Besançon, ayant un marché de noêl très modeste. De plus en semaine le centre ville d’Ornans (si on peut appeler « centre », il s’agit d’une rue principale avec une place) est quasiment mort.

Pas très glorieux.

Encore moins glorieux, la fameuse campagne « les notres avant les autres », lorsque l’on a vu nos amis fachos commencer à faire du social. Alors que sur les pages facebook des différentes Zones Dissidentes, on voyait moult photos de cranes rasés en bombers et treillis distribuer boissons chaudes et nourriture aux SDF « dessouche », Besançon ZD ne laisse qu’un court message.

Une sobriété étonnante pour des personnes qui aiment se mettre en scêne. Ce qui laisse à penser qu’il ne s’est rien passé…

Décevant, mais attendu. Baumer travaille en Suisse et vit à Pierrefontaine. Besançon est loin de ses trajets quotidiens. David Beaune et sa copine habitent à Ornans, et pour avoir régulièrement croisé Beaune à l’arrêt de car Besançon-Ornans, il est fort à parier que celui-ci n’ait pas de voiture.

Il est donc logique qu’une section bien que s’appelant Besançon n’y agisse jamais, quand celle-ci n’y met quasiment jamais les pieds.

FIN

A partir de décembre 2016, plus aucune activité de Besançon ZD. Belfort ZD déploie une dernière banderole le 28 janvier 2018 au dessus de l’autoroute A36, près de Sochaux. Ce sera là leur dernière action.

A partir de là, les deux pages facebook sont repris par la direction centrale de la dissidence.

Et la disparition des deux zones dissidentes, vaut également en ce qui concerne les deux sections comtoises de l’UNIP.

Pourquoi cette soudaine disparition? On n’en sait rien, aucune explication officielle n’a été donnée.

…L’après.

Manon Vitali avec quelques aciens de Belfort ZD se joignent pour un court week-end à un nouveau groupuscule dont la durée d’existance aura battu tous les records : quelques semaines (peut être 3 ou 4). Il s’agit du « Front de l’Est ». Comme seul matériel, ils n’ont que d’anciens autocollants de « feu » le Renouveau Français.

Florent Pierrick Baumer, sous son pseudo facebook Florent-Pierrick Steinar réapparait dans la presse suisse romande en tant qu’ancien membre du groupe nationaliste des Jeunesses Genevoises (?) pour avoir fait via sa page facebook (aujourdh’ui disparue) l’apologie du massacre de Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars 2019.

L’illustré : plongée dans la fachosphère romande

Aux dernières nouvelles (avant qu’il ne clos sa page facebook), il serait domicilié à Genève.

David Beaune réapparait au tribunal de Besançon pour une photo de lui en uniforme SS, le bras tendu devant une synagogue (Est Républicain : Besancon, condamné pour apologie du IIIe-reich)

Il réapparait également lors de certains samedis rejoignant les Gilets jaunes de Besançon ou de Dijon, se faisant passé pour un Breton (drapeau sur les épaules) avec un nouveau tatouage : un 1312 au dessus de l’arcade gauche..

Il était (ou est encore) employé par la société RIVA sarl, entreprise de démolition.

Quelle conclusion en tirer?

Malgré un terreau qui semblait fertil, les disparitions ou dissolutions de groupes d’extrème droite n’ayant jamais fait disparaitre les militants, comme le montre la photo suivante…

UNIP + FDF + Ex-Front-Comtois

Sont présents des militants de l’UNIP (dont David Beaune), des militants du Front de Défense de la France (dont Jean-François MEILLIER), des anciens militants du Front Comtois, et quelques nazi-skins qui n’ont pas connus ni le Front Comtois ni les Jeunesses Nationalistes.

… l’UNIP n’a pas réussi à s’implanter malgré ses connections avec d’autres structures d’extrème droite radicale, ainsi que son implication comme satellite de la Dissidence Française de Vauclin. Et c’est tant mieux, les rapprochements faits avec le Blood & Honour Hongrois et le PNS suisse auraient pu avoir des conséquences néfastes en zone frontalière.

On peut émettre deux hypothèses à l’échec du groupe :

  • trop peu d’action sur le terrain, car sans publicité pas de renommée, donc aucun attrait.
  • Une hierarchie qui n’a aucune légitimité. Il ne faut pas oublier que le terrain n’est pas vierge et qu’il existe des personnes plus charismatiques que Baumer et Beaune.

Bref l’ UNIP: ni vu, ni connu, bon débarras.

[FRANCHE-COMTÉ] Le joli T-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer

Inscrit au Modem depuis 2009, il est réélu en 2013, à l’age de 23 ans, au Bureau National des Jeunes Démocrates (Modem) (voir article presse locale) .
Mais après l’échec local du Modem lors des municipales et des européennes, il quitte en septembre 2014 ces fonctions au sein de celui-ci et s’engage assez rapidement au Front National.

florent-pierrick_baumer_modem

Florent-Pierrick Baumer lorsqu’il militait au Modem

FPB affiche2015

Affiche lors des départementales 2015

Mais en fait, il effectue une plus grande glissade, puisqu’il cotoie ceux que le FN ne voudrait soi-disant ne plus voir dans ses rangs.

La première photo incriminante est issue de son facebook personnel…

FPBfacebook1

Et là, le profane se demande: « où se trouve le délit? ». Il n’y a pas de croix gammée, pas d’insigne SS, pas de portrait de tonton Adolf sur le mur du fond… alors quoi?

En faisant une symétrie de la photo, il aparait que florent porte un T-shirt de la marque White-Rex, on aperçoit les initialesWR sur le col.
Le voici tel qu’il aparait sur le site White-Rex…

whiterex1

White Rex
(le Roi Blanc si l’on veut traduire ce latino-anglicisme)
Depuis plusieurs années, les militants et sympathisants néo-nazis tendent à délaisser le look skinhead classique au profit d’un nouveau style vestimentaire plus discret et plus « tendance ». Parmi les marques néo-nazies les plus populaires dans la scène nazie, on trouve par exemple Thor Steinar (voir sur REFLEXes : Thor Steinar, t’as le look facho).
Née en Russie, White rex est une marque de vêtements et d’équipement de sport qui prône la «fierté pan-européenne» (qu’on appelle plus communément la fierté blanche : white pride). White Rex organise des concerts de punk-hardcore raciste ainsi que des tournois de MMA (mixed martial arts, anciennement combat libre ou free-fight) très à la mode actuellement chez les néo-nazis.

La société White-Rex a été officiellement créé le 14 Août 2008. Le choix dans la date ne fut pas un hasard car ainsi White Rex peut inscrire sur ses produits: « since 14.08.08 ».

Since14.08.08
Dans les codes néo-nazis, «14» correspond aux «quatorze mots», expression métaphorique néo-nazie représentant le contenu du slogan de David Lane: «We must secure the existence of our people and a future for white children» («Nous devons préserver l’existence de notre peuple et l’avenir des enfants blancs»
«8» correspond à la huitième lettre de l’alphabet : H
Le double 8 à « HH » acronyme pour « Heil Hitler »

Autre exemple de vêtement vendu par White-Rex, ce T-Shirt féminin White-Rex avec le « 88 » = « Heil Hitler »
(on remarquera le drapeau au fond, ainsi que le pendentif au cou de la jeune aryenne)

WR 88

whiterex2

 

Le logo White Rex:
Le logo est inspiré du soleil noir, sigle nazi très à la mode (voir le tatouage de Mairet : attaque-de-la-librairie-lautodidacte).

White_Rex_logo

Contraiement au sigle SS comprenant 3 svatikas, le logo white Rex n’est composé que de deux svastikas.
Mais cela est suffisant pour que white rex s’auto-censure les images de sa page facebook.

whiterex3

En juin 2015, White Rex participe à un tournoi de MMA et concert RAC près de Lyon co-organisé par Blood and Honour et Pride France (voir l’article de rue89Lyon : tournoi de free fight néonazi dans la région lyonnaise)
Ce tournoi réunira plus de 200 néo-nazis.

TournoiWR2

TournoiWR1
Ce type d’évènement permet de resserer les réseaux entre néonazis mais également la vente de produits de propagande.

Soyons clair : le T-shirt que porte Florent Pierrick Baumer ne peut être acheté que sur un site de vente de propagande ou de vêtements néo-nazis. Il ne peut prétexter l’ignorance sur ce sujet.

 

Et le Bunker?

Pour enfoncer un peu plus ce militant Front National, un petit coup d’oeil sur son équipe de campagne lors des élections départementales en mars 2015 quand il se présentait dans le Canton de Besançon 1.
Le voici avec Florent Gaillot, un habitué du local néonazi « le bunker » (voir article fafwatch précédent : le bunker), chacun portant leur carte du FN.

FPB départementale2015-1

On retrouve également Florent Gaillot devant le « Bunker » avec Thierry Coursault autre militant FN (collant lui pour un autre candidat FN que Florent-Pierrick Baumer)

En ce qui concerne Florent Gaillot, on peut aussi le retrouver sur cette photo beaucoup plus récente, avec une décoration toute particulière de la façade du « Bunker ».

bunker 31-10-15

Florent Gaillot, tout à droite devant le « Bunker »; également présent près de lui David Beaune

Faisons maintenant un petit tour sur les amis facebook de Florent-Pierrick Baumer…

FPBfaceboo-amis

Uniquement sur les premiers liens qui apparaissent, on retrouve l’essentiel des habitués du « bunker » (entouré de rouge), mais aussi du FN (ce qui est logique) et des nationalistes suisses. Si on liste les personnes qui « like » ou laissent des commentaires sur les pages facebook de Florent-Pierrick Baumer (pages personnelle ou en tant que militant politique), on retrouve la plupart des personnes fréquentant ou animant « le bunker » dont notamment « Jonathan Coursault Grenadier Voltigeur » qui est à l’initiative de l’association.

et puis sur sa page « abonné(e) » : le lien vers la page de Philippe Georges Brennenstuhl.

FPB 02

Philippe Georges Brennenstuhl est un membre influent au sein du PNOS, le parti nationaliste suisse (wikipédia/Parti nationaliste suisse) qui est en fait le parti néonazi suisse.

 

Bref il y a encore et toujours des nostalgique du IIIeme reich au FN.

Et grace à un détail vestimentaire on découvre que des militants FN sont cul-et-chemises avec les néonazis du coin …et cela en étonnera encore certains j’en suis sûr.

(mise à jour : 03 mars 2020)

[FRANCHE-COMTÉ] LE BUNKER : association nazie à Besançon

Après l’attaque de la librairie anarchiste l’autodidacte par des nervis d’extrême droite, les regards se tournent tous vers la même direction : Bregille.
C’est sur les hauteurs de Bregille (quartier de Besançon) que se situe un lieu pas comme les autres : une sorte de « centre culturel nazi », même s’il est vrai qu’il est difficile de rapprocher « culturel » et « nazi ».

L’attaque de la librairie a permi de délier des langues. Trop habituées à leur train-train journalier et écrasées ou résignées par l’atmosphère réactionnaire, raciste, homophobe qui règne en ce moment, des personnes voyaient sans voir, sans dire.

Aux Salins de Bregille (centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, spécialisé notamment pour les déficients visuels) , il y a encore quelques années le personnel des Salins venait faire réparer leur vélo ou les vélos du centre dans le garage attenant à la maison juste en face de l’établissement hospitalier. Aujourd’hui les choses ont changé, on hésite à y faire réparer son biclou. Si le locataire du garage est toujours le même, il ne fait plus que dans la chambre à air, le garage est devenu un bar et les clients aux crânes rasés, aux insignes nazis y est monnaie courante.

Idem pour la maison de quartier située à moins d’une centaine de mètres de là: les membres des associations qui l’animent hallucinent certains soirs en voyant la faune fréquentant ce pavillon, mais ne disent rien, s’émeuvent mais sans plus.

Et que dire des habitants proches, habitués aux frasques de cette famille (bien connue dans la fachosphère locale), qui voient désormais débouler régulièrement toute la merde néonazie de la région, qui vient y passer des soirées arrosées de bière en écoutant les pires albums de RAC?

Je me dis quelques fois qu’on vit vraiment une époque de merde  où plus personne n’est capable de dire simplement « stop! » ,ou « merde! vous commencez à nous faire chier avec vos idées à la con » si on veut être plus littéraire.

De quoi et de qui parle t’on?

On parle du n°3 chemin des Monts de Bregille – 25000 Besançon

Le bunker

et de la famille locataire : les Coursault

Le père, Thierry Coursault

thierry coursault2

Il se plaît à rappeler qu’il a été parachutiste au 1er RCP de Metz , régiment de para qui les 23 et 24 Juillet 1961 mis à sac le quartier arabe causant quatre morts et vingt-sept blessés (chiffres officiels, bien plus en réalité). Evidemment il y sera incorporé que bien plus tard.

Metz RCP

Il est également militant Front National.

Photos du journal - Thierry Coursault

Le fils : Jonathan Coursault
bonehead local, une bière à la main.

j Coursault

 

La fille : Soline Coursault comme son frère

Jonathan et Soline Coursault

Jonathan et Soline Coursault

Jonathan et Soline ont participé au C9M dans les rangs du Front-Comtois.

Sur le reste de la famille, nous ne ferons aucun commentaire, et nous ne condamnons pas toute la famille mais particulièrement ces trois-là (même si…).

 

Le Bunker
En 2014, le garage puis la cave sont transformés en bar clandestin, avec meuble-bar, tireuse à bière.
Bref, en un lieu « convivial ».

Le bunker - Photos de Le bunkerLe bunker01

Petit trombinoscope non-exhaustif des invités présents sur les photos:

Bunker 09 + numéro Bunker 10 + numéro bunker-soirée08 +numéro

1 – Jonathan Coursault
2 – Damien Legrand, dit Bob
3 – Dimitry Lamboley
4 – Valentin Baudoz
5 – Philippe Tribout
6 – Thierry Auer
7 – Soline Coursault
8 – Jonathan Pertusot
9 – Anaïs Lamboley
10 – MàJ – ne fréquente plus la fachosphère
11 – Florent Gaillot
12 – Thierry Coursault

Le Bunker : une association loie 1901
Depuis la parution cet été dans le Journal Officiel (voir le Pdf du JO JOAFE_PDF_Unitaire_20150028_00381), le bunker est une association. Cette association se définit ainsi : « avoir un lieu d’échanges, de rencontres amicales ; soutien d’association d’aide aux prisonniers. »

assoc le bunker
Le lieu de « rencontres amicales » on avait compris.
Mais qu’elle est donc cette association d’aide aux prisonniers qui est soutenue au Bunker…

Réponse
Le France Support POW
Comme le prouve la photo ci-dessous ainsi que la page facebook annonçant la soirée.
L’association de soutien est antérieure à l’association créée cet été.

Le bunker - Nous faisons une soirée le vendredi 8 mai pour...bunker-soirée02bunker-soirée03

Mais késako France Support POW?
D’abord, la signification de POW : Prisonner Of War (prisonnier de guerre). C’est un acronyme anglo-saxon courant, il reste à savoir de quelle guerre il s’agit.
Si vous faites une rapide recherche google, vous tomberez sur la page facebook de Support POW : https://www.facebook.com/Support-POW-686109768115377/ (lien inactif, vous n’irez pas sur cette page à partir de fafwatch).

Sur cette page facebook, et malgré les textes en polonais, on comprend rapidement qu’il s’agit d’une page diffusant les théories néo-nazies.
En fait, il y a eu plusieurs Support-POW dans différents pays européens, dont beaucoup ont eu des vies courtes, des fermetures de page facebook rapide, pour avoir fait l’apologie du régime nazi.
Pour les Support POW, il s’agit de soutenir leurs camarades emprisonés suite à des actes racistes violents. Et la guerre dont il est question et la guerre menée par les guerriers blancs pour la survie de la race blanche européenne face aux Juifs (ZOG) et à l' »invasion musulmane ».

(Par ZOG : Zionist Organisation Governement, il faut comprendre que pour les nazis, le monde est gouverné par un gouvernement juif fantôme qui tire toutes les ficelles, et qui utilise l’immigration comme outil pour détruire la race blanche européenne).

Comme le prouvent ci-dessous, les pages de blogs nazis qui relaient la création de France Support POW:

Europeanwolf

FNS

Front des patriotes

Pour récolter des fonds, France support POW met en vente des t-shirts, des triplex (ceintures faites à base de chaines de vélo et utilisées comme armes), des autocollants:

autoc2

triplex2

tshirt1

Il ya aussi la possibilité d’envoyer des mandats et de participer aux cagnottes en ligne.

cheque support POW Leetchi1

France Support-POW n’est pas originaire de Besançon, ce n’est pas une création récente, il y a eu plusieurs FSP : le premier dans le Nord de la France (voir l’article:
« portraits et relations des neo-nazis ayant attaque le bar gay du vieux-lille »), on retrouve ensuite le Support POW à Feurs, petite commune près de Lyon (il n’y a plus de preuves graphiques, désolé). Puis à Besançon, animé par la même personne : Sabrina Pandolfo

Lena titan

Sabrina Pandolfo avec son compagnon David Beaune (on remarquera la décoration au fond à droite)

Le bunker est donc une association servant de couverture à une association nazie qui ne vient en aide auprès de certains prisonniers que selon des critères racistes et politiques.

Le Bunker politique:
Comme nous le voyons, le bunker n’est pas qu’un local pour picoler, c’est également une association nazie qui n’avoue pas sa réelle fonction politique. Ces adhérents ou sympathisants sont de facto des militants politiques, même s’il s’agit le plus souvent de copains qui boivent des coups et font des barbecues ensemble en chantant des chansons racistes.
Depuis ce printemps, la nuit après minuit, nombreux sont les noctambules bisontins ayant vu des petits groupes de fafs, cranes rasés, bombers, triplex, matraques télescopiques dépassant de la poche arrière, trainant en ville avec leurs bergers allemands.
Les agressions par des personnes lookées skinhead (cranes rasés, bombers…) qui ont eu lieu sur des prostitué-e-s transsexuel-le-s au parc Micaud, le parc qui se situe au pied de la colline de Bregille où se trouve le Bunker, placent le Bunker et ses adhérents en première ligne des suspects.
Agressions transphobes sur fond d’idéologie nazie, qui renvoient aux violences sur les personnes présentes lors de l’attaque de l’Autodidacte (pour rappel, voir ici ).

Le bunker ne serait il pas le point de rendez-vous des nazis du coin, avant de descendre en ville?…

 

(Mise à Jour : 03 mars 2020)