[MIDI-PYRÉNÉES] Toulouse : attaque fasciste contre la manifestation anti-pass sanitaire

Ce samedi 11 septembre 2021, alors qu’une nouvelle manifestation avait lieu a Toulouse contre le pass sanitaire et que dans ce cadre avait été appelé un cortège contre l’exploitation et le nationalisme, un groupe d’une quarantaine de néonazis, militants fascistes et identitaires a attaqué la manifestation.

Cette attaque planifiée du groupe de fachos contre la manif a été dirigée par Enguerrand Pacotte, militant d’extrême droite radicale, ex Génération Identitaire, qui a déjà mené l’attaque du 14 Juillet 2021. Cette fois-ci, les toulousains de l’Alliance Scandale (qui sont en train de monter une section toulousaine de « La Meute« ) ont appelé en renforts des fachos de la région de Nîmes et Montpellier (la South Face et la Ligue du Midi dont Richard Roudier), de Bordeaux (Bordeaux Nationaliste et François « Batdaf » Galvaire), ainsi que des militants de Civitas. On note aussi la participation de fachos de Rennes et de Lyon.

A gauche, Enguerrand Pacotte (leader de l’attaque et du groupe fasciste violent Alliance Scandale), qui n’a pas fait que donner des coups et c’est tant mieux ! Observez-le bien, voici le visage de l’extrême-droite violente toulousaine !


Nota Bene sur le traitement médiatique de l’attaque de la manifestation

C’est grave et c’est un problème que des journalistes et des médias traitent systématiquement les cas d’attaques et d’agressions fascistes et/ou racistes en les dépolitisant et en présentant leurs auteurs comme de simples citoyens. Ne pas rattacher leurs auteurs à leur camp politique ça participe à conforter les fascistes dans leur action violente, et sur le fait que leur mouvement politique (et ses organisations comme Civitas, les Patriotes, l’Action Française, la Meute…) ne subira pas les conséquences de leurs actions violentes. Ça permet aussi de protéger judiciairement ces militant.e.s violents, qui seront jugés (s’ils le sont) en étant perçus par les magistrats non pas comme membres de groupes violents faisant de la haine raciale et du passage à tabac leur armes favorites, mais comme M. et Mme tout le monde. Car c’est comme cela qu’ils auront été présenté à l’opinion publique, comme « une dizaine de jeunes hommes » « indéterminés ». Enfin, ça construit un récit de l’histoire qui donne raison à l’extrême-droite : si on ne catégorise pas les actions violentes de l’extrême-droite comme étant d’extrême-droite, alors ça donne raison à cette extrême-droite qui prétend ne pas être violente mais juste « se défendre ». Ça dédiabolise le camp politique de l’extrême-droite, en ne montrant pas sa réalité, son vrai visage, celui que l’on a vu hier à Toulouse, celui de la haine et de la violence extrême.


Petit récapitulatif factuel :

– ce samedi 11 septembre 2021 avait été appelé à 14h à Jean Jaurès la 9e manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse

– dès 14h, un groupe d’une trentaine de fachos est observé dans les alentours de Jean Jaurès

– autour de 14h25, les fachos, qui ont remonté la manifestation depuis l’arrière (là où Civitas était rassemblé et a pris ses photos), déclenchent l’attaque en venant provoquer l’affrontement auprès du cortège révolutionnaire contre l’exploitation et le nationalisme, à proximité de la banderole « A bas l’État, les Flics et les Patrons ! Révolution sans frontières ». Première confrontation avec 2 charges contre la manif, filmée par HZ Press.

– quelques minutes plus tard (14h30), les fachos refluent dans une rue perpendiculaire, se regroupent. Des manifestant.e.s leur font face, quelques jets de projectile et nouvelle charge des fachos qui déclenche une deuxième confrontation (photos de la Dépêche) et dans le même temps charge des flics sur les manifestant.e.s qui font face au groupe de fachos, par derrière

– 14h32 les fachos repartent pépouze, la manifestation se poursuit, le cortège se reforme et continue

– aux alentours de 15h30 les fachos se retrouvent tous au milieu des allées Jean Jaurès où ils prennent une photo de groupe, pendant que la manifestation est en train de revenir sur les boulevards, par Compans, Jeanne d’Arc puis Jaurès (on en compte alors plus de 43 personnes)

– la manifestation se disperse à son arrivée à François Verdier, sans traces des fachos

 

Les fachos avant l’attaque, avec leurs amis de Civitas

Les fachos et Civitas ensemble au début de la manif, tout à l’arrière, entre Jean Jaurès et Jeanne d’Arc

Les fachos et Civitas, après l’attaque et l’exfiltration des fachos, lorsqu’ils se sont retrouvés aux allées Jean Jaurès

Les fachos prennent leur photo de groupe, après l’agression, quand ils arrivent enfin à tous se retrouver à Jean Jaurès. On dénombre alors plus d’une quarantaine de personnes sur la photo.

 

NI « INDÉTERMINÉ », NI « UNE DIZAINE DE JEUNES HOMMES », LES 40 FASCISTES NE SONT PAS NON PLUS DES POLICIERS EN CIVIL !

Contrairement à ce qu’affirment les médias (on ose même plus parler de journalisme) qui parlent d’un groupe « indéterminé » (HZ Press) et d’une « dizaine de jeunes hommes » (La Dépêche), ce sont bel et bien des militants violents de l’extrême droite radicale, dont des membres de Civitas, des anciens de Génération Identitaire, des « nationalistes » et des skinheads néonazis qui ont mené l’attaque. Ils étaient entre 35 et 45 personnes (éclaireurs et soutiens complices compris). Ils se sont coordonnés en amont de l’attaque (des fascistes de 4 villes différentes sont venus). On notera la présence discrète de Richard Roudier qui, contrairement aux autres militants de la Ligue du Midi présents, est resté en retrait des affrontements, équipé de son mégaphone, prêt à prendre la place des « rouges » dans la manifestation.

Nous voulons aussi faire taire les fake news qui circulent et qui affirment sans preuves, sans documentation, que cette attaque aurait été menée par des flics en civil, pour déstabiliser le mouvement. C’est faux !

Peut être qu’un ou 2 ou 3 de ces fascistes sont par ailleurs aussi des policiers, des gendarmes ou des militaires, c’est fort possible, mais nous n’en avons pas la preuve aujourd’hui. Les identitaires toulousains (dont ont fait partie et étaient présents Enguerrand Pacotte, Karl Dunas et d’autres) ont de bons liens avec la police de Haute-Garonne. Oui ce genre d’attaque est évidemment bénéfique pour la préfecture, et participe à réprimer et violenter le mouvement social. Non ce ne sont pas des policiers en civil, pour autant ce sont bien des militants actifs de l’extrême-droite radicale qui ont commis cette attaque.

 

 

QUI SE CACHE DERRIÈRE L’ATTAQUE DES MANIFESTANT.E.S CONTRE LE PASS SANITAIRE ?

Le groupe de fachos qui a commis l’attaque du 11 septembre à Toulouse contre la 9e mobilisation contre le pass sanitaire était composé principalement de :

– pour Toulouse : Alliance Scandale / la Meute / Civitas / néonazis , dont :

– pour les renforts de l’extérieur : South Face (Nîmes, Alès, Montpellier), la Ligue du Midi et Bordeaux Nationaliste

A gauche de l’image le groupe de fachos où l’on voit plusieurs béquilles servant d’armes contendantes

Un des membres de Bordeaux Nationaliste, qui était déjà présent lors des manifs intégristes contre la GPA-PMA

 

Plusieurs faits sont sans équivoque sur l’appartenance du groupe agresseur à l’extrême droite.

– le contexte : cette attaque intervient dans un contexte précis, où depuis l’attaque des fachos le 14 juillet dernier, puis le retour de bâtons 15 jours après il règne une certaine tension dans les manifs contre le pass sanitaire à Toulouse. Les fachos viennent de signer leur coup d’éclat de la rentrée en attaquant la manif contre le pass sanitaire.

– le leader et les membres de l’attaque : Enguerrand Pacotte a mené l’attaque, tout comme le reste des ex-militants de Génération Identitaire, d’autres membres de l’extrême droite locale comme des membres de Civitas, et des membres de l’extrême droite radicale des régions de Montpellier et Bordeaux

– les signes d’appartenance culturelle à l’extrême-droite radicale : plusieurs des individus portaient des vêtements et logos propres à l’extrême-droite radicale (tee shirts avec le soleil noir, « fils de france », « all communists are bastards », drapeau / logo de Civitas…), et beaucoup avaient le look casual (style vestimentaire des ultras et hooligans, très prisé par les fascistes qui aiment le hooliganisme d’extrême-droite)

– les liens avec d’autres groupes de l’extrême-droite : le groupe de fascistes, présent aux abords de Jean Jaurès dès 14h, a d’abord manifesté quelques minutes avec Civitas, avant de remonter le cortège en cherchant leurs adversaires puis d’attaquer vers la tête du cortège. Une fois l’attaque passée, le groupe de fascistes s’est exfiltré et s’est pleinement reconstitué sur les allées Jean Jaurès pour prendre une photo finale, hors manif

– la présence de personnalités de l’extrême-droite radicale : Richard Roudier, qui a subi il y a peu une défaite importante à Montpellier, était là, avec d’autres militants de la Ligue du Midi venus en découdre, tout comme François Galvaire dit « Batdaf » venu avec Bordeaux Nationaliste

– la préméditation : les barres et béquilles ont été amenés dans un sac de sport/un sac à dos porté par l’un ou plusieurs des participants à l’attaque. Les fachos se sont retrouvés en amont, ils étaient là en groupe et à l’heure à proximité de Jean Jaurès au départ de la manifestation. Ils se sont ensuite repliés en groupe et ont ensuite « valorisé » leur action en prenant une photo de groupe avec banderoles hors la manif (sûrement pour rendre plus crédible leur version mensongère qui devrait bientôt sortir). Ils avaient également plusieurs spotters qui ont observé la manifestation du début à la fin de la manif.

Cerclée en noir, un des porteurs de sac qui a transporté les armes (barres, béquilles) jusqu’à la confrontation

Ici on retrouve ce porteur de sac qui vient de participer au lynchage d’une personne au sol

Richard Roudier, leader du groupuscule Ligue du Midi aux côtés de ses troupes

 

ENTRE LE MARTEAU FASCISTE ET L’ENCLUME POLICIÈRE !

Ce qui s’est passé à Toulouse ce samedi 11 septembre 2021 est grave, tant pour les toulousain.e.s que pour les mouvements sociaux et le camp du peuple : 40 fascistes ont attaqué frontalement à coups de barres de fer, de manches de pioche et de béquilles un cortège révolutionnaire dans une manifestation populaire. A priori, le bilan de l’attaque serait entre 5 et 8 personnes blessées (dont une a été prise en charge par les pompiers et évacuer à l’hôpital) (comptage cortège). Un autre comptage parle de 23 blessés (Toulouse en Luttes). Les fachos ont lynché des personnes au sol (au moins 4 lynchages, dont des coups de pied dans la tête des personnes au sol, dont 1 est devenue inconsciente) et ont frappé sans distinction (aussi bien les Gilets jaunes, autonomes, antifascistes du cortège révolutionnaire que les autres manifestant.e.s qui se trouvaient autour et à côté, ou celles et ceux qui ont voulu empêcher/arrêter des lynchages).

L’affrontement a duré plusieurs minutes, devant les yeux des flics, et ceux-ci (comme ça a été le cas le 14 juillet dernier) ont laissé les fascistes attaquer la manif ***.

Assez rapidement pendant la confrontation, la foule et les manifestant.e.s ont hué et commencé à faire face au groupe de fascistes qui a reflué dans une rue perpendiculaire au boulevard (même Obélix a fait face aux fascistes). À cet endroit commence une 2e confrontation, et très vite la BAC charge dans le dos des manifestant.e.s attaqué.e.s, c’est aussi à ce moment là que les fascistes arrivent à piquer la banderole. Les fascistes repartent en petite foulée dans la rue, sans être ni suivis ni arrêtés par les flics. Il n’y aura pas d’autres confrontations dans la journée.

La préfecture, inquiétée par la viralité des images prises ce jour là, finira par se préoccuper des agresseurs en allant en interpeller 5, plusieurs heures après les faits, dans un bar.

Les manifestant.e.s se retrouvent, soignent les blessés et évacuent ceux qui en ont besoin. La manifestation se poursuit et le cortège se reforme, bien sûr sur ses gardes.

Les Gilets Jaunes, autonomes, antifas qui ont fait face et repoussé l’attaque fasciste restent ensemble en cortège dans la manifestation jusqu’à son terme, et son arrivée à François Verdier. Quand la manifestation repasse par Jean Jaurès, plus de traces des fachos.

Quelques minutes avant ils étaient tous réunis au milieu des allées Jean Jaurès pour prendre une photo, avec 2 banderoles (« la parole au peuple » « Toulouse contre l’oligarchie ») ainsi que la banderole piquée lors de la charge policière. Ils sont alors plus d’une quarantaine sur la photo.

 

LES FACHOS DE BORDEAUX ET MONTPELLIER A TOULOUSE ? CE N’EST PAS UNE PREMIÈRE FOIS

Lors de la mobilisation des catholiques intégristes de la Manif Pour Tous le 10 octobre 2020, la Manif pour Tous avait appelé ces militants violents d’extrême-droite pour sécuriser la manifestation. Les JSR (Jeunesse St Roch, qui représentent la partie montpellieraine de la South Face), la Ligue du Midi (Richard Roudier et d’autres) ainsi que Bordeaux Nationaliste était déjà venus épauler les quelques nazis et identitaires toulousains impliqués dans la « sécurisation » de la mobilisation réactionnaire et intégriste.

Le 10 Octobre 2020 : Bordeaux Nationaliste + JSR/South Face / Ligue du Midi + nazis/identitaires toulousains Ils ont participé au SO de la Manif Pour Tous, face au contre-rassemblement pro-LGBT+. Une fois le SO fait et la manif finie, ils avaient sorti cette banderole. On retrouve sur cette photo de nombreuses personnes qui ont participé à l’attaque de ce 11 septembre 2021 : les 2 fafs bordelais tout à gauche, Richard Roudier de la Ligue du Midi, les JSR de Montpellier,…

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils commettent des agressions, ça avait déjà été le cas lorsqu’ils « sécurisaient » la Manif pour Tous

D’ailleurs, on nous informe qu’une violente agression homophobe a eu lieu ce samedi soir 11 septembre 2021 : nous voyons potentiellement un lien entre le déplacement et la présence de nombreux éléments violents de l’extrême-droite radicale habitués aux mobilisations homophobes et cette agression sordide. N’hésitez pas à nous contacter.

 

Cette attaque confirme l’alerte que nous avons lancé suite à l’attaque du 14 juillet dernier :

Un groupe dangereux de militants d’extrême-droite radicale est constitué à Toulouse, il a pour but d’agresser des manifs, des gens de gauche, des féministes, des femmes, des syndicalistes et des autonomes, des Gilets Jaunes, des anti-racistes, des LGBT+, des écologistes, …

Ce groupe bénéficie de l’appui et de la coordination d’autres groupes et médias de l’extrême droite radicale violente (Ouest Casual pour le média, South Face (Montpellier / Nîmes), Ligue du Midi (Languedoc-Roussillon) et Bordeaux Nationaliste comme groupes de renforts, et le soutien humain et structurel de Civitas), ainsi que d’une protection policière et politique. Tous ces groupes commettent régulièrement des agressions et des attaques, dans leur villes, et dans d’autres villes, sans être inquiétés.

Face à cette menace, et pour rendre justice aux blessé.e.s, femmes, Gilets Jaunes, autonomes, antifascistes, manifestant.e.s lambdas, nous ré-itérons notre appel à une autodéfense populaire pragmatique, organisée, efficace. Organisons-nous, rencontrons-nous, entraînons-nous, soyons capables de mettre en échec cette extrême droite radicale qui n’aura rien d’autre à faire cette année que de mener ce type d’attaques, en attendant de glisser un bulletin brun dans l’urne en mai prochain.

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 12/09/2021

 

PS : merci aux toulousain.e.s pour les nombreux témoignages, photos et vidéos qui nous ont permis de rédiger cet article et d’identifier en partie le groupe d’agresseurs. Si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

PS 2 : les personnes qui ont organisé ce cortège révolutionnaire ont publié un texte suite à l’attaque, ainsi que le Collectif Populaire contre l’Extrême-Droite

PS 3 : sur le traitement médiatique, la Dépêche parle même d' »affrontements de la police et des manifestants contre des casseurs »… après « les flics en civil » (Twitter/ réseaux sociaux) et « les jeunes hommes indéterminés », quelle honte journalistique !

Les fachos essayent même, en l’absence d’une mise au point de notre camp, de retourner la situation en parlant d’une attaque des « antifas » sur la manif contre le pass sanitaire : nous venons de rétablir la vérité et de démontrer la nullité de ces propos. Sans informations contrôlées, documentées, vérifiées, pas d’information du tout !

Il est content Tristan de ton tweet, « le Chef » !

*** c’est juste factuel de dire ça, chez Fafwatch, on est comme tout le monde, on déteste la police ! On le dit pour que les gens qui viennent en manif arrêtent de croire et d’espérer que la police puisse être « avec nous » ou qu’elle intervienne dans ces cas de figures similaires. La seule réponse qu’on peut donner et construire, c’est l’autodéfense populaire !

 

[MIDI-PYRÉNÉES] Alliance Mythomane, les identitaires en roue libre !

Ce 14 juillet 2021 a eu lieu en plein centre ville de Toulouse une attaque fasciste menée par l’autoproclamée Alliance Scandale *. Une quinzaine de militants d’extrême droite ont chargé et coursé des Gilets Jaunes et personnes mobilisées contre la politique liberticide du gouvernement Macron, lors d’un rassemblement à Jean Jaurès. Un peu plus tard les fafs ont été confrontés et la police les a protégé.

Alliance Scandale à Toulouse le 14 Juillet 2021

Le militant des Identitaires Enguerrand Pacotte a remis sur pied une équipe de fiers combattants de la race aryenne, tout droits sortis de l’Institut Catholique de Toulouse et des cours d’auto-défense proposés par Romain Carrière aux personnes désireuses de commettre des agressions racistes.

Alliance Scandale donne la capacité à l’extrême-droite locale de mener des expéditions, des agressions, et ainsi de s’en prendre frontalement au camp révolutionnaire.

Cela a commencé au début du mouvement des Gilets Jaunes, et s’est développé pendant les Gilets Jaunes. Avec une nouveauté (Acte 13, le 9/02/2019) : les fascistes toulousains sont suffisament nombreux (35 personnes) et organisés pour attaquer un cortège d’extrême-gauche (NPA/OCML VP) au sein d’une manifestation large.

[fait nouveau, les dernières grosses agressions fascistes à Toulouse visaient soient des lieux comme la place Arnaud Bernard, soit des évènements comme le concert antifa le Gala des Enragés ou la fête de la musique (concert de ZEP). Ces dernières grosses agressions (qui ont notamment débouché sur l’agression d’Andrès, handicapé à vie suite à ça) ont eu lieu entre 2011 et 2014]

 

L’affaire Roland (on peut lire à ce sujet l’article des camarades du Comité Marcel Langer) a marqué une étape de développement importante : désormais, les fascistes toulousains sont suffisament en confiance pour attaquer le mouvement squat toulousain.

[fait nouveau, le dernier fait « fafs/squats » c’était des néonazis de l’UCODEL qui avaient servi de gros bras a un proprio pour menacer d’expulsion des squatters en 2015]

 

L’attaque fasciste qui a eu lieu ce 14 juillet 2021 marque encore un autre développement de la capacité de nuisance de l’extrême droite locale :

Désormais, toute personne de gauche, qu’elle soit Gilet Jaune, simple militant.e.s des mouvements sociaux, et aussi toute personne apparenté.e.s aux autonomes, aux black blocs, aux antifascistes (toute personne potentiellement habillée en noir en manif) devient une cible de choix pour cette équipe.

 

POURQUOI CES FASCISTES ATTAQUENT-ILS DES GILETS JAUNES ET DES AUTONOMES QUI PARTICIPENT A UN RASSEMBLEMENT CONTRE LES MESURES LIBERTICIDES DE MACRON ?

Pour plusieurs raisons :

– la première c’est parce que c’est facile (et lâche, oui) : ces gens là ne s’attendent pas à être attaqués par l’extrême droite (pas à Toulouse), et iels ne se sentent pas particulièrement menacés par l’extrême droite quand iels viennent en manif/rassemblement. A priori, ces gens n’ont pas l’habitude ou la formation pour faire face dans ce genre de situation à ces agressions. L’effet de surprise est total, les fascistes sont beaucoup plus sûrs de « gagner » une bataille à moindre frais (et de pouvoir s’en vanter sur ouest casual, en se faisant encore une fois passer pour des fous).

– une autre raison, c’est pour gagner de nouveaux territoires politiques. Les fascistes locaux sont perdants politiquements depuis des années, à part 2 marches et 3 prières avec le gratin catholique intégriste (en 2020/2021), la dernière tentative de manifestation publique de l’extrême droite remonte à 2014 (Jour de Colère) qui fut un échec lamentable pour eux. Avant cela, il y a certes eu la Manif Pour Tous (avec Moudenc en tête), mais en vrai les fascistes ne tiennent jamais le haut du pavé à Toulouse. C’est une situation bien triste et frustrante pour les militant.e.s identitaires, royalistes, néonazis, nationalistes qui rèvent d’une Toulouse Bleu Blanc Rouge et de rues emplie de « la France aux Français » le samedi à Jean Jaurès. Depuis les Gilets Jaunes, ces militants savent aussi que la ville de Toulouse se construit politiquement par les gens et groupes de gens qui tiennent et font vivre la rue et les manifs. Donc les autonomes et les militant.e.s de gauche (au sens large) deviennent une cible de choix, car ce sont des artisans de Toulouse la populaire, la résistante, la rebelle, la pas-faf quoi !
Ainsi en générant du « troubles à l’ordre public » les fascistes vont mettre en difficulté les prochains mouvements et luttes sociaux naissants, car tout ce qui n’est pas déclaré deviendra pour la préfecture « à risque » (en justifiant du risques de troubles et en prenant en référence cette attaque) :

– pour préparer le terrain et prendre le contrôle du mouvement social naissant (contre le pass sanitaire) : cette attaque est un excellent moyen pour signifier aux gens de gauche, aux autonomes et aux révolutionnaires en général que ces manifs ne sont pas les leurs, que ce mouvement social n’est pas de gauche. C’est un fait qui désincite les notres d’aller à la prochaine manif, car en plus de se farcir tous les profils conspis chiants, d’être hors de notre zone de confort idéologique, il y a le risque, réel, d’être attaqué.e.s par les fachos.

 

ALLIANCE MYTHOMANE ! MAIS QUI SONT-ILS ?

La première fois que l’Alliance Scandale a communiqué, c’était via Ouest Casual pour revendiquer l’attaque du 9 Février 2019 (contre le NPA et l’OCML VP dans le cadre de l’acte 13 des Gilets Jaunes). Alliance Scandale n’est pas une organisation formelle de l’extrême droite locale, mais est plus pensée comme une équipe affinitaire avec des membres de différents groupes/réseaux de l’extrême droite tournée vers les agressions de rue contre les militant.e.s progressistes.
L’équipe est à sa création composée de la quasi-totalité des membres de Génération Identitaire, d’un groupe de hooligans néonazis toulousains, de quelques membres du Rassemblement national, d’un membre des Occitaners MC, d’un membre de l’OSRE (ex MAS), et de plusieurs fascistes qui gravitent autour du mileu national-catholique toulousain.

Une partie de l’Alliance Scandale le 09/02/2019

Depuis ils ont participé à l’attaque de contre-manifestants antifascistes à Carcassonne, à plusieurs agressions racistes lors de certains matchs de foot (notamment contre des Algériens à la finale de la CAN), mais ont aussi continué à militer au sein de Génération Identitaire, ils ont aussi participé aux services d’ordre des manifestations catholiques intégristes ( à l’automne 2020, « pour la messe », et contre la PMA/GPA). Plusieurs d’entre eux sont également impliquées dans des agressions contre des militant.e.s antifascistes.

A la tête de l’équipe, Enguerrand Pacotte.

Enguerrand est tombé dedans quand il était petit, vu que son cher papa Christophe Pacotte est un cadre éminent du Bloc Identitaire 1ère génération (2002), le cadre du Sud Ouest (quand les Roudier étaient les cadres Sud Est du BI). Enguerrand a sûrement été formé très jeune, notamment à Europe Jeunesse où l’endoctrinement des enfants est essence.
Enguerrand débarque aux identitaires avec la seconde génération (contrairement aux Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière ou Sixtine Jeay qui consituent le primo-groupe des identitaires toulousains) à partir de 2014 environ. Enguerrand a aussi un frère, qu’il entraîne également sur la voie du pater familias.
Avec Matthieu Tolosa, Enguerrand se sent comme un des « tapeurs » de la bande, un de ceux qui aiment bien aller au contact et qui ne rechigne pas quand il faut faire parler les poings. Loin de l’image médiatique douce et angélique de Anne-Thaïs Dutertre (dite d’Escufon), et des réalités bourgeoises des identitaires, Enguerrand se sent le bad boy de la bande (de toute façon, avoir un papa chef d’entreprises ça aide quand on doit faire face à la justice).

Enguerrand Pacotte au service d’ordre de la Manif Pour Tous contre la PMA/GPA (octobre 2020)

Enguerrand en formation dans les traces de son père, au Bloc Identitaire devenu les Identitaires (qui existait toujours en parallèle de Génération Identitaire)

Le papa d’Enguerrand a une longue histoire d’engagement à l’extrême droite !

Enguerrand et ses frères, dont l’un est aussi abonné aux identitaires et a participé à l’attaque du 14 Juillet 2021

Enguerrand Pacotte sait recruter large, à l’acte 13 en 2019 il est même aller chercher d’anciens membres des JI, comme Julien natio sur la photo, membre des Occitaners

Ce n’est pas la première fois que Enguerrand Pacotte participe à des agressions de rues et des violences en groupes. Ici on le voit frapper (dans ce que Ouest Casual appelerait un un-contre-un plein d’honneur), avec ces copains nazis hooligans, un membre du Nouveau Parti Anticapitaliste – 9 février 2019

Le gros des troupes ? Les identitaires !

Comme lors de sa constitution, l’Alliance Scandale du 14/07/2021 est majoritairement composée des membres de Génération Identitaire, on y retrouve plusieurs de leurs membres, notamment Karl DUNAS, Enguerrand et son frère PACOTTE,…

Les identitaires toulousains bénéficient d’une solide protection policière et politique. Des liens existent, notamment le fait que les identitaires se soient entrainés sportivement (sports de combat) avec des policiers de la DDSP31. Ou qu’ils aient des complicités au sein de la municipalité Moudenc. Ils ont toujours été les bienvenus au RN, où certains d’entre eux ont maintenant des postes à responsabilité. Cette entente politique entre le RN et les identitaires toulousains dure depuis un peu plus de 10 ans (malgré les différentes violences perpétrées par les identitaires au fur et à mesure des années).

En plus des identitaires, quelques autres profils sont là, comme Benoit FONTANILLES (travaille à Toulouse Métropole, secrétaire général du syndicat LSAutonome, affilié à la FAFPT), Julian FERRERES (dit Marcel, militant proche de Civitas, des Nationalistes et de Pierre-Marie Bonneau).

Dernier collage des Identitaires toulousains avant dissolution, épaulés par ceux de Montpellier. Enguerrand Pacotte, puis le 2e, le frère de Pacotte en 5e (en partant de la gauche) et aussi le 3e (en partant de la droite) étaient présents ce 14 juillet 2021

 

Enguerrand Pacotte et Karl Dunas (5e et 6e en partant de la gauche) étaient présents à l’attaque du 14 juillet 2021

Militant de GI Toulouse, membre du SO de la Manif Pour Tous (octobre 2020) et présent à l’attaque du 14 juillet 2021.

Karl Dunas (qui a un frère jumeau Franck) est présent dans presque toutes les agressions commises par l’Alliance Scandale, y compris celle du 14 juillet 2021

Julian FERRERES

Julian FERRERES également dans le service d’ordre de la Manif pour Tous en octobre 2020. Décidemment la Manif Pour Tous ne recrute que des militants violents issus de l’extrême droite radicale pour sécuriser ces cortèges !

Julian FERRERES

Benoit Fontanilles

De g à d : Benoit Fontanilles, Enguerrand Pacotte, le rasé/membre GI, le frère de Pacotte, Karl Dunas (les 4 derniers sont de Génération Identitaire)

 

QUE S’EST-IL PASSÉ LE 14 JUILLET 2021 À TOULOUSE ?

Enguerrand Pacotte en train de donner des consignes à sa troupe, assisté de Julian Ferreres

Benoit Fontanilles

À 10h avait été appelé une manifestation (non déclarée) appellée la veille sur internet (suite aux annonces de Macron du lundi 12 juillet), afin de protester contre les mesures liberticides du gouvernement Macron. Jour férié, grandes vacances, matin, pluie,… une petite cinquantaine de personnes se retrouve à l’heure dite à Jean Jaurès.
Le groupe des fascistes arrive à ce moment, et charge directement des personnes habillées plutôt en noir, mais aussi des personnes reconnues car fiché.e.s par les fachos dans un trombinoscope (mis en place au moment de la fake news Roland vs les squats pour ficher les soutiens des squatteur.euse.s).
Pris par surprise et de panique, ces personnes, qui sont des profils plus proches des Gilets Jaunes qu’autre chose, tentent d’échapper à l’agression et se font coursés par une équipe d’environ 15 personnes.
Passés la surprise et la panique (une quinzaine de minutes), ces personnes et les personnes du rassemblement (ou qui étaient en train d’y arriver) se retrouvent sur la place du Capitole. Voyant le groupe de fascistes revenir vers eux pour les agresser, les gens (une vingtaine de personnes, des jeunes des vieux, des femmes, des hommes, le m/mme tout le monde des Gilets jaunes) se saississent des chaises d’un bar à côté, s’en servent pour se défendre et répondre aux coups des militant.e.s d’extrême droite. A ce moment là, au moment où la partie devient plus difficile pour l’Alliance Mythomane, la police intervient et se place en protection de l’Alliance Mythomane, un des flics mange une chaise (sans mâcher), et les gens continuent de faire face aux flics et aux fafs derrière les flics (c’est à ce moment que commence la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux ).

https://twitter.com/Tracy19M/status/1415253163309928453

Vus au départ avec des parapluies renforcés, des gants coqués, et des battes sous le manteau, les fafs seront controlés et repartiront tranquilles.  Les flics ne procèdent a aucune interpellation. Les personnes qui ont fait face aux fafs s’occupent des personnes encore choquées et de leur agression, et de la réaction de la police qui laisse tranquilles les agresseurs fascistes.

Vue de notre côté après la séance de pédagogie antifasciste, visiblement personne n’est à terre… (mythomanes!)

A 14h commence à Jean Jaurès un autre rassemblement contre le pass sanitaire (seconde manif du 14/07) et les fascistes ne sont pas ré-apperçus, sur toute la durée du rassemblement.

La « chasse » a été revendiqué par un énième post mensonger sur Ouest Casual. Une fois encore, leur attaque passe pour une victoire totale, ils inventent même « 2 3 antifascistes qui finissent au sol ». Propos mensongers habituels sur Ouest Casual, tout est bon pour vendre l’image de l’homme blanc fort viril et invaincu dans les milieux d’extrême droite radicale et néonazie, quitte à mentir sur les faits et nier la vérité (très souvent) !

La photo est prise devant le pub O’briens Irish Pub, à côté de Jean Jaurès. Les fascistes aiment prendre la pose devant la devanture du pub et s’inventer une vie de hooligans. Le pub n’a rien à voir avec ce mauvais public, très ponctuel.

A noter quelques autocollants « Fck antifa » ont été collés par l’équipe mythomane :

 

TAPER DES GILETS JAUNES LA JOURNÉE, FÊTER ÇA AVEC LE RN LE SOIR ?

Comme par hasard, cette agression se passe le jour du 14 juillet, et le RN31 avait prévu un banquet patriotique sur la proche commune de Fronton. RN31 dans lequel les identitaires toulousains Romain CARRIÈRE et Claire-Lise BOUTON sont bien implantés. Très certainement, la petite clique fasciste qui a tapé des Gilets Jaunes et des gens de gauche ce 14 Juillet était présente auprès de leur camarades (ils font partie de la même organisation, certes dissoutes, mais toujours active socialement) qui ont fait le choix d’enfiler le costume électoral. Tu connais la différence entre des extrémistes violents et racistes des Identitaires et des extrémistes violents et racistes du Rassemblement national ? Nous non.

 

ÇA CONTINUE, JUSQU’À QUAND ?

La manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse le 17 Juillet 2021 a été un beau bordel, rempli de confusion. Il apparait qu’un groupe de personnes habillées en noir a été pris à partie et a fait le choix de quitter la manifestation. Des coups ont été portés et bien que la situation ne soit toujours pas claire, l’extrême droite radicale était vraisemblablement de la partie. Alliance Mythomane de nouveau ? Gros bras du RN ou de Debout La France voulant chasser les « black-blocs » ? Militants du RN déguisés en faux manifestants et qui viennent prendre la température ? Nous n’avons pas cette réponse pour le moment.

La seule certitude, c’est qu’il faut et faudra encore aux toulousains et toulousaines le courage et l’audace de renouer avec des pratiques de confrontation contre l’extrême droite, afin d’être capables collectivement d’empêcher des agressions et des chasses aux « gauchistes » comme celle que nous avons vécu ce mercredi ou lors de l’Acte 13 Gilets Jaunes. De nouvelles manifestations sont appelés dans les jours à venir, cela doit être le moment pour toutes et tous les autonomes, gilets jaunes, anarchistes, syndicalistes, communistes et autres révolutionnaires de se regrouper, de se retrouver, de s’organiser pour qu’aucun fasciste ne puisse agresser qui que ce soit ces prochaines semaines.

 

QUE VIVE L’ANTIFASCISME POPULAIRE TOULOUSAIN !

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 19/07/2021

 

* appelation à laquelle nous leur préférons Alliance Mythomane, tant les récits contées sont loins de la réalité des faits. Il faut dire que Toulouse est toujours à la traîne, toujours en retard quand il s’agit pour les néonazis de se « la mesurer » (pour les non-initié.e.s, les néonazis aiment toujours savoir qui est le plus fort, qui a l’équipe la plus musclée, la plus violente, etc… un vrai « concours de bites » néonazi de la violence et de la haine, médiatisé par la page télégram Ouest Casual)

 

PS : si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

[FRANCHE-COMTÉ] VESOUL: Génération Identitaire déjà soluble dans le RN.

Mercredi 3 mars, le conseil des ministres officialise la dissolution du mouvement d’extrême-droite Génération Identitaire.

Une mesure qui ne devrait pas concerner la section Génération Identitaire Franc-Comtoise puisque celle-ci s’est déjà dissoute dans la section haut-saônoise du Rassemblement National.

Petite introduction historique:

Depuis les tous débuts du mouvement identitaire, en Franche-Comté, les différents groupes qui se sont succédés n’ont pas eu le temps de prendre racine.

Tout d’abord, il y eut le Front-Comtois. A ses débuts en 2009 (il se nommait alors Jeunesse Identitaires Séquanie), il s’inscrivait dans la mouvance identitaire issue de la dissolution d’Unité Radicale. Mais il se dissocie très rapidement de la mouvance identitaire nationale ( le Bloc Identitaire) pour créer un mouvement qui va se rapprocher de la mouvance néo-nazie de façon tout à fait décomplexée. Il participera activement, entre-autre, à la tentative d’organisation d’un concert de rock nazi (il s’agissait de soutenir Marc bettoni le futur fondateur du Blood and Honour C18, qui était alors en prison pour tentative de meutre, voir article du Scalp Besak : à propos d’un concert nazi le 19 mars); ainsi qu’aux défilés du C9M organisés par Serge Ayoub (dit Batskin) qui dirige le pseudo syndicat solidariste 3ème Voie et la milice d’extrême droite Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, les JNR. D’ailleurs Laura Jacquot-Strich, compagne de Gaétan Perret responsable du Front-Comtois, était également la responsable de la section locale de 3ème Voie. Fin 2011 son président Gaétan Perret passait devant les tribunaux et écopait d’une « forte » amende pour incitation à la haine raciale. En 2012, le Front-Comtois disparait.

« Purgés » au début du Front-Comtois, certains individus tel que Vincent Larcelet ayant plus d’affinité avec le Bloc Identitaire qu’avec les néo-nazis (la différence est subtile), décident de monter en 2013 une section identitaire, mais surtout un local identitaire dans un village en périphérie de Besançon. C’est l’épisode de la Caborne (La Horde : enquête sur la Caborne…). Une fois révélée au grand public (et surtout à la mairie qui leur loue le local) celle-ci disparaît, et aucun militant identitaire ne recrée une structure.

Durant cette période , Front comtois et Caborne, les relations avec le Front National sont tendues. Marine Lepen et sa représentante locale Sophie Montel tentent de mettre en place la dédiabolisation du parti, et purgent tous les éléments trop « sulfureux » et évitent les connexions avec les structures néo-fascistes. Et si les relations entre le FN et le mouvement identitaire et autres groupuscules fachos sont extrêmement froides, cela n’empêche pas certains militants du Front Comtois et Identitaires d’avoir des contacts personnels toujours cordiaux avec des cadres et des militants du Front National.

Mais suite au départ de Sophie Montel (elle est allée rejoindre les Patriotes de Philippot en 2017), la tendance marion-maréchaliste qui existait déjà fortement dans les sections Jurassienne et Haut-Saonoise a put reprendre l’avantage localement et les rapprochements jugés « interdits » sous l’ère Montel ne le sont plus.

Localement, une personne devient le paradigme de ce rapprochement décomplexé entre Rassemblement National et Génération Identitaire…

2019-2020 Brice Malagoli et Génération Identitaire Besançon

Après la disparition de la caborne en 2013, les Identitaires (en tant que groupe constitué) seront quasiment absents du paysage comtois et ce malgré quelques collages sporadiques faits par des sympathisants et des « caravanes » de recrutements qui se sont avérées infructueuses. Mais fin 2019, une section de Génération Identitaire est créée en Haute-Saône.

Nous allons donc évoquer le cas de Brice Malagoli, le pendulaire du RN70.

Qu’est-ce qu’un pendulaire?

Un pendulaire est un train conçu pour s’incliner dans les courbes. C’est aussi un terme fréquemment utilisé en Suisse et par les travailleurs frontaliers pour désigner une personne qui utilise un moyen de transport pour faire les aller et retours entre son domicile et son lieu de travail. Et avec le temps, l’expression finit par désigner une personne n’ayant pas « le cul entre deux chaises » qui passe sans complexe d’une chaise à une autre, etc. comme une pendule : d’un coté, de l’autre, d’un coté de l’autre… tic-tac.

C’est le cas de Brice qui chemine du RN 70 au GI et de GI au RN, sans trop se poser de questions existentielles…

Brice, 22 ans, est fils d’exploitant-e-s agricoles domicilié-e-s à Vaivre-et-Montoille en bordure ouest de Vesoul (préfecture de la Haute-Saône). Il a suivit des études au lycée professionel Les Huisselets à Montbéliard où il obtiendra en 2017 un baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité ». Dîplome en poche, il retourne vivre chez ses parents.

Il est facilement identifiable grace à un tatouage dit réaliste mais dont le resultat esthétique nous laisse sceptique (le mélange mi-tête humaine mi-tête de tigre est vraiment beauf) réalisé par Fata Morgana tattoueuse Belge à Belfort chez The Belfort Tattoo Family en 2019.

1/ Militant au Rassemblement National.

Sa tête apparaît fin avril 2019 sur la page Facebook du Rassemblement National de Haute-Saône lors de la campagne pour les européennes.

Il tracte et colle, le b-a-ba un peu chiant du jeune militant.

Repas du 1er mai à Metz

Face à la désertion militante lors de ce qui avait été lors du règne de son père le traditionnel « 1er mai » place des Pyramides, aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc, Marine Lepen trouve une solution de repli en organisant « un banquet patriotique et populaire » en province. En 2018, Nice ouvrit le bal, en 2019 ce fut le tour de Metz. En proche voisin, une délégation du RN70 menée par Maurice Monnier fut présente.

On y retrouve logiquement Brice Malagoli attablé avec les militant-e-s Haut-Saônois-e-s.

Et posant fièrement auprès de Marine Lepen…

… ainsi que de Jordan Barbella le candidat RN lors des européennes.

.Après la campagne des européennes et malgré le score impressionnant du RN lors des ses élections (32,79% en Haute-Saône), le RN Haute-Saône devient moins actif, laissant l’occupation du terrain médiatique à Julien Odoul et au groupe RN du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté.

Mais le tractage et les banquets patriotiques ne doivent pas être assez enthousiasmant pour un jeune militant. Tout cela manque d’action… surtout quand le RN n’est pas en période électorale.

2/ Création de la section franc-comtoise des Identitaires.

Brice a rejoint « Génération Identitaire » en novembre 2019 après avoir eu un premier contact avec l’un des membres à Dijon, un mois plus tôt. Depuis janvier (2020), il a été promu responsable de la fédération de Franche-Comté, constituée d’une dizaine de personnes dont quatre en Haute-Saône. (source La Presse de Vesoul n°2029)

En décembre 2019, Brice réapparaît sur les réseaux sociaux, et notamment Twitter sous le nom de @bricelefevre5 (brice_lefevre_identitaire). Il est heureusement reconnaissable grâce à son tatouage.

L’emprunt du patronyme Lefevre est certainement une référence à Damien Rieu (de son vrai nom Damien Lefèvre) qui a été une des principales têtes du mouvement Génération Identitaire avant de rejoindre le Rassemblement National et devenir en 2019 l’assistant parlementaire du député européen Philippe Olivier.

La section comtoise se met en place fin 2019. Les premiers collages ont eut lieu sur Vesoul début décembre. Mais quelques collages ont été faits sur Besançon. La copine de Brice, Élise S. y participe également.

Brice se vante également d’avoir organisé des tournées de solidarités auprès « des sans abris français ou assimilés (??) à Besançon et Vesoul » (source La Presse de Vesoul n°2029), mais bizarrement aucune photo n’a été publiée sur le Twitter de Brice… du pur pipeautage.

3/ Campagne pour les municipales de Vesoul.

Rien, quedalle…

Suite à un pathétique imbroglio, le RN ne présente aucune liste à Vesoul, alors que les résultats obtenus lors des européennes pouvaient les assurer de plusieurs sièges au conseil municipal. Le RN a en effet investi en tête de liste une candidate, Léonie Cugnot, qui a démissionné du parti depuis plusieurs mois. Face à ce « couac », le RN et ses responsables régionaux se montrent incapables de désigner un ou une remplaçant-e et de déposer une liste à temps.

voir l’article de France3  » Élections municipales : A Vesoul, le Rassemblement National allait présenter une candidate qui a démissionné du parti« .

On ne sait donc pas si à ce moment, Brice Malagoli fait toujours parti du RN ou s’il en a démissionné puisqu’il ne tractera pas pour le candidat RN.

4/ « White Lives Matter »

Le 13 juin 2020, Brice, ses copains et copines de Génération Identitaire grimpent sur les toits parisiens pour affirmer la primauté de la race blanche et leur dévouement à l’ordre policier, lors de la manif contre les violences policières (La Horde : Manif contre les violences policières à Paris, la provoc des identitaires tourne court).


Délogé-e-s de leur piedestral, et leur banderole dégueulassement raciste arrachée et détachée, nos combattant-e-s de la « race » blanche sont gaiement ammenées en GAV par leurs copains policiers.

Selfie et ambiance bon-enfant dans le panier à salade… si seulement cela pouvait être toujours ainsi.

5/ Pot de départ de Maurice Monnier

Après de nombreuses années à la tête du FN70 puis RN70, Maurice Monnier laisse sa place. Le 1er aout un pot de départ est organisé, on y retrouve Brice.


Dans les « likes » laissés sur la page facebook du RN70, on remarquera les noms de Paul Arnaud Croissant, ancien militant très actif du Front-Comtois et de Pierre Pheulpin militant au PDF et proche de Christophe Devillers… Bref du beau monde qui malgré la dédiabolisation du FN est resté en contact avec les groupes FN locaux.

6/ Camp d’été des Identitaires

Retour du coté identitaire. Du 13 au 14 août 2020, il participe au camp d’été de génération identitaire.

Au programme : activités physiques telles que la descente en rappel (ça peut servir pour monter et descendre d’un toit), et de la boxe (parce que le militant « blanc »se doit d’être viril, et savoir se battre), Mais aussi des conférences lors desquelles on retrouve des personnages comme Jean-Yves Le Gallou qui s’exprime régulièrement dans Valeurs Actuelles et qui a participer au GRECE; Dries Van Langenhove, fondateur de Schild & Vrienden (mouvement de jeunesse nationaliste) et élu Vlaams Belang en Belgique; ainsi que François Bousquet, proche collaborateur de Patrick Buisson et d’Alain de Benoist, rédacteur en chef d’Éléments et cofondateur de La Nouvelle Librairie.

Brice Malagoli au premier rang

7/ Pot de rentrée RN70

Après le départ de Maurice Monnier, celui ci est remplacé de façon peu démocratique (la base locale n’a pas eu son mot à dire) par Antoine Villedieu (policier, ancien membre du RN, qu’il quitte en 2019 pour soutenir le candidat LR lors de municipales, puis retour en été 2020 au RN pour en prendre la direction).

Et comme par hasard, on y retrouve Brice entouré de l’état-major du RN régional. Mais que lui vaut un tel honneur? sa participation à l’action « White Lives Matter » du 13 juin à Paris???

1- Jacques Ricciardetti RN25;  2- Antoine Villedieu RN70; 3- Julien Odoul RN89; 4- julien guibert RN58

 

La presse locale ayant fait mention de la présence de Brice lors de l’action de Génértion Identitaire à Paris le 13 juin, il ne fait aucun doute que le RN en ait été également au courant.

Petit rappel pour la direction du RN : Extrait des Statuts du Rassemblement National, adoptés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 10 mars 2018 et modifiés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 1er juin 2018:

TITRE II : MEMBRES ; ARTICLE 7 − Qualité de membre

[…] Il est rappelé que l’adhésion au Rassemblement National, n’est pas compatible avec l’appartenance à un autre parti ou groupement politique, de droit ou de fait, sauf en cas d’autorisation expresse donnée par le Bureau national sur sa propre saisine ou à la demande du membre en mesure de justifier son adhésion.

Alors? Brice a t’il eu la permission du RN pour jouer les pendulaire?

En tout cas le RN se montre très complaisant avec les militants identitaires. Mais est-ce vraiment une surprise?

8/ Retour définitif au RN70

Depuis l’automne 2020, Brice a fait son retour actif au RN. Il a repris sa place habituelle, il tracte et il colle. Et depuis l’activité identitaire est au point mort.

Si le blog de Génération identitaire, indique toujours la présence d’une section à Besançon, cette dernière ne possède toujours pas de page Telegram (depuis que facebook a banni Génération identitaire, les GI se sont repliés sur le réseau Telegram). Il aparait évident que Brice a été le moteur du groupe Comtois de Génération Identitaire et que son dernier retour au RN ai provoqué la chute de la section locale.

Brice Malagoli à côté de Jean Messiha défenseur de la mouvance identitaire, lors de sa venue à Vesoul le 20 octobre 2020 alors qu’il était encore au RN

Conclusion rapide

Bref, tout ça nous prouve encore une fois que la frontière entre les Identitaires et le Rassemblement nationale est extrêmement poreuse; et pour le cas haut-saônois, elle est inexistante.

 

[MIDI-PYRÉNÉES] Les identitaires toulousains ou la tentation du hooliganisme

Le samedi 9 février 2019, durant la manif hebdomadaire des gilets jaunes, le cortège anticapitaliste (composé en bonne partie de militants du NPA et d’Ocml-VP) a été attaqué par un groupe de gens se présentant comme des gilets jaunes voulant « chasser les casseurs ». En réalité, derrière cette opération de communication / agression, couverte par le média d’extrême-droite « Infos Toulouse », se cache (très mal d’ailleurs) une bonne partie de l’extrême-droite toulousaine. Le groupe de fascistes qui a attaqué le cortège gilets jaunes était au nombre de 34 personnes. Portrait :

 

LES IDENTITAIRES TOULOUSAINS  : il était une fois dans l’ouest

Les identitaires ont connu sur Toulouse des heures plus glorieuses, nos anciens articles les avaient épinglé à l’époque de leur local allée de barcelone. Aujourd’hui ils en sont réduits, suite à la perte de leur page facebook (supprimée par la plateforme suite au signalement de nombreux internautes), et au rapprochement avec l’équipe de hooligans « lagaf crew / toulouse offenders », à abandonner les actions symboliques pour faire le coup de poing dans les manifs.

Étaient présents par exemple :

 

Aymeric Courtet : étudiant en histoire à l’Institut Catholique de Toulouse et responsable de la section toulousaine de Génération Identitaire

Adrien Dominguez : ancien responsable de la section toulousaine et membre de Génération Identitaire

Enguerrand Pacotte : facilement reconnaisable avec sa veste bleue, il est le fils de Christophe Pacotte ancien responsable du bloc identitaire aquitaine. (cerclé de rouge et assis sur le portail sur la photo de droite avec les autres membres de génération identitaire)

 

 

Ou avec ses camarades lors d’une dédicace de Marsault et Papacito (encore sa veste bleue)

Les jumeaux, Karl et Franck Dunas : membres de Génération Identitaire Toulouse

De gauche à droite : Franck ou Karl Dunas (mais qui est qui ?)

Corentin Merdy : membre de Génération Identitaire Toulouse

 

 

Guillaume Castelli : militant de Génération Identitaire Toulouse et ingénieur en stage chez Thalès

Guillaume Castelli, à droite sur la photo bouche ouverte

Guillaume Castelli à gauche sur la photo

 

 

À gauche sur la photo Guillaume Castelli, à droite Enguerrand Pacotte.

 

LES IDENTITAIRES LORS DE L’AGRESSION AVANT ET PENDANT

Avec la capuche bordeaux : Corentin Merdy. Avec la capuche noire, à l’extrême-droite, Adrien Dominguez (qui n’avait pas encore pris soin de se masquer).

 

De gauche à droite : Clément Dévic, Enguerrand Pacotte, Adrien Dominguez, Corentin Merdy (capuche bordeaux et sans lunettes cette fois, serait-il venu pour se battre?), Aymeric Courtet, Lorenzo Dévic

 

De gauche à droite : Corentin Merdy, Aymeric Courtet (en train de faire la victime), Lorenzo Devic (casquette noire), Franck ou Karl Dunas

 

Photos des Identitaires présents :

De gauche à droite : Matthieu Lucas (sans cercle), Corentin Merdy, Aymeric Courtet, Enguerrand Pacotte (juste à droite de Aymeric, sans cercle) Franck ou Karl Dunas, Adrien Dominguez, Karl ou Franck Dunas

 

LE LAGAF CREW : des hooligans d’extrême-droite au pays du rugby

Le « Lagaf Crew » est un petit crew (équipe) de hooligans toulousains, des indéps, non affiliés à un club de supporters. Même s’ils sont proches du groupe de hooligans d’extrême-droite « Camside Tolosa » (CST). Le Lagaf Crew est encore émergent et peine à acquérir une street credibility, que ce soit dans le milieu du stade ou simplement dans la rue. Autant dire que l’occasion en or s’est présenté à eux avec cette chasse aux anticapitalistes. En effet, le Lagaf Crew s’acoquine pas mal ces derniers temps avec les membres de Génération Identitaire Toulouse.

Clément Dévic : membre du Lagaf Crew, frère de Lorenzo

 

Lorenzo Dévic : membre du Lagaf Crew, frère de Clément

Lorenzo et Clément Dévic avec leurs compagnes. (Lorenzo est à gauche sur la photo)

 

Lorenzo Devic à gauche sur la photo, Clément Devic à droite

 

 

Le Lagaf Crew en train de poser (Clément est à gauche, Lorenzo à droite).

Lorenzo et Clément avant l’agression

Et pendant :

Clément devic qui arme son coup de pied (léger manque de technique cependant)

 

Clément Devic tout à gauche et Lorenzo avec sa casquette en train de frapper un homme seul avec leurs amis.

 

Quelques agresseurs notoires :

Frédéric Cantiani : cadre de l’OSRE (Organisation Socialiste et Révolutionnaire Européenne) organisation nationaliste révolutionnaire (tentant de mélanger un anticapitalisme de façade et un fascisme lui bien réel)

 

À gauche, en train de faire le salut hitlérien, « Tancrede Tolosa »

Tancrede Tolosa sans crampe au bras et un peu plus souriant

 

 

 

Mathieu Lucas : proche de génération identitaire

Mathieu Lucas, en train de filmer à l’aide de sa GoPro

 

 

Mathieu Lucas

 

 

petite photo de groupe : On reconnaît facilement Enguerrand Pacotte en bleu, les frères Dunas                                                                 et Mathieu Lucas (qui vérifie si sa Gopro filme bien)

 

Un autre agresseur ami de Clément Devic en quatrième place lors de l’attaque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une photo du courage des fascistes

L’individu cagoulé tête de mort (ci dessus) ici en deuxième en partant de la gauche

 

 

Quelques photos supplémentaires :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une photo de la fuite des fascistes sous les cris de la foule qui scande Tolosa Antifa (vous avez perdu votre drapeau au fait)

 

 

Si on récapitule, on a un groupe de 34 militants d’extrême-droite qui attaque un cortège gilets jaunes. Ce groupe agresseur est composé de :

  • la quasi-totalité des membres de Génération Identitaire Toulouse
  • 1 ou plusieurs membres de l’OSRE
  • le Lagaf Crew et d’autres hooligans d’extrême-droite

 

Génération Identitaire ne perd jamais une occasion de jouer les supplétifs des keufs (en plus de leur servir l’appéritif à Lille). Quand ce n’est pas pour harceler les navires de sauvetage en Méditerrannée, ils traquent les réfugiés qui tentent la traversée des cols alpins en plein hiver. Ils semblent aujourd’hui avoir pris une confiance bien trop importante en se permettant d’attaquer, comme leur collègues des Zouaves à Paris, ou des Identitaires à Lyon, les cortèges des gilets jaunes et les militant.e.s anticapitalistes.

 

[MIDI-PYRÉNÉES] Les Jeunesses Nationalistes toulousaines

Les Jeunesses Nationalistes (JN) sont la branche « jeune » de l’Œuvre Française (OF). Le groupuscule d’extrême droite a été fondé officiellement le 15 octobre 2011 à Lyon lors du XVe Forum de la nation. Naissance en grande pompe en présence notamment d’Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, Bruno Gollnisch [1], Pierre Sidos [2], Jérome Bourbon [3], Pierre-Marie Bonneau et Pierre Vial [4]. La sauterie se clôtura par un banquet en l’honneur du Maréchal Pétain… En effet l’OF et les JN  se revendiquent de la France Pétainiste mais ne cachent pas non plus leur culte de Franco ou de Mussolini.

Rencontre dans le cadre d’une tournée nationale avec les JN à Toulouse en 2011.

Rencontre dans le cadre d’une tournée nationale avec les JN à Toulouse en 2011.

A Toulouse, les JN avaient tenté une première implantation le 24 novembre 2011 avec une rencontre militante, histoire de tâter le terrain. Ce fut un échec, quelques contacts établit principalement chez de jeunes boneheads (skinheads d’extrême droite). Rien de bien concret pour pérenniser une activité militante dans la ville rose. A l’époque, les milieux nationalistes toulousains n’avaient d’yeux que pour les identitaires de Matthieu Clique.

Le vent a commencé à tourner avec l’agression d’un étudiant chilien par les identitaires et les hooligans en avril 2012. Le Bloc Identitaire toulousain ayant reçu des consignes de leur direction nationale : « profil bas les enfants,  en attendant que ça se tasse ». On connaît la suite, ça ne s’est pas « tassé », notamment grâce à la mobilisation des milieux antifascistes toulousains.

De ce fait, le 5 mai 2012, c’est la section toulousaine de l’OF qui organise une rencontre à la Taverne Bavaroise [5] en présence des pontes de l’OF et des JN. L’objectif de l’OF ? Piller les militants d’un Bloc Identitaire à l’agonie localement et fragilisé nationalement.

C’est le 10 septembre 2012 que la nouvelle tombe avec un scoop de Carré d’Info. Les Jeunesses Nationalistes toulousaines sont crées. L’annonce est d’autant plus retentissante qu’on apprend que c’est l’ancien bras droit de Matthieu Clique, Victor Lenta, qui prend la direction de la section toulousaine des JN. En pleine tempête liée à l’affaire Clique, le Bloc Identitaire (BI) prit de court, tentera un démenti les jours suivants. Un BI incapable d’avouer l’hémorragie et la traitrise de plusieurs de ses ex-militants. Carré d’Info révéla que les JN toulousains revendiquaient 70 militants à leur réunion de création !!!

Avec de telles informations, on s’est senti obligé de vérifier. Les JN toulousains, qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Que revendiquent-ils ? Enquête en immersion dans les abîmes bruns des milieux nationalistes toulousains.

The fameuse réunion de création des JN Toulouse à 70 à la Taverne Bavaroise le 8 septembre 2012 encadré par les drapeaux des Jeunesses Nationalistes et de l’œuvre Francaise.

The fameuse réunion de création des JN Toulouse à 70 à la Taverne Bavaroise le 8 septembre 2012 encadré par les drapeaux des Jeunesses Nationalistes et de l’Oeuvre Francaise.

La photo ci-dessus est pleine d’enseignement. On y retrouve que des habitués, on s’attardera donc sur nos têtes préférées.

Les stars de l’Œuvre

En 1, Alexandre Gabriac, conseiller régional de Rhône-Alpes, membre de Jeune Nation, la branche lyonnaise de L’Œuvre Française. En avril 2011, il est enfin exclu du Front National par Marine Le Pen pour une photo le montrant faisant un salut nazi avec un drapeau nazi en fond [6]. Fin 2011, il créé les Jeunesses Nationalistes. Depuis début 2012, il est pris d’une agitation militante sans précédent. Il tente de profiter de l’ouverture médiatique réservée à la droite du FN. Ouverture laissée vide par les Identitaires en proie à des tensions internes à l’époque. Plusieurs actions,  plusieurs manifestations qui n’ont pas eu le retentissement national voulu. N’a pas le talent à créer le buzz médiatique qui veut. Explication complémentaire à cette agitation, peut-être profitait-il de ses derniers instants de liberté pour un dernier baroud d’honneur. En effet Alexandre Gabriac était alors aussi dans le collimateur de la justice pour plusieurs affaires qui auraient pu lui couter un séjour en prison. On saluera au passage son talent victimaire un tantinet mythomane. D’après ses dires, Gabriac est un survivant : une tentative de meurtre avec coma et amnésie de 3 ans, un autre coma le 29 septembre 2012… Avec de telles épreuves endurées par son crâne, on comprend qu’il ait pu compter « près de 70 » ou « plus de 75 » militants à la Taverne Bavaroise le 8 septembre dernier. On comprend aussi pourquoi, monsieur Gabriac ne se souvient de rien lorsque les journalistes lui demandent des explications sur ses saluts fascistes et/ou nazis. Mieux encore, lorsqu’on lui apporte les preuves photographiées, il dénonce une manipulation à base de photo-montage !!!

En 2, Yvan Benedetti, c’est le chef de l’Œuvre Française depuis la passation de pourvoir avec Pierre Sidos. Yvan lui aussi est pris de réactions délirantes devant les journalistes. Victimisation et envolées lyriques pour tenter de compenser son manque de charisme. Il aimerait tant être digne de ses idoles fascistes (Mussolini, Franco…), mais l’apprenti « Duche » a encore du travail devant lui.

En 3, Pierre-Marie Bonneau dit « Pilou » pour les intimes. C’est un avocat toulousain très prisé du milieu nationaliste. Son cabinet situé 18 rue de la fonderie à Toulouse est le bureau des pleurs pour de nombreux nationalistes. Il paraitrait qu’il ne fait pas payer ses honoraires aux fachos. Souvent présenté comme « très proche de l’OF » pour la simple raison qu’il n’a jamais fait son « coming-out » nationaliste et qu’il est assez tatillon pour attaquer en diffamation. Il serait peut-être temps pour Pilou d’avouer entre autre qu’il est le responsable de l’Œuvre Française sur Toulouse. De plus le drôle est particulièrement actif depuis début 2012, il est présent sur quasiment toute les apparitions nationale de l’OF. Au barreau il travaille pour en autre Matthieu Clique, l’AGRIF, Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, Olstor [7]… Que des références… Ironie du sort, il fut même, il y a quelques années, le défenseur de sans-papiers sous le coup d’arrêtés de reconduite à la frontière. On est en droit de s’interroger face à cette contradiction. Les intérêts financiers ont-ils eu raison de l’idéologie ?!? Non c’est bien par idéologie que maitre Bonneau veut encore plus d’immigré en France. Pour Pierre-Marie Bonneau, plus il y aura d’immigré, plus il y aura de problèmes liés, plus une guerre civile sera inévitable et elle verra triompher les nationalistes qui accèderont enfin au pouvoir. Vaste programme théorisé sous l’appellation du « Big clash ». Défense de rire.

Dans l’ordre de gauche à droite Bonneau (veste beige, polo JN noir), Gabriac, Benedetti au garde à vous à une réception de la Phalange http://fr.wikipedia.org/wiki/Phalange_espagnole  fin novembre 2012. Le même week-end que cet apéro fasciste https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815269537110805409?banner=pwa, les photos de la manif https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815271385795706929?banner=pwa , de la marche aux flambeaux https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815274078958072897?banner=pwa et de la commémoration https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815277220107559553?banner=pwa.

Dans l’ordre de gauche à droite Bonneau (veste beige, polo JN noir), Gabriac, Benedetti au garde à vous à une réception de la Phalange fin novembre 2012. Le même week-end que cet apéro fasciste, les photos de la manif, de la marche aux flambeaux et de la commémoration.

Pierre-Marie Bonneau, Loïc Staïano et Laura Lussaud en tête du cortège des Jeunesses Nationalistes à Paris le 13 janvier 2013 dans le cadre de la Manif Pour Tous de Frigide Barjot.

Pierre-Marie Bonneau, Loïc Staïano et Laura Lussaud en tête du cortège des Jeunesses Nationalistes à Paris le 13 janvier 2013 dans le cadre de la Manif Pour Tous de Frigide Barjot.

Les traitres identitaires

En 4, Victor Lenta, la star montante du milieu nationaliste toulousain. Depuis le début de 2012, ayant mis fin à son contrat avec l’armée (3eme RPIMa de Carcassonne), le chômage et le temps libre dégagé, Victor s’est enfin « lâché ». Tout comme son ex-pote Matthieu Clique, il est impliqué dans un vol et l’agression d’un étudiant chilien. Depuis la mise à l’ombre de Matthieu Clique, Victor est monté en grade à l’Oustal. D’abord simple gros bras, il devint chargé de la sécurité pour les actions du BI toulousain puis co-chef de la section avec Romain Carrière. Ce dernier étant militaire en semaine à Carcassonne et pas toujours présent les week-ends pour diriger la section et le local du BI, c’est Victor qui s’est chargé de la formation des nouveaux militants et des activités. Il s’est aussi permis quelques écart de conduite notamment en allant copiner dans les autres mouvements toulousains ennemis du Bloc Identitaire, notamment chez les Nationalistes Autonomes. C’est ainsi qu’on apprenait au courant de l’été que monsieur Lenta faisait partie du Lys Noir [8]. Puis en septembre 2012, c’est le coup de poignard dans le dos du BI, sans même avertir personne et laissant une ardoise à l’Oustal, Victor quitte le Bloc et prend la tête des Jeunesses Nationalistes. Certains au Bloc en seraient soulagés. En effet il n’était pas très aimé, ce n’est pas moins la mise en lumière de son idéologie nazie que son apparente origine colombienne qui lui était reproché. Victor se rendant compte que le Bloc Identitaire était très regardant sur le taux de mélanine apparente de ses militants a occulté que ce critère épidermique était encore plus strict chez les Jeunesses Nationalistes…

A Toulouse, Victor Lenta le 19 janvier 2013 protégeant sa marmaille de militant quelques secondes après une petite échauffourée suite à une action avortée des JN Toulouse contre une manifestation pro-mariage gay. Voir les détails ici http://unionantifascistetoulousaine.wordpress.com/2013/01/21/la-manif-passe-les-fachos-degoupillent-et-vacillent/.

A Toulouse, Victor Lenta le 19 janvier 2013 protégeant sa marmaille de militant quelques secondes après une petite échauffourée suite à une action avortée des JN Toulouse contre une manifestation pro-mariage gay. Voir les détails ici.

En 5 et 6 on retrouve la famille « Frolic », Loïc Staïano et sa copine Laëtitia Galant. Un couple de boneheads qui avaient déjà eu droit à quelques lignes dans Fafwatch pour dénoncer les recrutements du Bloc Identitaire toulousain parmi les skinheads nazis. C’est sans doute pour la défense de la liberté d’expression qu’ils ont lâché le Bloc. Au BI comme au FN, il est plutôt mal vus d’exprimer sa sympathie pour le nazisme… Correction, au BI comme au FN, il est mal vu d’être grillé publiquement en exprimant sa sympathie pour le nazisme. Au moins chez les Jeunesses Nationalistes, on ne s’embarrasse pas de ce genre de détail…

Loïc Staïano et Laëtitia Galant.

Loïc Staïano et Laëtitia Galant.

Loïc Staïano et Frédéric Quessada (militant aux Jeunesses Nationalistes, hooligan toulousain et ex-militant au Jeunesse Identitaire) se faisant contrôler à un rassemblement des Jeunesses Nationalistes le 29 septembre 2012 à Paris. Voir içi http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article489 .

Loïc Staïano et Frédéric Quessada (militant aux Jeunesses Nationalistes, hooligan toulousain et ex-militant au Jeunesse Identitaire) se faisant contrôler à un rassemblement des Jeunesses Nationalistes le 29 septembre 2012 à Paris. Voir içi.

En 7, Aurélien Rouanet, trop peu de place à lui consacrer dans cet article. Originaire de Mazamet, il côtoie depuis plusieurs années les milieux gabber dont une part non-négligeable de jeunes fachos pullulent. C’est ainsi que Aurélien s’est radicalisé à force de belles rencontres dans les boites makina de la frontière franco-espagnole. Il rejoint véritablement les identitaires début 2012 via la section Castraise du Bloc Identitaire avec laquelle il s’entrainait au combat tel un vrai moine shaolin (voir la vidéo, âme sensible s’abstenir). Il tenta même sans succès de créer une section des jeunesses identitaires à Mazamet. Là où Aurélien a toujours été le meilleur d’entre tous, c’est sur son facebook. Déjà Aurélien version Bloc Identitaire faisait l’éloge de la suprématie blanche/aryenne. Depuis qu’il émarge aux Jeunesses Identitaires, c’est la glorification du nazisme.

Aurélien Rouanet avec son collier « croix de fer », sorte de médaille du mérite de l’armée allemande en période de guerre depuis 1813. Elle fut très prisée pendant la seconde guerre mondiale dans les rangs militaire du 3eme Reich. Notons quand même la présence d’un pin’s nazi sur le col du bombers. Un Reichsadler, L’Aigle du Reich, symbole éternel de l’Allemagne, sauf que là, Aurélien arbore le Reichsadler de l’Allemagne Nazi…

Aurélien Rouanet avec son collier « croix de fer », sorte de médaille du mérite de l’armée allemande en période de guerre depuis 1813. Elle fut très prisée pendant la seconde guerre mondiale dans les rangs militaire du 3eme Reich. Notons quand même la présence d’un pin’s nazi sur le col du bombers. Un Reichsadler, L’Aigle du Reich, symbole éternel de l’Allemagne, sauf que là, Aurélien arbore le Reichsadler de l’Allemagne Nazi…

Photo souvenir de l’inauguration de l’Oustal en février 2012. Dans le désordre et sans tous les nommer, Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière, Aurélien Rouanet et quelques autres identitaires des 4 coins de la France. 6 mois après cette émouvante photo « tous unis derrière le même drapeau », le tiers de ces gusses ne militaient plus au Bloc Identitaire.

Photo souvenir de l’inauguration de l’Oustal en février 2012. Dans le désordre et sans tous les nommer, Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière, Aurélien Rouanet et quelques autres identitaires des 4 coins de la France. 6 mois après cette émouvante photo « tous unis derrière le même drapeau », le tiers de ces gusses ne militaient plus au Bloc Identitaire.

Fafwatch Midi-Pyrénée se lance hasardeusement dans l’infographie. Cliquez pour agrandir et vous instruire sur ce que pense vraiment un militant des Jeunesses Nationalistes.

Fafwatch Midi-Pyrénées se lance hasardeusement dans l’infographie. Cliquez pour agrandir et vous instruire sur ce que pense vraiment un militant des Jeunesses Nationalistes.

En 8, Henri Van Essen, tout comme Rouanet, un second couteau sur qui il y a beaucoup à dire… Un vieux skin un peu perdu qui pisse dans le vent. Un véritable touriste fasciste, tantôt au Bloc Identitaire, tantôt avec les Nationalistes Autonomes, tantôt au Lys Noir [8], tantôt aux Jeunesses Nationalistes jusqu’à ce que le vent tourne… « papi facho » reconnu et connu comme le loup blanc dans les milieux fascistes et associés de la région.

Le 29 mai 2012, place Saint-Etienne à Toulouse, manifestation du Bloc Identitaire contre le droit de vote des étrangers. De gauche à droite, Henri Van Essen, Victor Lenta, Mathis Jourdieu, Sixtine Jeay.

Le 29 mai 2012, place Saint-Etienne à Toulouse, manifestation du Bloc Identitaire contre le droit de vote des étrangers. De gauche à droite, Henri Van Essen, Victor Lenta, Mathis Jourdieu, Sixtine Jeay.

En 9, Martin Desclaux. Là encore, un personnage haut en couleur. Les mauvaises langues parleront d’un paumé. Un type que les milieux antifascistes toulousains avaient préféré occulter par honte. Mais Martin cumule un peu trop les saloperies depuis un certain temps pour être oublié. En arrivant à Toulouse, il écumât d’abords la quasi-totalité des organisations « d’extrême gauche ». C’est un peu la honte… C’est en retournant fréquenter ses ex-amis « métalleux » plus que « borderline » que Martin s’intéressa aux milieux nationalistes. Ainsi Martin fréquente depuis Terre&Peuple, l’OSRE, E&R (voir le Fachoscope)… Le voilà devenu un fier et droit adhérent des Jeunesses Nationalistes. Aux dernières nouvelles, le concourt de la police nationale lui étant totalement hors de portée, Martin Desclaux aspirait donc à devenir gardien de prison à défaut d’être déjà un paumé, un tourne casaque et une balance…

Martin Desclaux, nouvelle égérie du Cercle Esprit Rebelle. Une vitrine fantoche derrière laquelle se cache l’OSRE et Egalité & Réconciliation pour organiser sur Toulouse des conférences de charlatan… Pardon, des conférences « d’intellectuels de la nouvelle droite ». Lire avec des lunettes de soleil, être mal assis tout en étant menacé par des scies et une faux, obligé de porter des Adidas et un polo Fred Perry… Décidément, c’est vraiment un monde moderne de merde !!!

Martin Desclaux, nouvelle égérie du Cercle Esprit Rebelle. Une vitrine fantoche derrière laquelle se cache l’OSRE et Egalité & Réconciliation pour organiser sur Toulouse des conférences de charlatan… Pardon, des conférences « d’intellectuels de la nouvelle droite ». Lire avec des lunettes de soleil, être mal assis tout en étant menacé par des scies et une faux, obligé de porter des Adidas et un polo Fred Perry… Décidément, c’est vraiment un monde moderne de merde !!!

Une dernière pour la route

Une dernière photo pour la route avec quelques saluts fascistes. Une partie des JN Toulouse avec quelques militants du Bloc Identitaire et leurs amis plus ou moins de la région. Dans le désordre, Pierre Marie-Bonneau en pull beige, François Xavier Gicquel, Aurélien Rouanet, Loïc Staïano, Henri Van Essen, Bertrand Cahuzac, Pascal Subreville, Laetitia Calvairac, Sarah Gioux, Jérôme, Hugo, Dorian, Gwen…

Une dernière photo pour la route avec quelques saluts fascistes. Une partie des JN Toulouse avec quelques militants du Bloc Identitaire et leurs amis plus ou moins de la région. Dans le désordre, Pierre Marie-Bonneau en pull beige, François Xavier Gicquel, Aurélien Rouanet, Loïc Staïano, Henri Van Essen, Bertrand Cahuzac, Pascal Subreville, Laetitia Calvairac, Sarah Gioux, Jérôme, Hugo, Dorian, Gwen…

Pierre Marie-Bonneau s’affichant fièrement avec ses protégés. Notons quand même la présence d’une autre star. Le bien nommé François Xavier Gicquel, à peine 23 ans et déjà bien connue non seulement pour son riche parcourt nationaliste [9] mais aussi pour ses frasques fascistes comme l’ont révélé  Les InRocKs  et Fafwatch.

NB : Fafwatch Midi-Pyrénée tenait à s’excuser de la publication d’un article concernant Matthieu Clique. C’est dans la précipitation que le brouillon s’est retrouvé en ligne sans avoir été préalablement traité comme il se doit. Bien qu’étoffé de sympathiques informations, ces dernières sont entachées par une pseudo-analyse psychologique de comptoir. De plus, les fautes d’orthographes (si rares d’habitude) n’arrangeant en rien la qualité du texte. L’article sera donc prochainement remanié et corrigé lorsqu’on aura du temps. D’ici là, ce texte indigne restera en ligne comme une honteuse punition pour Fafwatch Midi-Pyrénées.

[1] Bruno Gollnisch, longtemps délégué général du Front national, puis vice-président exécutif, il est actuellement membre du bureau politique et membre de droit du comité central du Front National. Il exerce les mandats de député européen et de conseiller régional de Rhône-Alpes. Proche de l’Œuvre Française, il peut se targuer d’être la figure politique la plus apprécié des milieux nationalistes radicaux pour qui Marine Le Pen est bien trop « light ».

[2] Pierre Sidos, fils d’un haut responsable de la Milice de Pétain, membre des Jeunesse Franquiste pendant la seconde guerre mondiale. Il est arrêté à la libération puis emprisonné dans un ex-camp de concentration dans le Bas-Rhin où s’entasse avec lui les collabos avec en autres les volontaires de la division waffen SS Charlemagne. Pro Algérie française, il est emprisonné de nombreuses fois notamment pour son soutien à l’OAS. Il créa Occident avant de s’en faire virer. En 1968, il fonde l’Œuvre Française qu’il dirigera jusqu’en 2011. Yvan Benedetti est son successeur à la tête de l’OF.

[3] Fabrice « Jérôme » Bourbon, journaliste et rédacteur-chef adjoint du journal d’extrême droite Rivarol.

[4] Pierre Vial, un des fondateurs du GRECE qu’il du quitté pour incompatibilité idéologique, Vial s’assumant un peu trop « suprématiste blanc». C’est un ex du FN et du MNR. Il fonda officiellement le « mouvement scout » nationaliste et païen Europe Jeunesse en 1973 et sa déclinaison pour adulte Terre & Peuple en 1994.

[5] La Taverne Bavaroise, restaurant historique de la ville rose situé au 59 boulevard de Strasbourg. Bien que la cuisine soit plus que respectable, c’est la fréquentation de l’établissement qui laisse à désirer. Le resto est un peu trop enclin à ouvrir ses portes à toute l’extrême droite locale et nationale, une volonté du patron ? C’est le lieu de réunions et des « diners de travail » du Front National Haute-Garonne mais aussi de l’Œuvre Française. La taverne sort aussi le tapis rouge pour les conférences de presse comme en  pour Marine Le Pen ou en  avec Arnaud Gouillon, l’éphémère candidat à la présidentielle 2012 du Bloc Identitaire. C’est plus qu’une manie pour la taverne, c’est une tradition. A quand le repas de soutien pour les nazis grecs d’Aube Dorée ?

[6] Une photo parmi d’autres. On notera que c’est sous la sollicitation insistante de la presse nationale que Marine ordonna la suspension puis l’exclusion d’Alexandre Gabriac. A l’époque la presse était aux aguets du moindre « dérapage » du FN, lancement de la campagne des présidentielles 2012 oblige. Au moment du « scandale » les milieux antifascistes hésitèrent entre la franche rigolage et la syncope, eux qui avaient depuis plusieurs années alors déjà révélé pléthore de casseroles et autres photos de cadre du FN effectuant le salut nazi sans que cela ne choque personne.

Exemple en 2008, Alexandre en uniforme de l’OF à un repas pro-franquiste en Espagne. Source (http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article468)

Exemple en 2008, Alexandre en uniforme de l’OF à un repas pro-franquiste en Espagne. Source.

[7] Olstor, une marque de street wear créé par des hooligans toulousains. La marque fait la promotion d’un supposé romantisme de l’hooliganisme, en gros : « se défoncer la gueule, c’est beau, c’est bien, c’est classe ». La marque ne fait pas dans la propagande d’extrême droite mais elle est fait par et pour des fachos. On reviendra dessus prochainement.

[8] Lys Noir est un groupuscule d’extrême droite se définissant comme «anarcho-royaliste », et dont la principale activité est la publication d’un journal distribué gratuitement à plusieurs milliers d’exemplaires. Son fondateur et dirigeant Rodolphe Crevelle, est un vieux militant solidariste, réapparu récemment avec le « Mouvement Anti Radar ». Il est très proche de Richard Roudier, on les verra notamment côte à côte en 2010 devant la prison de Béziers pour soutenir « Papy Galinier ». Le Lys Noir depuis 2012 s’est rapproché du 3eme Voie, tout comme le Réseau Identité de son vieux pote Roudier ! Réseau Identité, scission du Bloc Identitaire depuis début 2012.

Capture d’écran du site de 3eme Voie (TV), énième organisation de skinhead néo-nazi dirigée par leur star médiatique Serge Ayoub. 2 présents pour le Lys Noir Toulouse, Victor Lenta en polo bleu ciel et Henri Van Essen.

Capture d’écran du site de 3eme Voie (TV), énième organisation de skinhead néo-nazi dirigée par leur star médiatique Serge Ayoub. 2 présents pour le Lys Noir Toulouse, Victor Lenta en polo bleu ciel et Henri Van Essen.

[9] François-Xavier Gicquel qui fêtera ses 23 ans le 27 aout prochain, possède déjà une belle carrière dans les milieux nationalistes. Il a été militant de l’UNI (syndicat universitaire et lycéen très droitier et affilié à l’UMP), du Renouveau Français, du Mouvement Pour la France de Philippe de Villiers, du Front National avec de démissionner le 6 septembre 2012, du Front National de la Jeunesse, candidat à plusieurs reprises pour le MPF et pour le FN. Il est actuellement militant aux Jeunesses Nationalistes jusqu’à nouvel ordre.