[MIDI-PYRÉNÉES] Les Jeunesses Nationalistes toulousaines

Les Jeunesses Nationalistes (JN) sont la branche « jeune » de l’Œuvre Française (OF). Le groupuscule d’extrême droite a été fondé officiellement le 15 octobre 2011 à Lyon lors du XVe Forum de la nation. Naissance en grande pompe en présence notamment d’Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, Bruno Gollnisch [1], Pierre Sidos [2], Jérome Bourbon [3], Pierre-Marie Bonneau et Pierre Vial [4]. La sauterie se clôtura par un banquet en l’honneur du Maréchal Pétain… En effet l’OF et les JN  se revendiquent de la France Pétainiste mais ne cachent pas non plus leur culte de Franco ou de Mussolini.

Rencontre dans le cadre d’une tournée nationale avec les JN à Toulouse en 2011.

Rencontre dans le cadre d’une tournée nationale avec les JN à Toulouse en 2011.

A Toulouse, les JN avaient tenté une première implantation le 24 novembre 2011 avec une rencontre militante, histoire de tâter le terrain. Ce fut un échec, quelques contacts établit principalement chez de jeunes boneheads (skinheads d’extrême droite). Rien de bien concret pour pérenniser une activité militante dans la ville rose. A l’époque, les milieux nationalistes toulousains n’avaient d’yeux que pour les identitaires de Matthieu Clique.

Le vent a commencé à tourner avec l’agression d’un étudiant chilien par les identitaires et les hooligans en avril 2012. Le Bloc Identitaire toulousain ayant reçu des consignes de leur direction nationale : « profil bas les enfants,  en attendant que ça se tasse ». On connaît la suite, ça ne s’est pas « tassé », notamment grâce à la mobilisation des milieux antifascistes toulousains.

De ce fait, le 5 mai 2012, c’est la section toulousaine de l’OF qui organise une rencontre à la Taverne Bavaroise [5] en présence des pontes de l’OF et des JN. L’objectif de l’OF ? Piller les militants d’un Bloc Identitaire à l’agonie localement et fragilisé nationalement.

C’est le 10 septembre 2012 que la nouvelle tombe avec un scoop de Carré d’Info. Les Jeunesses Nationalistes toulousaines sont crées. L’annonce est d’autant plus retentissante qu’on apprend que c’est l’ancien bras droit de Matthieu Clique, Victor Lenta, qui prend la direction de la section toulousaine des JN. En pleine tempête liée à l’affaire Clique, le Bloc Identitaire (BI) prit de court, tentera un démenti les jours suivants. Un BI incapable d’avouer l’hémorragie et la traitrise de plusieurs de ses ex-militants. Carré d’Info révéla que les JN toulousains revendiquaient 70 militants à leur réunion de création !!!

Avec de telles informations, on s’est senti obligé de vérifier. Les JN toulousains, qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Que revendiquent-ils ? Enquête en immersion dans les abîmes bruns des milieux nationalistes toulousains.

The fameuse réunion de création des JN Toulouse à 70 à la Taverne Bavaroise le 8 septembre 2012 encadré par les drapeaux des Jeunesses Nationalistes et de l’œuvre Francaise.

The fameuse réunion de création des JN Toulouse à 70 à la Taverne Bavaroise le 8 septembre 2012 encadré par les drapeaux des Jeunesses Nationalistes et de l’Oeuvre Francaise.

La photo ci-dessus est pleine d’enseignement. On y retrouve que des habitués, on s’attardera donc sur nos têtes préférées.

Les stars de l’Œuvre

En 1, Alexandre Gabriac, conseiller régional de Rhône-Alpes, membre de Jeune Nation, la branche lyonnaise de L’Œuvre Française. En avril 2011, il est enfin exclu du Front National par Marine Le Pen pour une photo le montrant faisant un salut nazi avec un drapeau nazi en fond [6]. Fin 2011, il créé les Jeunesses Nationalistes. Depuis début 2012, il est pris d’une agitation militante sans précédent. Il tente de profiter de l’ouverture médiatique réservée à la droite du FN. Ouverture laissée vide par les Identitaires en proie à des tensions internes à l’époque. Plusieurs actions,  plusieurs manifestations qui n’ont pas eu le retentissement national voulu. N’a pas le talent à créer le buzz médiatique qui veut. Explication complémentaire à cette agitation, peut-être profitait-il de ses derniers instants de liberté pour un dernier baroud d’honneur. En effet Alexandre Gabriac était alors aussi dans le collimateur de la justice pour plusieurs affaires qui auraient pu lui couter un séjour en prison. On saluera au passage son talent victimaire un tantinet mythomane. D’après ses dires, Gabriac est un survivant : une tentative de meurtre avec coma et amnésie de 3 ans, un autre coma le 29 septembre 2012… Avec de telles épreuves endurées par son crâne, on comprend qu’il ait pu compter « près de 70 » ou « plus de 75 » militants à la Taverne Bavaroise le 8 septembre dernier. On comprend aussi pourquoi, monsieur Gabriac ne se souvient de rien lorsque les journalistes lui demandent des explications sur ses saluts fascistes et/ou nazis. Mieux encore, lorsqu’on lui apporte les preuves photographiées, il dénonce une manipulation à base de photo-montage !!!

En 2, Yvan Benedetti, c’est le chef de l’Œuvre Française depuis la passation de pourvoir avec Pierre Sidos. Yvan lui aussi est pris de réactions délirantes devant les journalistes. Victimisation et envolées lyriques pour tenter de compenser son manque de charisme. Il aimerait tant être digne de ses idoles fascistes (Mussolini, Franco…), mais l’apprenti « Duche » a encore du travail devant lui.

En 3, Pierre-Marie Bonneau dit « Pilou » pour les intimes. C’est un avocat toulousain très prisé du milieu nationaliste. Son cabinet situé 18 rue de la fonderie à Toulouse est le bureau des pleurs pour de nombreux nationalistes. Il paraitrait qu’il ne fait pas payer ses honoraires aux fachos. Souvent présenté comme « très proche de l’OF » pour la simple raison qu’il n’a jamais fait son « coming-out » nationaliste et qu’il est assez tatillon pour attaquer en diffamation. Il serait peut-être temps pour Pilou d’avouer entre autre qu’il est le responsable de l’Œuvre Française sur Toulouse. De plus le drôle est particulièrement actif depuis début 2012, il est présent sur quasiment toute les apparitions nationale de l’OF. Au barreau il travaille pour en autre Matthieu Clique, l’AGRIF, Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac, Olstor [7]… Que des références… Ironie du sort, il fut même, il y a quelques années, le défenseur de sans-papiers sous le coup d’arrêtés de reconduite à la frontière. On est en droit de s’interroger face à cette contradiction. Les intérêts financiers ont-ils eu raison de l’idéologie ?!? Non c’est bien par idéologie que maitre Bonneau veut encore plus d’immigré en France. Pour Pierre-Marie Bonneau, plus il y aura d’immigré, plus il y aura de problèmes liés, plus une guerre civile sera inévitable et elle verra triompher les nationalistes qui accèderont enfin au pouvoir. Vaste programme théorisé sous l’appellation du « Big clash ». Défense de rire.

Dans l’ordre de gauche à droite Bonneau (veste beige, polo JN noir), Gabriac, Benedetti au garde à vous à une réception de la Phalange http://fr.wikipedia.org/wiki/Phalange_espagnole  fin novembre 2012. Le même week-end que cet apéro fasciste https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815269537110805409?banner=pwa, les photos de la manif https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815271385795706929?banner=pwa , de la marche aux flambeaux https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815274078958072897?banner=pwa et de la commémoration https://plus.google.com/photos/105044716683638290588/albums/5815277220107559553?banner=pwa.

Dans l’ordre de gauche à droite Bonneau (veste beige, polo JN noir), Gabriac, Benedetti au garde à vous à une réception de la Phalange fin novembre 2012. Le même week-end que cet apéro fasciste, les photos de la manif, de la marche aux flambeaux et de la commémoration.

Pierre-Marie Bonneau, Loïc Staïano et Laura Lussaud en tête du cortège des Jeunesses Nationalistes à Paris le 13 janvier 2013 dans le cadre de la Manif Pour Tous de Frigide Barjot.

Pierre-Marie Bonneau, Loïc Staïano et Laura Lussaud en tête du cortège des Jeunesses Nationalistes à Paris le 13 janvier 2013 dans le cadre de la Manif Pour Tous de Frigide Barjot.

Les traitres identitaires

En 4, Victor Lenta, la star montante du milieu nationaliste toulousain. Depuis le début de 2012, ayant mis fin à son contrat avec l’armée (3eme RPIMa de Carcassonne), le chômage et le temps libre dégagé, Victor s’est enfin « lâché ». Tout comme son ex-pote Matthieu Clique, il est impliqué dans un vol et l’agression d’un étudiant chilien. Depuis la mise à l’ombre de Matthieu Clique, Victor est monté en grade à l’Oustal. D’abord simple gros bras, il devint chargé de la sécurité pour les actions du BI toulousain puis co-chef de la section avec Romain Carrière. Ce dernier étant militaire en semaine à Carcassonne et pas toujours présent les week-ends pour diriger la section et le local du BI, c’est Victor qui s’est chargé de la formation des nouveaux militants et des activités. Il s’est aussi permis quelques écart de conduite notamment en allant copiner dans les autres mouvements toulousains ennemis du Bloc Identitaire, notamment chez les Nationalistes Autonomes. C’est ainsi qu’on apprenait au courant de l’été que monsieur Lenta faisait partie du Lys Noir [8]. Puis en septembre 2012, c’est le coup de poignard dans le dos du BI, sans même avertir personne et laissant une ardoise à l’Oustal, Victor quitte le Bloc et prend la tête des Jeunesses Nationalistes. Certains au Bloc en seraient soulagés. En effet il n’était pas très aimé, ce n’est pas moins la mise en lumière de son idéologie nazie que son apparente origine colombienne qui lui était reproché. Victor se rendant compte que le Bloc Identitaire était très regardant sur le taux de mélanine apparente de ses militants a occulté que ce critère épidermique était encore plus strict chez les Jeunesses Nationalistes…

A Toulouse, Victor Lenta le 19 janvier 2013 protégeant sa marmaille de militant quelques secondes après une petite échauffourée suite à une action avortée des JN Toulouse contre une manifestation pro-mariage gay. Voir les détails ici http://unionantifascistetoulousaine.wordpress.com/2013/01/21/la-manif-passe-les-fachos-degoupillent-et-vacillent/.

A Toulouse, Victor Lenta le 19 janvier 2013 protégeant sa marmaille de militant quelques secondes après une petite échauffourée suite à une action avortée des JN Toulouse contre une manifestation pro-mariage gay. Voir les détails ici.

En 5 et 6 on retrouve la famille « Frolic », Loïc Staïano et sa copine Laëtitia Galant. Un couple de boneheads qui avaient déjà eu droit à quelques lignes dans Fafwatch pour dénoncer les recrutements du Bloc Identitaire toulousain parmi les skinheads nazis. C’est sans doute pour la défense de la liberté d’expression qu’ils ont lâché le Bloc. Au BI comme au FN, il est plutôt mal vus d’exprimer sa sympathie pour le nazisme… Correction, au BI comme au FN, il est mal vu d’être grillé publiquement en exprimant sa sympathie pour le nazisme. Au moins chez les Jeunesses Nationalistes, on ne s’embarrasse pas de ce genre de détail…

Loïc Staïano et Laëtitia Galant.

Loïc Staïano et Laëtitia Galant.

Loïc Staïano et Frédéric Quessada (militant aux Jeunesses Nationalistes, hooligan toulousain et ex-militant au Jeunesse Identitaire) se faisant contrôler à un rassemblement des Jeunesses Nationalistes le 29 septembre 2012 à Paris. Voir içi http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article489 .

Loïc Staïano et Frédéric Quessada (militant aux Jeunesses Nationalistes, hooligan toulousain et ex-militant au Jeunesse Identitaire) se faisant contrôler à un rassemblement des Jeunesses Nationalistes le 29 septembre 2012 à Paris. Voir içi.

En 7, Aurélien Rouanet, trop peu de place à lui consacrer dans cet article. Originaire de Mazamet, il côtoie depuis plusieurs années les milieux gabber dont une part non-négligeable de jeunes fachos pullulent. C’est ainsi que Aurélien s’est radicalisé à force de belles rencontres dans les boites makina de la frontière franco-espagnole. Il rejoint véritablement les identitaires début 2012 via la section Castraise du Bloc Identitaire avec laquelle il s’entrainait au combat tel un vrai moine shaolin (voir la vidéo, âme sensible s’abstenir). Il tenta même sans succès de créer une section des jeunesses identitaires à Mazamet. Là où Aurélien a toujours été le meilleur d’entre tous, c’est sur son facebook. Déjà Aurélien version Bloc Identitaire faisait l’éloge de la suprématie blanche/aryenne. Depuis qu’il émarge aux Jeunesses Identitaires, c’est la glorification du nazisme.

Aurélien Rouanet avec son collier « croix de fer », sorte de médaille du mérite de l’armée allemande en période de guerre depuis 1813. Elle fut très prisée pendant la seconde guerre mondiale dans les rangs militaire du 3eme Reich. Notons quand même la présence d’un pin’s nazi sur le col du bombers. Un Reichsadler, L’Aigle du Reich, symbole éternel de l’Allemagne, sauf que là, Aurélien arbore le Reichsadler de l’Allemagne Nazi…

Aurélien Rouanet avec son collier « croix de fer », sorte de médaille du mérite de l’armée allemande en période de guerre depuis 1813. Elle fut très prisée pendant la seconde guerre mondiale dans les rangs militaire du 3eme Reich. Notons quand même la présence d’un pin’s nazi sur le col du bombers. Un Reichsadler, L’Aigle du Reich, symbole éternel de l’Allemagne, sauf que là, Aurélien arbore le Reichsadler de l’Allemagne Nazi…

Photo souvenir de l’inauguration de l’Oustal en février 2012. Dans le désordre et sans tous les nommer, Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière, Aurélien Rouanet et quelques autres identitaires des 4 coins de la France. 6 mois après cette émouvante photo « tous unis derrière le même drapeau », le tiers de ces gusses ne militaient plus au Bloc Identitaire.

Photo souvenir de l’inauguration de l’Oustal en février 2012. Dans le désordre et sans tous les nommer, Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière, Aurélien Rouanet et quelques autres identitaires des 4 coins de la France. 6 mois après cette émouvante photo « tous unis derrière le même drapeau », le tiers de ces gusses ne militaient plus au Bloc Identitaire.

Fafwatch Midi-Pyrénée se lance hasardeusement dans l’infographie. Cliquez pour agrandir et vous instruire sur ce que pense vraiment un militant des Jeunesses Nationalistes.

Fafwatch Midi-Pyrénées se lance hasardeusement dans l’infographie. Cliquez pour agrandir et vous instruire sur ce que pense vraiment un militant des Jeunesses Nationalistes.

En 8, Henri Van Essen, tout comme Rouanet, un second couteau sur qui il y a beaucoup à dire… Un vieux skin un peu perdu qui pisse dans le vent. Un véritable touriste fasciste, tantôt au Bloc Identitaire, tantôt avec les Nationalistes Autonomes, tantôt au Lys Noir [8], tantôt aux Jeunesses Nationalistes jusqu’à ce que le vent tourne… « papi facho » reconnu et connu comme le loup blanc dans les milieux fascistes et associés de la région.

Le 29 mai 2012, place Saint-Etienne à Toulouse, manifestation du Bloc Identitaire contre le droit de vote des étrangers. De gauche à droite, Henri Van Essen, Victor Lenta, Mathis Jourdieu, Sixtine Jeay.

Le 29 mai 2012, place Saint-Etienne à Toulouse, manifestation du Bloc Identitaire contre le droit de vote des étrangers. De gauche à droite, Henri Van Essen, Victor Lenta, Mathis Jourdieu, Sixtine Jeay.

En 9, Martin Desclaux. Là encore, un personnage haut en couleur. Les mauvaises langues parleront d’un paumé. Un type que les milieux antifascistes toulousains avaient préféré occulter par honte. Mais Martin cumule un peu trop les saloperies depuis un certain temps pour être oublié. En arrivant à Toulouse, il écumât d’abords la quasi-totalité des organisations « d’extrême gauche ». C’est un peu la honte… C’est en retournant fréquenter ses ex-amis « métalleux » plus que « borderline » que Martin s’intéressa aux milieux nationalistes. Ainsi Martin fréquente depuis Terre&Peuple, l’OSRE, E&R (voir le Fachoscope)… Le voilà devenu un fier et droit adhérent des Jeunesses Nationalistes. Aux dernières nouvelles, le concourt de la police nationale lui étant totalement hors de portée, Martin Desclaux aspirait donc à devenir gardien de prison à défaut d’être déjà un paumé, un tourne casaque et une balance…

Martin Desclaux, nouvelle égérie du Cercle Esprit Rebelle. Une vitrine fantoche derrière laquelle se cache l’OSRE et Egalité & Réconciliation pour organiser sur Toulouse des conférences de charlatan… Pardon, des conférences « d’intellectuels de la nouvelle droite ». Lire avec des lunettes de soleil, être mal assis tout en étant menacé par des scies et une faux, obligé de porter des Adidas et un polo Fred Perry… Décidément, c’est vraiment un monde moderne de merde !!!

Martin Desclaux, nouvelle égérie du Cercle Esprit Rebelle. Une vitrine fantoche derrière laquelle se cache l’OSRE et Egalité & Réconciliation pour organiser sur Toulouse des conférences de charlatan… Pardon, des conférences « d’intellectuels de la nouvelle droite ». Lire avec des lunettes de soleil, être mal assis tout en étant menacé par des scies et une faux, obligé de porter des Adidas et un polo Fred Perry… Décidément, c’est vraiment un monde moderne de merde !!!

Une dernière pour la route

Une dernière photo pour la route avec quelques saluts fascistes. Une partie des JN Toulouse avec quelques militants du Bloc Identitaire et leurs amis plus ou moins de la région. Dans le désordre, Pierre Marie-Bonneau en pull beige, François Xavier Gicquel, Aurélien Rouanet, Loïc Staïano, Henri Van Essen, Bertrand Cahuzac, Pascal Subreville, Laetitia Calvairac, Sarah Gioux, Jérôme, Hugo, Dorian, Gwen…

Une dernière photo pour la route avec quelques saluts fascistes. Une partie des JN Toulouse avec quelques militants du Bloc Identitaire et leurs amis plus ou moins de la région. Dans le désordre, Pierre Marie-Bonneau en pull beige, François Xavier Gicquel, Aurélien Rouanet, Loïc Staïano, Henri Van Essen, Bertrand Cahuzac, Pascal Subreville, Laetitia Calvairac, Sarah Gioux, Jérôme, Hugo, Dorian, Gwen…

Pierre Marie-Bonneau s’affichant fièrement avec ses protégés. Notons quand même la présence d’une autre star. Le bien nommé François Xavier Gicquel, à peine 23 ans et déjà bien connue non seulement pour son riche parcourt nationaliste [9] mais aussi pour ses frasques fascistes comme l’ont révélé  Les InRocKs  et Fafwatch.

NB : Fafwatch Midi-Pyrénée tenait à s’excuser de la publication d’un article concernant Matthieu Clique. C’est dans la précipitation que le brouillon s’est retrouvé en ligne sans avoir été préalablement traité comme il se doit. Bien qu’étoffé de sympathiques informations, ces dernières sont entachées par une pseudo-analyse psychologique de comptoir. De plus, les fautes d’orthographes (si rares d’habitude) n’arrangeant en rien la qualité du texte. L’article sera donc prochainement remanié et corrigé lorsqu’on aura du temps. D’ici là, ce texte indigne restera en ligne comme une honteuse punition pour Fafwatch Midi-Pyrénées.

[1] Bruno Gollnisch, longtemps délégué général du Front national, puis vice-président exécutif, il est actuellement membre du bureau politique et membre de droit du comité central du Front National. Il exerce les mandats de député européen et de conseiller régional de Rhône-Alpes. Proche de l’Œuvre Française, il peut se targuer d’être la figure politique la plus apprécié des milieux nationalistes radicaux pour qui Marine Le Pen est bien trop « light ».

[2] Pierre Sidos, fils d’un haut responsable de la Milice de Pétain, membre des Jeunesse Franquiste pendant la seconde guerre mondiale. Il est arrêté à la libération puis emprisonné dans un ex-camp de concentration dans le Bas-Rhin où s’entasse avec lui les collabos avec en autres les volontaires de la division waffen SS Charlemagne. Pro Algérie française, il est emprisonné de nombreuses fois notamment pour son soutien à l’OAS. Il créa Occident avant de s’en faire virer. En 1968, il fonde l’Œuvre Française qu’il dirigera jusqu’en 2011. Yvan Benedetti est son successeur à la tête de l’OF.

[3] Fabrice « Jérôme » Bourbon, journaliste et rédacteur-chef adjoint du journal d’extrême droite Rivarol.

[4] Pierre Vial, un des fondateurs du GRECE qu’il du quitté pour incompatibilité idéologique, Vial s’assumant un peu trop « suprématiste blanc». C’est un ex du FN et du MNR. Il fonda officiellement le « mouvement scout » nationaliste et païen Europe Jeunesse en 1973 et sa déclinaison pour adulte Terre & Peuple en 1994.

[5] La Taverne Bavaroise, restaurant historique de la ville rose situé au 59 boulevard de Strasbourg. Bien que la cuisine soit plus que respectable, c’est la fréquentation de l’établissement qui laisse à désirer. Le resto est un peu trop enclin à ouvrir ses portes à toute l’extrême droite locale et nationale, une volonté du patron ? C’est le lieu de réunions et des « diners de travail » du Front National Haute-Garonne mais aussi de l’Œuvre Française. La taverne sort aussi le tapis rouge pour les conférences de presse comme en  pour Marine Le Pen ou en  avec Arnaud Gouillon, l’éphémère candidat à la présidentielle 2012 du Bloc Identitaire. C’est plus qu’une manie pour la taverne, c’est une tradition. A quand le repas de soutien pour les nazis grecs d’Aube Dorée ?

[6] Une photo parmi d’autres. On notera que c’est sous la sollicitation insistante de la presse nationale que Marine ordonna la suspension puis l’exclusion d’Alexandre Gabriac. A l’époque la presse était aux aguets du moindre « dérapage » du FN, lancement de la campagne des présidentielles 2012 oblige. Au moment du « scandale » les milieux antifascistes hésitèrent entre la franche rigolage et la syncope, eux qui avaient depuis plusieurs années alors déjà révélé pléthore de casseroles et autres photos de cadre du FN effectuant le salut nazi sans que cela ne choque personne.

Exemple en 2008, Alexandre en uniforme de l’OF à un repas pro-franquiste en Espagne. Source (http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article468)

Exemple en 2008, Alexandre en uniforme de l’OF à un repas pro-franquiste en Espagne. Source.

[7] Olstor, une marque de street wear créé par des hooligans toulousains. La marque fait la promotion d’un supposé romantisme de l’hooliganisme, en gros : « se défoncer la gueule, c’est beau, c’est bien, c’est classe ». La marque ne fait pas dans la propagande d’extrême droite mais elle est fait par et pour des fachos. On reviendra dessus prochainement.

[8] Lys Noir est un groupuscule d’extrême droite se définissant comme «anarcho-royaliste », et dont la principale activité est la publication d’un journal distribué gratuitement à plusieurs milliers d’exemplaires. Son fondateur et dirigeant Rodolphe Crevelle, est un vieux militant solidariste, réapparu récemment avec le « Mouvement Anti Radar ». Il est très proche de Richard Roudier, on les verra notamment côte à côte en 2010 devant la prison de Béziers pour soutenir « Papy Galinier ». Le Lys Noir depuis 2012 s’est rapproché du 3eme Voie, tout comme le Réseau Identité de son vieux pote Roudier ! Réseau Identité, scission du Bloc Identitaire depuis début 2012.

Capture d’écran du site de 3eme Voie (TV), énième organisation de skinhead néo-nazi dirigée par leur star médiatique Serge Ayoub. 2 présents pour le Lys Noir Toulouse, Victor Lenta en polo bleu ciel et Henri Van Essen.

Capture d’écran du site de 3eme Voie (TV), énième organisation de skinhead néo-nazi dirigée par leur star médiatique Serge Ayoub. 2 présents pour le Lys Noir Toulouse, Victor Lenta en polo bleu ciel et Henri Van Essen.

[9] François-Xavier Gicquel qui fêtera ses 23 ans le 27 aout prochain, possède déjà une belle carrière dans les milieux nationalistes. Il a été militant de l’UNI (syndicat universitaire et lycéen très droitier et affilié à l’UMP), du Renouveau Français, du Mouvement Pour la France de Philippe de Villiers, du Front National avec de démissionner le 6 septembre 2012, du Front National de la Jeunesse, candidat à plusieurs reprises pour le MPF et pour le FN. Il est actuellement militant aux Jeunesses Nationalistes jusqu’à nouvel ordre.

[Toulouse] L’Oustal repaire de nazi

Un article avait attiré notre attention, malheureusement il n’est plus accessible.

Heureusement, on avait gardé une copie.

Comme il était sympa on va le republié ici.

L’Oustal repère de nazis
Depuis l’ouverture de l’Oustal on a de cesse de répéter que le local du Bloc Identitaire situé au 36 allée de Barcelone est un repère de fachos. Certains pensent qu’on exagère, qu’on va trop loin. Certains pensent qu’on attaque le Bloc Identitaire toulousain uniquement sur sa honteuse récupération de la culture occitane… Bref on va remettre une couche avec cet article pour mettre les choses au clair. Il est dommage d’en arriver là, mais malgré nos communiqués, nos articles, nos affiches, nos tracts, nos manifs, certains croient encore que le Bloc Identitaire est une organisation politique classique, tout juste un peu à l’extrême droite…

Samedi 17 mars 2012, une manifestation antifasciste se tenait pour dénoncer la présence du local du Bloc Identitaire. 300 personnes ont défilé dans de la place Arnaud Bernard à Compans Caffareli en passant par les allées de Barcelone et la place Héraclés. Le tout avec détermination sans heurts, sans violence et sans débordements. On a pu constater la présence d’un important dispositif policier : au moins une demi compagnie de CRS, un détachement de gendarmes mobiles, des camions avec barrières anti-émeute et un camion lance à eau anti-émeute… Bref de quoi bien protéger l’Oustal…

Pour autant, les militants du Bloc Identitaire étaient présents en nombre à leur local. Les naïfs diront que c’est pour protéger leur local… Oui il est évident que les forces policières auraient été certainement débordées, il fallait bien rajouter une vingtaine de nervis fascistes pour épauler la centaine de « robocop »…

Egal à lui-même, Matthieu Clique, le leader des Jeunesse Identitaire toulousaine n’a pas pu s’empêcher de provoquer les manifestants, avec son acolyte Victor Lenta [1]. Ils ont copieusement filmé le cortège antifasciste lors de son passage près du local du Bloc Identitaire. Sans doute pour repérer les prochaines personnes à agresser…

Là où cela devient intéressant, c’est de savoir qui était présent au local pour soi disant le protéger. Ils se sont réunis dès samedi matin. Heureusement qu’une âme généreuse était là pour immortaliser les retrouvailles.

L’ensemble des photos est disponible ici http://www.flickr.com/photos/78234896@N07/ avec un bonus [2].

Les imbéciles diront que les cranes rasés sont passés au local du Bloc Identitaire par hasard.

Les sceptiques continueront à dire que des cranes rasés, c’est un peu maigre comme argument pour les qualifier de nazis. Attendez la suite du roman-photo !

Loïc Staïano

Un bonehead bien connu du milieu toulousain, il est surnommé « Frolic ». Cet individu est impliqué dans de nombreuses affaires de violences sur Toulouse et Colomiers, certaines ont été instruites juridiquement d’autres non. Il est l’auteur de la fameuse vidéo qui revendique l’attaque du local de la CNT par les identitaires toulousains, vidéo diffusée depuis son compte Youtube (les sceptiques peuvent demander les preuves s’il faut). Ci-dessous Loïc torse nu, on peut aisément admirer bon nombres de tatouages représentant des sigles nazis et fascistes ainsi que des éléments de la mythologie celte et viking récupérés et détournés depuis de trop longtemps par une frange de l’extrême droite.

Bertand Cahuzac

Quel gâchis! Il y a encore un an, le jeune homme avait des cheveux et une vie classique d’étudiant en IUT à l’Université Paul Sabatier. Sûrement déjà raciste, il saute le pas du militantisme en intégrant les Jeunesse Identitaire (JI) toulousaine et là c’est le drame. Il rencontre les boneheads et en devient un… c’est aussi ça l’esprit JI… Il devient un vrai défenseur de la « race blanche ». Il a ça dans la peau (cf son magnifique tatouage).

Nazi party

Loïc et Bertrand sont potes et lorsqu’ils ne sont pas à l’Oustal, ils font des soirées riches en poésie et en bonne compagnie. Thématique classique, pas de soirée déguisée, c’est un peu comme à Mc Do : « venez comme vous êtes ». Pour ôter le doute aux incrédules qui croient que c’est un salut romain ou une tendinite du bras droit, on notera que Bertrand porte un t-shirt avec le logo de la Division Charlemagne.
La 33e division de grenadiers SS Charlemagne était constituée de français volontairement engagés sous l’uniforme Waffen-SS lors de la seconde guerre mondiale.

Faut-il encore plus de preuve pour qualifier Bertrand et Loïc de nazis? Faut-il encore plus de preuves pour démontrer qu’ils sont membres ou sympathisants du Bloc Identitaire?

Bla bla en perspective voir plus si…

Que va-t-il se passer maintenant ? Doit-on révéler d’autres preuves ? Par quelle pirouette Matthieu Clique va-t-il encore s’en sortir devant les journalistes ? Quelles sont les éléments de langage du Bloc Identitaire qui peuvent encore tenir devant ces faits ? La devise des Jeunesse Identitaire « 0% racisme, 100% identité » ? Le Bloc Identitaire est « contre l’Islam mais pas contre les musulmans » ?

Non, Matthieu [5] dira sûrement qu’il ne savait pas ou/et que Loïc Staïano et Bertrand Cahuzac ne font pas parti du Bloc Identitaire, qu’ils n’ont pas leur carte de membre… bla bla bla… On peut compter sur monsieur Clique pour se vautrer dans le discours classique du politicien: nier formellement et directement enchainer sur un : « il y a trop de mosquées, de kebabs et de fastfoods à Toulouse, rendez-vous compte !!! ». Le Bloc Identitaire (BI) ne communiquera pas officiellement par honte de s’être fait une nouvelle fois de plus prendre la main dans le sac. Ou peut-être que le BI nous sortira un pompeux communiqué calqué sur ceux du Front National en mode « dédiabolisation ». En tout cas, on compte sur les quelques journalistes qui oseront encore mettre les pieds à l’Oustal pour poser les vrais questions et essayer de ne pas se faire endormir par notre chère petite tête blonde préférée. Bref on continue à suivre attentivement la suite des événements. On prend déjà les paris. Communiqué de presse ? Conférence de presse ? Vidéo ? Attaque de concert ? Attaque de bar ? Nouvelles agressions ? Quoi qu’il en soit Matthieu et sa clique ne resteront pas de marbre.

NB 1 : On peut aisément nous traiter de délateur. Nous répondons simplement à la campagne de désinformation orchestrée depuis plusieurs mois par le Bloc Identitaire toulousain. Désolé pour Matthieu, Loïc, Bertrand et les autres, on ne vous changera pas mais on vous demande simplement de rester tranquillement à la maison.

NB 2 : Nous venons par cet article de démontrez une partie des liens entre les identitaires et les boneheads (skinhead d’extrême droite). On peut aller plus loin encore s’il faut. Le prochain article sera consacré aux liens qu’entretiennent les identitaires avec les hooligans du TFC. Il devrait sortir la semaine prochaine.

[1] On a l’habitude de les connaître dans des rôles beaucoup moins pacifique (lien vers l’article uat sur l’attaque du local de la CNT).

[2] Bonus : le 31 avril peu avant la manifestation occitane, les identitaires toulousains avaient volé une banderole de l’organisation occitane, ce qu’ils ont totalement nié par la suite. Dommage, on a les photos du vol…

[3] Skinhead d’extrême droite.

[4] Personnage culte du cinéma français (lien http://www.youtube.com/watch?v=752iZFswbzY).

[5] Le même Matthieu Clique qui s’est fait condamné pour incitation à la haine raciale le 30 mai 2012 avec ses acolytes : Romain Carrière et Anne Sans.