[MIDI-PYRÉNÉES] Toulouse : attaque fasciste contre la manifestation anti-pass sanitaire

Ce samedi 11 septembre 2021, alors qu’une nouvelle manifestation avait lieu a Toulouse contre le pass sanitaire et que dans ce cadre avait été appelé un cortège contre l’exploitation et le nationalisme, un groupe d’une quarantaine de néonazis, militants fascistes et identitaires a attaqué la manifestation.

Cette attaque planifiée du groupe de fachos contre la manif a été dirigée par Enguerrand Pacotte, militant d’extrême droite radicale, ex Génération Identitaire, qui a déjà mené l’attaque du 14 Juillet 2021. Cette fois-ci, les toulousains de l’Alliance Scandale (qui sont en train de monter une section toulousaine de « La Meute« ) ont appelé en renforts des fachos de la région de Nîmes et Montpellier (la South Face et la Ligue du Midi dont Richard Roudier), de Bordeaux (Bordeaux Nationaliste et François « Batdaf » Galvaire), ainsi que des militants de Civitas. On note aussi la participation de fachos de Rennes et de Lyon.

A gauche, Enguerrand Pacotte (leader de l’attaque et du groupe fasciste violent Alliance Scandale), qui n’a pas fait que donner des coups et c’est tant mieux ! Observez-le bien, voici le visage de l’extrême-droite violente toulousaine !


Nota Bene sur le traitement médiatique de l’attaque de la manifestation

C’est grave et c’est un problème que des journalistes et des médias traitent systématiquement les cas d’attaques et d’agressions fascistes et/ou racistes en les dépolitisant et en présentant leurs auteurs comme de simples citoyens. Ne pas rattacher leurs auteurs à leur camp politique ça participe à conforter les fascistes dans leur action violente, et sur le fait que leur mouvement politique (et ses organisations comme Civitas, les Patriotes, l’Action Française, la Meute…) ne subira pas les conséquences de leurs actions violentes. Ça permet aussi de protéger judiciairement ces militant.e.s violents, qui seront jugés (s’ils le sont) en étant perçus par les magistrats non pas comme membres de groupes violents faisant de la haine raciale et du passage à tabac leur armes favorites, mais comme M. et Mme tout le monde. Car c’est comme cela qu’ils auront été présenté à l’opinion publique, comme « une dizaine de jeunes hommes » « indéterminés ». Enfin, ça construit un récit de l’histoire qui donne raison à l’extrême-droite : si on ne catégorise pas les actions violentes de l’extrême-droite comme étant d’extrême-droite, alors ça donne raison à cette extrême-droite qui prétend ne pas être violente mais juste « se défendre ». Ça dédiabolise le camp politique de l’extrême-droite, en ne montrant pas sa réalité, son vrai visage, celui que l’on a vu hier à Toulouse, celui de la haine et de la violence extrême.


Petit récapitulatif factuel :

– ce samedi 11 septembre 2021 avait été appelé à 14h à Jean Jaurès la 9e manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse

– dès 14h, un groupe d’une trentaine de fachos est observé dans les alentours de Jean Jaurès

– autour de 14h25, les fachos, qui ont remonté la manifestation depuis l’arrière (là où Civitas était rassemblé et a pris ses photos), déclenchent l’attaque en venant provoquer l’affrontement auprès du cortège révolutionnaire contre l’exploitation et le nationalisme, à proximité de la banderole « A bas l’État, les Flics et les Patrons ! Révolution sans frontières ». Première confrontation avec 2 charges contre la manif, filmée par HZ Press.

– quelques minutes plus tard (14h30), les fachos refluent dans une rue perpendiculaire, se regroupent. Des manifestant.e.s leur font face, quelques jets de projectile et nouvelle charge des fachos qui déclenche une deuxième confrontation (photos de la Dépêche) et dans le même temps charge des flics sur les manifestant.e.s qui font face au groupe de fachos, par derrière

– 14h32 les fachos repartent pépouze, la manifestation se poursuit, le cortège se reforme et continue

– aux alentours de 15h30 les fachos se retrouvent tous au milieu des allées Jean Jaurès où ils prennent une photo de groupe, pendant que la manifestation est en train de revenir sur les boulevards, par Compans, Jeanne d’Arc puis Jaurès (on en compte alors plus de 43 personnes)

– la manifestation se disperse à son arrivée à François Verdier, sans traces des fachos

 

Les fachos avant l’attaque, avec leurs amis de Civitas

Les fachos et Civitas ensemble au début de la manif, tout à l’arrière, entre Jean Jaurès et Jeanne d’Arc

Les fachos et Civitas, après l’attaque et l’exfiltration des fachos, lorsqu’ils se sont retrouvés aux allées Jean Jaurès

Les fachos prennent leur photo de groupe, après l’agression, quand ils arrivent enfin à tous se retrouver à Jean Jaurès. On dénombre alors plus d’une quarantaine de personnes sur la photo.

 

NI « INDÉTERMINÉ », NI « UNE DIZAINE DE JEUNES HOMMES », LES 40 FASCISTES NE SONT PAS NON PLUS DES POLICIERS EN CIVIL !

Contrairement à ce qu’affirment les médias (on ose même plus parler de journalisme) qui parlent d’un groupe « indéterminé » (HZ Press) et d’une « dizaine de jeunes hommes » (La Dépêche), ce sont bel et bien des militants violents de l’extrême droite radicale, dont des membres de Civitas, des anciens de Génération Identitaire, des « nationalistes » et des skinheads néonazis qui ont mené l’attaque. Ils étaient entre 35 et 45 personnes (éclaireurs et soutiens complices compris). Ils se sont coordonnés en amont de l’attaque (des fascistes de 4 villes différentes sont venus). On notera la présence discrète de Richard Roudier qui, contrairement aux autres militants de la Ligue du Midi présents, est resté en retrait des affrontements, équipé de son mégaphone, prêt à prendre la place des « rouges » dans la manifestation.

Nous voulons aussi faire taire les fake news qui circulent et qui affirment sans preuves, sans documentation, que cette attaque aurait été menée par des flics en civil, pour déstabiliser le mouvement. C’est faux !

Peut être qu’un ou 2 ou 3 de ces fascistes sont par ailleurs aussi des policiers, des gendarmes ou des militaires, c’est fort possible, mais nous n’en avons pas la preuve aujourd’hui. Les identitaires toulousains (dont ont fait partie et étaient présents Enguerrand Pacotte, Karl Dunas et d’autres) ont de bons liens avec la police de Haute-Garonne. Oui ce genre d’attaque est évidemment bénéfique pour la préfecture, et participe à réprimer et violenter le mouvement social. Non ce ne sont pas des policiers en civil, pour autant ce sont bien des militants actifs de l’extrême-droite radicale qui ont commis cette attaque.

 

 

QUI SE CACHE DERRIÈRE L’ATTAQUE DES MANIFESTANT.E.S CONTRE LE PASS SANITAIRE ?

Le groupe de fachos qui a commis l’attaque du 11 septembre à Toulouse contre la 9e mobilisation contre le pass sanitaire était composé principalement de :

– pour Toulouse : Alliance Scandale / la Meute / Civitas / néonazis , dont :

– pour les renforts de l’extérieur : South Face (Nîmes, Alès, Montpellier), la Ligue du Midi et Bordeaux Nationaliste

A gauche de l’image le groupe de fachos où l’on voit plusieurs béquilles servant d’armes contendantes

Un des membres de Bordeaux Nationaliste, qui était déjà présent lors des manifs intégristes contre la GPA-PMA

 

Plusieurs faits sont sans équivoque sur l’appartenance du groupe agresseur à l’extrême droite.

– le contexte : cette attaque intervient dans un contexte précis, où depuis l’attaque des fachos le 14 juillet dernier, puis le retour de bâtons 15 jours après il règne une certaine tension dans les manifs contre le pass sanitaire à Toulouse. Les fachos viennent de signer leur coup d’éclat de la rentrée en attaquant la manif contre le pass sanitaire.

– le leader et les membres de l’attaque : Enguerrand Pacotte a mené l’attaque, tout comme le reste des ex-militants de Génération Identitaire, d’autres membres de l’extrême droite locale comme des membres de Civitas, et des membres de l’extrême droite radicale des régions de Montpellier et Bordeaux

– les signes d’appartenance culturelle à l’extrême-droite radicale : plusieurs des individus portaient des vêtements et logos propres à l’extrême-droite radicale (tee shirts avec le soleil noir, « fils de france », « all communists are bastards », drapeau / logo de Civitas…), et beaucoup avaient le look casual (style vestimentaire des ultras et hooligans, très prisé par les fascistes qui aiment le hooliganisme d’extrême-droite)

– les liens avec d’autres groupes de l’extrême-droite : le groupe de fascistes, présent aux abords de Jean Jaurès dès 14h, a d’abord manifesté quelques minutes avec Civitas, avant de remonter le cortège en cherchant leurs adversaires puis d’attaquer vers la tête du cortège. Une fois l’attaque passée, le groupe de fascistes s’est exfiltré et s’est pleinement reconstitué sur les allées Jean Jaurès pour prendre une photo finale, hors manif

– la présence de personnalités de l’extrême-droite radicale : Richard Roudier, qui a subi il y a peu une défaite importante à Montpellier, était là, avec d’autres militants de la Ligue du Midi venus en découdre, tout comme François Galvaire dit « Batdaf » venu avec Bordeaux Nationaliste

– la préméditation : les barres et béquilles ont été amenés dans un sac de sport/un sac à dos porté par l’un ou plusieurs des participants à l’attaque. Les fachos se sont retrouvés en amont, ils étaient là en groupe et à l’heure à proximité de Jean Jaurès au départ de la manifestation. Ils se sont ensuite repliés en groupe et ont ensuite « valorisé » leur action en prenant une photo de groupe avec banderoles hors la manif (sûrement pour rendre plus crédible leur version mensongère qui devrait bientôt sortir). Ils avaient également plusieurs spotters qui ont observé la manifestation du début à la fin de la manif.

Cerclée en noir, un des porteurs de sac qui a transporté les armes (barres, béquilles) jusqu’à la confrontation

Ici on retrouve ce porteur de sac qui vient de participer au lynchage d’une personne au sol

Richard Roudier, leader du groupuscule Ligue du Midi aux côtés de ses troupes

 

ENTRE LE MARTEAU FASCISTE ET L’ENCLUME POLICIÈRE !

Ce qui s’est passé à Toulouse ce samedi 11 septembre 2021 est grave, tant pour les toulousain.e.s que pour les mouvements sociaux et le camp du peuple : 40 fascistes ont attaqué frontalement à coups de barres de fer, de manches de pioche et de béquilles un cortège révolutionnaire dans une manifestation populaire. A priori, le bilan de l’attaque serait entre 5 et 8 personnes blessées (dont une a été prise en charge par les pompiers et évacuer à l’hôpital) (comptage cortège). Un autre comptage parle de 23 blessés (Toulouse en Luttes). Les fachos ont lynché des personnes au sol (au moins 4 lynchages, dont des coups de pied dans la tête des personnes au sol, dont 1 est devenue inconsciente) et ont frappé sans distinction (aussi bien les Gilets jaunes, autonomes, antifascistes du cortège révolutionnaire que les autres manifestant.e.s qui se trouvaient autour et à côté, ou celles et ceux qui ont voulu empêcher/arrêter des lynchages).

L’affrontement a duré plusieurs minutes, devant les yeux des flics, et ceux-ci (comme ça a été le cas le 14 juillet dernier) ont laissé les fascistes attaquer la manif ***.

Assez rapidement pendant la confrontation, la foule et les manifestant.e.s ont hué et commencé à faire face au groupe de fascistes qui a reflué dans une rue perpendiculaire au boulevard (même Obélix a fait face aux fascistes). À cet endroit commence une 2e confrontation, et très vite la BAC charge dans le dos des manifestant.e.s attaqué.e.s, c’est aussi à ce moment là que les fascistes arrivent à piquer la banderole. Les fascistes repartent en petite foulée dans la rue, sans être ni suivis ni arrêtés par les flics. Il n’y aura pas d’autres confrontations dans la journée.

La préfecture, inquiétée par la viralité des images prises ce jour là, finira par se préoccuper des agresseurs en allant en interpeller 5, plusieurs heures après les faits, dans un bar.

Les manifestant.e.s se retrouvent, soignent les blessés et évacuent ceux qui en ont besoin. La manifestation se poursuit et le cortège se reforme, bien sûr sur ses gardes.

Les Gilets Jaunes, autonomes, antifas qui ont fait face et repoussé l’attaque fasciste restent ensemble en cortège dans la manifestation jusqu’à son terme, et son arrivée à François Verdier. Quand la manifestation repasse par Jean Jaurès, plus de traces des fachos.

Quelques minutes avant ils étaient tous réunis au milieu des allées Jean Jaurès pour prendre une photo, avec 2 banderoles (« la parole au peuple » « Toulouse contre l’oligarchie ») ainsi que la banderole piquée lors de la charge policière. Ils sont alors plus d’une quarantaine sur la photo.

 

LES FACHOS DE BORDEAUX ET MONTPELLIER A TOULOUSE ? CE N’EST PAS UNE PREMIÈRE FOIS

Lors de la mobilisation des catholiques intégristes de la Manif Pour Tous le 10 octobre 2020, la Manif pour Tous avait appelé ces militants violents d’extrême-droite pour sécuriser la manifestation. Les JSR (Jeunesse St Roch, qui représentent la partie montpellieraine de la South Face), la Ligue du Midi (Richard Roudier et d’autres) ainsi que Bordeaux Nationaliste était déjà venus épauler les quelques nazis et identitaires toulousains impliqués dans la « sécurisation » de la mobilisation réactionnaire et intégriste.

Le 10 Octobre 2020 : Bordeaux Nationaliste + JSR/South Face / Ligue du Midi + nazis/identitaires toulousains Ils ont participé au SO de la Manif Pour Tous, face au contre-rassemblement pro-LGBT+. Une fois le SO fait et la manif finie, ils avaient sorti cette banderole. On retrouve sur cette photo de nombreuses personnes qui ont participé à l’attaque de ce 11 septembre 2021 : les 2 fafs bordelais tout à gauche, Richard Roudier de la Ligue du Midi, les JSR de Montpellier,…

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils commettent des agressions, ça avait déjà été le cas lorsqu’ils « sécurisaient » la Manif pour Tous

D’ailleurs, on nous informe qu’une violente agression homophobe a eu lieu ce samedi soir 11 septembre 2021 : nous voyons potentiellement un lien entre le déplacement et la présence de nombreux éléments violents de l’extrême-droite radicale habitués aux mobilisations homophobes et cette agression sordide. N’hésitez pas à nous contacter.

 

Cette attaque confirme l’alerte que nous avons lancé suite à l’attaque du 14 juillet dernier :

Un groupe dangereux de militants d’extrême-droite radicale est constitué à Toulouse, il a pour but d’agresser des manifs, des gens de gauche, des féministes, des femmes, des syndicalistes et des autonomes, des Gilets Jaunes, des anti-racistes, des LGBT+, des écologistes, …

Ce groupe bénéficie de l’appui et de la coordination d’autres groupes et médias de l’extrême droite radicale violente (Ouest Casual pour le média, South Face (Montpellier / Nîmes), Ligue du Midi (Languedoc-Roussillon) et Bordeaux Nationaliste comme groupes de renforts, et le soutien humain et structurel de Civitas), ainsi que d’une protection policière et politique. Tous ces groupes commettent régulièrement des agressions et des attaques, dans leur villes, et dans d’autres villes, sans être inquiétés.

Face à cette menace, et pour rendre justice aux blessé.e.s, femmes, Gilets Jaunes, autonomes, antifascistes, manifestant.e.s lambdas, nous ré-itérons notre appel à une autodéfense populaire pragmatique, organisée, efficace. Organisons-nous, rencontrons-nous, entraînons-nous, soyons capables de mettre en échec cette extrême droite radicale qui n’aura rien d’autre à faire cette année que de mener ce type d’attaques, en attendant de glisser un bulletin brun dans l’urne en mai prochain.

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 12/09/2021

 

PS : merci aux toulousain.e.s pour les nombreux témoignages, photos et vidéos qui nous ont permis de rédiger cet article et d’identifier en partie le groupe d’agresseurs. Si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

PS 2 : les personnes qui ont organisé ce cortège révolutionnaire ont publié un texte suite à l’attaque, ainsi que le Collectif Populaire contre l’Extrême-Droite

PS 3 : sur le traitement médiatique, la Dépêche parle même d' »affrontements de la police et des manifestants contre des casseurs »… après « les flics en civil » (Twitter/ réseaux sociaux) et « les jeunes hommes indéterminés », quelle honte journalistique !

Les fachos essayent même, en l’absence d’une mise au point de notre camp, de retourner la situation en parlant d’une attaque des « antifas » sur la manif contre le pass sanitaire : nous venons de rétablir la vérité et de démontrer la nullité de ces propos. Sans informations contrôlées, documentées, vérifiées, pas d’information du tout !

Il est content Tristan de ton tweet, « le Chef » !

*** c’est juste factuel de dire ça, chez Fafwatch, on est comme tout le monde, on déteste la police ! On le dit pour que les gens qui viennent en manif arrêtent de croire et d’espérer que la police puisse être « avec nous » ou qu’elle intervienne dans ces cas de figures similaires. La seule réponse qu’on peut donner et construire, c’est l’autodéfense populaire !

 

[MIDI-PYRÉNÉES] Alliance Mythomane, les identitaires en roue libre !

Ce 14 juillet 2021 a eu lieu en plein centre ville de Toulouse une attaque fasciste menée par l’autoproclamée Alliance Scandale *. Une quinzaine de militants d’extrême droite ont chargé et coursé des Gilets Jaunes et personnes mobilisées contre la politique liberticide du gouvernement Macron, lors d’un rassemblement à Jean Jaurès. Un peu plus tard les fafs ont été confrontés et la police les a protégé.

Alliance Scandale à Toulouse le 14 Juillet 2021

Le militant des Identitaires Enguerrand Pacotte a remis sur pied une équipe de fiers combattants de la race aryenne, tout droits sortis de l’Institut Catholique de Toulouse et des cours d’auto-défense proposés par Romain Carrière aux personnes désireuses de commettre des agressions racistes.

Alliance Scandale donne la capacité à l’extrême-droite locale de mener des expéditions, des agressions, et ainsi de s’en prendre frontalement au camp révolutionnaire.

Cela a commencé au début du mouvement des Gilets Jaunes, et s’est développé pendant les Gilets Jaunes. Avec une nouveauté (Acte 13, le 9/02/2019) : les fascistes toulousains sont suffisament nombreux (35 personnes) et organisés pour attaquer un cortège d’extrême-gauche (NPA/OCML VP) au sein d’une manifestation large.

[fait nouveau, les dernières grosses agressions fascistes à Toulouse visaient soient des lieux comme la place Arnaud Bernard, soit des évènements comme le concert antifa le Gala des Enragés ou la fête de la musique (concert de ZEP). Ces dernières grosses agressions (qui ont notamment débouché sur l’agression d’Andrès, handicapé à vie suite à ça) ont eu lieu entre 2011 et 2014]

 

L’affaire Roland (on peut lire à ce sujet l’article des camarades du Comité Marcel Langer) a marqué une étape de développement importante : désormais, les fascistes toulousains sont suffisament en confiance pour attaquer le mouvement squat toulousain.

[fait nouveau, le dernier fait « fafs/squats » c’était des néonazis de l’UCODEL qui avaient servi de gros bras a un proprio pour menacer d’expulsion des squatters en 2015]

 

L’attaque fasciste qui a eu lieu ce 14 juillet 2021 marque encore un autre développement de la capacité de nuisance de l’extrême droite locale :

Désormais, toute personne de gauche, qu’elle soit Gilet Jaune, simple militant.e.s des mouvements sociaux, et aussi toute personne apparenté.e.s aux autonomes, aux black blocs, aux antifascistes (toute personne potentiellement habillée en noir en manif) devient une cible de choix pour cette équipe.

 

POURQUOI CES FASCISTES ATTAQUENT-ILS DES GILETS JAUNES ET DES AUTONOMES QUI PARTICIPENT A UN RASSEMBLEMENT CONTRE LES MESURES LIBERTICIDES DE MACRON ?

Pour plusieurs raisons :

– la première c’est parce que c’est facile (et lâche, oui) : ces gens là ne s’attendent pas à être attaqués par l’extrême droite (pas à Toulouse), et iels ne se sentent pas particulièrement menacés par l’extrême droite quand iels viennent en manif/rassemblement. A priori, ces gens n’ont pas l’habitude ou la formation pour faire face dans ce genre de situation à ces agressions. L’effet de surprise est total, les fascistes sont beaucoup plus sûrs de « gagner » une bataille à moindre frais (et de pouvoir s’en vanter sur ouest casual, en se faisant encore une fois passer pour des fous).

– une autre raison, c’est pour gagner de nouveaux territoires politiques. Les fascistes locaux sont perdants politiquements depuis des années, à part 2 marches et 3 prières avec le gratin catholique intégriste (en 2020/2021), la dernière tentative de manifestation publique de l’extrême droite remonte à 2014 (Jour de Colère) qui fut un échec lamentable pour eux. Avant cela, il y a certes eu la Manif Pour Tous (avec Moudenc en tête), mais en vrai les fascistes ne tiennent jamais le haut du pavé à Toulouse. C’est une situation bien triste et frustrante pour les militant.e.s identitaires, royalistes, néonazis, nationalistes qui rèvent d’une Toulouse Bleu Blanc Rouge et de rues emplie de « la France aux Français » le samedi à Jean Jaurès. Depuis les Gilets Jaunes, ces militants savent aussi que la ville de Toulouse se construit politiquement par les gens et groupes de gens qui tiennent et font vivre la rue et les manifs. Donc les autonomes et les militant.e.s de gauche (au sens large) deviennent une cible de choix, car ce sont des artisans de Toulouse la populaire, la résistante, la rebelle, la pas-faf quoi !
Ainsi en générant du « troubles à l’ordre public » les fascistes vont mettre en difficulté les prochains mouvements et luttes sociaux naissants, car tout ce qui n’est pas déclaré deviendra pour la préfecture « à risque » (en justifiant du risques de troubles et en prenant en référence cette attaque) :

– pour préparer le terrain et prendre le contrôle du mouvement social naissant (contre le pass sanitaire) : cette attaque est un excellent moyen pour signifier aux gens de gauche, aux autonomes et aux révolutionnaires en général que ces manifs ne sont pas les leurs, que ce mouvement social n’est pas de gauche. C’est un fait qui désincite les notres d’aller à la prochaine manif, car en plus de se farcir tous les profils conspis chiants, d’être hors de notre zone de confort idéologique, il y a le risque, réel, d’être attaqué.e.s par les fachos.

 

ALLIANCE MYTHOMANE ! MAIS QUI SONT-ILS ?

La première fois que l’Alliance Scandale a communiqué, c’était via Ouest Casual pour revendiquer l’attaque du 9 Février 2019 (contre le NPA et l’OCML VP dans le cadre de l’acte 13 des Gilets Jaunes). Alliance Scandale n’est pas une organisation formelle de l’extrême droite locale, mais est plus pensée comme une équipe affinitaire avec des membres de différents groupes/réseaux de l’extrême droite tournée vers les agressions de rue contre les militant.e.s progressistes.
L’équipe est à sa création composée de la quasi-totalité des membres de Génération Identitaire, d’un groupe de hooligans néonazis toulousains, de quelques membres du Rassemblement national, d’un membre des Occitaners MC, d’un membre de l’OSRE (ex MAS), et de plusieurs fascistes qui gravitent autour du mileu national-catholique toulousain.

Une partie de l’Alliance Scandale le 09/02/2019

Depuis ils ont participé à l’attaque de contre-manifestants antifascistes à Carcassonne, à plusieurs agressions racistes lors de certains matchs de foot (notamment contre des Algériens à la finale de la CAN), mais ont aussi continué à militer au sein de Génération Identitaire, ils ont aussi participé aux services d’ordre des manifestations catholiques intégristes ( à l’automne 2020, « pour la messe », et contre la PMA/GPA). Plusieurs d’entre eux sont également impliquées dans des agressions contre des militant.e.s antifascistes.

A la tête de l’équipe, Enguerrand Pacotte.

Enguerrand est tombé dedans quand il était petit, vu que son cher papa Christophe Pacotte est un cadre éminent du Bloc Identitaire 1ère génération (2002), le cadre du Sud Ouest (quand les Roudier étaient les cadres Sud Est du BI). Enguerrand a sûrement été formé très jeune, notamment à Europe Jeunesse où l’endoctrinement des enfants est essence.
Enguerrand débarque aux identitaires avec la seconde génération (contrairement aux Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière ou Sixtine Jeay qui consituent le primo-groupe des identitaires toulousains) à partir de 2014 environ. Enguerrand a aussi un frère, qu’il entraîne également sur la voie du pater familias.
Avec Matthieu Tolosa, Enguerrand se sent comme un des « tapeurs » de la bande, un de ceux qui aiment bien aller au contact et qui ne rechigne pas quand il faut faire parler les poings. Loin de l’image médiatique douce et angélique de Anne-Thaïs Dutertre (dite d’Escufon), et des réalités bourgeoises des identitaires, Enguerrand se sent le bad boy de la bande (de toute façon, avoir un papa chef d’entreprises ça aide quand on doit faire face à la justice).

Enguerrand Pacotte au service d’ordre de la Manif Pour Tous contre la PMA/GPA (octobre 2020)

Enguerrand en formation dans les traces de son père, au Bloc Identitaire devenu les Identitaires (qui existait toujours en parallèle de Génération Identitaire)

Le papa d’Enguerrand a une longue histoire d’engagement à l’extrême droite !

Enguerrand et ses frères, dont l’un est aussi abonné aux identitaires et a participé à l’attaque du 14 Juillet 2021

Enguerrand Pacotte sait recruter large, à l’acte 13 en 2019 il est même aller chercher d’anciens membres des JI, comme Julien natio sur la photo, membre des Occitaners

Ce n’est pas la première fois que Enguerrand Pacotte participe à des agressions de rues et des violences en groupes. Ici on le voit frapper (dans ce que Ouest Casual appelerait un un-contre-un plein d’honneur), avec ces copains nazis hooligans, un membre du Nouveau Parti Anticapitaliste – 9 février 2019

Le gros des troupes ? Les identitaires !

Comme lors de sa constitution, l’Alliance Scandale du 14/07/2021 est majoritairement composée des membres de Génération Identitaire, on y retrouve plusieurs de leurs membres, notamment Karl DUNAS, Enguerrand et son frère PACOTTE,…

Les identitaires toulousains bénéficient d’une solide protection policière et politique. Des liens existent, notamment le fait que les identitaires se soient entrainés sportivement (sports de combat) avec des policiers de la DDSP31. Ou qu’ils aient des complicités au sein de la municipalité Moudenc. Ils ont toujours été les bienvenus au RN, où certains d’entre eux ont maintenant des postes à responsabilité. Cette entente politique entre le RN et les identitaires toulousains dure depuis un peu plus de 10 ans (malgré les différentes violences perpétrées par les identitaires au fur et à mesure des années).

En plus des identitaires, quelques autres profils sont là, comme Benoit FONTANILLES (travaille à Toulouse Métropole, secrétaire général du syndicat LSAutonome, affilié à la FAFPT), Julian FERRERES (dit Marcel, militant proche de Civitas, des Nationalistes et de Pierre-Marie Bonneau).

Dernier collage des Identitaires toulousains avant dissolution, épaulés par ceux de Montpellier. Enguerrand Pacotte, puis le 2e, le frère de Pacotte en 5e (en partant de la gauche) et aussi le 3e (en partant de la droite) étaient présents ce 14 juillet 2021

 

Enguerrand Pacotte et Karl Dunas (5e et 6e en partant de la gauche) étaient présents à l’attaque du 14 juillet 2021

Militant de GI Toulouse, membre du SO de la Manif Pour Tous (octobre 2020) et présent à l’attaque du 14 juillet 2021.

Karl Dunas (qui a un frère jumeau Franck) est présent dans presque toutes les agressions commises par l’Alliance Scandale, y compris celle du 14 juillet 2021

Julian FERRERES

Julian FERRERES également dans le service d’ordre de la Manif pour Tous en octobre 2020. Décidemment la Manif Pour Tous ne recrute que des militants violents issus de l’extrême droite radicale pour sécuriser ces cortèges !

Julian FERRERES

Benoit Fontanilles

De g à d : Benoit Fontanilles, Enguerrand Pacotte, le rasé/membre GI, le frère de Pacotte, Karl Dunas (les 4 derniers sont de Génération Identitaire)

 

QUE S’EST-IL PASSÉ LE 14 JUILLET 2021 À TOULOUSE ?

Enguerrand Pacotte en train de donner des consignes à sa troupe, assisté de Julian Ferreres

Benoit Fontanilles

À 10h avait été appelé une manifestation (non déclarée) appellée la veille sur internet (suite aux annonces de Macron du lundi 12 juillet), afin de protester contre les mesures liberticides du gouvernement Macron. Jour férié, grandes vacances, matin, pluie,… une petite cinquantaine de personnes se retrouve à l’heure dite à Jean Jaurès.
Le groupe des fascistes arrive à ce moment, et charge directement des personnes habillées plutôt en noir, mais aussi des personnes reconnues car fiché.e.s par les fachos dans un trombinoscope (mis en place au moment de la fake news Roland vs les squats pour ficher les soutiens des squatteur.euse.s).
Pris par surprise et de panique, ces personnes, qui sont des profils plus proches des Gilets Jaunes qu’autre chose, tentent d’échapper à l’agression et se font coursés par une équipe d’environ 15 personnes.
Passés la surprise et la panique (une quinzaine de minutes), ces personnes et les personnes du rassemblement (ou qui étaient en train d’y arriver) se retrouvent sur la place du Capitole. Voyant le groupe de fascistes revenir vers eux pour les agresser, les gens (une vingtaine de personnes, des jeunes des vieux, des femmes, des hommes, le m/mme tout le monde des Gilets jaunes) se saississent des chaises d’un bar à côté, s’en servent pour se défendre et répondre aux coups des militant.e.s d’extrême droite. A ce moment là, au moment où la partie devient plus difficile pour l’Alliance Mythomane, la police intervient et se place en protection de l’Alliance Mythomane, un des flics mange une chaise (sans mâcher), et les gens continuent de faire face aux flics et aux fafs derrière les flics (c’est à ce moment que commence la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux ).

https://twitter.com/Tracy19M/status/1415253163309928453

Vus au départ avec des parapluies renforcés, des gants coqués, et des battes sous le manteau, les fafs seront controlés et repartiront tranquilles.  Les flics ne procèdent a aucune interpellation. Les personnes qui ont fait face aux fafs s’occupent des personnes encore choquées et de leur agression, et de la réaction de la police qui laisse tranquilles les agresseurs fascistes.

Vue de notre côté après la séance de pédagogie antifasciste, visiblement personne n’est à terre… (mythomanes!)

A 14h commence à Jean Jaurès un autre rassemblement contre le pass sanitaire (seconde manif du 14/07) et les fascistes ne sont pas ré-apperçus, sur toute la durée du rassemblement.

La « chasse » a été revendiqué par un énième post mensonger sur Ouest Casual. Une fois encore, leur attaque passe pour une victoire totale, ils inventent même « 2 3 antifascistes qui finissent au sol ». Propos mensongers habituels sur Ouest Casual, tout est bon pour vendre l’image de l’homme blanc fort viril et invaincu dans les milieux d’extrême droite radicale et néonazie, quitte à mentir sur les faits et nier la vérité (très souvent) !

La photo est prise devant le pub O’briens Irish Pub, à côté de Jean Jaurès. Les fascistes aiment prendre la pose devant la devanture du pub et s’inventer une vie de hooligans. Le pub n’a rien à voir avec ce mauvais public, très ponctuel.

A noter quelques autocollants « Fck antifa » ont été collés par l’équipe mythomane :

 

TAPER DES GILETS JAUNES LA JOURNÉE, FÊTER ÇA AVEC LE RN LE SOIR ?

Comme par hasard, cette agression se passe le jour du 14 juillet, et le RN31 avait prévu un banquet patriotique sur la proche commune de Fronton. RN31 dans lequel les identitaires toulousains Romain CARRIÈRE et Claire-Lise BOUTON sont bien implantés. Très certainement, la petite clique fasciste qui a tapé des Gilets Jaunes et des gens de gauche ce 14 Juillet était présente auprès de leur camarades (ils font partie de la même organisation, certes dissoutes, mais toujours active socialement) qui ont fait le choix d’enfiler le costume électoral. Tu connais la différence entre des extrémistes violents et racistes des Identitaires et des extrémistes violents et racistes du Rassemblement national ? Nous non.

 

ÇA CONTINUE, JUSQU’À QUAND ?

La manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse le 17 Juillet 2021 a été un beau bordel, rempli de confusion. Il apparait qu’un groupe de personnes habillées en noir a été pris à partie et a fait le choix de quitter la manifestation. Des coups ont été portés et bien que la situation ne soit toujours pas claire, l’extrême droite radicale était vraisemblablement de la partie. Alliance Mythomane de nouveau ? Gros bras du RN ou de Debout La France voulant chasser les « black-blocs » ? Militants du RN déguisés en faux manifestants et qui viennent prendre la température ? Nous n’avons pas cette réponse pour le moment.

La seule certitude, c’est qu’il faut et faudra encore aux toulousains et toulousaines le courage et l’audace de renouer avec des pratiques de confrontation contre l’extrême droite, afin d’être capables collectivement d’empêcher des agressions et des chasses aux « gauchistes » comme celle que nous avons vécu ce mercredi ou lors de l’Acte 13 Gilets Jaunes. De nouvelles manifestations sont appelés dans les jours à venir, cela doit être le moment pour toutes et tous les autonomes, gilets jaunes, anarchistes, syndicalistes, communistes et autres révolutionnaires de se regrouper, de se retrouver, de s’organiser pour qu’aucun fasciste ne puisse agresser qui que ce soit ces prochaines semaines.

 

QUE VIVE L’ANTIFASCISME POPULAIRE TOULOUSAIN !

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 19/07/2021

 

* appelation à laquelle nous leur préférons Alliance Mythomane, tant les récits contées sont loins de la réalité des faits. Il faut dire que Toulouse est toujours à la traîne, toujours en retard quand il s’agit pour les néonazis de se « la mesurer » (pour les non-initié.e.s, les néonazis aiment toujours savoir qui est le plus fort, qui a l’équipe la plus musclée, la plus violente, etc… un vrai « concours de bites » néonazi de la violence et de la haine, médiatisé par la page télégram Ouest Casual)

 

PS : si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

Fafwatch fait peau neuve !

Fafwatch fait peau neuve et vous propose un nouveau site internet !

https://fafwatch2.noblogs.org/

Ce nouveau site réunit les deux anciens sites régionaux encore actifs (Franche-Comté et Midi-Pyrénées) ainsi que l’ancien site national en un seul et même site.

Mais au fait, Fafwatch c’est quoi ?

Fafwatch est un collectif agissant contre l’extrême-droite sous toutes ses formes depuis 2010.

Fafwatch est un collectif de renseignement antifasciste ;

Son action consiste à :

chercher et collecter des informations sur les structures et membres de l’extrême-droite, à travers différentes sources

analyser ces informations et les organiser

diffuser ces informations sur la toile

Dans le but de :

alerter la population, les organisations militantes et les médias participatifs

nuire au développement des discours et des pratiques d’extrême-droite

faciliter l’action antifasciste de terrain

Vous retrouverez sur notre site internet les informations que nous publions sous forme d’articles, par famille politique, par région, et à travers les lieux de l’extrême-droite.

Vous avez des infos, vous observez avec vigilance l’extrême droite, vous en avez marre de l’hégémonie culturelle néofasciste ? Vous avez des éléments permettant de griller un lieu soutien de l’extrême droite, vous avez identifié des nazis impliqués dans des agressions ou des militants nationalistes ? N’hésitez pas à nous contacter par mail et à nous partager vos informations !

[MIDI-PYRÉNÉES] Les champions des municipales du Front National 31

Le Front National revendique plus de 500 listes présentées dans toute la France. Certains parlent même de près de 600… Même les chiffres du Front National lui-même se contredisent… Un résultat modeste pour les 36681 communes que compte la France. Quoi qu’il en soit, la progression est là par rapport aux chiffres de 2008 (aucune liste FN en Haute-Garonne cette année là). Une certaine « victoire » qui s’est entachée au fil des dernières semaines. Le Front National de Marine Le Pen avait réussi avec la complicité des « médias  du système » à vendre la « dédiabolisation » du FN à un sacré paquet de crédules. Depuis quelques semaines, c’est un festival des révélations sur les magouilles frontistes, sur les candidats nazis… Fafwatch Midi-Pyrénées depuis ses débuts avait épargné le FN local. On profite de l’occasion des municipales pour soulever quelques lièvres.

Il y a quelques mois le Front National de la Haute-Garonne annonçait qu’il présenterait une dizaine de liste. Au final seulement Toulouse, Tournefeuille et Martres-Tolosane auront la chance d’avoir leur liste Rassemblement Bleu Marine. Encore que l’on n’est même pas sur, puisque les informations émanant du FN sont parfois contradictoires…

Toulouse

Allez ou vous voulez, tant que vos idées restent à la maison.

Allez ou vous voulez, tant que vos idées restent à la maison.

On salue la énième candidature de Serge Laroze qui a tenté de faire de l’humour avec ses mots-croisés sur plusieurs quartiers populaires de Toulouse, sur Merah, sur les roms, c’était fin, antisystème, subversif, hilarant… L’intéressé revendique 28 participations aux diverses élections en tant que candidat. Le drôle se permet même de dire dans plusieurs médias locaux : « «28 en tout! Cantonales, régionales, législatives, je les ai toutes faites. Je pourrais presque donner des cours à Sciences Po». C’est aussi intelligent que de dire « j’ai fabriqué une trentaine de maquettes d’avions en allumettes. Je pourrais presque donner des cours à Sup Aéro ».

Serge Laroze, tête de liste Front National pour la mairie de Toulouse, dans son local de campagne (photo : F. Scheiber pour 20minutes).

Serge Laroze, tête de liste Front National pour la mairie de Toulouse, dans son local de campagne (photo : F. Scheiber pour 20minutes).

Dernier meeting de campagne à Toulouse le samedi 15 mars 2014, Serge nous a encore sortie ses mots croisés…

Dernier meeting de campagne à Toulouse le samedi 15 mars 2014, Serge nous a encore sortie ses mots croisés…

Une autre habituée, Artémisa Rubio qui se présente sous son nom de jeune fille. À bientôt 76 ans on se demande pourquoi une telle parade. Son mari Jacques Mariés est aussi présent sur la liste. Artémisa Mariès, retraitée de l’enseignement, est surtout une militante affirmée des mouvements catholiques intégristes anti-avortement type SOS tout petits. Les époux Mariès peuvent aussi se targuer d’organiser des réunions nationalistes particulières à leur domicile. Comme en 2009, ou ils poussèrent à la création d’une antenne toulousaine du mouvement raciste européen « ville contre l’islamisation ». La même année, plusieurs lieux de culte musulman subirent des dégradations dans la région.

On note la présence d’une certaine Cécile Jeay… En réalité, il s’agit de Sixtine Jeay (Sixtine Isabelle Cécile Jeay). Ancienne de feu la section toulousaine du Renouveau Français. Depuis elle milite chez les identitaires. Bloc Identitaire, Jeunesses Identitaires, réseau Une Autre Jeunesse, Génération Identitaire… Autant de sobriquets pour cacher la merde révélée par les scandales successifs. Trop d’agressions et de condamnations médiatisées? Perte de visibilité médiatique? Impasse politique? Hop! On change de nom! Sixtine Jeay trop étiqueté « facho »? Ce n’est pas grave, on l’appellera Cécile et ça changera tout. Sixtine, nous l’avions globalement épargné jusque là.

Sixtine Jeay avec sa maman et son papa, l’avocat toulousain Dominique Jeay (citation mérité pour ses quelques frasques lors des manifestations contre le « mariage pour tous ») à une manifestation organisée par le Bloc Identitaire Toulouse le 29 mai 2012.

Sixtine Jeay avec sa maman et son papa, l’avocat toulousain Dominique Jeay (citation méritée pour ses quelques frasques lors des manifestations contre le « mariage pour tous ») à une manifestation organisée par le Bloc Identitaire Toulouse le 29 mai 2012.

A la même manifestation ou était présente la famille Jeay. Dans l’ordre, gauche à droite : Henri Van Essen http://fafwatchmp.noblogs.org/post/2013/02/11/les-jeunesses-nationalistes-toulousaines/, Victor Lenta http://fafwatchmp.noblogs.org/post/2012/03/29/la-face-identitaire-de-toulouse/, Mathis Jourdieu (qui semble s’être rapproché d’Égalité&Réconciliation, le fan-club/la secte d’Alain Soral) et Sixine Jeay.

A la même manifestation ou était présente la famille Jeay. Dans l’ordre, gauche à droite : Henri Van Essen, Victor Lenta, Mathis Jourdieu (qui semble s’être rapproché d’Égalité&Réconciliation, le fan-club/la secte d’Alain Soral) et Sixine Jeay.

Une militante très impliquée dans la section Identitaire de Toulouse depuis sa renaissance fin 2010 grâce au travail de Matthieu Clique. De Toulouse à Paris, elle multiplie les apparitions depuis plusieurs années comme à cette manifestation contre le droit de vote des étrangers en s’affichant avec les néo-nazis Parisiens.

Paris, le 9 juin 2012.Sixtine Jeay portant la banderole de tête, tout le gratin de l’extrême droite la plus radicale était présent ce jour là comme l’évoquait Réflexes dans cet article. http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article488

Paris, le 9 juin 2012.Sixtine Jeay portant la banderole de tête, tout le gratin de l’extrême droite la plus radicale était présent ce jour là comme l’évoquait Réflexes dans cet article.

Alexandre Gabriac des Jeunesses Nationalistes, Logan Duce du GUD, Sixtine Jeay chantaient en cœur le slogan « aujourd’hui l’Anarchie, demain l’Ordre Nouveau »…

Alexandre Gabriac des Jeunesses Nationalistes, Logan Duce du GUD, Sixtine Jeay chantaient en cœur le slogan « aujourd’hui l’Anarchie, demain l’Ordre Nouveau »…

Sixtine a étudié sur Paris, ce qui lui a permis de beaucoup s’amuser lors des manifestations contre le mariage gay et les débordements qui ont suivi.

Sixtine Jeay, la rebelle de salon et Mathilde Gibelin, militante identitaire et responsable d’Europe Jeunesse [1].

Sixtine Jeay, la rebelle de salon et Mathilde Gibelin, militante identitaire et responsable d’Europe Jeunesse [1].

Sixtine Jeay assise au centre sur la photo du groupe « anti-femen » du Bloc Identitaire : Les Antigones http://lahorde.samizdat.net/2013/06/01/antigone-doit-mourir-les-antigones-decryptees/. Elles apporteront autant que les Femen aux mouvements féministes : juste de la merde http://lahorde.samizdat.net/2013/11/20/les-antigones-deja-oubliees/.

Sixtine Jeay assise au centre sur la photo du groupe « anti-femen » du Bloc Identitaire : Les Antigones. Elles apporteront autant que les Femen aux mouvements féministes : juste de la merde.

Sixtine Jeay à l’entrainement « self défense » proposé par Romain Carrière à la section Paris des identitaires dans le cadre de leur nouvelle campagne de communication qui fait polémique http://www.lexpress.fr/actualite/societe/quand-l-extreme-droite-patrouille-dans-le-metro-lillois_1501027.html.

Sixtine Jeay à l’entrainement « self défense » proposé par Romain Carrière à la section Paris des identitaires dans le cadre de leur nouvelle campagne de communication qui fait polémique.

Dans l’ordre, de gauche à droite : Sixtine Jeay, Adrien Dominguez (responsable des identitaires de Castres), Romain Carriére (responsable des identitaires de Toulouse). Les trois compères fêtent Yule, le « noël des païens http://fr.wikipedia.org/wiki/Yule» en décembre 2013. Bien qu’ancienne militante du groupe catho-facho Renouveau Français, Sixtine n’est qu’une « sorcière hérétique satanique ». Avec l’extrême droite, on n’est jamais à une contradiction prés.

Dans l’ordre, de gauche à droite : Sixtine Jeay, Adrien Dominguez (responsable des identitaires de Castres), Romain Carriére (responsable des identitaires de Toulouse). Les trois compères fêtent Yule, le «noël des païens» en décembre 2013. Bien qu’ancienne militante du groupe catho-facho Renouveau Français, Sixtine n’est qu’une « sorcière hérétique satanique ». Avec l’extrême droite, on n’est jamais à une contradiction prés.

Sur la liste Front National pour les municipales de Toulouse, on retrouve aussi Nicolas Boutin. Si on devait résumer le cas Boutin, on dirait qu’il est venu à Toulouse pour se mettre au vert… Originaire de Tours, c’est un militant extrémiste malheureusement trop connu dan sa ville d’origine. Militant au FNJ Tours, on le comprend en regardant le genre de visuel que poste le Front National de la Jeunesse sur leur Facebook (croix celtique, cagoulé armé… la France qui fait rêver). Boutin, c’est aussi un très proche de Vox Populi (voir ici et ) . Mais Nicolas est surtout un supporter du Tours Football Club via le groupe ultra « Turons 1951 » (ex « Tours’N’Boys »). Le qualificatif de groupe ultra est bien aimable car dans les faits, il s’agirait plutôt d’un groupe de hooligans bas du front. Nicolas accumulé depuis un certains temps les casseroles (agression,  vol, vandalisme…). D’après nos informations, il a jusque là réussi à échapper aux sanctions judiciaires. Les enquêtes de la police ont peu abouti mais certaines sont encore en cours comme celle évoquée à la fin de cet article.

Dans l’ordre, de gauche à droite : Alexis Lauzerte, Nicolas Boutin , Marine Le Pen, Olivier Lupion (militant au Bloc Identitaire et au Front National) et Mathieu Lachuries (secrétaire départemental FNJ) à Blagnac le 19 janvier dernier.

Dans l’ordre, de gauche à droite : Alexis Lauzerte, Nicolas Boutin , Marine Le Pen, Olivier Lupion (militant au Bloc Identitaire et au Front National) et Mathieu Lachuries (secrétaire départemental FNJ) à Blagnac le 19 janvier dernier.

Le 17 mars 2014, Mathieu Lachuries envoi sur Facebook une photo à Nico Boutin (alias de Nicolas Boutin sur Facebook) ou il pose en compagnie de Jean-Marie Le Pen à Toulouse le 15 mars 2014.

Le 17 mars 2014, Mathieu Lachuries envoie sur Facebook une photo à Nico Boutin (alias de Nicolas Boutin sur Facebook) ou il pose en compagnie de Jean-Marie Le Pen à Toulouse le 15 mars 2014.

Le 16 aout 2013. Nicolas Boutin, debout en polo blanc et un échantillon des Turons 1951 se rendent à Châteauroux. (lien vidéo http://www.dailymotion.com/video/x139b3y_chateauroux-lbc-tours-fc-tours-le-resume-du-match-3eme-journee-2013-2014_sport).

Le 16 aout 2013. Nicolas Boutin, debout en polo blanc et un échantillon des Turons 1951 se rendent à Châteauroux. (lien vidéo).

Le 16 aout 2013. Nicolas Boutin fait partie des leaders du groupe. A ce titre, il lui est permis de gérer le groupe de supporter en tribune tel un chef d’orchestre.

Le 16 aout 2013. Nicolas Boutin fait partie des leaders du groupe. A ce titre, il lui est permis de gérer le groupe de supporter en tribune tel un chef d’orchestre.

Le 30 aout 2013, les Turons 1951 se faisaient remarquer au stade de Nancy. On peut les voir effectuer des « quenelles inversées ». Nicolas est présent sur la photo, il tente manifestement de dire bonjour à quelqu’un. Indice : bermuda, bourrelets, montre…

Le 30 aout 2013, les Turons 1951 se faisaient remarquer au stade de Nancy. On peut les voir effectuer des « quenelles inversées ». Nicolas est présent sur la photo, il tente manifestement de dire bonjour à quelqu’un. Indice : bermuda, bourrelets, montre…

Photo du groupe hooligans Turons 1951 à Tours effectuant des quenelles et des saluts fascistes. Photo prise dans le centre ville ou ils sévices régulièrement. http://lahorde.samizdat.net/2014/01/27/tours-des-militants-dextreme-droite-attaquent-les-clients-dun-bar/

Photo du groupe hooligans Turons 1951 à Tours effectuant des quenelles et des saluts fascistes. Photo prise dans le centre ville ou ils sévissent régulièrement.

On souhaite la bienvenue à Nicolas.

On souhaite la bienvenue à Nicolas.

Tournefeuille

Du cotés de la liste Front National de Tournefeuille, on retrouve Christine Lanciaux. Militante au Bloc Identitaire, proche du milieu skinhead néo-nazie local. Christine est aussi une amie proche de deux groupes locaux de motards liés aux Hells Angels. Les Occitaners [2] et les White Troopers [3].

Chris De France, l’alias facebook de Christine Lanciaux.

Chris De France, l’alias facebook de Christine Lanciaux.

Christine Lanciaux, militante active de la campagne municipale de la liste FN de Tournefeuille menée par Jean-Pierre Jarton.

Christine Lanciaux, militante active de la campagne municipale de la liste FN de Tournefeuille menée par Jean-Pierre Jarton.

Les militantes de l’Oustal en 2012. Le sulfureux et éphémère local des identitaires à Toulouse. Dans l’ordre, de gauche à droite, Sarah Gioux, Caroline Dutillie, Sixtine Jeay, Christine Lanciaux, Anne Sans.

Les militantes de l’Oustal en 2012. Le sulfureux et éphémère local des identitaires à Toulouse. Dans l’ordre, de gauche à droite, Sarah Gioux, Caroline Dutillie, Sixtine Jeay, Christine Lanciaux, Anne Sans.

Christine Lanciaux pose avec un sweat des identitaires toulousains. Les identitaires, les rois de la communication…

Christine Lanciaux pose avec un sweat des identitaires toulousains. Les identitaires, les rois de la communication…

Christine Lanciaux en compagnie de Jean-Pierre Jautron et Marine Le Pen le dernier à Blagnac.

Christine Lanciaux en compagnie de Jean-Pierre Jarton et Marine Le Pen le 19 janvier 2014 à Blagnac.

Christine Lanciaux et la race blanche…

Christine Lanciaux et la race blanche…

Christine Lanciaux en bonne compagnie. Plusieurs skinheads d’extrême droite, plusieurs militants de l’œuvre Francaise… plus d’info sur la photo ici.

Christine Lanciaux en bonne compagnie. Plusieurs skinheads d’extrême droite, plusieurs militants de l’œuvre Francaise… plus d’info sur la photo ici.

On en restera là pour le moment, alors qu’il y aurait beaucoup à dire encore. On n’a pas évoqué l’affaire Portheault ni les répercussions interne au sein du FN 31, ni même les casseroles de certains autres candidats, ni même développé la présence des identitaires dans la campagne électorale des municipales du Front National de la Haute-Garonne, ni même les photos de Marine Le Pen avec des néo-nazis locaux… On garde ça sous le coude pour de prochains articles.

[1] Le « mouvement scout » nationaliste et païen Europe Jeunesse  créée en 1973 par Pierre Vial. Un des fondateurs du GRECE  qu’il du quitté pour incompatibilité idéologique, Vial s’assumant un peu trop « suprématiste blanc». C’est un ex du FN et du MNR. Il est aussi le fondateur de Terre & Peuple  en 1994.

[2] Occitaners, un groupe de motards toulousains créé par des skinheads d’extrême droite. La plupart des membres travaillent comme agent de sécurité dans plusieurs établissements de nuit toulousain situés notamment rue Gabriel Péri. Ils sont affiliés aux hells Angels. Groupe criminel d’envergure internationale qui depuis 2-3 ans mets les moyens pour renforcer son implantation en France. La création d’une structure officielle Hells Angels n’est pas aisée vis-à-vis des pouvoirs publics, ni envisageable pour cette organisation élitiste (on ne devient pas Hells en signant un simple formulaire). Du coup, on voit fleurir ici ou là plusieurs clubs de motards comme autant d’antichambre regorgeant de groupies/sous-fifres des Hells Angels. Niveau recrutement, la quantité est au rendez-vous, mais la qualité l’est beaucoup moins. Les Occitaners n’ont pas encore trop compris comme fonctionne le milieu des gangs de motard criminalisés et ils vont devoir faire un choix. Leurs nouvelles activités sont bien entendu incompatibles avec un engagement politique. Ils ne peuvent pas attirer l’attention bêtement en œuvrant pour l’extrême droite locale tout en essayant discrètement d’organiser le business de leurs vrais patrons. Déjà le 5 avril 2013, ils organisaient conjointement avec le Bloc Identitaire, une conférence sur le « racisme anti-blanc » à leur local situé à l’Union. Un local/bar associatif qui sert de repère pour toutes l’extrême droite radicale de la région. Fafwatch leur laisse encore une chance de s’occuper juste de leurs motos avant de leur consacrer un article qui risquerait de faire mauvais genre pour les affaires.

[3] White Troopers, club de motard affilié aux Hells Angels né en 2010 de la fusion entre deux groupes locaux. Depuis le club se développe de manière impressionnante dans tout le grand sud-ouest. Un club structuré et bien plus sérieux dans le genre que le groupe des Occitaners qu’ils ont contribué à créer (toujours dans la logique expansionniste des Hells Angels). Composé de plusieurs centaines de membres, ils ont beaucoup recruté notamment dans les milieux rock tendance bas du front. Recruter de l’idiot raciste n’est pas ce qu’il y a de plus intelligent mais à priori on peut compter sur la structure White Troopers tenue par d’anciens Hells pour maintenir les chiens fous en laisse.

[MIDI-PYRÉNÉES] Ces lieux qui puent

Toulouse a toujours été une ville où l’extrême droite rame à s’implanter durablement. On parle bien entendu de local politique, élément majeur pour le militantisme de terrain, pour la promotion, l’implantation locale et durable. Le Front National en a eu un il y a quelques années, fermé depuis. Les Identitaires ont tenté l’aventure, leur local a fermé au bout de 6 mois suites à de nombreux déboires judiciaires [1] et financiers. Les Nationalistes Autonomes [2] entre autres ont aussi tenté un « truc » [3]. Mais quelle importance se diront certains ? En effet il y a aussi des lieux « tout public » sur Toulouse où l’extrême droite est très bien accueillie avec plus ou moins de complaisance. A tel point qu’on douterait presque de l’activité première de certain établissement, bar/resto/hôtel/local associatif ou lieu de promotion de l’extrême-droite.

Ci-dessous vous trouverez une liste de lieux toulousains qui accueillent publiquement et sans complexe l’extrême droite. Cette dernière, du soi-disant FN « dédiabolisé » aux néonazis. Chaque nom d’établissement renvoie directement à un petit article qui étaye nos affirmations. La liste n’est pas complète, d’autres lieux publics ou privés seront bientôt ajoutés.

La Taverne Bavaroise (restaurant)

Le Clocher de Rodez (hôtel)

Le Royal (restaurant et boite de nuit)

Chalet des moissons (Restaurant)

Au Gascon (Restaurant)

Que leur reproche-t-on exactement ? Ce sont des établissements privés qui ont bien entendu un droit de regard sur le public et les évènements qu’ils accueillent. Il est possible par manque de rigueur, ignorance ou bêtise d’accueillir une fois une réunion de nostalgique du 3ème Reich. Or avec ces lieux, c’est une habitude plus que douteuse. Le malentendu s’envole quand on voit comment les fachos redécorent à leur sauce ces lieux.  Quand à l’argument économique du « il faut bien bosser pour vivre », il ne tient absolument pas avec ces établissements qui comptent une clientèle régulière et tout à fait respectable. Ces lieux participent activement à la normalisation et la propagande des idées d’extrêmes droites.

[1] Condamnation pour incitation à la haine raciale en 2011 pour 3 militants. Arrestation du leader, Matthieu Clique poursuivi pour l’agression d’un étudiant chilien en avril 2012. Perquisition du local…

[2] Les Nationalistes Autonomes (NA), un éphémère groupe nationaliste. Le concept vient d’Allemagne où les premiers groupes sont apparus. Leur particularité résidait dans le fait qu’ils reprenaient à leur compte plusieurs marqueurs de l’antifascisme radical. Logos, charte graphique, organisation en « black block » de leurs manifestations… A Toulouse, une petite section de bras cassés emmenée par Maxence Rouch qui ont multiplié les déconvenues face aux antifascistes. Nationalement, le mouvement a très vite pris de l’ampleur grâce à internet auprès de jeunes fachos. Un relatif succès qui n’a pas plu aux autres mouvances du milieu nationaliste, notamment 3ème voie, le groupuscule de Serge Ayoub (dissous en 2013). Quelques claques de JNR et un noyau dur composé de touristes plus que de militants, les NA de France disparaissent milieu 2012.

[3] Un « truc » que nous évoquerons plus en détail dans un prochain article.