[MIDI-PYRÉNÉES] Ces lieux qui puent

Toulouse a toujours été une ville où l’extrême droite rame à s’implanter durablement. On parle bien entendu de local politique, élément majeur pour le militantisme de terrain, pour la promotion, l’implantation locale et durable. Le Front National en a eu un il y a quelques années, fermé depuis. Les Identitaires ont tenté l’aventure, leur local a fermé au bout de 6 mois suites à de nombreux déboires judiciaires [1] et financiers. Les Nationalistes Autonomes [2] entre autres ont aussi tenté un « truc » [3]. Mais quelle importance se diront certains ? En effet il y a aussi des lieux « tout public » sur Toulouse où l’extrême droite est très bien accueillie avec plus ou moins de complaisance. A tel point qu’on douterait presque de l’activité première de certain établissement, bar/resto/hôtel/local associatif ou lieu de promotion de l’extrême-droite.

Ci-dessous vous trouverez une liste de lieux toulousains qui accueillent publiquement et sans complexe l’extrême droite. Cette dernière, du soi-disant FN « dédiabolisé » aux néonazis. Chaque nom d’établissement renvoie directement à un petit article qui étaye nos affirmations. La liste n’est pas complète, d’autres lieux publics ou privés seront bientôt ajoutés.

La Taverne Bavaroise (restaurant)

Le Clocher de Rodez (hôtel)

Le Royal (restaurant et boite de nuit)

Chalet des moissons (Restaurant)

Au Gascon (Restaurant)

Que leur reproche-t-on exactement ? Ce sont des établissements privés qui ont bien entendu un droit de regard sur le public et les évènements qu’ils accueillent. Il est possible par manque de rigueur, ignorance ou bêtise d’accueillir une fois une réunion de nostalgique du 3ème Reich. Or avec ces lieux, c’est une habitude plus que douteuse. Le malentendu s’envole quand on voit comment les fachos redécorent à leur sauce ces lieux.  Quand à l’argument économique du « il faut bien bosser pour vivre », il ne tient absolument pas avec ces établissements qui comptent une clientèle régulière et tout à fait respectable. Ces lieux participent activement à la normalisation et la propagande des idées d’extrêmes droites.

[1] Condamnation pour incitation à la haine raciale en 2011 pour 3 militants. Arrestation du leader, Matthieu Clique poursuivi pour l’agression d’un étudiant chilien en avril 2012. Perquisition du local…

[2] Les Nationalistes Autonomes (NA), un éphémère groupe nationaliste. Le concept vient d’Allemagne où les premiers groupes sont apparus. Leur particularité résidait dans le fait qu’ils reprenaient à leur compte plusieurs marqueurs de l’antifascisme radical. Logos, charte graphique, organisation en « black block » de leurs manifestations… A Toulouse, une petite section de bras cassés emmenée par Maxence Rouch qui ont multiplié les déconvenues face aux antifascistes. Nationalement, le mouvement a très vite pris de l’ampleur grâce à internet auprès de jeunes fachos. Un relatif succès qui n’a pas plu aux autres mouvances du milieu nationaliste, notamment 3ème voie, le groupuscule de Serge Ayoub (dissous en 2013). Quelques claques de JNR et un noyau dur composé de touristes plus que de militants, les NA de France disparaissent milieu 2012.

[3] Un « truc » que nous évoquerons plus en détail dans un prochain article.

5 thoughts on “[MIDI-PYRÉNÉES] Ces lieux qui puent

  1. a quand un vrai article sur les Occitaners et leur local à l’Union où sont organisés de nombreux concerts?
    Ca devient urgent

  2. Pingback: La Horde – Fafwatch Midi-Pyrénées : Ces lieux qui puent

  3. C’est toujours bon de savoir ce qu’il y a dans l’assiette et derrière le comptoir.Mais aussi au fond du verre,vous avez oublié que « L’autan » à changé tout doucement en accueillant régulièrement les petites réunions du dimanche biscuits verveine des « Occitaners »,les philosophes motards nationalistes,ou encore les quelques soirées au Saint des seins aux quelques cranes rasés qui rentrent sans encombres et Chez tonton et d’autres bars et leur nouvelle mode des videurs fachos qui bossent avec leurs gilet et leurs « couleurs » sur les épaules sans que ça emmerde les patrons d’établissement.

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