[FRANCHE-COMTÉ] A propos du Séquane Fest et de la Horde Séquane

Le texte ci-dessous nous a été transmis par le Collectif Anti-NSBM Franche-Comté, et nous le publions bien-volontier


Le 26 Septembre dernier, nous avons publié sur le blog du Collectif Antifasciste de Besançon « Montbéliard – 13ème Édition du Séquane Fest à l’Atelier des Môles, et complaisance NSBM (National Socialist Black Metal) », un article qui n’est pas passé inaperçu et qui a provoqué pas mal de réactions, dont celles d’Alain Thiévent, président de l’association La Horde Sequane.

Il est aussi important de souligner que quelques groupes cités dans le premier article se sont offusqués d’être désigné comme des « nazis ». Nous avions signalé leur présence sur des labels faisant la promotion d’idées, de symboles et de comportements explicitement liés à l’extrême-droite. Ces groupes affichaient donc une certaine complaisance avec ce genre d’idéologie. Peut-être, semble-t-il impossible pour ces groupes, pour ces musiciens, de comprendre que cette imagerie les assimile à l’extrême-droite ? Ou bien qu’en assumant la provocation et en jouant la défensive, une réponse de ce type fait partie du jeu ?

Alain, en tant que président de La Horde Séquane, n’a pas pu s’empêcher de répondre à notre article de plusieurs façons. La première étant en allant chouiner auprès des politiques et services publics pour signaler à quel point ils ne sont pas des méchants, sans jamais apporter une once d’argument ou de preuve concrète. Le tout en mentant éhontément. La seconde, étant plus « privée », par la menace, les insultes mais toujours dans l’esquive et le mensonge par omission.

A présent, nous allons nous adresser à toi, Alain. A toi, mais également aux lecteur·ices à qui nous allons laisser tous les liens pour qu’iels puissent aller vérifier chacune de nos sources.

Au cas où ton honnêteté intellectuelle te pousserait à effacer certaines choses, nos screens resteront disponibles.

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[FRANCHE-COMTÉ] Le selfie de trop : Ou comment un cadre du Rassemblement National trahit sa proximité avec la mouvance néonazie.

Candidat « Rassemblement National » aux élections municipales de mars 2020 sur la liste « Changeons Besançon » menée par Jacques Ricciardetti ; Candidat RN aux élections départementales de juin 2021 en binôme avec Sandy Willem dans le canton de Saint-Vit (près de Besançon) ; Candidat RN aux élections régionales de juin 2021 en 6e position sur la liste « Pour une région qui vous protège » menée par Géraldine Grangier dans le Doubs et Julien Odoul en Bourgogne/Franche-Comté…mais jamais élu…

Théo Giacone a su au fil des années, et après avoir passé quelques années discrètes à Génération Nation 25, la branche jeunesse du RN, puis grâce à plusieurs défections au sein du RN local à se faire une place au sein du parti de Marine Lepen, jusqu’à devenir membre du bureau du Rassemblement National du Doubs.

Equipe de campagne RN lors des Régionales de 2021 – Théo Giacone est à l’arrière

Étudiant en L3 Histoire à la faculté de Besançon, il est également responsable de la section départementale du syndicat étudiant « affilié » au RN La Cocarde Étudiante (voir à ce sujet l’article récent paru sur le blog du Collectif Antifasciste de Besançon : à propos de la section locale de la Cocarde Étudiante).

9 septembre 2021, premier collage de la Cocarde, avec Théo GIacone à gauche

9 septembre 2021, premier collage de la Cocarde, avec Théo GIacone à gauche

Premier couac :

Le 30 juillet 2019, il publie sur son compte Facebook une photographie de lui déguisé façon Ku-Klux-Klan en train d’exécuter un salut fasciste lors d’une soirée que l’on devine arrosée. L’est Républicain s’était même fendu d’un article (lien).

La photographie qui n’aura fait sourire que son entourage sera rapidement effacée de sa page Facebook.

Proximité avec les néonazis

Vous vous rappelez de l’article paru en 2015, à propos du t-shirt White Rex d’un autre militant Front National ? (Le joli t-shirt néo-nazi de Florent-Pierrick Baumer)

et bien, c’est presque le même scénario pour Théo Giacone.

En décembre 2021, il publie sur son compte Instagram cette photo de lui …

Évidement il est peu reconnaissable, dans sa tenue de trail imitation ninja, et les esprit chagrins pourront toujours nous accuser d’avoir fait un fake. Sauf que… sur son même compte Instagram, il publie dans la même période les deux photos suivantes sur lesquelles on reconnaît bien son sac d’hydratation (sac de trail ultra Evadict 15L?) ainsi que ses gants munis de bandes réfléchissantes.

Quel est donc le détail incriminant ?

En zoomant sur son téléphone qu’il a en main, on aperçoit qu’il en a redécoré la coque avec un autocollant VDL-BSK : Vandal Besak.

ZOOM sur le téléphone de Giacone à gauche – stickers des Vandal Besak à droite

Depuis plus d’un an, ces autocollants fleurissent un peu partout à Besançon, sans que cela ne choque personne puisque pour beaucoup VDL-BSK ça ne veut strictement rien dire. Sans croix celtique ou autres signes pouvant indiquer une appartenance à l’extrême droite, ces autocollants ne sont là que pour marquer un territoire auprès des initiés c’est à dire : les fascistes, les néonazis et bien-entendu les antifascistes et sympathisant-e-s. Et nous ne pensons pas que Giacone fasse parti de cette dernière catégorie.

Un téléphone n’est plus un objet anodin qui reste au fond d’une poche de jean: on le pose sur la table lors d’un dîner en famille ou entre amis, sur le comptoir d’un bar, sur sa tablette dans l’amphithéâtre de la fac, ou sur un plan de travail quelconque lors d’une réunion politique lorsqu’on est militant. Décorer sa coque de téléphone avec un sticker d’un groupuscule néonazi lié à des agressions n’est vraiment pas un geste anodin. Il traduit les affinités et les sympathies que Giacone porte envers ce groupuscule néonazi.

De plus, les Vandal Besak n’ont ni blog ni page Facebook ou compte Télégram sur lesquels n’importe quel blaireau néonazi pourrait faire commande de stickers. Pour avoir un stickers VDL-BSK, il faut nécessairement connaître l’un des membres de ce groupuscule.

En regardant les commentaires laissés sur son compte Instagram ou sur sa page facebook perso ainsi que sur celle de la Cocarde Étudiante Franche-Comté, on s’aperçoit que certains ont été postés par Hugo Stein qui est très proche des membres de VDL-BSK (et qui est à présent à l’école des sous-officiers de la gendarmerie), et par Alexandre Avia-Levy (de son vrai nom Alexandre Meuret) qui est membre des Vandal Besak.

Besançon étant un « petit village », on sait que les militants de la Cocarde ont l’habitude de trainer dans les mêmes bars du centre ville que les Vandal Besak, notamment le Pub de l’Étoile et son voisin l’Alsacien.

De plus, via l’article paru sur Dijoncter.info (voir ici), également sur le même personnage, on apprend que lors d’un collage de la Cocarde Étudiante, celle-ci bénéficiait d’un service d’ordre constitué de membres des Vandal Besak. :

[…] durant la nuit du 24 novembre 2021 : « Nous étions quelques amis à proximité du bar de l’U., juste en face de l’Université. Alors que nous buvions au grand air, quelques personnes se sont activées près des panneaux d’affichage. Pas de quoi fouetter un chat. Mais nous avons surtout été intrigués par une poignée d’individus, cornaqués de noir et disséminés autour des premiers… on aurait dit une milice ! » Certains on cru y voir Alexandre Meuret et Florent Gaillot, deux têtes connues pour leurs penchants brutaux.

Théo Giacone à gauche et d’autres membres de la Cocarde, lors de leur collage sous protection des néonazis des Vandal Besak

Il y a bien une connexion entre Giacone militant au Rassemblement National, membre du bureau départemental et certains militants néonazis des Vandal Besak.

Les Vandal besak, groupuscule néonazi mené par Sébastien Favier (dit Le Sanglier) se sont fait connaître via le compte Telegram du collectif néonazi Ouest-casual (en lien très étroit avec le groupuscule Zouaves Paris), puis lors de l’agression du collectif du 25 Novembre à Dijon fin janvier 2021 (article du CAB, lien), ainsi que lors des manifestations contre le passe-sanitaire. Pendant l’une d’entre elles, ils avaient agressé une militante anarchiste pour lui voler son drapeau et également frappé le journaliste local Toufik De Planoise (article de Radio-Bip à lire ici). Lors d’une autre manifestation, ils étaient venus accompagnés par certains Zouaves Paris dont leur leader Marc de Cacqueray-Valmenier (article de Radio-Bip à lire ), certains portaient des pancartes faisant des allusions ouvertement antisémites.

Agression du collectif féministe du 25 Novembre, par les nationalistes Dijonnais accompagnés par les Vandal Besak

Post des Vandal Besak sur le compte Telegram Ouest Casual, se glorifiant d’avoir agresser les militantes féministes.

Les Zouaves Paris, place de la révolution à Besançon, venus appuyer leurs potes Vandal Besak

Zouaves paris, Vandal Besak et les Nationalistes Bourguignons en fin de manif devant l’Hôpital St Jacques

(Nota : à propos des Zouaves Paris, lire l’article du Monde concernant leur dissolution et l’arrestation de leur leader : Le groupuscule d’ultradroite les Zouaves Paris dissous en conseil des ministres)

Dédiabolisation ou pas ?

Dans quelques mois, auront lieux les élections législatives. En tant que membre du bureau départemental, Théo Giacone est en très bonne place pour se retrouver nommé comme candidat du Rassemblement National.

Comment va réagir le RN bisontin cette fois-ci ? La peur de voir certains de ses militants rejoindre le Parti de la Reconquête mené par Zemmour mettra-t’il fin à la dédiabolisation du parti ? Fermeront ils les yeux ??

Dans un article du CAB (à lire içi), les camarades antifascistes se posaient la question de savoir si tout comme à Dijon, il existait des liens entre Cocarde Étudiante (et donc Rassemblement National 25) et les groupuscules néonazis (VDL BSK). La réponse est oui, sans aucune ambiguïté.

[MIDI-PYRÉNÉES] Toulouse : attaque fasciste contre la manifestation anti-pass sanitaire

Ce samedi 11 septembre 2021, alors qu’une nouvelle manifestation avait lieu a Toulouse contre le pass sanitaire et que dans ce cadre avait été appelé un cortège contre l’exploitation et le nationalisme, un groupe d’une quarantaine de néonazis, militants fascistes et identitaires a attaqué la manifestation.

Cette attaque planifiée du groupe de fachos contre la manif a été dirigée par Enguerrand Pacotte, militant d’extrême droite radicale, ex Génération Identitaire, qui a déjà mené l’attaque du 14 Juillet 2021. Cette fois-ci, les toulousains de l’Alliance Scandale (qui sont en train de monter une section toulousaine de « La Meute« ) ont appelé en renforts des fachos de la région de Nîmes et Montpellier (la South Face et la Ligue du Midi dont Richard Roudier), de Bordeaux (Bordeaux Nationaliste et François « Batdaf » Galvaire), ainsi que des militants de Civitas. On note aussi la participation de fachos de Rennes et de Lyon.

A gauche, Enguerrand Pacotte (leader de l’attaque et du groupe fasciste violent Alliance Scandale), qui n’a pas fait que donner des coups et c’est tant mieux ! Observez-le bien, voici le visage de l’extrême-droite violente toulousaine !


Nota Bene sur le traitement médiatique de l’attaque de la manifestation

C’est grave et c’est un problème que des journalistes et des médias traitent systématiquement les cas d’attaques et d’agressions fascistes et/ou racistes en les dépolitisant et en présentant leurs auteurs comme de simples citoyens. Ne pas rattacher leurs auteurs à leur camp politique ça participe à conforter les fascistes dans leur action violente, et sur le fait que leur mouvement politique (et ses organisations comme Civitas, les Patriotes, l’Action Française, la Meute…) ne subira pas les conséquences de leurs actions violentes. Ça permet aussi de protéger judiciairement ces militant.e.s violents, qui seront jugés (s’ils le sont) en étant perçus par les magistrats non pas comme membres de groupes violents faisant de la haine raciale et du passage à tabac leur armes favorites, mais comme M. et Mme tout le monde. Car c’est comme cela qu’ils auront été présenté à l’opinion publique, comme « une dizaine de jeunes hommes » « indéterminés ». Enfin, ça construit un récit de l’histoire qui donne raison à l’extrême-droite : si on ne catégorise pas les actions violentes de l’extrême-droite comme étant d’extrême-droite, alors ça donne raison à cette extrême-droite qui prétend ne pas être violente mais juste « se défendre ». Ça dédiabolise le camp politique de l’extrême-droite, en ne montrant pas sa réalité, son vrai visage, celui que l’on a vu hier à Toulouse, celui de la haine et de la violence extrême.


Petit récapitulatif factuel :

– ce samedi 11 septembre 2021 avait été appelé à 14h à Jean Jaurès la 9e manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse

– dès 14h, un groupe d’une trentaine de fachos est observé dans les alentours de Jean Jaurès

– autour de 14h25, les fachos, qui ont remonté la manifestation depuis l’arrière (là où Civitas était rassemblé et a pris ses photos), déclenchent l’attaque en venant provoquer l’affrontement auprès du cortège révolutionnaire contre l’exploitation et le nationalisme, à proximité de la banderole « A bas l’État, les Flics et les Patrons ! Révolution sans frontières ». Première confrontation avec 2 charges contre la manif, filmée par HZ Press.

– quelques minutes plus tard (14h30), les fachos refluent dans une rue perpendiculaire, se regroupent. Des manifestant.e.s leur font face, quelques jets de projectile et nouvelle charge des fachos qui déclenche une deuxième confrontation (photos de la Dépêche) et dans le même temps charge des flics sur les manifestant.e.s qui font face au groupe de fachos, par derrière

– 14h32 les fachos repartent pépouze, la manifestation se poursuit, le cortège se reforme et continue

– aux alentours de 15h30 les fachos se retrouvent tous au milieu des allées Jean Jaurès où ils prennent une photo de groupe, pendant que la manifestation est en train de revenir sur les boulevards, par Compans, Jeanne d’Arc puis Jaurès (on en compte alors plus de 43 personnes)

– la manifestation se disperse à son arrivée à François Verdier, sans traces des fachos

 

Les fachos avant l’attaque, avec leurs amis de Civitas

Les fachos et Civitas ensemble au début de la manif, tout à l’arrière, entre Jean Jaurès et Jeanne d’Arc

Les fachos et Civitas, après l’attaque et l’exfiltration des fachos, lorsqu’ils se sont retrouvés aux allées Jean Jaurès

Les fachos prennent leur photo de groupe, après l’agression, quand ils arrivent enfin à tous se retrouver à Jean Jaurès. On dénombre alors plus d’une quarantaine de personnes sur la photo.

 

NI « INDÉTERMINÉ », NI « UNE DIZAINE DE JEUNES HOMMES », LES 40 FASCISTES NE SONT PAS NON PLUS DES POLICIERS EN CIVIL !

Contrairement à ce qu’affirment les médias (on ose même plus parler de journalisme) qui parlent d’un groupe « indéterminé » (HZ Press) et d’une « dizaine de jeunes hommes » (La Dépêche), ce sont bel et bien des militants violents de l’extrême droite radicale, dont des membres de Civitas, des anciens de Génération Identitaire, des « nationalistes » et des skinheads néonazis qui ont mené l’attaque. Ils étaient entre 35 et 45 personnes (éclaireurs et soutiens complices compris). Ils se sont coordonnés en amont de l’attaque (des fascistes de 4 villes différentes sont venus). On notera la présence discrète de Richard Roudier qui, contrairement aux autres militants de la Ligue du Midi présents, est resté en retrait des affrontements, équipé de son mégaphone, prêt à prendre la place des « rouges » dans la manifestation.

Nous voulons aussi faire taire les fake news qui circulent et qui affirment sans preuves, sans documentation, que cette attaque aurait été menée par des flics en civil, pour déstabiliser le mouvement. C’est faux !

Peut être qu’un ou 2 ou 3 de ces fascistes sont par ailleurs aussi des policiers, des gendarmes ou des militaires, c’est fort possible, mais nous n’en avons pas la preuve aujourd’hui. Les identitaires toulousains (dont ont fait partie et étaient présents Enguerrand Pacotte, Karl Dunas et d’autres) ont de bons liens avec la police de Haute-Garonne. Oui ce genre d’attaque est évidemment bénéfique pour la préfecture, et participe à réprimer et violenter le mouvement social. Non ce ne sont pas des policiers en civil, pour autant ce sont bien des militants actifs de l’extrême-droite radicale qui ont commis cette attaque.

 

 

QUI SE CACHE DERRIÈRE L’ATTAQUE DES MANIFESTANT.E.S CONTRE LE PASS SANITAIRE ?

Le groupe de fachos qui a commis l’attaque du 11 septembre à Toulouse contre la 9e mobilisation contre le pass sanitaire était composé principalement de :

– pour Toulouse : Alliance Scandale / la Meute / Civitas / néonazis , dont :

– pour les renforts de l’extérieur : South Face (Nîmes, Alès, Montpellier), la Ligue du Midi et Bordeaux Nationaliste

A gauche de l’image le groupe de fachos où l’on voit plusieurs béquilles servant d’armes contendantes

Un des membres de Bordeaux Nationaliste, qui était déjà présent lors des manifs intégristes contre la GPA-PMA

 

Plusieurs faits sont sans équivoque sur l’appartenance du groupe agresseur à l’extrême droite.

– le contexte : cette attaque intervient dans un contexte précis, où depuis l’attaque des fachos le 14 juillet dernier, puis le retour de bâtons 15 jours après il règne une certaine tension dans les manifs contre le pass sanitaire à Toulouse. Les fachos viennent de signer leur coup d’éclat de la rentrée en attaquant la manif contre le pass sanitaire.

– le leader et les membres de l’attaque : Enguerrand Pacotte a mené l’attaque, tout comme le reste des ex-militants de Génération Identitaire, d’autres membres de l’extrême droite locale comme des membres de Civitas, et des membres de l’extrême droite radicale des régions de Montpellier et Bordeaux

– les signes d’appartenance culturelle à l’extrême-droite radicale : plusieurs des individus portaient des vêtements et logos propres à l’extrême-droite radicale (tee shirts avec le soleil noir, « fils de france », « all communists are bastards », drapeau / logo de Civitas…), et beaucoup avaient le look casual (style vestimentaire des ultras et hooligans, très prisé par les fascistes qui aiment le hooliganisme d’extrême-droite)

– les liens avec d’autres groupes de l’extrême-droite : le groupe de fascistes, présent aux abords de Jean Jaurès dès 14h, a d’abord manifesté quelques minutes avec Civitas, avant de remonter le cortège en cherchant leurs adversaires puis d’attaquer vers la tête du cortège. Une fois l’attaque passée, le groupe de fascistes s’est exfiltré et s’est pleinement reconstitué sur les allées Jean Jaurès pour prendre une photo finale, hors manif

– la présence de personnalités de l’extrême-droite radicale : Richard Roudier, qui a subi il y a peu une défaite importante à Montpellier, était là, avec d’autres militants de la Ligue du Midi venus en découdre, tout comme François Galvaire dit « Batdaf » venu avec Bordeaux Nationaliste

– la préméditation : les barres et béquilles ont été amenés dans un sac de sport/un sac à dos porté par l’un ou plusieurs des participants à l’attaque. Les fachos se sont retrouvés en amont, ils étaient là en groupe et à l’heure à proximité de Jean Jaurès au départ de la manifestation. Ils se sont ensuite repliés en groupe et ont ensuite « valorisé » leur action en prenant une photo de groupe avec banderoles hors la manif (sûrement pour rendre plus crédible leur version mensongère qui devrait bientôt sortir). Ils avaient également plusieurs spotters qui ont observé la manifestation du début à la fin de la manif.

Cerclée en noir, un des porteurs de sac qui a transporté les armes (barres, béquilles) jusqu’à la confrontation

Ici on retrouve ce porteur de sac qui vient de participer au lynchage d’une personne au sol

Richard Roudier, leader du groupuscule Ligue du Midi aux côtés de ses troupes

 

ENTRE LE MARTEAU FASCISTE ET L’ENCLUME POLICIÈRE !

Ce qui s’est passé à Toulouse ce samedi 11 septembre 2021 est grave, tant pour les toulousain.e.s que pour les mouvements sociaux et le camp du peuple : 40 fascistes ont attaqué frontalement à coups de barres de fer, de manches de pioche et de béquilles un cortège révolutionnaire dans une manifestation populaire. A priori, le bilan de l’attaque serait entre 5 et 8 personnes blessées (dont une a été prise en charge par les pompiers et évacuer à l’hôpital) (comptage cortège). Un autre comptage parle de 23 blessés (Toulouse en Luttes). Les fachos ont lynché des personnes au sol (au moins 4 lynchages, dont des coups de pied dans la tête des personnes au sol, dont 1 est devenue inconsciente) et ont frappé sans distinction (aussi bien les Gilets jaunes, autonomes, antifascistes du cortège révolutionnaire que les autres manifestant.e.s qui se trouvaient autour et à côté, ou celles et ceux qui ont voulu empêcher/arrêter des lynchages).

L’affrontement a duré plusieurs minutes, devant les yeux des flics, et ceux-ci (comme ça a été le cas le 14 juillet dernier) ont laissé les fascistes attaquer la manif ***.

Assez rapidement pendant la confrontation, la foule et les manifestant.e.s ont hué et commencé à faire face au groupe de fascistes qui a reflué dans une rue perpendiculaire au boulevard (même Obélix a fait face aux fascistes). À cet endroit commence une 2e confrontation, et très vite la BAC charge dans le dos des manifestant.e.s attaqué.e.s, c’est aussi à ce moment là que les fascistes arrivent à piquer la banderole. Les fascistes repartent en petite foulée dans la rue, sans être ni suivis ni arrêtés par les flics. Il n’y aura pas d’autres confrontations dans la journée.

La préfecture, inquiétée par la viralité des images prises ce jour là, finira par se préoccuper des agresseurs en allant en interpeller 5, plusieurs heures après les faits, dans un bar.

Les manifestant.e.s se retrouvent, soignent les blessés et évacuent ceux qui en ont besoin. La manifestation se poursuit et le cortège se reforme, bien sûr sur ses gardes.

Les Gilets Jaunes, autonomes, antifas qui ont fait face et repoussé l’attaque fasciste restent ensemble en cortège dans la manifestation jusqu’à son terme, et son arrivée à François Verdier. Quand la manifestation repasse par Jean Jaurès, plus de traces des fachos.

Quelques minutes avant ils étaient tous réunis au milieu des allées Jean Jaurès pour prendre une photo, avec 2 banderoles (« la parole au peuple » « Toulouse contre l’oligarchie ») ainsi que la banderole piquée lors de la charge policière. Ils sont alors plus d’une quarantaine sur la photo.

 

LES FACHOS DE BORDEAUX ET MONTPELLIER A TOULOUSE ? CE N’EST PAS UNE PREMIÈRE FOIS

Lors de la mobilisation des catholiques intégristes de la Manif Pour Tous le 10 octobre 2020, la Manif pour Tous avait appelé ces militants violents d’extrême-droite pour sécuriser la manifestation. Les JSR (Jeunesse St Roch, qui représentent la partie montpellieraine de la South Face), la Ligue du Midi (Richard Roudier et d’autres) ainsi que Bordeaux Nationaliste était déjà venus épauler les quelques nazis et identitaires toulousains impliqués dans la « sécurisation » de la mobilisation réactionnaire et intégriste.

Le 10 Octobre 2020 : Bordeaux Nationaliste + JSR/South Face / Ligue du Midi + nazis/identitaires toulousains Ils ont participé au SO de la Manif Pour Tous, face au contre-rassemblement pro-LGBT+. Une fois le SO fait et la manif finie, ils avaient sorti cette banderole. On retrouve sur cette photo de nombreuses personnes qui ont participé à l’attaque de ce 11 septembre 2021 : les 2 fafs bordelais tout à gauche, Richard Roudier de la Ligue du Midi, les JSR de Montpellier,…

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils commettent des agressions, ça avait déjà été le cas lorsqu’ils « sécurisaient » la Manif pour Tous

D’ailleurs, on nous informe qu’une violente agression homophobe a eu lieu ce samedi soir 11 septembre 2021 : nous voyons potentiellement un lien entre le déplacement et la présence de nombreux éléments violents de l’extrême-droite radicale habitués aux mobilisations homophobes et cette agression sordide. N’hésitez pas à nous contacter.

 

Cette attaque confirme l’alerte que nous avons lancé suite à l’attaque du 14 juillet dernier :

Un groupe dangereux de militants d’extrême-droite radicale est constitué à Toulouse, il a pour but d’agresser des manifs, des gens de gauche, des féministes, des femmes, des syndicalistes et des autonomes, des Gilets Jaunes, des anti-racistes, des LGBT+, des écologistes, …

Ce groupe bénéficie de l’appui et de la coordination d’autres groupes et médias de l’extrême droite radicale violente (Ouest Casual pour le média, South Face (Montpellier / Nîmes), Ligue du Midi (Languedoc-Roussillon) et Bordeaux Nationaliste comme groupes de renforts, et le soutien humain et structurel de Civitas), ainsi que d’une protection policière et politique. Tous ces groupes commettent régulièrement des agressions et des attaques, dans leur villes, et dans d’autres villes, sans être inquiétés.

Face à cette menace, et pour rendre justice aux blessé.e.s, femmes, Gilets Jaunes, autonomes, antifascistes, manifestant.e.s lambdas, nous ré-itérons notre appel à une autodéfense populaire pragmatique, organisée, efficace. Organisons-nous, rencontrons-nous, entraînons-nous, soyons capables de mettre en échec cette extrême droite radicale qui n’aura rien d’autre à faire cette année que de mener ce type d’attaques, en attendant de glisser un bulletin brun dans l’urne en mai prochain.

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 12/09/2021

 

PS : merci aux toulousain.e.s pour les nombreux témoignages, photos et vidéos qui nous ont permis de rédiger cet article et d’identifier en partie le groupe d’agresseurs. Si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

PS 2 : les personnes qui ont organisé ce cortège révolutionnaire ont publié un texte suite à l’attaque, ainsi que le Collectif Populaire contre l’Extrême-Droite

PS 3 : sur le traitement médiatique, la Dépêche parle même d' »affrontements de la police et des manifestants contre des casseurs »… après « les flics en civil » (Twitter/ réseaux sociaux) et « les jeunes hommes indéterminés », quelle honte journalistique !

Les fachos essayent même, en l’absence d’une mise au point de notre camp, de retourner la situation en parlant d’une attaque des « antifas » sur la manif contre le pass sanitaire : nous venons de rétablir la vérité et de démontrer la nullité de ces propos. Sans informations contrôlées, documentées, vérifiées, pas d’information du tout !

Il est content Tristan de ton tweet, « le Chef » !

*** c’est juste factuel de dire ça, chez Fafwatch, on est comme tout le monde, on déteste la police ! On le dit pour que les gens qui viennent en manif arrêtent de croire et d’espérer que la police puisse être « avec nous » ou qu’elle intervienne dans ces cas de figures similaires. La seule réponse qu’on peut donner et construire, c’est l’autodéfense populaire !

 

[MIDI-PYRÉNÉES] Alliance Mythomane, les identitaires en roue libre !

Ce 14 juillet 2021 a eu lieu en plein centre ville de Toulouse une attaque fasciste menée par l’autoproclamée Alliance Scandale *. Une quinzaine de militants d’extrême droite ont chargé et coursé des Gilets Jaunes et personnes mobilisées contre la politique liberticide du gouvernement Macron, lors d’un rassemblement à Jean Jaurès. Un peu plus tard les fafs ont été confrontés et la police les a protégé.

Alliance Scandale à Toulouse le 14 Juillet 2021

Le militant des Identitaires Enguerrand Pacotte a remis sur pied une équipe de fiers combattants de la race aryenne, tout droits sortis de l’Institut Catholique de Toulouse et des cours d’auto-défense proposés par Romain Carrière aux personnes désireuses de commettre des agressions racistes.

Alliance Scandale donne la capacité à l’extrême-droite locale de mener des expéditions, des agressions, et ainsi de s’en prendre frontalement au camp révolutionnaire.

Cela a commencé au début du mouvement des Gilets Jaunes, et s’est développé pendant les Gilets Jaunes. Avec une nouveauté (Acte 13, le 9/02/2019) : les fascistes toulousains sont suffisament nombreux (35 personnes) et organisés pour attaquer un cortège d’extrême-gauche (NPA/OCML VP) au sein d’une manifestation large.

[fait nouveau, les dernières grosses agressions fascistes à Toulouse visaient soient des lieux comme la place Arnaud Bernard, soit des évènements comme le concert antifa le Gala des Enragés ou la fête de la musique (concert de ZEP). Ces dernières grosses agressions (qui ont notamment débouché sur l’agression d’Andrès, handicapé à vie suite à ça) ont eu lieu entre 2011 et 2014]

 

L’affaire Roland (on peut lire à ce sujet l’article des camarades du Comité Marcel Langer) a marqué une étape de développement importante : désormais, les fascistes toulousains sont suffisament en confiance pour attaquer le mouvement squat toulousain.

[fait nouveau, le dernier fait « fafs/squats » c’était des néonazis de l’UCODEL qui avaient servi de gros bras a un proprio pour menacer d’expulsion des squatters en 2015]

 

L’attaque fasciste qui a eu lieu ce 14 juillet 2021 marque encore un autre développement de la capacité de nuisance de l’extrême droite locale :

Désormais, toute personne de gauche, qu’elle soit Gilet Jaune, simple militant.e.s des mouvements sociaux, et aussi toute personne apparenté.e.s aux autonomes, aux black blocs, aux antifascistes (toute personne potentiellement habillée en noir en manif) devient une cible de choix pour cette équipe.

 

POURQUOI CES FASCISTES ATTAQUENT-ILS DES GILETS JAUNES ET DES AUTONOMES QUI PARTICIPENT A UN RASSEMBLEMENT CONTRE LES MESURES LIBERTICIDES DE MACRON ?

Pour plusieurs raisons :

– la première c’est parce que c’est facile (et lâche, oui) : ces gens là ne s’attendent pas à être attaqués par l’extrême droite (pas à Toulouse), et iels ne se sentent pas particulièrement menacés par l’extrême droite quand iels viennent en manif/rassemblement. A priori, ces gens n’ont pas l’habitude ou la formation pour faire face dans ce genre de situation à ces agressions. L’effet de surprise est total, les fascistes sont beaucoup plus sûrs de « gagner » une bataille à moindre frais (et de pouvoir s’en vanter sur ouest casual, en se faisant encore une fois passer pour des fous).

– une autre raison, c’est pour gagner de nouveaux territoires politiques. Les fascistes locaux sont perdants politiquements depuis des années, à part 2 marches et 3 prières avec le gratin catholique intégriste (en 2020/2021), la dernière tentative de manifestation publique de l’extrême droite remonte à 2014 (Jour de Colère) qui fut un échec lamentable pour eux. Avant cela, il y a certes eu la Manif Pour Tous (avec Moudenc en tête), mais en vrai les fascistes ne tiennent jamais le haut du pavé à Toulouse. C’est une situation bien triste et frustrante pour les militant.e.s identitaires, royalistes, néonazis, nationalistes qui rèvent d’une Toulouse Bleu Blanc Rouge et de rues emplie de « la France aux Français » le samedi à Jean Jaurès. Depuis les Gilets Jaunes, ces militants savent aussi que la ville de Toulouse se construit politiquement par les gens et groupes de gens qui tiennent et font vivre la rue et les manifs. Donc les autonomes et les militant.e.s de gauche (au sens large) deviennent une cible de choix, car ce sont des artisans de Toulouse la populaire, la résistante, la rebelle, la pas-faf quoi !
Ainsi en générant du « troubles à l’ordre public » les fascistes vont mettre en difficulté les prochains mouvements et luttes sociaux naissants, car tout ce qui n’est pas déclaré deviendra pour la préfecture « à risque » (en justifiant du risques de troubles et en prenant en référence cette attaque) :

– pour préparer le terrain et prendre le contrôle du mouvement social naissant (contre le pass sanitaire) : cette attaque est un excellent moyen pour signifier aux gens de gauche, aux autonomes et aux révolutionnaires en général que ces manifs ne sont pas les leurs, que ce mouvement social n’est pas de gauche. C’est un fait qui désincite les notres d’aller à la prochaine manif, car en plus de se farcir tous les profils conspis chiants, d’être hors de notre zone de confort idéologique, il y a le risque, réel, d’être attaqué.e.s par les fachos.

 

ALLIANCE MYTHOMANE ! MAIS QUI SONT-ILS ?

La première fois que l’Alliance Scandale a communiqué, c’était via Ouest Casual pour revendiquer l’attaque du 9 Février 2019 (contre le NPA et l’OCML VP dans le cadre de l’acte 13 des Gilets Jaunes). Alliance Scandale n’est pas une organisation formelle de l’extrême droite locale, mais est plus pensée comme une équipe affinitaire avec des membres de différents groupes/réseaux de l’extrême droite tournée vers les agressions de rue contre les militant.e.s progressistes.
L’équipe est à sa création composée de la quasi-totalité des membres de Génération Identitaire, d’un groupe de hooligans néonazis toulousains, de quelques membres du Rassemblement national, d’un membre des Occitaners MC, d’un membre de l’OSRE (ex MAS), et de plusieurs fascistes qui gravitent autour du mileu national-catholique toulousain.

Une partie de l’Alliance Scandale le 09/02/2019

Depuis ils ont participé à l’attaque de contre-manifestants antifascistes à Carcassonne, à plusieurs agressions racistes lors de certains matchs de foot (notamment contre des Algériens à la finale de la CAN), mais ont aussi continué à militer au sein de Génération Identitaire, ils ont aussi participé aux services d’ordre des manifestations catholiques intégristes ( à l’automne 2020, « pour la messe », et contre la PMA/GPA). Plusieurs d’entre eux sont également impliquées dans des agressions contre des militant.e.s antifascistes.

A la tête de l’équipe, Enguerrand Pacotte.

Enguerrand est tombé dedans quand il était petit, vu que son cher papa Christophe Pacotte est un cadre éminent du Bloc Identitaire 1ère génération (2002), le cadre du Sud Ouest (quand les Roudier étaient les cadres Sud Est du BI). Enguerrand a sûrement été formé très jeune, notamment à Europe Jeunesse où l’endoctrinement des enfants est essence.
Enguerrand débarque aux identitaires avec la seconde génération (contrairement aux Matthieu Clique, Victor Lenta, Romain Carrière ou Sixtine Jeay qui consituent le primo-groupe des identitaires toulousains) à partir de 2014 environ. Enguerrand a aussi un frère, qu’il entraîne également sur la voie du pater familias.
Avec Matthieu Tolosa, Enguerrand se sent comme un des « tapeurs » de la bande, un de ceux qui aiment bien aller au contact et qui ne rechigne pas quand il faut faire parler les poings. Loin de l’image médiatique douce et angélique de Anne-Thaïs Dutertre (dite d’Escufon), et des réalités bourgeoises des identitaires, Enguerrand se sent le bad boy de la bande (de toute façon, avoir un papa chef d’entreprises ça aide quand on doit faire face à la justice).

Enguerrand Pacotte au service d’ordre de la Manif Pour Tous contre la PMA/GPA (octobre 2020)

Enguerrand en formation dans les traces de son père, au Bloc Identitaire devenu les Identitaires (qui existait toujours en parallèle de Génération Identitaire)

Le papa d’Enguerrand a une longue histoire d’engagement à l’extrême droite !

Enguerrand et ses frères, dont l’un est aussi abonné aux identitaires et a participé à l’attaque du 14 Juillet 2021

Enguerrand Pacotte sait recruter large, à l’acte 13 en 2019 il est même aller chercher d’anciens membres des JI, comme Julien natio sur la photo, membre des Occitaners

Ce n’est pas la première fois que Enguerrand Pacotte participe à des agressions de rues et des violences en groupes. Ici on le voit frapper (dans ce que Ouest Casual appelerait un un-contre-un plein d’honneur), avec ces copains nazis hooligans, un membre du Nouveau Parti Anticapitaliste – 9 février 2019

Le gros des troupes ? Les identitaires !

Comme lors de sa constitution, l’Alliance Scandale du 14/07/2021 est majoritairement composée des membres de Génération Identitaire, on y retrouve plusieurs de leurs membres, notamment Karl DUNAS, Enguerrand et son frère PACOTTE,…

Les identitaires toulousains bénéficient d’une solide protection policière et politique. Des liens existent, notamment le fait que les identitaires se soient entrainés sportivement (sports de combat) avec des policiers de la DDSP31. Ou qu’ils aient des complicités au sein de la municipalité Moudenc. Ils ont toujours été les bienvenus au RN, où certains d’entre eux ont maintenant des postes à responsabilité. Cette entente politique entre le RN et les identitaires toulousains dure depuis un peu plus de 10 ans (malgré les différentes violences perpétrées par les identitaires au fur et à mesure des années).

En plus des identitaires, quelques autres profils sont là, comme Benoit FONTANILLES (travaille à Toulouse Métropole, secrétaire général du syndicat LSAutonome, affilié à la FAFPT), Julian FERRERES (dit Marcel, militant proche de Civitas, des Nationalistes et de Pierre-Marie Bonneau).

Dernier collage des Identitaires toulousains avant dissolution, épaulés par ceux de Montpellier. Enguerrand Pacotte, puis le 2e, le frère de Pacotte en 5e (en partant de la gauche) et aussi le 3e (en partant de la droite) étaient présents ce 14 juillet 2021

 

Enguerrand Pacotte et Karl Dunas (5e et 6e en partant de la gauche) étaient présents à l’attaque du 14 juillet 2021

Militant de GI Toulouse, membre du SO de la Manif Pour Tous (octobre 2020) et présent à l’attaque du 14 juillet 2021.

Karl Dunas (qui a un frère jumeau Franck) est présent dans presque toutes les agressions commises par l’Alliance Scandale, y compris celle du 14 juillet 2021

Julian FERRERES

Julian FERRERES également dans le service d’ordre de la Manif pour Tous en octobre 2020. Décidemment la Manif Pour Tous ne recrute que des militants violents issus de l’extrême droite radicale pour sécuriser ces cortèges !

Julian FERRERES

Benoit Fontanilles

De g à d : Benoit Fontanilles, Enguerrand Pacotte, le rasé/membre GI, le frère de Pacotte, Karl Dunas (les 4 derniers sont de Génération Identitaire)

 

QUE S’EST-IL PASSÉ LE 14 JUILLET 2021 À TOULOUSE ?

Enguerrand Pacotte en train de donner des consignes à sa troupe, assisté de Julian Ferreres

Benoit Fontanilles

À 10h avait été appelé une manifestation (non déclarée) appellée la veille sur internet (suite aux annonces de Macron du lundi 12 juillet), afin de protester contre les mesures liberticides du gouvernement Macron. Jour férié, grandes vacances, matin, pluie,… une petite cinquantaine de personnes se retrouve à l’heure dite à Jean Jaurès.
Le groupe des fascistes arrive à ce moment, et charge directement des personnes habillées plutôt en noir, mais aussi des personnes reconnues car fiché.e.s par les fachos dans un trombinoscope (mis en place au moment de la fake news Roland vs les squats pour ficher les soutiens des squatteur.euse.s).
Pris par surprise et de panique, ces personnes, qui sont des profils plus proches des Gilets Jaunes qu’autre chose, tentent d’échapper à l’agression et se font coursés par une équipe d’environ 15 personnes.
Passés la surprise et la panique (une quinzaine de minutes), ces personnes et les personnes du rassemblement (ou qui étaient en train d’y arriver) se retrouvent sur la place du Capitole. Voyant le groupe de fascistes revenir vers eux pour les agresser, les gens (une vingtaine de personnes, des jeunes des vieux, des femmes, des hommes, le m/mme tout le monde des Gilets jaunes) se saississent des chaises d’un bar à côté, s’en servent pour se défendre et répondre aux coups des militant.e.s d’extrême droite. A ce moment là, au moment où la partie devient plus difficile pour l’Alliance Mythomane, la police intervient et se place en protection de l’Alliance Mythomane, un des flics mange une chaise (sans mâcher), et les gens continuent de faire face aux flics et aux fafs derrière les flics (c’est à ce moment que commence la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux ).

https://twitter.com/Tracy19M/status/1415253163309928453

Vus au départ avec des parapluies renforcés, des gants coqués, et des battes sous le manteau, les fafs seront controlés et repartiront tranquilles.  Les flics ne procèdent a aucune interpellation. Les personnes qui ont fait face aux fafs s’occupent des personnes encore choquées et de leur agression, et de la réaction de la police qui laisse tranquilles les agresseurs fascistes.

Vue de notre côté après la séance de pédagogie antifasciste, visiblement personne n’est à terre… (mythomanes!)

A 14h commence à Jean Jaurès un autre rassemblement contre le pass sanitaire (seconde manif du 14/07) et les fascistes ne sont pas ré-apperçus, sur toute la durée du rassemblement.

La « chasse » a été revendiqué par un énième post mensonger sur Ouest Casual. Une fois encore, leur attaque passe pour une victoire totale, ils inventent même « 2 3 antifascistes qui finissent au sol ». Propos mensongers habituels sur Ouest Casual, tout est bon pour vendre l’image de l’homme blanc fort viril et invaincu dans les milieux d’extrême droite radicale et néonazie, quitte à mentir sur les faits et nier la vérité (très souvent) !

La photo est prise devant le pub O’briens Irish Pub, à côté de Jean Jaurès. Les fascistes aiment prendre la pose devant la devanture du pub et s’inventer une vie de hooligans. Le pub n’a rien à voir avec ce mauvais public, très ponctuel.

A noter quelques autocollants « Fck antifa » ont été collés par l’équipe mythomane :

 

TAPER DES GILETS JAUNES LA JOURNÉE, FÊTER ÇA AVEC LE RN LE SOIR ?

Comme par hasard, cette agression se passe le jour du 14 juillet, et le RN31 avait prévu un banquet patriotique sur la proche commune de Fronton. RN31 dans lequel les identitaires toulousains Romain CARRIÈRE et Claire-Lise BOUTON sont bien implantés. Très certainement, la petite clique fasciste qui a tapé des Gilets Jaunes et des gens de gauche ce 14 Juillet était présente auprès de leur camarades (ils font partie de la même organisation, certes dissoutes, mais toujours active socialement) qui ont fait le choix d’enfiler le costume électoral. Tu connais la différence entre des extrémistes violents et racistes des Identitaires et des extrémistes violents et racistes du Rassemblement national ? Nous non.

 

ÇA CONTINUE, JUSQU’À QUAND ?

La manifestation contre le pass sanitaire à Toulouse le 17 Juillet 2021 a été un beau bordel, rempli de confusion. Il apparait qu’un groupe de personnes habillées en noir a été pris à partie et a fait le choix de quitter la manifestation. Des coups ont été portés et bien que la situation ne soit toujours pas claire, l’extrême droite radicale était vraisemblablement de la partie. Alliance Mythomane de nouveau ? Gros bras du RN ou de Debout La France voulant chasser les « black-blocs » ? Militants du RN déguisés en faux manifestants et qui viennent prendre la température ? Nous n’avons pas cette réponse pour le moment.

La seule certitude, c’est qu’il faut et faudra encore aux toulousains et toulousaines le courage et l’audace de renouer avec des pratiques de confrontation contre l’extrême droite, afin d’être capables collectivement d’empêcher des agressions et des chasses aux « gauchistes » comme celle que nous avons vécu ce mercredi ou lors de l’Acte 13 Gilets Jaunes. De nouvelles manifestations sont appelés dans les jours à venir, cela doit être le moment pour toutes et tous les autonomes, gilets jaunes, anarchistes, syndicalistes, communistes et autres révolutionnaires de se regrouper, de se retrouver, de s’organiser pour qu’aucun fasciste ne puisse agresser qui que ce soit ces prochaines semaines.

 

QUE VIVE L’ANTIFASCISME POPULAIRE TOULOUSAIN !

Fafwatch Midi-Pyrénées, le 19/07/2021

 

* appelation à laquelle nous leur préférons Alliance Mythomane, tant les récits contées sont loins de la réalité des faits. Il faut dire que Toulouse est toujours à la traîne, toujours en retard quand il s’agit pour les néonazis de se « la mesurer » (pour les non-initié.e.s, les néonazis aiment toujours savoir qui est le plus fort, qui a l’équipe la plus musclée, la plus violente, etc… un vrai « concours de bites » néonazi de la violence et de la haine, médiatisé par la page télégram Ouest Casual)

 

PS : si vous ou des proches ont été témoins de ces faits, vous pouvez nous envoyer toute information, photo, vidéo à kagebe@riseup.net

[FRANCHE-COMTÉ] VESOUL: Génération Identitaire déjà soluble dans le RN.

Mercredi 3 mars, le conseil des ministres officialise la dissolution du mouvement d’extrême-droite Génération Identitaire.

Une mesure qui ne devrait pas concerner la section Génération Identitaire Franc-Comtoise puisque celle-ci s’est déjà dissoute dans la section haut-saônoise du Rassemblement National.

Petite introduction historique:

Depuis les tous débuts du mouvement identitaire, en Franche-Comté, les différents groupes qui se sont succédés n’ont pas eu le temps de prendre racine.

Tout d’abord, il y eut le Front-Comtois. A ses débuts en 2009 (il se nommait alors Jeunesse Identitaires Séquanie), il s’inscrivait dans la mouvance identitaire issue de la dissolution d’Unité Radicale. Mais il se dissocie très rapidement de la mouvance identitaire nationale ( le Bloc Identitaire) pour créer un mouvement qui va se rapprocher de la mouvance néo-nazie de façon tout à fait décomplexée. Il participera activement, entre-autre, à la tentative d’organisation d’un concert de rock nazi (il s’agissait de soutenir Marc bettoni le futur fondateur du Blood and Honour C18, qui était alors en prison pour tentative de meutre, voir article du Scalp Besak : à propos d’un concert nazi le 19 mars); ainsi qu’aux défilés du C9M organisés par Serge Ayoub (dit Batskin) qui dirige le pseudo syndicat solidariste 3ème Voie et la milice d’extrême droite Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, les JNR. D’ailleurs Laura Jacquot-Strich, compagne de Gaétan Perret responsable du Front-Comtois, était également la responsable de la section locale de 3ème Voie. Fin 2011 son président Gaétan Perret passait devant les tribunaux et écopait d’une « forte » amende pour incitation à la haine raciale. En 2012, le Front-Comtois disparait.

« Purgés » au début du Front-Comtois, certains individus tel que Vincent Larcelet ayant plus d’affinité avec le Bloc Identitaire qu’avec les néo-nazis (la différence est subtile), décident de monter en 2013 une section identitaire, mais surtout un local identitaire dans un village en périphérie de Besançon. C’est l’épisode de la Caborne (La Horde : enquête sur la Caborne…). Une fois révélée au grand public (et surtout à la mairie qui leur loue le local) celle-ci disparaît, et aucun militant identitaire ne recrée une structure.

Durant cette période , Front comtois et Caborne, les relations avec le Front National sont tendues. Marine Lepen et sa représentante locale Sophie Montel tentent de mettre en place la dédiabolisation du parti, et purgent tous les éléments trop « sulfureux » et évitent les connexions avec les structures néo-fascistes. Et si les relations entre le FN et le mouvement identitaire et autres groupuscules fachos sont extrêmement froides, cela n’empêche pas certains militants du Front Comtois et Identitaires d’avoir des contacts personnels toujours cordiaux avec des cadres et des militants du Front National.

Mais suite au départ de Sophie Montel (elle est allée rejoindre les Patriotes de Philippot en 2017), la tendance marion-maréchaliste qui existait déjà fortement dans les sections Jurassienne et Haut-Saonoise a put reprendre l’avantage localement et les rapprochements jugés « interdits » sous l’ère Montel ne le sont plus.

Localement, une personne devient le paradigme de ce rapprochement décomplexé entre Rassemblement National et Génération Identitaire…

2019-2020 Brice Malagoli et Génération Identitaire Besançon

Après la disparition de la caborne en 2013, les Identitaires (en tant que groupe constitué) seront quasiment absents du paysage comtois et ce malgré quelques collages sporadiques faits par des sympathisants et des « caravanes » de recrutements qui se sont avérées infructueuses. Mais fin 2019, une section de Génération Identitaire est créée en Haute-Saône.

Nous allons donc évoquer le cas de Brice Malagoli, le pendulaire du RN70.

Qu’est-ce qu’un pendulaire?

Un pendulaire est un train conçu pour s’incliner dans les courbes. C’est aussi un terme fréquemment utilisé en Suisse et par les travailleurs frontaliers pour désigner une personne qui utilise un moyen de transport pour faire les aller et retours entre son domicile et son lieu de travail. Et avec le temps, l’expression finit par désigner une personne n’ayant pas « le cul entre deux chaises » qui passe sans complexe d’une chaise à une autre, etc. comme une pendule : d’un coté, de l’autre, d’un coté de l’autre… tic-tac.

C’est le cas de Brice qui chemine du RN 70 au GI et de GI au RN, sans trop se poser de questions existentielles…

Brice, 22 ans, est fils d’exploitant-e-s agricoles domicilié-e-s à Vaivre-et-Montoille en bordure ouest de Vesoul (préfecture de la Haute-Saône). Il a suivit des études au lycée professionel Les Huisselets à Montbéliard où il obtiendra en 2017 un baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité ». Dîplome en poche, il retourne vivre chez ses parents.

Il est facilement identifiable grace à un tatouage dit réaliste mais dont le resultat esthétique nous laisse sceptique (le mélange mi-tête humaine mi-tête de tigre est vraiment beauf) réalisé par Fata Morgana tattoueuse Belge à Belfort chez The Belfort Tattoo Family en 2019.

1/ Militant au Rassemblement National.

Sa tête apparaît fin avril 2019 sur la page Facebook du Rassemblement National de Haute-Saône lors de la campagne pour les européennes.

Il tracte et colle, le b-a-ba un peu chiant du jeune militant.

Repas du 1er mai à Metz

Face à la désertion militante lors de ce qui avait été lors du règne de son père le traditionnel « 1er mai » place des Pyramides, aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc, Marine Lepen trouve une solution de repli en organisant « un banquet patriotique et populaire » en province. En 2018, Nice ouvrit le bal, en 2019 ce fut le tour de Metz. En proche voisin, une délégation du RN70 menée par Maurice Monnier fut présente.

On y retrouve logiquement Brice Malagoli attablé avec les militant-e-s Haut-Saônois-e-s.

Et posant fièrement auprès de Marine Lepen…

… ainsi que de Jordan Barbella le candidat RN lors des européennes.

.Après la campagne des européennes et malgré le score impressionnant du RN lors des ses élections (32,79% en Haute-Saône), le RN Haute-Saône devient moins actif, laissant l’occupation du terrain médiatique à Julien Odoul et au groupe RN du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté.

Mais le tractage et les banquets patriotiques ne doivent pas être assez enthousiasmant pour un jeune militant. Tout cela manque d’action… surtout quand le RN n’est pas en période électorale.

2/ Création de la section franc-comtoise des Identitaires.

Brice a rejoint « Génération Identitaire » en novembre 2019 après avoir eu un premier contact avec l’un des membres à Dijon, un mois plus tôt. Depuis janvier (2020), il a été promu responsable de la fédération de Franche-Comté, constituée d’une dizaine de personnes dont quatre en Haute-Saône. (source La Presse de Vesoul n°2029)

En décembre 2019, Brice réapparaît sur les réseaux sociaux, et notamment Twitter sous le nom de @bricelefevre5 (brice_lefevre_identitaire). Il est heureusement reconnaissable grâce à son tatouage.

L’emprunt du patronyme Lefevre est certainement une référence à Damien Rieu (de son vrai nom Damien Lefèvre) qui a été une des principales têtes du mouvement Génération Identitaire avant de rejoindre le Rassemblement National et devenir en 2019 l’assistant parlementaire du député européen Philippe Olivier.

La section comtoise se met en place fin 2019. Les premiers collages ont eut lieu sur Vesoul début décembre. Mais quelques collages ont été faits sur Besançon. La copine de Brice, Élise S. y participe également.

Brice se vante également d’avoir organisé des tournées de solidarités auprès « des sans abris français ou assimilés (??) à Besançon et Vesoul » (source La Presse de Vesoul n°2029), mais bizarrement aucune photo n’a été publiée sur le Twitter de Brice… du pur pipeautage.

3/ Campagne pour les municipales de Vesoul.

Rien, quedalle…

Suite à un pathétique imbroglio, le RN ne présente aucune liste à Vesoul, alors que les résultats obtenus lors des européennes pouvaient les assurer de plusieurs sièges au conseil municipal. Le RN a en effet investi en tête de liste une candidate, Léonie Cugnot, qui a démissionné du parti depuis plusieurs mois. Face à ce « couac », le RN et ses responsables régionaux se montrent incapables de désigner un ou une remplaçant-e et de déposer une liste à temps.

voir l’article de France3  » Élections municipales : A Vesoul, le Rassemblement National allait présenter une candidate qui a démissionné du parti« .

On ne sait donc pas si à ce moment, Brice Malagoli fait toujours parti du RN ou s’il en a démissionné puisqu’il ne tractera pas pour le candidat RN.

4/ « White Lives Matter »

Le 13 juin 2020, Brice, ses copains et copines de Génération Identitaire grimpent sur les toits parisiens pour affirmer la primauté de la race blanche et leur dévouement à l’ordre policier, lors de la manif contre les violences policières (La Horde : Manif contre les violences policières à Paris, la provoc des identitaires tourne court).


Délogé-e-s de leur piedestral, et leur banderole dégueulassement raciste arrachée et détachée, nos combattant-e-s de la « race » blanche sont gaiement ammenées en GAV par leurs copains policiers.

Selfie et ambiance bon-enfant dans le panier à salade… si seulement cela pouvait être toujours ainsi.

5/ Pot de départ de Maurice Monnier

Après de nombreuses années à la tête du FN70 puis RN70, Maurice Monnier laisse sa place. Le 1er aout un pot de départ est organisé, on y retrouve Brice.


Dans les « likes » laissés sur la page facebook du RN70, on remarquera les noms de Paul Arnaud Croissant, ancien militant très actif du Front-Comtois et de Pierre Pheulpin militant au PDF et proche de Christophe Devillers… Bref du beau monde qui malgré la dédiabolisation du FN est resté en contact avec les groupes FN locaux.

6/ Camp d’été des Identitaires

Retour du coté identitaire. Du 13 au 14 août 2020, il participe au camp d’été de génération identitaire.

Au programme : activités physiques telles que la descente en rappel (ça peut servir pour monter et descendre d’un toit), et de la boxe (parce que le militant « blanc »se doit d’être viril, et savoir se battre), Mais aussi des conférences lors desquelles on retrouve des personnages comme Jean-Yves Le Gallou qui s’exprime régulièrement dans Valeurs Actuelles et qui a participer au GRECE; Dries Van Langenhove, fondateur de Schild & Vrienden (mouvement de jeunesse nationaliste) et élu Vlaams Belang en Belgique; ainsi que François Bousquet, proche collaborateur de Patrick Buisson et d’Alain de Benoist, rédacteur en chef d’Éléments et cofondateur de La Nouvelle Librairie.

Brice Malagoli au premier rang

7/ Pot de rentrée RN70

Après le départ de Maurice Monnier, celui ci est remplacé de façon peu démocratique (la base locale n’a pas eu son mot à dire) par Antoine Villedieu (policier, ancien membre du RN, qu’il quitte en 2019 pour soutenir le candidat LR lors de municipales, puis retour en été 2020 au RN pour en prendre la direction).

Et comme par hasard, on y retrouve Brice entouré de l’état-major du RN régional. Mais que lui vaut un tel honneur? sa participation à l’action « White Lives Matter » du 13 juin à Paris???

1- Jacques Ricciardetti RN25;  2- Antoine Villedieu RN70; 3- Julien Odoul RN89; 4- julien guibert RN58

 

La presse locale ayant fait mention de la présence de Brice lors de l’action de Génértion Identitaire à Paris le 13 juin, il ne fait aucun doute que le RN en ait été également au courant.

Petit rappel pour la direction du RN : Extrait des Statuts du Rassemblement National, adoptés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 10 mars 2018 et modifiés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 1er juin 2018:

TITRE II : MEMBRES ; ARTICLE 7 − Qualité de membre

[…] Il est rappelé que l’adhésion au Rassemblement National, n’est pas compatible avec l’appartenance à un autre parti ou groupement politique, de droit ou de fait, sauf en cas d’autorisation expresse donnée par le Bureau national sur sa propre saisine ou à la demande du membre en mesure de justifier son adhésion.

Alors? Brice a t’il eu la permission du RN pour jouer les pendulaire?

En tout cas le RN se montre très complaisant avec les militants identitaires. Mais est-ce vraiment une surprise?

8/ Retour définitif au RN70

Depuis l’automne 2020, Brice a fait son retour actif au RN. Il a repris sa place habituelle, il tracte et il colle. Et depuis l’activité identitaire est au point mort.

Si le blog de Génération identitaire, indique toujours la présence d’une section à Besançon, cette dernière ne possède toujours pas de page Telegram (depuis que facebook a banni Génération identitaire, les GI se sont repliés sur le réseau Telegram). Il aparait évident que Brice a été le moteur du groupe Comtois de Génération Identitaire et que son dernier retour au RN ai provoqué la chute de la section locale.

Brice Malagoli à côté de Jean Messiha défenseur de la mouvance identitaire, lors de sa venue à Vesoul le 20 octobre 2020 alors qu’il était encore au RN

Conclusion rapide

Bref, tout ça nous prouve encore une fois que la frontière entre les Identitaires et le Rassemblement nationale est extrêmement poreuse; et pour le cas haut-saônois, elle est inexistante.