[FRANCHE-COMTÉ] LE BUNKER : association nazie à Besançon

Après l’attaque de la librairie anarchiste l’autodidacte par des nervis d’extrême droite, les regards se tournent tous vers la même direction : Bregille.
C’est sur les hauteurs de Bregille (quartier de Besançon) que se situe un lieu pas comme les autres : une sorte de « centre culturel nazi », même s’il est vrai qu’il est difficile de rapprocher « culturel » et « nazi ».

L’attaque de la librairie a permi de délier des langues. Trop habituées à leur train-train journalier et écrasées ou résignées par l’atmosphère réactionnaire, raciste, homophobe qui règne en ce moment, des personnes voyaient sans voir, sans dire.

Aux Salins de Bregille (centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, spécialisé notamment pour les déficients visuels) , il y a encore quelques années le personnel des Salins venait faire réparer leur vélo ou les vélos du centre dans le garage attenant à la maison juste en face de l’établissement hospitalier. Aujourd’hui les choses ont changé, on hésite à y faire réparer son biclou. Si le locataire du garage est toujours le même, il ne fait plus que dans la chambre à air, le garage est devenu un bar et les clients aux crânes rasés, aux insignes nazis y est monnaie courante.

Idem pour la maison de quartier située à moins d’une centaine de mètres de là: les membres des associations qui l’animent hallucinent certains soirs en voyant la faune fréquentant ce pavillon, mais ne disent rien, s’émeuvent mais sans plus.

Et que dire des habitants proches, habitués aux frasques de cette famille (bien connue dans la fachosphère locale), qui voient désormais débouler régulièrement toute la merde néonazie de la région, qui vient y passer des soirées arrosées de bière en écoutant les pires albums de RAC?

Je me dis quelques fois qu’on vit vraiment une époque de merde  où plus personne n’est capable de dire simplement « stop! » ,ou « merde! vous commencez à nous faire chier avec vos idées à la con » si on veut être plus littéraire.

De quoi et de qui parle t’on?

On parle du n°3 chemin des Monts de Bregille – 25000 Besançon

Le bunker

et de la famille locataire : les Coursault

Le père, Thierry Coursault

thierry coursault2

Il se plaît à rappeler qu’il a été parachutiste au 1er RCP de Metz , régiment de para qui les 23 et 24 Juillet 1961 mis à sac le quartier arabe causant quatre morts et vingt-sept blessés (chiffres officiels, bien plus en réalité). Evidemment il y sera incorporé que bien plus tard.

Metz RCP

Il est également militant Front National.

Photos du journal - Thierry Coursault

Le fils : Jonathan Coursault
bonehead local, une bière à la main.

j Coursault

 

La fille : Soline Coursault comme son frère

Jonathan et Soline Coursault

Jonathan et Soline Coursault

Jonathan et Soline ont participé au C9M dans les rangs du Front-Comtois.

Sur le reste de la famille, nous ne ferons aucun commentaire, et nous ne condamnons pas toute la famille mais particulièrement ces trois-là (même si…).

 

Le Bunker
En 2014, le garage puis la cave sont transformés en bar clandestin, avec meuble-bar, tireuse à bière.
Bref, en un lieu « convivial ».

Le bunker - Photos de Le bunkerLe bunker01

Petit trombinoscope non-exhaustif des invités présents sur les photos:

Bunker 09 + numéro Bunker 10 + numéro bunker-soirée08 +numéro

1 – Jonathan Coursault
2 – Damien Legrand, dit Bob
3 – Dimitry Lamboley
4 – Valentin Baudoz
5 – Philippe Tribout
6 – Thierry Auer
7 – Soline Coursault
8 – Jonathan Pertusot
9 – Anaïs Lamboley
10 – MàJ – ne fréquente plus la fachosphère
11 – Florent Gaillot
12 – Thierry Coursault

Le Bunker : une association loie 1901
Depuis la parution cet été dans le Journal Officiel (voir le Pdf du JO JOAFE_PDF_Unitaire_20150028_00381), le bunker est une association. Cette association se définit ainsi : « avoir un lieu d’échanges, de rencontres amicales ; soutien d’association d’aide aux prisonniers. »

assoc le bunker
Le lieu de « rencontres amicales » on avait compris.
Mais qu’elle est donc cette association d’aide aux prisonniers qui est soutenue au Bunker…

Réponse
Le France Support POW
Comme le prouve la photo ci-dessous ainsi que la page facebook annonçant la soirée.
L’association de soutien est antérieure à l’association créée cet été.

Le bunker - Nous faisons une soirée le vendredi 8 mai pour...bunker-soirée02bunker-soirée03

Mais késako France Support POW?
D’abord, la signification de POW : Prisonner Of War (prisonnier de guerre). C’est un acronyme anglo-saxon courant, il reste à savoir de quelle guerre il s’agit.
Si vous faites une rapide recherche google, vous tomberez sur la page facebook de Support POW : https://www.facebook.com/Support-POW-686109768115377/ (lien inactif, vous n’irez pas sur cette page à partir de fafwatch).

Sur cette page facebook, et malgré les textes en polonais, on comprend rapidement qu’il s’agit d’une page diffusant les théories néo-nazies.
En fait, il y a eu plusieurs Support-POW dans différents pays européens, dont beaucoup ont eu des vies courtes, des fermetures de page facebook rapide, pour avoir fait l’apologie du régime nazi.
Pour les Support POW, il s’agit de soutenir leurs camarades emprisonés suite à des actes racistes violents. Et la guerre dont il est question et la guerre menée par les guerriers blancs pour la survie de la race blanche européenne face aux Juifs (ZOG) et à l' »invasion musulmane ».

(Par ZOG : Zionist Organisation Governement, il faut comprendre que pour les nazis, le monde est gouverné par un gouvernement juif fantôme qui tire toutes les ficelles, et qui utilise l’immigration comme outil pour détruire la race blanche européenne).

Comme le prouvent ci-dessous, les pages de blogs nazis qui relaient la création de France Support POW:

Europeanwolf

FNS

Front des patriotes

Pour récolter des fonds, France support POW met en vente des t-shirts, des triplex (ceintures faites à base de chaines de vélo et utilisées comme armes), des autocollants:

autoc2

triplex2

tshirt1

Il ya aussi la possibilité d’envoyer des mandats et de participer aux cagnottes en ligne.

cheque support POW Leetchi1

France Support-POW n’est pas originaire de Besançon, ce n’est pas une création récente, il y a eu plusieurs FSP : le premier dans le Nord de la France (voir l’article:
« portraits et relations des neo-nazis ayant attaque le bar gay du vieux-lille »), on retrouve ensuite le Support POW à Feurs, petite commune près de Lyon (il n’y a plus de preuves graphiques, désolé). Puis à Besançon, animé par la même personne : Sabrina Pandolfo

Lena titan

Sabrina Pandolfo avec son compagnon David Beaune (on remarquera la décoration au fond à droite)

Le bunker est donc une association servant de couverture à une association nazie qui ne vient en aide auprès de certains prisonniers que selon des critères racistes et politiques.

Le Bunker politique:
Comme nous le voyons, le bunker n’est pas qu’un local pour picoler, c’est également une association nazie qui n’avoue pas sa réelle fonction politique. Ces adhérents ou sympathisants sont de facto des militants politiques, même s’il s’agit le plus souvent de copains qui boivent des coups et font des barbecues ensemble en chantant des chansons racistes.
Depuis ce printemps, la nuit après minuit, nombreux sont les noctambules bisontins ayant vu des petits groupes de fafs, cranes rasés, bombers, triplex, matraques télescopiques dépassant de la poche arrière, trainant en ville avec leurs bergers allemands.
Les agressions par des personnes lookées skinhead (cranes rasés, bombers…) qui ont eu lieu sur des prostitué-e-s transsexuel-le-s au parc Micaud, le parc qui se situe au pied de la colline de Bregille où se trouve le Bunker, placent le Bunker et ses adhérents en première ligne des suspects.
Agressions transphobes sur fond d’idéologie nazie, qui renvoient aux violences sur les personnes présentes lors de l’attaque de l’Autodidacte (pour rappel, voir ici ).

Le bunker ne serait il pas le point de rendez-vous des nazis du coin, avant de descendre en ville?…

 

(Mise à Jour : 03 mars 2020)

[FRANCHE-COMTÉ] ATTAQUE DE LA LIBRAIRIE L’AUTODIDACTE : le 2eme Régiment National-Socialiste de Parachutistes en 1ere ligne

Autodidacte

Qu’est-ce qui a pu motiver nos braves fachos bisontins à aller s’en prendre aux volets de la librairie anarchiste l’Autodidacte (5 place marulaz)?

Est-ce la défaite de l’équipe française de rugby face aux All Blacks?
Est-ce la bière ingurgitée durant la soirée? Une dizaine de boneheads ayant été aperçus un peu plus tôt dans un bar du centre-ville bisontin ce soir-là.

Peut-être un peu des deux…  mais surtout beaucoup de bière et peu de neurones.

Parmi les protagonistes de cette virée deux noms selon les témoins sur place circulent déjà : Le Sanglier et Teddy Mairet…

On imagine le début de la journée chez les rasés du coin:
« Teddy Mairet, légionnaire en perm’ à Besac, ce n’est pas si souvent que ça arrive… et le Sanglier qui est également dans le coin… ça mérite bien une petite virée en ville entre copains aux bras tendus. On cire les Docs ou les rangeos, on retrousse les jean’s, on enfile les bombers et hop c’est parti pour une nuit de folie. »

Bref, vers les 2h du mat ce dimanche 18, les valeureux défenseurs de la race supérieure s’attaquent à la librairie l’Autodidacte. Cela devait faire longtemps qu’ils en rêvaient de se la faire, de détruire ce nid d’anarchistes, d’antifrançais, de pro-migrants.
Ils avaient déjà fait des actions spectaculaires: saluts nazis devant la librairie fermée, arrachage des horaires d’ouverture, et même se prendre en photo le bras tendu devant les volets clos…

Sanglier et John Coursault

après avoir fait coucou, ils ont arraché les horaires

L’attaque a tourné court grace à l’intervention des militants Alternatiba et des clients d’un bar. Quelques coups ont été échangés, des bouteilles ont volé et au bout de quelques minutes, les boneheads (une dizaine selon les témoins) se sont éparpillés dans diverses directions: centre-ville, quai Bugnet, certains ont été vus remontant la rue de la Madeleine direction le fort Griffon.

Les témoins de l’attaque ont reconnu deux personnages bien connus à Besac : Teddy Mairet et Sébastien Favier dit le Sanglier. Et d’après les « on dit », ce sont eux que les flics ont serrés et mis en garde-à-vue, en indiquant de plus qu’ils étaient tous les deux dans un « état d’ébriété très avancé », mais d’après les personnes témoins place Marulaz, ceux-ci étaient parfaitement maîtres de leurs gestes et ne semblaient pas saouls. (se reporter à l’article du Collectif Antifascite de besançon : Besançon : la librairie l’Autodidacte attaquée par des néonazis)

Ils ont cassé quelques planches, donné quelques coups de poing, se sont fait arrêter comme des idiots; leurs potes courant plus vite (en frappant des passants), les ont tout simplement abandonnés.

Il y a toutes les raisons de croire que les flics les ont laissé sortir rapidement après qu’ils aient décuité, rejetant l’aspect politique de l’acte et ne gardant que son aspect alcoolisé.

Mais, on va tout de même retracer rapidement le pédigrée de ces deux personnages et se poser quelques questions sur le rôle de l’armée chez nos néonazis locaux…

 

Sanglier et Mairet, nazi stories :

1/ Le Sanglier : Sébastien Favier.
A Besançon, nombreux sont ceux qui ont déjà entendu parler du Sanglier, il est en quelque sorte le « loup blanc » parmi les néonazis locaux. La renommée de leader des fafs locaux provient essentiellement de l’image de violence qui colle au personnage (il y a aussi celle avec les poussins jaunes sur le papier peint).

Sanglier

Sanglier2

C’est vrai qu’il est baraqué, même s’il n’est pas bien haut. Il a une gueule et un look JNR qui ne passe pas inaperçus. Il traine des histoires de bastons plus ou moins vraies. On sait qu’il est dans la bande à Batskin, qu’il est pote avec les frangins Bettoni. Mais politiquement, localement, très peu savent qu’il était à 3ème Voie et au JNR. Il n’a jamais distribué un tract (il avait plus une volonté de distribuer des beignes), jamais tenu un banderole politique : solidarisme??? révolution nationale??? kézako ??? ou alors il aurait fallu boire plusieurs bières avec lui pour en savoir plus. On l’a aperçu certains soirs avec des t-shirts plus que douteux vantant le 3ème Reich ou le régime vichyste. Et s’il pouvait être dangereux de le croiser lui et ses potes à des heures tardives de la nuit, en journée ils se contentaient de pousser des cris de singes quand un noir passait dans la rue.

Bettoni 1

Sanglier au centre avec Marc bettoni (sur Bettoni voir l’article précédent)

 

Il a joué son rôle de chef en contre-manif guidant les boneheads du coin lors du rassemblement organisé par la CNT et le SCALP Besak le 20 novembre 2010 contre la prière de rue de SOS-Tout-Petits  (ici).

FC SOSTP

Le sanglier est au 1er rang avec le patch tricolore sur la manche du bombers

C’est surtout un cogneur, plus qu’un leader politique. C’est un chef de meute, uniquement parce qu’il sait se battre.

En fait, il reste dans ses habits de sous-off qu’il a acquis à la légion étrangère.

Car Sébastien Favier a effectivement été sergent au 2ème Régiment Etranger de Parachutistes, les commandos bérets verts de la légion étrangère. Il était déjà Bonehead avant son engagement et déjà connu par les RG (comme quoi, être fiché par les RG cela ne ferme pas la porte pour certaines carrières).

En sortant de la légion, il retourne naturellement dans le milieu nazi, et intègre les JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires) que Serge Ayoub réactive en 2010. Il y sera l’un des plus jeunes. Il y retrouve un supérieur hiérarchique (Ayoub) qui pense à sa place, et profite des manifestations du C9M pour continuer à marcher au pas.

JNR1

manifestation du C9M à paris

 

JNR2

Sanglier au 1er plan, Serge Ayoub est au centre

Localement, il traine avec les membres du Front-Comtois, les Werwolf Sequania. Il est le lien entre ces groupuscules et les formations nationales JNR, 3ème Voie et de là tous les groupuscules nazis français et étrangers.

A la dissolution des JNR et de 3ème Voie en juin 2013, il y a un petit flottement. Ayoub en profite alors pour créer son club de bikers : les Praetorians MC. On savait que les JNR étaient considérés comme la garde prétorienne de Serge Ayoub, on en a désormais confirmation. Les Praetorians ne sont que la nouvelle mouture des JNR mais montée sur roulettes (et au prix d’une Harley, ça fait cher la roulette).

Praetorians MC

les Praetorians devant leur local

Praetorians MC Est

le chapitre Est des Praetorians à Chalèze

Le Sanglier se trouve alors promu responsable de la fédération Est des Praetorians. A lui de recruter et de former les futurs nazis-bikers. Il enfile son nouvel uniforme de Praetorians, même si de temps en temps il aime parader avec son vieil uniforme de JNR.

Sans trop démêler le vrai du faux, il y a déjà des rumeurs qui circulent à Dijon sur sa participation à des expéditions punitives envers certains bikers proches ou membres des Bandidos (club de bikers concurrents des Hells Angels) alors que le chapitre Bandidos Dijon bat un peu de l’aile depuis 2013 (voir ici).

2/ Teddy Mairet.
Cela fait bien 7 ou 8 ans que Teddy est connu sur Besac en tant que néonazi, comme le montre la photo du groupe de nazi-skins ci-dessous, où l’on retrouve des têtes qui ont un peu vieilli mais toujours présentes dans la fachosphère bisontine.

Annif fafs besac 1

On le retrouve ensuite au sein des Nationalistes Autonomes franc-comtois qui n’apparaissent que lors de la contre-manif rassemblant le Front Comtois et les boneheads du coin lors du rassemblement organisé par la CNT et le SCALP le 20 novembre 2010 contre la prière de rue de SOS-Tout-Petits.

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Teddy Mairet en cagoule au milieu des autres NA

On le croise ensuite chez les Werwolf-Sequania. (voir également ici)

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les Werwolfs Sequania, Sanglier à gauche, Mairet à droite à coté de sa copine. Tous les deux ont les t-shirts aux couleurs des Werwolfs Sequania

Il devient même porte-manteau pour la marque de t-shirt néonazis franc-comtoise Séquania KG (on reconnait ces tattouages).

Sequania KG

Berlin 45, n’oublie jamais ! ; T-shirt à la mémoire de la division SS Charlemagne qui a défendu le bunker d’Hitler en 45

Il participe aux deux agressions qui ont eu lieu à Besançon au pub de l’Etoile en 2012 (voir ici ),

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Teddy Mairet de dos avant l’agression. Vétu du logo des Werwolfs Sequania

puis devant Ze Musik All (voir ici), les personnes sur place ont reconnu la carrure et la démarche de Teddy Mairet qui était cagoulé ce soir là.

Suite à l’agression face au bar Ze Music All, une manifestation a été organisée par le CAB (collectif Antifasciste Bisontin). En marge de cette manifestation, un groupe de néonazis a été vu en ville ce samedi après-midi. Ils se sont retrouvés dans un bar non loin de la place de la Révolution. Ils étaient 11 néonazis, les mêmes qui ont commis les différentes agressions des 3 années précédentes dont Teddy Mairet. Au moins 2 d’entre eux se sont fait interpeller par les flics au centre-ville en possession d’armes. Les interpellations ont empêché une éventuelle attaque néonazie sur la manif ou plus probablement sur des manifestants à la fin de la manif quand ceux-ci se dispersent (voir le compte-rendu de la journée sur le site du CAB).

Peu de temps avant l’agression devant Ze Music All, Teddy Mairet participait avec ses copains des Jeunesses Nationalistes Franc-Comtoise (dont Roman Vieille-Girardet) à la « manif pour tous » le 2 février 2013, quelques mètres derrière certains élus UMP du Doubs.

MPT1

Mairet avec les JN au milieu des réactionnaires comtois

Suite à cette manifestation, il y a eu une accalmie dans les actions fascistes. Accalmie qui s’est prolongée après la mort de notre camarade Clément Méric.

Mairet s’engage dans la légion étrangère, dans le même régiment que le Sanglier : le 2ème REP (et je me répète : « comme quoi, être fiché par les RG cela ne ferme pas la porte pour certaines carrières »)

Mairet

Teddy Mairet en Opex (photo de son facebook)

Comme le montre la photo ci-dessous, il en profite pour compléter ses tatouages.

Teddy Mairet

Le légionnaire Mairet

« Meine Ehre heißt Treue »
En décembre un patch sur l’uniforme d’un soldat français en opération extérieure (Opex) fait polémique dans les médias. Il fait référence à la devise des waffen SS : «Meine Ehre heißt Treue» =«Mon honneur s’appelle fidélité» (voir l’article du huffingtonpost).

patch SS

Et ce sont « ***Ehre heißt *** » que l’on aperçoit sur le haut de la poitrine de Mairet…

Ehre heißt
L’armée que l’on appelle courament la grande muette, devrait également s’appeler la grande aveugle, ou la grande hypocrite…

Extrait du huffingtonpost:

Joint par Le HuffPost, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’Etat-major des armées, confirme l’existence de cette photographie. « La photo a été postée l 19 décembre sur Facebook. Il est apparu ensuite que le soldat arborait un insigne d’épaule qui n’appartient pas à l’uniforme de l’armée française et véhiculant une idéologie que nous condamnons sans équivoque.

Une enquête de commandement a été ordonnée par le Chef d’Etat major et elle sera diligentée en Centrafrique par le général de commandement de la force Sangaris. « Dès que ce soldat aura été identifié, il sera immédiatement suspendu », nous a précisé le colonel Jaron sans vouloir évoquer les éventuelles sanctions qu’encourt le militaire pris en faute.

Il ne manque plus qu’à faire passer le mot mon colonel. Ou alors il n’y a sanction que lorsque le soldat est pris sur le fait par les journalistes, et qu’en règle générale, l’armée se contrefout de savoir si ses soldats arborent des insignes ou des devises nazis?

Ce qui pourrait expliquer le second tatouage…

Soleil noir

Le soleil noir sur l’épaule droite est beaucoup plus visible que la devise SS et il fait également référence à la waffen-SS.

Teddy Mairet-soleil noir

Ce symbole est largement utilisé par les néonazis

Ce symbole est largement utilisé par les néonazis

Le soleil noir est un symbole du mysticisme nazi créé par Karl Maria Wiligut, il est composé de trois croix gammées. On a recensé seulement deux représentations du Soleil noir par les nazis. Mais une est de taille : il s’agit d’un symbole dessiné par la SS dans le château de Wewelsburg dans le sol en marbre de l’ancienne Obergruppenführersaal (littéralement : salle des Obergruppenführer – salle des généraux) de la tour Nord .
Le soleil noir est un symbole dessiné par les SS pour les SS.

Comme on peut le voir, ce signe nazi est largement visible lorsque le légionnaire est à l’entrainement. Il est parfaitement assumé par Mairet vis-à-vis des autres légionnaires et surtout de sa hiérarchie, sous-officiers comme officiers.
Il serait très étonnant que ces derniers ne sachent pas ce qu’il signifie.

 

 

Mais on peut se poser la question de savoir si l’armée et plus précisément certains régiments qui vont régulièrement sur les terrains d’opérations extérieures n’ont pas avantage à utiliser ce type de personnages (que ce soit Mairet ou Sanglier).
Tant il est vrai que quand il s’agit de buter du « bougnoule », du « barbu » en Afghanistan ou du « nègre » en Afrique subsaharienne, les néonazis doivent se poser moins de questions morales, et ont certainement plus d’enthousiasme à la tâche.

Alors pourquoi ne pas fermer les yeux, tant qu’il n’y a pas de journaliste pour cafter?

… Et puis c’est tellement beau un légionnaire tatoué qui défile lors de la commémoration du 8 mai 45.

Actuellement, le gouvernement français surveille les personnes partant en Syrie pour rejoindre Daech, ou ceux s’y trouvant déjà. La peur de potentiels terroristes fait les choux gras des médias, les partis politiques, et justifie les politiques sécuritaires.
Mais quid de ce qui concerne les militants des groupuscules d’extrême droite? De la formation que certains militants nazis acquièrent en s’engageant 3 ans ou 5 ans, et pas forcément dans la légion? Qui surveille qui? Qui tolère quoi?

Il est raisonnable de penser qu’une personne comme Teddy Mairet qui lorsqu’il faisait partie des Werwolf-Sequania, des nationalistes autonomes ou des Jeunesses Nationalistes, n’a pas cessé de cracher sur les valeurs démocratiques, n’a pas cessé de faire l’éloge du national-socialisme, d’être ultra-violent, il est raisonnable (je disais) de penser que son engagement dans la légion n’est pas que motivé par un quelconque sentiment « patriotique », mais serait surtout guidé par un sentiment de haine raciste, doublé par une volonté de renforcer, en devenant un soldat d’élite, son sentiment d’appartenir à une race supérieure … Sans parler de cette fascination qu’il a pour la violence, alors, si en plus on lui colle un flingue dans les mains, …

… de quoi me conforter dans mes convictions anti-militaristes.