[MIDI-PYRÉNÉES] La face identitaire de Toulouse

Il y a quelques semaines, nous avons eu vent de la situation toulousaine en matière d’agitation chez les fascistes.

Un article de l’Union Antifasciste Toulousaine a fait des révélations sur les méfaits des jeunesses identitaires Toulousaines.

L’UAT a publié notamment une « photo de famille » des identitaires exhibant la devanture d’un local syndical qu’ils venaient de vandaliser.
L’article y révèle les identités des protagonistes aisément reconnaissables sur le cliché mais sans aller plus loin.

Fafwatch comble ce manque et fait les présentations.

On la remet, on l’aime bien finalement cette photo.

Matthieu Clique « le petit chef »

Le leader maximo et chef des jeunesses identitaires (JI) à Toulouse.

Matthieu est avant tout un catholique intégriste issu d’une famille bourgeoise. Très tôt il s’implique dans des mouvements politiques de sa ville d’origine, Grenoble. Sans doute la pression familiale et le système patriarcal ont très tôt façonné le petit Matthieu suivant le triptyque classique : « Papa est facho, maman ferme sa gueule et les fistons font comme papa ».

Très tôt scout, très tôt engagé dans SOS Tout Petits Isère [1], on le retrouve mis en avant comme dans ces deux vidéos de propagande anti-avortement (ici et ici). Deux vidéos « collectors » où l’on voit évoluer le jeune Matthieu jouant le rôle du gamin qui devient un homme, un vrai !Une passion naitra de cette première rencontre avec la caméra entre Matthieu et les vidéos dont il est le héros. Il les cumule !

Plus tard il intégrera la section JI de Grenoble.

Matthieu n’a jamais douté de lui même

Il débarque avec la famille à Toulouse en septembre 2009. Il intègre évidement la section toulousaine de SOS Tous Petits, une section vieillissante et en perdition. Qu’à cela ne tienne, Matthieu se charge de tout et malgré un look de séminariste des années 60 (moustache pré-pubère, affreuse lunette noire, béret et poncho) il réussit à insuffler un second souffle à SOS Tout Petits Toulouse.

Matthieu se déguise en punk et donne de sa personne pour une action de SOS Tout Petits Toulouse.

Surtout ne pas s’inquiéter pour Matthieu. Il est avant tout né avec une cuillère en or dans la bouche et fréquente assidument les soirées de la haute société toulousaine.

 

Il est étudiant à la fac de droit toulousaine [2]. Il intègre feu le rocambolesque UTIL, Union des étudiants Toulousains Indépendants et Libres. L’UTIL connu comme vitrine légale à peu prés présentable des différents groupes réactionnaires étudiants. Très vite l’UTIL devint la section étudiante du Bloc Identitaire toulousain. En s’appuyant sur cette structure étudiante, Matthieu Clique recrutât à tour de bras bon nombre d’étudiant « un peu racistes sur les bords ». Pendant ce temps, il laisse mourir SOS Tout Petits Toulouse, l’UTIL disparaitra à son tour peu de temps après [3]. Matthieu c’est le politicien en herbe. Il est le premier à dénoncer le système politique qui « ronge la France » alors qu’il est lui-même la caricature de ce qu’il conspue publiquement. Il est menteur, il se dit occitan, alors que ca ne fait pas 3 ans qu’il foule le sol de l’Occitanie. Il est manipulateur, il se prétend défenseur de la laïcité en attaquant les musulmans sur certaines de leurs pratiques alors que lui-même est un catholique intégriste.

Matthieu à la manifestation catholique intégriste à Toulouse contre une pièce de théâtre en novembre 2011.


Romain Carrière « le has-been »

Un des rares toulousain de la fine équipe des Jeunesses Identitaires. Là encore une jeune promu à un grand avenir mais sacrifié par les desseins parentaux. Romain aurait pu devenir un grand champion de taekwondo. Déjà en catégorie jeune, encore adolescent, il excellait et fut sacré plusieurs fois champion de France ainsi que vice-champion du monde. La dépêche du Midi qui voyait déjà le futur Pascal Gentil lui a consacré bon nombre d’article. Mais depuis plus rien, nada, niet, walou !!! Là encore l’explication toute simple et triste à la fois : pression de papa. Ce dernier, Denis Carrière, un enseignant qui sait tout sur tout, encarte très tôt Romain à la section toulousaine du MPF [4]. A partir de ce moment, ca en était fini de l’avenir prometteur de Romain. Englué par l’activisme, l’ambiance nauséabonde des discours racistes, la fréquentation de tous les psychotiques de la région qui ne jurent que par haine du musulman… N’importe quel jeune aurait craqué… Plus tard Denis Carrière intégra le Bloc Identitaire (BI), le fiston suivit et fut bombardé chef des JI toulousains. Mais comme le MPF, le BI et les JI de Toulouse sont minables, groupusculaire et reste sans existence réelle…

Belle brochette de loser à la cathédrale Saint Sernin en 2008. Romain Carrière en T-shirt blanc. On vous épargnera le pitoyable CV de ses petits copains de l’époque…

Pendant ce temps là, incapable de militer convenablement et de vendre assez de gâteau à Saint Sernin pour soutenir la lutte contre l’envahisseur musulman, Romain intègre l’armée et devient parachutiste d’infanterie de marine au 3eme RPIMa de Carcassonne [5]. Il y est toujours et s’y sent bien. L’arrivé de Matthieu Clique fut difficile à encaisser pour Romain. Matthieu « le sauveur » a toujours été là pour rappeler le triste bilan des années de règne de la famille Carrière sur le Bloc Identitaire local. Mais Matthieu sait comment amadouer les losers qui peuvent encore servir avant de les jeter. Romain a deux talents que Matthieu « la crevette » envie ; à savoir un physique imposant et un très bon niveau en taekwondo. Romain devient alors l’entraineur de la section JI toulousaine comme nous le rappelle Céline Lemaire dans un article d’Actutoulouse. Matthieu prend ainsi le commandement des JI toulousain tout en ménageant le peu d’égo qui reste à Romain Carrière. Romain, le chef déchu exilé à faire le trouffion à Carcassonne s’en satisfait.

Romain lève haut sa jambe et entraine les identitaires pour en faire de vrais guerrier aptes à défoncer les gens qui ne pensent pas comme eux.

Romain Carriére en bon vendu au système : soldat de l’union européenne avant tout

 

Francois Catala « le bon copain qui suit le mouv »

Parcours similaire à Matthieu Clique. François est ariégeois et issue lui aussi d’une famille bourgeoise catholique intégriste. Fidèle compagnon de route de Clique depuis leur passage à l’UTIL. On les retrouve partout comme à l’apéro saucisson pinard du 4 septembre 2010. François, c’est le stéréotype de l’identitaire : parents pleins de thune, physique ingrat et chétif, polo Ralph Lauren, veste en cuir, lunette Ray-Ban, égo surdimensionné et persuadé de mener d’une vie à contre courant. C’est toute la réussite du Bloc Identitaire. Faire croire à des jeunes totalement imbriqués dans le système et qui n’ont rien pour eux, d’être les vrais rebelles avec ce coté de fausse canaille qui forge le mythe. A force de propagande et de bourrage de crane, les ânes se prennent pour des chevaux de course…

Matthieu en t-shirt blanc et François en polo bleu le 4 septembre 2010 à l’apéro saucisson pinard de Toulouse à la prairie des filtres.

François pose pour rappeler à tous que sans lui, la France et l’Europe sont perdues.

Victor Lenta « le Sylvester Stallone français»

Attention cet homme est aussi complexe que dangereux. Victor est comme Romain, un militaire du 3eme RPIMa de Carcassonne. D’origine colombienne, il passe sa jeunesse en Haute-Savoie. Il dévore beaucoup de livres (sûrement les mauvais), ce qui peut tromper plus d’une personne qui le croise. Au premier abord, on peut être séduit par ce beau parleur avec ces références littéraires, créant une image d’esprit sain dans un corps sain… Détrompez-vous, l’animal se révèle n’être qu’une brute épaisse sans grande profondeur, un militaire de rang comme on les aime. Visiblement atteint du syndrome ravageur de « l’étranger » victimisé par ses petits camarades à l’école qui le considéraient comme pas assez français, Victor s’est ensuite juré de devenir plus blanc que blanc en devint facho, identitaire et militaire !!!

GI Jo Victor, la France peut être fier de toi.

Caroline Dutillie (autre figure incontournable du Bloc Identitaire toulousain, nous y reviendrons), Christophe (un des leaders du Bloc à Rennes et hooligan notoire), Fabrice Robert (président du Bloc Identitaire), Victor Lenta (accessoire plein de muscle mais sans cervelle utilisé par le BI pour son service d’ordre)

Au-delà du ton humoristique et acerbe de cet article, nous tenons à exprimer notre profonde inquiétude vis-à-vis de ces personnes au profil somme toute instable. Il est évident que leur activité va être démultipliée avec leur local récemment ouvert dans la ville rose. Nous avons les preuves que ces personnes participent à des actions violentes. Que va-t-il se passer pour Toulouse avec ces fachos ?

[1] Section grenobloise d’une organisation catholique intégriste anti-avortement. SOS Tout-Petits, fondée en 1986, prêche pour un activisme moins violent que les commandos anti-avortement. Son action reste dans un certain cadre légal : la pression morale sur les médecins et les femmes enceintes. L’organisation est connue pour ses multiples interventions contre des cliniques où les militants prient allongés à même le sol, distribuent des tracts annonçant « qu’ici on tue des bébés », chantent des cantiques religieux en attendant l’arrivée de la police.

[2] Etape incontournable pour les fachos toulousains. L’Université Toulouse 1 Capitole est ainsi le salut pour de nombreux militants d’extrême droite qui ne veulent pas rester au niveau bonehead (skinhead d’extrême droite) et ainsi s’élever intellectuellement mais surtout financièrement.

[3] Là encore du grand art très courant au Bloc Identitaire. Créer ou noyauter des structures, des groupes, attirer des gens en usant de manipulation et de ruse, orchestrer la déliquescence de la structure et ainsi convaincre que la seul solution est d’aller vers le BI.

[4] Le Mouvement Pour la France, le fan club de Philippe de Villiers, le parti politique ringard par excellence.

[5] L’éthique et la moralité de rigueur dans la fonction publique en prend un sacré coup avec les fachos toulousains. En fouinant dans les effectifs on trouve facilement des flics municipaux ou nationaux, des profs, des militaires… Peut être l’explication qu’aucun d’entre eux se sentent inquiété par la justice en se permettant tout et n’importe quoi à Toulouse (attaque, agression…). Pas très rebelle tout ça…